Chanette 30 – La disparition de Carole – 9 – Un doigt d’amour vache par Chanette
Je réussis à joindre Didier Remiremont.
– Carole est revenue…
– Ah ! Vous avez discuté avec ? demande-t-il
– Oui, elle est avec moi…
– Elle vous a tout raconté ?
– Plein de choses…
– Faut qu’on se voie, c’est possible maintenant ?
– OK !
– J’arrive avec Karine.
– Là, je suis au studio, donnons-nous rendez-vous chez moi dans une demi-heure. Je préviens Anna.
Après les bisous d’usage, Didier laisse la parole à Karine qui nous raconte sa visite à la garçonnière de Sauvignon et la découverte du cadavre.
– On va être obligé de prévenir les flics ! Ajoute Didier.
– Et comme ça, je vais être accusée de meurtre… Se lamente Carole.
– Non, on ne va pas faire comme ça, la visite de Karine n’a jamais existé, les flics seront prévenus anonymement… Et puis, il y a cette nénette dont tu l’as parlé, elle est peut-être en danger de mort… si elle est encore en vie…
– J’entends bien, mais ils vont enquêter…
– Et alors, comment veux-tu qu’ils te retrouvent ? Tu n’es pas fichée ?
– Ils savent faire, ce sont des pros.
– On te fournira tous les alibis nécessaires, on sait faire aussi.
– Il n’y a pas que ça, le grand con qui m’a présenté à Sauvignon, il va se souvenir de moi.
– Hum, c’est en effet une menace à ne pas négliger, mais ce n’est pas notre boulot… Chanette tu connais quelqu’un je crois ?
– D’autant qu’il n’y a pas que ça, j’ai trouvé des trucs compromettants, regardez ! Dit Carole en sortant la boîte cigares de son sac et en l’ouvrant sous les yeux interloqués de ses compagnons.
– Wāh, c’est quoi ça ?
– Des bijoux… Putain la montre !
– Ces mecs sont aussi des voleurs, ou des receleurs. Croit devoir commenter Anna.
– Non c’est pire. Reprend Remiremont, regardez ce que je fais !
Il prend les bijoux en fait deux tas…
– Ça c’est une personne, trois bagues, un bracelet, une montre, un collier, une paire de boucles d’oreille… et ça c’est une autre personne. Ce n’est pas du vol, c’est du dépouillement. Et comme les victimes n’ont apparemment rien réclamé, on peut se demander ce qu’elles sont devenues, mais on a le droit de penser au pire.
On est tous estomaqué, on le serait à moins.
– Donc, poursuit le détective, ce mec va chercher à te retrouver, par tous les moyens.
– Oh là là .
– Je voudrais bien vous aider, mais je crains que la solution passe par des moyens qui ne sont pas de ma compétence. Conclue Remiremont.
Eh oui encore une fois, je vais être dans l’obligation d’avoir recours aux services de Max le dur, ça m’énerve un peu mais comment faire autrement, et de toute façon tel que je le connais, ça va l’amuser.
Louis Lisieux dit Musaraigne est inquiet, d’ordinaire Sauvignon ne manque jamais de lui téléphoner en fin de matinée afin de savoir si tout va bien, Aujourd’hui rien ! Il tente en vain de joindre son patron, ça ne répond pas.
« J’espère qu’il ne lui ait rien arrivé, je lui ai pourtant dit de surveiller son cœur. »
Musaraigne se rend sur les lieux dont il possède les clés, avenue de Breteuil. La porte non fermée à clé suscite son inquiétude, la découverte du corps gisant dans son sang le stupéfie.
Il se penche vers le corps, constate qu’il est bien mort, puis dans par un réflexe idiot, il s’en va ranger le marteau du crime à sa place dans le placard.
« Que faire à présent ? Prévenir la police ? Ils auront tôt fait d’établir ma complicité dans ses activités. Faire le mort ? C’est reculer pour mieux sauter. Alors faire comme s’il n’était jamais venu ici… et pour ça il faut faire disparaitre le cadavre… »
Et cela il sait faire, ce ne sera jamais que la troisième fois…
Il enroule le corps inanimé dans un tapis…
« Heureusement que ce sera la dernière fois parce qu’après il n’y aura plus de tapis ! »
Il consolide tout cela avec des cordes de bondage.
Pratique !
Reste le plus problématique, descendre tout cela sans se faire remarquer. Mais il sait l’immeuble avare en allers et venues. Mais c’est la peur au ventre qu’il emprunte l’ascenseur qui le conduit directement au parking.
Il sait où son patron gare sa voiture. Il s’est emparé des clés mais avant il se livre à une petite manipulation.
Il se place sous la caméra de surveillance, en hors champ, puis à l’aide d’une tige télescopique il la recouvre d’un sac plastique. Il peut ensuite acheminer le corps de Sauvignon qu’il loge dans le coffre. Il revient ensuite vers la caméra et toujours en hors champ fait chuter le sac en plastique.
– Merde j’allais oublier…
Eh oui, Musaraigne a un autre souci et remonte en vitesse dans l’appartement :
« Il me faut éliminer tout ce qui est compromettant… voyons les affaires de cette Fabienne Machin… Je reviendrais… Mais la boite à bijoux… Elle est où ? »
Il cherche partout, il n’y a pourtant pas trente-six cachettes possibles dans cette garçonnière et bientôt l’évidence lui apparaît.
« C’est évidemment la pétasse qui a fait le coup, je ne sais pas si elle va aller prévenir les flics. N’empêche que s’ils la retrouvent elle peut leur montrer la boite… Il faut absolument que je la retrouve avant eux… mais comment procéder ?
En désespoir de cause, il redescend au parking en dissimulant son visage puis quitte les lieux.
Cette nuit après avoir décapité et coupé les mains du cadavre dans un coin de forêt, il le jettera dans le trou boueux d’un immeuble en construction dont les travaux se sont arrêtés aux fondations. Les mains et la tête seront réparties dans deux poubelles différentes et très éloignées l’une de l’autre. Il se débarrassera également du portefeuille et du téléphone… Reste les bijoux : une belle chevalière, une Rolex, une chaine en or qui brille…
« Je ne vais quand même pas jeter ces trucs-là ! »
Il les garde dans sa poche en attendant de trouver une jolie cachette.
Quant à la voiture, il l’abandonnera près d’une cité à Aubervilliers, les voleurs de voitures en feront leurs affaires.
Fin de l’épisode macabre.
Le lendemain matin, Remiremont signalait le crime à la police à l’aide d’un téléphone non identifiable.
– Il s’agit de Bertrand Sauvignon, propriétaire de plusieurs biens immobiliers à Paris…
L’officier de police Bruneteau, muni d’un mandat, se rend sur les lieux, accompagné de Karadec et Fulci, deux de ses adjoints. Il ne découvre aucun corps mais par acquit de conscience passe l’endroit au crimoscope.
Du sang a traversé le tapis et a taché le parquet, malgré que Musaraigne ait fait le ménage, la trace apparaît bel et bien grâce à l’appareil sophistiqué.
– Il s’est passé quelque chose ici. Soit y a eu un crime et le corps a été enlevé, soit quelqu’un a été blessé et a quitté les lieux. Il nous faudra vérifier si quelqu’un a vu ce Sauvignon récemment commente le fin limier.
Mais auparavant, il procède à une inspection rapide des lieux.
– Bon, le mec se livrait à des petites séances sado-maso, et cette fois ça a du mal tourner. Reste à trouver le coupable, la brigade scientifique va procéder aux relevés habituels… Et c’est quoi ce sac de couchage ? Quelqu’un devait être plus ou moins enfermé ici, regarde le lavabo n’est pas sec, le verre à dents non plus…
Il ouvre ensuite le petit placard de l’entrée.
– Un marteau !
« Voilà qui constituerait une belle arme du crime ! »
Il passe l’objet au crimoscope révélant d’évidentes belles traces de sang.
« Et voilà le travail ! Je suis balaise quand même ! »
Mais ce qu’il l’intrigue également, ce sont les affaires de la penderie.
– C’est à qui ces trucs. ?
– Peut-être pour se travestir, c’est courant dans le SM, lui souffle Fulci
– T’en sais des choses, toi ! Mais ce n’est surement pas ça, t’as vu les pompes, c’est du 37 ! Faudra vérifier la pointure de Sauvignon, et dans le sac il y a des cigarettes, tu crois vraiment qu’on a besoin d’un paquet de cigarettes pour se travestir ?
– Euh…
– Bon je vais aller faire un tour dans son rade… si tu pouvais t’occuper des caméras de surveillance…
Au cabaret 27, Bruneteau demande à voir le gérant.
Lisieux dit Musaraigne est confiant en voyant débarquer le policier, ne faisant pas le rapport avec l’assassinat de Sauvignon.
– Nous recherchons Monsieur Bertrand Sauvignon, il est bien propriétaire de cet établissement ?
Du coup Musaraigne perd de sa superbe.
– Oui, mais il n’est pas ici en ce moment.
– Ok, mais comment le trouver ?
– Je ne sais pas trop, il ne vient pas souvent ici.
– Vous avez son numéro de téléphone ?
Il le lui donne, Bruneteau compose le numéro et tombe évidement sur son répondeur. Il se tourne vers l’adjoint Fulci.
– Demande au juge d’instruction qu’on nous fasse communiquer la fadette (facture détaillée du téléphone) de ce numéro.
Musaraigne ne se sent plus très bien.
– Décrivez-moi vos relations avec Sauvignon.
– Ben c’est mon patron, on se téléphone assez régulièrement.
– Et la dernière fois c’était quand ?
– Hier.
– Vous lui connaissiez des ennemis ?
– C’est pas le genre de personne à faire des confidences.
– Mais encore ?
– Ben rien.
– Vous connaissez sa garçonnière, avenue de Breteuil ?
« Inutile de mentir, il y a mes empreintes. »
– Oui, ça m’est arrivé d’y aller.
– Pour ?
– Pour faire des petites réparations ou lui apporter des trucs.
– Quel genre de trucs ?
– Du Champagne, des gâteaux.
– Parce qu’il recevait du monde ?
– Ben oui, c’est une garçonnière.
– Évidemment.
Le flic parti, Musaraigne se demande ce qu’il doit faire. Il ignore que Bruneteau a demandé à Karadec de le filer discrètement.
« Je n’y comprends rien. C’est dingue ça ! Qui a prévenu les flics ? Si la nana s’était dénoncée, ils ne seraient pas venus m’emmerder. Donc ce n’est pas elle. N’empêche que cette fille est une bombe à retardement, mais comment la retrouver ? »
Fulci n’a pas perdu son temps.
– Chef, on a la fadette, Sauvignon appelait Lisieux tous les jours en milieu de matinée. Le jour du crime Lisieux a tenté de le contacter plus tard, mais la communication n’a pas abouti.
– Voilà qui innocenterait Lisieux. A moins que ce soit de la mise en scène…
– Sinon la vidéo surveillance a parlé…
– Et elle a dit quoi.
– On a un blanc inexplicable, un petit blanc, même pas dix minutes.
– Ah ?
– 35 minutes après le blanc, un type descend au parking, il se dirige vers une voiture et fout le camp.
– Oui et alors !
– Impossible de distinguer le visage du mec, il jouait les enrhumés. Mais j’ai identifié la bagnole, c’est celle de Sauvignon.
– Quoi ? Et il avait l’air blessé, le type ?
– Non, juste enrhumé.
– Quelle salade ! Il nous faut un film de Lisieux en train de marcher, le labo pourra comparer, la taille, la démarche… bref ils savent faire.
– Je m’en occupe, chef.
Musaraigne croit aux sciences occultes, et c’est un peu plus tard qu’il a l’idée de se rendre chez un mage.
– Vous savez, mon truc c’est de faire communiquer les vivants avec les morts, retrouver une personne comme ça sans aucune indication, je ne sais pas faire.
– Et il vous faudrait quoi pour que vous sachiez faire ?
– Un objet appartenant à la personne peut-être ? Répond imprudemment le mage.
Musaraigne se rend avenue de Breteuil, l’appartement n’est pas surveillé mais est balisé par des cordons jaunes indiqué « scène de crime, défense d’entrer ». Il s’en fout il passe, pénètre dans les lieux et tente de trouver un objet appartenant à Carole. En désespoir de cause et ne trouvant rien d’autre, il s’empare de sa brosse à dents, quitte précipitèrent les lieux et s’en retourne voir le mage, lequel se trouve bien embêté.
Ce dernier ne va bien évidemment pas dire à son client qu’il n’est qu’un escroc profitant de la crédulité et de la détresse de ceux qui viennent le consulter, alors il raconte n’importe quoi.
– Ce n’est pas un objet porté, je ne peux pas faire grand-chose avec ça.
– Vous ne pouvez pas essayer ?
– Si, si, répond le mage en faisant semblant de se concentrer. Ah, je vois quelque chose, je vois la tour Eiffel, cette femme est à Paris.
– Me voilà bien avancé, vous ne pouvez pas m’en dire davantage ?
– J’essaie, j’essaie, elle est chez une amie ou chez sa mère, oui c’est cela elle est chez sa mère.
– Mais où ça ?
– Je ne peux pas voir davantage, c’est très flou, je suis véritablement désolé.
– Vous m’êtes vraiment d’un grand secours
– C’est 200 balles.
– Vous savez où vous pouvez vous les mettre ?
– Tout à fait, mais si vous ne me payez pas, j’ai un garde du corps très efficace.
– Escroc !
– Farid, s’il vous plait, veuillez accompagner monsieur vers la sortie. Attendez, Farid, Monsieur va d’abord bien gentiment me régler mes émoluments.
Le policier chargé de la filature avait prévenu Bruneteau.
– Il s’est d’abord rendu chez une espèce de mage, puis il est allé avenue de Breteuil, il a violé le périmètre de sécurité, il est ressorti très vite et en ce moment il est à nouveau avec le mage
– O.K. Tu reprends la filature quand il sortira, moi je file aller voir ce mage.
Le policier monte à l’étage, traverse la salle d’attente vide et pénètre dans le cabinet de consultation dans lequel le mage s’entretient avec une cliente âgée.
– Veuillez sortir et attendre votre tour…
– Police ! Non c’est madame qui va sortir un moment, je viens juste recueillir un témoignage.
– Mais enfin…
– Enfin quoi ? Théoriquement votre petit commerce est illégal, on le tolère je ne sais pas trop pourquoi, mais si on voulait… bon passons aux choses sérieuses, il voulait quoi votre client d’avant ?
– Et le secret professionnel ?
– Le secret professionnel c’est pour les professions, pas pour les charlataneries. Et puis bon ça va ! Je ne vous demande pas la lune non plus !
– Il cherche une femme.
– Il vous a donné des précisions, je suppose ?
Le mage relit les notes qu’il a griffonné pendant l’entretien avec Musaraigne :
– Fausse blonde, 25 ans quelques kilos en trop, prénom Carole.
– C’est tout ?
– Ben oui, je suis un mage, pas un magicien, j’ai pas pu l’aider.
– Et pourquoi est-il venu deux fois de suite ?
– Je lui ai demandé de m’apporter un objet appartenant à la personne, je ne pensais pas le revoir mais il est revenu avec une brosse à dents.
– Une brosse à dents ?
– Ben oui, une brosse à dents d’ailleurs il l’a oublié, vous la voulez ?
– Pourquoi pas ?
Le mage plonge dans sa corbeille à papier et récupère l’objet à l’aide d’un kleenex.
– Allô, il est où Lisieux en ce moment ?
– On dirait qu’il rentré chez lui, je suis dans le métro. Répond Karadec
– On a assez d’éléments pour l’appréhender. On va le cueillir devant son domicile.
Musaraigne n’avait pas prévu d’être serré, du moins pas aussi rapidement, aussi n’a-t-il préparé aucune défense.
– Bon, on commence, c’est qui Carole ?
– Carole ? Carole qui ? Je ne connais pas de Carole.
– Bon si tu ne veux pas trois baffes, tu as intérêt à collaborer, on sait qu’une prénommée Carole a squatté avenue de Breteuil. C’est qui ?
– Une copine de monsieur Sauvignon je suppose. Il avait beaucoup de copines.
– Et pourquoi tu la cherches ?
– Mais enfin, on me reproche quoi ?
– C’est moi qui pose les questions (refrain connu)
– Je ne répondrais qu’en présence de mon avocat.
– OK pour l’instant on t’interrogeait comme témoin, maintenant tu es en garde à vue, c’est mieux comme ça ?
On lui récite ses droits et on l’enferme.
– Il va réfléchir pour nous donner une version qui tienne la route. Et comme ça ne le fera surement pas, on pourra d’autant mieux le coincer.
Une heure plus tard on retournait chercher Lisieux afin d’enregistrer sa déposition. Il a préparé un petit refrain qu’il débite devant ces messieurs de la police :
– Sauvignon devait m’appeler, il ne l’a pas fait, ce n’est pas dans ses habitudes, alors je me suis inquiété…
– Vous n’avez pas essayé de l’appeler ?
– Non, il a horreur qu’on le dérange. Ment-il. Donc je me suis rendu sur les lieux, la porte n’était pas fermée à clé. Il n’y avait personne dans le studio, j’ai aperçu le téléphone de mon patron laissé sur une table, je me suis dit qu’il devait se passer quelque chose de louche. Je savais qu’il était en compagnie d’une demoiselle Carole, j’ai donc essayé de la trouver, mais ça semble impossible
– Et t’en a fait quoi du téléphone ?
Eh oui c’est bien beau d’inventer des histoires, encore faut-il penser à tout !
– Je l’ai jeté dans une poubelle publique, je sais c’est stupide, mais j’étais un peu désorienté.
– Ben voyons… Et dis-moi c’est quel genre cette Carole ?
– Le genre pétasse.
– J’entends bien, mais physiquement, elle est comment ? Un peu sportive ? Un peu costaud ?
– Pas vraiment, non.
– Donc pas le genre à déplacer un cadavre.
Musaraigne ne peut s’empêcher de piquer son fard. Bruneteau s’en aperçoit mais laisse filer.
– Non, je ne la vois pas déplacer un cadavre. Finit-il par admettre
– Donc c’est quelqu’un d’autre qui l’a déplacé.
– Mais quel cadavre ?
– Celui de Bertrand Sauvignon, nous l’avons identifié grâce à son ADN.
C’est du bluff, la police n’a pas encore les résultats, mais qu’importe.
– Bon arrêtez de tourner autour du pot. Quel intérêt j’aurais à tuer Sauvignon. Il n’y a que des inconvénients, je vais perdre mon emploi et comme j’ai un petit casier, je vais galérer pour en trouver un autre.
– Vous avez des dettes ?
– Non, je ne joue pas, je ne consomme pas de drogue, je n’entretiens pas de danseuse.
– Célibataire ?
– Ouai.
Bruneteau est perplexe, il soupçonne Lisieux d’être au moins complice du meurtre. Mais quel est le mobile ? Le prévenu ne ment pas sur toute la ligne, son relevé bancaire est clean, il a effectivement un casier pour des délits mineurs, coups et blessures, port d’arme prohibée, rien d’exceptionnel. Evidemment tout crime ne nécessite pas un mobile, ce peut être la conséquence d’une rixe, mais le policier ne croit pas à cette hypothèse.
« Si ce n’est pas lui qui a trucidé Sauvignon, c’est cette Carole, mais comment la retrouver ? Quant au cadavre si c’est bien Lisieux qui l’a enlevé, pourquoi l’a-t-il fait ? Donc deux solutions soit le passage à tabac soit, relâcher le type et le suivre … »
– Faute d’éléments probants on va te relâcher mais ne te crois pas tiré d’affaire on sera probablement amené à se revoir
Il n’en revient pas, Musaraigne, et il sort des locaux de la police en sifflotant comme un pinson fou d’amour.
Le policier a adopté une stratégie éprouvée, un flic va suivre Lisieux de façon si voyante que ce dernier va le semer rapidement sans savoir que la vraie filature sera assurée par un autre poulet.
Chez Jackie
Anna était ravie de savoir que Jackie aimerait la rencontrer de nouveau. Mais elle ne possédait pas son numéro de téléphone… et puis il lui faudrait un prétexte.
A défaut de prétexte, elle décida d’y aller au flan et se pointa chez elle comme une fleur.
« On verra bien ! »
– Tiens, tiens, voilà la fouilleuse de sac à main !
– On m’a soufflé que tu souhaitais me revoir et que tu ne m’en voulais pas…
– Certes, mais ça mérite une bonne punition.
– Ce n’est pas un problème.
– Entre, je ne suis pas seule, mais tu tombes bien, je vais te présenter. Voici ma fille Candice et un de ses copains, Hyacinthe. Elle, c’est Anna, une pétasse qui adore être dominée et humiliée.
Ils se serrent la main comme des gens de bonnes compagnie, Candice est une ravissante fausse blonde aux cheveux tressées, Hyacinthe est un grand black à l’allure joviale.
– Nous envisagions plus ou moins de faire un petit trio coquin, mais puisque le bon Dieu a voulu que tu sois là nous allons agrémenter la chose, D’accord ?
– Pourquoi pas ? Je suis très joueuse ! Répond Anna.
– On finit notre café et on commence ! Indique Jackie, toi pour l’instant tu te mets à poil et à genoux en nous attendant.
– Ah bon ? J’ai pas droit à un café ?
– Mais si…
Ces gens ne se pressent pas et parle d’un tas de choses qui indifférent Anna qui commence à se demander ce qu’elle fait là.
Soudain Jackie tend un boudoir à Anna.
– C’est pour qui le bon nonos ? Non tu ne l’attrapes pas avec tes mains, seulement avec la bouche.
Evidemment Jackie fait en sorte qu’Anna ne puisse l’attraper. Un jeu idiot en quelque sorte ! Puis elle balance le boudoir à l’autre bout de la pièce.
– Maintenant tu vas le chercher, à quatre pattes et tu le bouffes, et interdiction de te servir de tes mains.
Anna se prête au jeu se disant toutefois qu’elle ne va peut-être pas supporter longtemps ce genre d’âneries.
– Maintenant Anna, tu vas ouvrir la braguette de Hyacinthe et lui sortir sa bite.
Elle y va mais toute son attention se porte sur Candice.
« Qu’est-ce qu’elle est belle cette nana, j’espère que j’aurais l’occasion de faire des trucs avec elle. »
Ses mains fouillent dans le pantalon du black et en extraient une bite de bonne dimension mais demi-molle.
– C’est beau, n’est-ce pas ! Commente Jackie, tout à l’heure il va nous la foutre dans le cul, à moi et à ma fille. Allez suce-moi tout ça, je veux qu’elle soit toute raide.
– Anna se dit qu’elle va avoir du mal, une si grosse bite pour une jolie petite bouche, il va falloir tricher.
Et ce qu’elle fait, se concentrant sur le gland qu’elle titille du bout de sa langue. Mais Hyacinthe au lieu de bander correctement se met à se dandiner de façon étrange.
– Ça ne va pas le faire, il faut que j’aille pisser ! Finit-il par dire.
– Ça me donne une idée ! Répond Jackie.
On ne peut entrer tous dans les toilettes faute de place, mais Anna est incitée à s’agenouiller devant la cuvette puis à y pencher son visage. Et c’est dans cette position humiliante que Hyacinthe lui pisse dessus.
– Laisse ta bouche ouverte ! Pétasse.
Anna en a avalé une bonne rasade, habituée aux jeux uros, c’est d’ordinaire avec les gens de son sexe qu’elle s’adonne à cette pratique. Avec les mecs, c’est plus rare !
Un petit coup de serviette parce que de l’urine lui a dégouliné sur le visage et on regagne le salon.
Anna est invitée à reprendre sa fellation qu’elle s’efforce de bien faire, puis de façon tout à fait inattendue, l’homme se retourne présentant son cul en écartant les fesses.
– Lèche moi le cul, salope !
Elle prodigue alors une savante feuille de rose appréciant le petit goût musqué de l’endroit, et pendant ce temps Candice qui s’est saisi d’un martinet fouette le cul d’Anna en l’insultant.
– Tiens morue, tiens grosse pute, t’es bonne qu’à lécher les trous du culs des mecs !
Hyacinthe a fini par se dégager tout seul, il devait en avoir marre
– Regarde-moi ! Ordonne Candice à Anna et ouvre bien la bouche… mieux que ça, pétasse.
Candice lui crache alors dessus, deux fois de suite.
– Avale !
– Gloups.
– Tu sais que t’es craquante dans ton genre, viens m’embrasser.
Réaction tout à fait inattendue mais Anna en est enchantée, ravie, les deux femmes se galochent.
– Tu parles d’une punition ! Se gausse Jackie.
– Et alors on fait ce qu’on veut, non ! Lui répond sèchement sa fille. Anna, tu veux que je te montre mes gros nénés ?
– Oui, bien sûr.
– Tu ne vas pas être déçu !
Elle se dépoitraille en vitesse exhibant une poitrine défiant les lois de la pesanteur.
– Je te les offre !
Folle de désir Anna se rue sur ces doux fruits offerts, elle les pelote, les embrasse, les lèche, en suce les tétons. Et inutile de préciser qu’en ce moment elle mouille comme une soupe.
Mais sa partenaire est aussi mouillée qu’elle, Candice finit de se déshabiller, entraine sa partenaire sur le tapis et voilà nos deux coquines parties dans un soixante-neuf de folie.
Et pendant ce temps Jackie n’est pas restée inactive, elle a offert son cul aux assauts virils de Hyacinthe qui l’encule comme un beau diable.
Il pilonne la mature pendant plusieurs minutes mais finit par se retirer… C’est qu’il a fort envie de baiser Anna laquelle après avoir pris son plaisir de conserve avec Candice s’échangent avec cette dernière quelques douces mais peu innocentes caresses.
– Donne-moi ton cul, pétasse je vais t’enculer !
– Je ne suis pas ta pétasse et ta bite est trop grosse.
– C’est bien rentrée dans le cul de l’autre vieille salope, ça rentrera bien dans le tien.
– Et ça t’arrive d’employer des mots gentils ?
– Bien sûr il suffit de me le demander et je deviens doux comme un agneau.
– On va te lubrifier le cul à fond, et ça va le faire ! Intervient Candice.
Si elle le dit…
Candice et Hyacinthe ont donc procédé par étapes. D’abord un bon tartinage au gel gras, ensuite introduction et mouvement de va-et-vient d’un doigt inquisiteur puis d’un gode de bonne taille pour ouvrir le chemin.
– Oh ! Cette salope ma dégueulassé mon doigt ! S’offusque Candice
– Ma pauvre ! Se gausse Anna.
– Tu vas me le nettoyer ! Indique Candice. Ouvre ta bouche et lèche.
Et tandis qu’Anna s’acquitte sans rechigner de cette contrainte, le gland encapoté de Hyacinthe peut maintenant se présenter à l’entrée de l’anus. Premier coup de rein, ça ripe, deuxième tentative, deuxième échec.
– Bon, je sens que ça va rentrer.
Effectivement le troisième essai est le bon, un autre coup de rein pour faire entrer toute la bite. Et les allers et retours commencent, faisant gémir la galériste.
Candice regardait le spectacle avec intérêt mais sa mère lui fit signe de venir la rejoindre.
– Viens t’occuper de moi, ce salaud m’a laissé en plan !
– Mais bien sûr, Maman !
Et Candice se met à laper le vagin trempé de sa mère, sa langue procédant en de longs et savants balayages. Elle place ses mains sous les fesses de Jackie afin d’accéder à son anus et entrepris de le butiner.
– Ton cul sent un peu la merde, Maman.
– Alors ne le suce pas !
– Bien sûr que si, que je vais le sucer !
Et après quelques instants elle revint vers la chatounne, recommença les mêmes mouvements, puis sentant que le plaisir de sa mère montait inexorablement, elle lui porta l’estocade en faisant danser sa langue sur son clito. La pièce s’emplit alors du cri de la jouissance de la belle bourgeoise.
Quelques secondes plus tard, Hyacinthe jouissait dans le fondement d’Anna en poussant un cri de bête fauve.
Il décule se débarrasse de la capote et exhibe son chibre gluant de sperme.
– Qui c’est qui me nettoie ?
Candice et Jackie se précipite et ont tôt fait de leurs langues agiles de nettoyer tout ça.
Candice s’approche ensuite d’Anna, elle n’a pas avalé le sperme qui lui remplit la bouche, et quémande un baiser, les deux femmes s’échangent ainsi le foutre de Hyacinthe.
– Hou là, là, quelle séance, s’exclama Jackie… Candice refait nous du café.
– Oui, maman !
A suivre
Se faire dominer par une femme… Mélange de douceur, de souffrance et de perversité ! J’adore
Hum, être dominé par une belle goudou, c’est tellement non