2 – Machination
Vendredi
Dès le lendemain matin, Martinov demanda à Inès si elle pouvait le conduire à la gare afin qu’il se rende muni de l’échantillon recueilli, dans le laboratoire parisien d’une de ses connaissances. Cet établissement était spécialisé dans les analyses en milieu sportif et savait détecter dans les urines tout produit « stimulant ». Madame d’Endolmer fit mieux que ce qu’il lui demandait, l’accompagnant carrément à Paris. Sur place on leur indiqua que les résultats leur seraient communiqués par téléphone dans l’après-midi.
Béa n’ayant pas trouvé utile de faire le voyage avait demandé la permission d’utiliser la piscine privée. Elle n’avait pas emporté de maillot de bain, mais une simple culotte ferait bien l’affaire. Un moment Célia vint lui apporter des rafraîchissements et lui proposa un massage « relaxant », ce que la jeune chimiste accepta volontiers.
– Vous massez très bien !
– Disons que j’ai une petite expérience.
– Etudes de kiné ?
– Pas du tout, j’ai fait du massage érotique. Répondit la petite bonne
– Ah, oui !
– Pas longtemps juste des remplacements… j’ai pas mal roulé ma bosse dans les métiers du sexe, j’ai même fait du peep-show, mais j’étais en bisbille avec le patron, je cherchais autre chose, un jour j’ai vu une annonce, une fille qui cherchait une place de bonne à tout faire sur un site de cul… elle précisait qu’elle n’était pas farouche… j’ai passé le même genre d’annonce, trois jours après j’avais une place…
– Pas si fort, Célia vous allez me démantibuler !
– Un massage c’est un massage, mais je sais aussi faire des caresses relaxantes.
– Alors allons-y pour les caresses relaxantes !
– Vous voulez que je me mette toute nue ! Proposa la soubrette.
Béatrice voulut d’abord répondre que ce n’était pas nécessaire mais cru comprendre qu’une réponse positive plairait à Célia, aussi elle le lui demanda.
La soubrette promenait maintenant les extrémités de ses doigts sur tous les endroits du corps de la chimiste blonde y compris les plus incongrus, comme par exemple le derrière des oreilles. Tout cela provoquait des petites décharges agréables et Béatrice se demandait comment elle gérerait la situation quand Célia lui demanderait de se retourner. Mais pour l’instant après avoir fait glisser la culotte, c’est sur les fesses que se concentrait l’action, coquinement les doigts se baladaient de très courts instants juste entre les cuisses puis revenaient sur les fesses où là c’est la paume entière qui pétrissait les chairs.
– Continue comme ça, j’adore qu’on me tripote les fesses !
– Ah, vous aussi ! Beaucoup de femmes aiment ça, ma patronne en raffole…
Célia se livra donc à un « spécial fesses » pendant plusieurs minutes, n’hésitant pas à écarter les globes fessiers et à approcher son doigt de l’anus de la belle. Elle finit par se mouiller l’index et par pratiquer un massage du bout des doigt sur le petit œillet.
– Vous aimez ça !
– Pour l’instant tu fais, – vous faites, pardon – ça très bien…
– Continuez à me tutoyer, ça ne me dérange pas ! Je peux mettre ma langue !
– Pourquoi pas ?
La petite antillaise se lit donc en devoir de prodiguer un anulingus en règle sur sa patiente. Béatrice en frissonnait de plaisir et elle commençait à sentir son sexe se lubrifier. L’anus finit par s’entrouvrir devant tant de sollicitation et Célia put faire aller sa langue plus loin encore et procurer encore plus de plaisir à la jeune chimiste. Puis elle rejoua avec son doigt, le faisant passer et repasser sur l’anus humecté, au bout de quelques passages, l’index s’enfonça tout seul.
– Tu fais quoi là ? Tu m’encules avec ton doigt, c’est plus du massage ça…
– Vous n’aimez pas ?
– Si, si… La rassura la jeune chimiste.
Célia fit aller et venir le doigt en un mouvement infernal, un moment elle le ressortit et sans trop s’occuper de son état, le lécha avant de repartir pour un tour.
– Humm ! Il est trop bon, le jus de ton cul !
Après quelques minutes de ce traitement, Célia demanda à sa patiente de se retourner
– Qu’est-ce que tu vas me faire ? Plaisanta Béa.
– Ah ! Ah !
Mais déjà ses doigts effleuraient les tétons, déjà bien excités, puis la bouche remplaça les doigts, léchant et aspirant les petits bouts de chair. La jeune chimiste avait du mal à ne pas se tripoter le sexe, sachant que ce serait la prochaine cible de sa « masseuse ». Célia fit une petite pause pendant laquelle elle s’enduit la poitrine d’huile parfumée puis s’amusa à s’en servir comme objet de caresse sur tout le cops de Béatrice. De temps en temps un téton effronté s’en allait fureter sur la vulve ouverte de la blonde, puis remontait tout le corps pour finir sans sa bouche.
– Je peux vous faire un massage du sexe avec le sexe !
– Ah oui ? Et bien vas-y, j’aime bien découvrir des nouveaux trucs.
– Sur une table de massage c’est pas pratique, soit on pas assez de place soit il faut se contorsionner, mais ici ça va…
Célia demanda à sa patiente de s’asseoir sur le sol face à elle et de faire entrecroiser leurs cuisses jusqu’à ce que les deux sexes se touchent. Cet objectif étant atteint, la soubrette imprima des mouvements de va et vient comme si elle possédait un sexe extérieur. Le frottement et ses répercussions sur le clitoris eurent tôt fait d’emmener Béatrice près de l’extase. Voyant cela la soubrette quitta la position, et vint butiner de la langue le petit bourgeon érigé. Béatrice cria son plaisir sans discrétion et enlaça la belle blackette afin de lui prodiguer un tendre et profond baiser, juste quelques instants, parce que Béa aimait autant prendre que donner. Et bientôt les rôles furent inversés, après lui avoir caressé son corps soyeux, s’être juste un moment égaré sur ses curieux seins, et en avoir pincé les tétons, elle lui lapa le sexe jusqu’à ce qu’elle orgasme à son tour.
Célia refaisant surface proposa alors :
– On plonge ?
Et un hypothétique voyeur aurait alors aperçu ce charmant spectacle d’une belle plongée en black and white et nu intégral… Les deux femmes s’amusèrent un peu dans l’eau, puis Célia annonça qu’il fallait qu’elle fasse aussi son travail. Ils sortirent de l’eau, se séchèrent, puis pendant plusieurs minutes papotèrent comme des pies. Leurs rapports n’étaient à ce moment-là plus ceux d’une bonne vis-à-vis de l’invitée de ses patrons, mais ceux de vieilles copines complices. La conversation était intéressante et Célia se révéla une personne cultivée, sensible et intelligente.
Martinov rêvassait en se promenant dans le grand jardin de la propriété quand vers 16 heures le laboratoire l’appela !
– Alors, il n’y a rien, je suppose ? Dit ce dernier.
– Si, il y a quelque chose, il y a trois molécules associées, je vais vous dire lesquelles, en fait c’est un stimulant sexuel, un aphrodisiaque assez puissant, bien que les doses trouvées ne m’ont pas l’air très fortes…
Martinov n’eut pas besoin de noter la composition du produit, il la connaissait par cœur… il s’agissait du « lapin dur », produit dont il était l’inventeur et qui était commercialisé par correspondance et en sex-shop. Il en connaissait parfaitement les effets puisqu’il l’avait même expérimenté en collaboration avec Béatrice au cours de quelques séances mémorables (voir Professeur Martinov et le lapin dur).
Sa mission touchait donc à sa fin, ce qui l’embêtait un peu, il aurait bien continué un ou deux jours à faire des coquineries avec Inès ou avec sa bonne… Il récupéra Béatrice qui bouquinait en terrasse, la mit au courant, et ils se dirigèrent vers le salon où Madame d’Endolmer regardait la télévision sur un gigantesque écran plat.
– Nous venons d’avoir les résultats, vous saviez que je n’y croyais pas, mais effectivement, votre mari prend un produit, il s’agit d’un aphrodisiaque sans danger s’il est absorbé sans excès. (il lui expliqua alors non sans une certaine pointe de fierté qu’il en était l’inventeur)
– Et il fait quoi exactement ?
– La libido est multipliée, le sujet éprouve un besoin irrésistible soit de se masturber soit de pratiquer l’acte sexuel.
– OK et l’effet dure combien de temps ?
– Il y a environ une heure d’effet intense, ensuite le sujet reste en bonne forme pour la journée mais de façon moins spectaculaire.
– Parce que c’est spectaculaire ?
– Oui (il lui raconta) de plus pendant la première période le sujet se déshydrate et a une soif aussi forte que sa libido
– Je vois c’est tout à fait ce qui s’est passé l’autre jour… commenta Inès. Il était en rut et il s’est envoyé la bonne à 8 heures du matin.
– Ça veut dire qu’il avait absorbé le produit entre 20 et 30 minutes avant les effets. Ne cherchez pas de coupables, Les gélules, il les prend tout seul.
Madame d’Endolmer ne s’attendait pas à cette explication qui ne la satisfaisait pas.
– Et il aurait fait ça, juste avant de partir pour prendre l’avion, ça n’a pas de sens ! Objecta-t-elle
– Il venait sans doute de les acheter, il n’a peut-être pas bien lu l’étiquette… Il voulait être en forme pour rencontrer quelqu’un et il n’a pas réalisé que l’effet était si rapide…
– Non, votre explication ne colle pas, j’avais découvert son petit fichier d’escorts bien avant cette scène…
– Il ne s’est peut-être rendu compte qu’après coup qu’il avait besoin de produit pour assurer toutes ses rencontres…
– Ça reste combien de temps dans les urines ? Demanda-t-elle
– Je n’en sais rien, mais très peu de temps probablement.
– Donc il en a pris hier…
– Il y a des chances, oui !
– Putain, où ce qu’il a été fourré sa bite encore ? Mais il y a quand même quelque chose de bizarre, c’est que quand il a eu cette crise, il m’a dit lui-même qu’il avait peut-être été drogué…
– Il fallait bien qu’il donne le change ! S’il était en rut à 8 heures c’est qu’il a avalé la gélule vers 7 h 30. Il l’a donc pris tout seul…
Inès réfléchit quelques instants, quelque chose clochait, mais elle ne savait pas dire quoi !
– Dites-moi, il y a des contre-indications à ce produit ?
– Ce n’est pas très conseillé pour les gens qui ont des problèmes cardiaques.
– Et c’est marqué sur la notice ?
– Oui de façon très visible ! Affirma Martinov.
– Alors ça ne colle, pas. Mon mari prend des bêtabloquants, il fait très attention à sa santé, ce n’est pas le genre à prendre un truc sans lire toutes les précautions d’emplois.
– On ne lui a peut-être pas vendu le vrai flacon, mon produit a été contrefait plusieurs fois !
– Non, ce n’est pas genre à absorber n’importe quoi… il y une chose que vous semblez oublier c’est qu’avant cette fameuse crise, deux autres personnes ont très bien pu faire dissoudre cette saloperie dans son café.
Martinov n’appréciât que modérément le fait que l’on traita son produit de saloperie mais n’en fit rien paraître.
– Deux personnes ?
– Oui, moi et la bonne ! Et comme ce n’est pas moi…. Restez avec moi, dans un quart d’heure nous sauront tout.
Inès d’Endolmer actionna l’interphone.
– Célia, ma fille, tu vas descendre dans la petite cave, tu te mets à poil et tu nous attends.
– Bien madame !
La petite cave était un endroit spécialement aménagé pour donner un cadre aux quelques fantaisies sado masochistes auxquelles se livraient parfois les patrons de Célia. Oh, n’imaginez pas un donjon sophistiqué, non tout cela restait très simple, une croix de St André, quelques martinets et cravaches accrochés au mur, une étagère avec des pinces diverses, des poids, des godes… Cela les prenait de temps en temps quand ils avaient décrété que la bonne avait fait une bêtise, souvent imaginaire. Ça n’allait jamais bien loin, ce n’était qu’un jeu et puis Célia était tout de même un peu maso, donc tout cela ne l’embêtait d’ordinaire pas trop… Sauf qu’aujourd’hui elle avait autre chose à faire, mais bon, il ne fallait pas qu’elle se plaigne, la place était bonne et bien payée.
Inès, Béatrice et Martinov pénètrent dans la petite cave ou Célia attendait nue et à genoux. Madame d’Endolmer attacha la soubrette à la croix, s’empara d’une cravache, et sans préambule cingla les fesses de la petite antillaise.
– Aïe, mais c’est trop fort, madame, ça fait mal !
Inès ne tint aucun compte de ses protestations, et balança un second coup suivi très vite d’un troisième.
– Mais vous êtes folle, vous me faites mal, arrêtez ça, qu’est-ce qui vous arrive ?
Quatrième coup !
– Mais monsieur, mademoiselle dites-lui d’arrêter, elle ne tape pas si fort d’habit… aïe, aïe…
Martinov et Béatrice échangèrent un regard, ils se tinrent prêt à intervenir mais ne le firent pas.
– J’arrêterais quand tu m’auras dit ce que tu fous dans le café de Monsieur. !
– Mais qu’est-ce que vous racontez, je … aïe, aïe…
– Qu’est-ce que tu mets dans le café, Célia ? Tu nous racontes tout ça, ou alors je te fous dix coups de cravache sans interruption.
– Mais je…
La cravache se leva, elle se rendit compte que sa patronne ne plaisantait pas…
– Non… non… Détachez-moi, je vais tout vous dire, mais ne me frappez plus !
Inès détacha la soubrette qui se met alors à sangloter comme une fontaine.
– Bon tu arrêtes de chialer et tu nous racontes ! S’énerva Madame d’Endolmer en retournant deux claques à la pauvre bonne.
– Je ne pensais pas faire mal.
– Tu nous racontes, oui ou non ?
– Oui… oui ! Balbutia-t-elle en s’essuyant les yeux
Flash-back – 1 – La rencontre de Célia
C’est dimanche en fin d’après-midi, Célia quitte l’appartement parisien des d’Endolmer pour prendre ses deux jours de repos. La grande femme en noir la repère enfin ! Depuis le temps qu’elle attendait… Allez, il fallait l’accoster à présent et le plus difficile restait à faire !
– Vous êtes Célia ?
Celle-ci eut un mouvement de recul se demandant bien qui était cette inconnue qui l’accostait en l’interpellant de son prénom.
– On se connaît ?
– Non pas directement, mais j’ai une petite proposition à vous faire : c’est très simple, inoffensif, et ça peut rapporter gros.
Célia regarda son étrange interlocutrice sans répondre.
– Venez, je vous paie un café, je ne vais pas vous expliquer ça en pleine rue… De toute façon, ça ne vous engage à rien !
Il y avait justement un bistrot tout près.
– Voilà, je vous propose de gagner 10 000 euros en ne faisant pratiquement rien ! Commença l’inconnue une fois installée
– Dites toujours !
– Il faut simplement que tous les jours de la semaine, vous versiez le contenu d’une de ces petites gélules dans le petit déjeuner de votre patron !
Nerveusement, Célia chercha un billet dans son portefeuille, en trouva un qu’elle jeta sur la table afin de régler la consommation, puis se leva sans un mot.
– C’est inoffensif, lança l’inconnue en retenant la soubrette par le bras. Je ne suis pas une empoisonneuse, vous savez ! Regardez, je vais vous montrer quelque chose.
La petite soubrette tomba dans le piège, et au lieu de se dégager, pila en plein élan afin, par simple curiosité d’observer son interlocutrice. Celle-ci sortit alors un flacon.
– Voilà, ce sont ces gélules-là, je secoue pour bien les mélanger, je retire le couvercle, je prends une gélule et hop je l’avale ! Vous voyez bien que je ne veux empoisonner personne !
– Vous avez peut-être pris un antidote !
– Je n’y avais pas pensé à celle-ci… Mais regardez donc l’étiquette, c’est un simple aphrodisiaque !
– Le flacon était ouvert, vous avez très bien pu échanger les gélules
– Si vous voulez vraiment être convaincue on peut aller jusqu’à acheter un flacon neuf ensemble.
– Admettons ! Et pourquoi voulez-vous je fasse ça ?
– Je ne souhaite pas tout vous dire, mais disons qu’il m’arrangerait que de temps à autre Henri d’Endolmer se transforme en bête en rut. Alors d’accord ?
– Si vraiment il n’a pas de risque…
– Puisque je vois le dit !
Célia expliqua ensuite quelle ne pourrait pas faire ce genre de choses tous les jours, à cause de ses jours de repos, mais, cela ne posait pas de problème à la femme mystérieuse
– Je vous verse un acompte, le second sera après l’analyse de l’urine de monsieur, je ne tiens pas à me faire doubler.
– Une analyse d’urine ?
– Oui, voici un petit flacon qui ferme hermétiquement, il vous suffira d’y placer un petit tampon d’ouate imprégnée de son urine, vous me donnerez ça la semaine prochaine, même endroit, même heure.
– Mais attendez, je vais la trouver où son urine ?
– Sur la cuvette des toilettes, cette question ! Vous savez bien que tous les hommes pissent à côté !
Célia était dubitative ! Elle gagnait bien sa vie chez les d’Endolmer, beaucoup plus qu’une femme de ménage ordinaire, à cause des fameux extras plus ou moins coquins pour lesquels ses patrons la sollicitait de temps à autres ! Mais elle était dépensière et cette somme inespérée ne pouvait être que la bienvenue.
Elle n’était pas malheureuse chez ses employeurs, ceux-ci étaient certes fantaisistes et imprévisibles, mais toujours corrects ! Elle n’aurait donc sans doute pas accepté de faire chose quelque chose qui aurait pu leur porter atteinte ! Mais puisqu’il ne s’agissait que d’aphrodisiaque ! Restait à comprendre pourquoi cette démarche incongrue ? L’idée lui vint assez rapidement qu’il s’agissait d’une sorte d’innocent pari entre libertins. Sans doute le plan final était-il de jeter Henri d’Endolmer dans les bras d’une nana ? C’était cher payé pour une tocade, mais elle savait aussi que ces grands bourgeois avaient parfois des comportements complètements farfelus où la place de l’argent n’était pas vraiment un problème
Fin de ce flashback
– T’es vraiment la reine des connes !
– Je sais, je vous demande pardon madame, j’ai agi comme une imbécile… cette femme m’a ensorcelée avec ses paroles, je ne me suis pas rendu compte de ce que je faisais.
– D’autant qu’elle t’a grassement payée, ça aide parfois à mettre ses principes dans la poche.
– Je sais, je ne suis pas parfaite madame, mais je n’avais pas vraiment l’impression de faire mal… Répondit-elle en réprimant un sanglot.
– Tu as commencé quand ?
– Début avril, je ne sais plus la date exacte.
– Tu mens ! C’est au moins un mois avant que j’ai découvert que mon mari baisait dans tous les coins.
– Non c’est bien début Avril : Pourquoi est-ce que je mentirais sur la date ?
– C’est justement la question que je me pose ! Et le jour où il t’a sauté un matin pendant son petit déjeuner, t’avais fait quoi, t’avais doublé la dose ?
– Non, en fait c’était première fois…
Flash-back – 2 – première prise
Il n’était pas dans les intentions de Célia de faire ingurgiter tous les jours ces curieuses gélules à sa victime ! Mais il fallait bien qu’elle commence, ne serait-ce que pour les besoins de l’analyse ! Ce mercredi matin elle dissout donc le produit dans le café au lait d’Henri et le lui servit comme d’habitude dans la salle à manger où il l’attendait en robe de chambre à la sortie de sa douche
D’ordinaire, après son petit déjeuner, Henri d’Endolmer s’habillait, et partait aussitôt assumer ses responsabilités de haut fonctionnaire. Mais aujourd’hui il n’était pas pressé, il avait un avion à 10 heures, une réunion à Bordeaux précédée d’un probable restaurant ennuyeux. Journée sans beaucoup d’intérêt, mais heureusement, il avait rendez-vous en fin d’après-midi à Paris avec Katia, une de ses escorts préférée, il traîna donc dans la salle à manger s’occupant à consulter ses messages sur son portable quand il se surprit à bander comme un collégien ! Serait-ce le fait de penser à Katia qui le mettait dans un état pareil ? Il n’avait plus 20 ans depuis longtemps et une telle érection était exceptionnelle, d’autant que ça ne s’arrêtait pas. Il éprouvait maintenant une envie quasi irrésistible de se servir de son sexe, il se mit donc à le tripoter et aurait sans doute continué si une étrange soif ne s’était pas faite jour :
– Célia !
La petite bonne s’inquiétait, monsieur Henri à cette heure-là ne devrait plus se trouver dans la salle à manger ! Aurait-il détecté un goût particulier dans son café au lait ?
– Célia, apportez-moi un autre café au lait et un grand verre d’eau gazeuse, je meurs de soif, j’espère que je n’ai pas de fièvre !
Elle trouva effectivement son patron un peu bizarre, il la regardait en ce moment avec des yeux qui transpirait la concupiscence ! Elle apporta ce qu’on lui demandait, Henri avala son verre d’eau d’un trait.
– Restez ici, Célia ! Figurez-vous Célia que je ne sais pas ce qui m’arrive, mais je suis dans un drôle d’état, regardez donc ! Lança-t-il en entrouvrant sa robe de chambre dévoilant un braquemard au garde-à-vous !
– Oh oh ! Monsieur est en forme !
– Suce-moi Célia !
– En cachette de madame ?
– On pourra toujours lui dire, ce n’est pas un problème !
– Alors dans ce cas… Commenta-t-elle en se positionnant !
Elle commença par un petit bisou « de bienvenue » sur le gland. Ce simple contact électrisa Henri. Puis quand la belle se mit à coulisser ses lèvres, il sut qu’il ne pourrait pas se retenir longtemps.
– Je vais… Je vais…
Même pas le temps de finir sa phrase, Célia avait déjà la bouche pleine de sperme. Elle le recracha dans la serviette de table de son patron. Voilà donc quel était l’effet de ces mystérieuses pilules… Mais quel plan se cachait derrière tout ça ? Elle savait que Monsieur Henri avait de légers problèmes cardiaques… Du coup la chose s’avérait sans doute moins anodine que ce qu’on lui avait présenté.
– J’ai encore envie ! s’exclama l’homme, déshabille toi je vais te prendre !
– Ici ?
– Oui, allez, je ne sais pas ce qui m’arrive, je suis en rut… Voilà cambre-toi sur la table, je vais t’enculer !
Il la besognait depuis quelques minutes avec une sauvagerie dont il n’était pas coutumier, quand Madame d’Endolmer fit son apparition dans la salle à manger !
– Ben, Henri ? Faut pas te gêner !
– J’ai une crise de priapisme et comme je ne voulais pas te réveiller…
– Ben voyons ! J’ai l’air de quoi, moi dans tout ça !
– Je viens, je viens ! Fut la seule réponse d’Henri qui se retira en sueur en réclamant un nouveau verre d’eau gazeuse !
– Il va falloir qu’on discute, Henri !
– J’ai encore envie, viens ! Dit-il en s’approchant de sa femme.
– Ne me touche pas !
Mais déjà il l’enlaçait, elle ne se défendit pas, leur étreinte les envoya au sol où Monsieur d’Endolmer commença à prendre son épouse dans une classique position du missionnaire. Du coup et devant tant de vigueur dans l’action, Inès se piqua au jeu, l’excitation monta et elle poussa son partenaire sur le côté, le fit mettre sur le dos et le termina dans une jolie mais trop brève chevauchée à la « Duc d’Aumale ». Et pendant ce temps-là Célia ébahie, contemplait le résultat de l’action pour laquelle on l’avait payé.
– Pouuuh ! Qu’est ce qui m’est arrivé ?
– Tu dois le savoir mieux que moi !
– On a dû me faire avaler un truc, mais pourquoi ? Et quand ? Peut-être hier soir au cocktail du ministère de l’agriculture ? Il y avait deux trois nanas qui m’avaient pas l’air très nettes, il est possible qu’elles s’amusaient à faire prendre des substances aux invités…
– Peut-être !
– Mais je t’aime, Inès, ce n’est pas parce que je me suis envoyé…
– Laisse tomber, moi aussi je t’aime, c’est bien ça le problème. Mais jusqu’à présent on ne faisait rien en cachette de l’autre.
– Ça n’aura pas de conséquences !
– Dis-moi franchement, tu vas parfois avec d’autres femmes sans me le dire !
– Tu sais bien que je te dis toujours tout !
« Menteur ! » Se dit alors Inès !
– Dépêche-toi, tu vas rater ton avion…
– Et toi, tu m’as déjà trompé sans me le dire ?
– Tu sais bien que non, mon chéri !
« Menteuse ! » Se dit alors Henri.
Célia prit alors une première décision, elle arrêterait d’administrer ces petites gélules qui s’avéraient sans doute dangereuses… Mais d’une part elle perdait l’argent qu’elle avait déjà commencé à incorporer dans ces projets à court terme, et puis fallait-il en parler à Madame ? Ou alors truander sa commanditaire, mais comment faire si celle-ci réclamait d’autres analyses d’urines, celle de ce soir serait sans problèmes, mais les autres… Après s’être bien torturées les méninges, elle trouva ce qui lui semblait une bonne solution, elle continuerait à administrer le produit mais dans des proportions moindres, par exemple une demi-gélule, ou moins encore…
Fin de ce flashback
– OK ! On a compris ! Reste à savoir qui est la pétasse qui est derrière cette affaire ? Et pourquoi ce contact au mois d’Avril alors que mon mari baisait déjà tout ce qui bouge plusieurs semaines avant.
– Avant, c’était peut-être quelqu’un du ministère, cette personne a très bien pu faire faux bond un moment donné et on a choisi Célia pour la remplacer ! Suggéra Martinov !
– C’est pas idiot ce que vous dites ! Quand à toi, Célia, grosse salope ! Je te donne un quart d’heure pour faire ta valise et foutre le camp d’ici. Avant de partir tu passeras à l’office, je vais te préparer ton chèque et te faire ton certificat de travail ! Je suis déçue, Célia profondément déçue.
– Pardon, madame, pardon… sanglotait-elle.
– Dégage !
Martinov et Béa échangèrent un regard gêné tandis que Célia quittait la petite cave en larmes. Cette tragédie domestique leur semblait lourde et surtout loin de leurs préoccupations habituelles. De toute façon leur mission était terminée, on leur avait demandé d’identifier un produit et d’en expliquer les conséquences. De ce point de vue la mission était accomplie.
– Si je peux me permettre une suggestion… commença Béatrice à la surprise générale…
– Bien sûr, je vous en prie…
– Ne la virez pas ! Si vous voulez vraiment remonter la filière, seul un détective pourra le faire, il faut pour cela que Célia revoit son contact. Mieux, maintenant qu’elle est grillée, elle pourra peut-être recueillir des tas d’indices…
– Humm….
– Et puis vous aurez peut-être du mal à trouver une autre bonne aussi… disponible ! Ajouta Martinov.
– Oh, ne croyez pas ça ! Le premier argument mérite qu’on y réfléchisse, mais le second, non… il y a une demande pour ce genre de travail… Bon venez, on va boire un coup en haut… et puis je vais vous payer, vous avez fait du bon boulot !
– Ouais, surtout moi ! Intervint Béatrice pour essayer de détendre un peu l’atmosphère… Parce que qui c’est qui a été tenir la quéquette de monsieur Henri pendant qu’il pissait…
Un quart d’heure plus tard, Célia sa valise à la main et d’autres sous les yeux se demanda si cela servait vraiment à quelque chose de passer par l’office avant de disparaître, après tout sa paie et son certificat, Madame d’Endolmer pouvait très bien les lui envoyer par la poste ! Elle préféra donc aller directement vers la sortie plutôt que d’affronter une nouvelle fois le regard de sa patronne.
Béa l’attendait sur les marches, et la fixa dans les yeux, Célia détourna son regard.
– Célia, juste un mot !
– Laissez-moi ! Murmura la soubrette.
– Non, écoutez-moi c’est dans votre intérêt, Madame d’Endolmer à l’intention de vous faire un procès.
– Un procès ! Et bien qu’elle me fasse un procès !
– Elle ne le fera pas si vous répondez à ces dernières questions, elle me l’a promis.
– Je m’en fous !
– Célia, vous allez déjà vous trouvez dans une situation difficile, n’aggravez pas votre cas. Il est normal que votre patronne ait réagi comme elle l’a fait. Mais maintenant la colère est passée, vous pourrez peut-être trouver un arrangement…
– Quel arrangement ?
– Allez la voir, Célia…
– Bon, on va aller la voir…
Béatrice après coup, se demandait de quoi elle se mêlait… d’autant qu’elle venait de mentir effrontément en parlant de procès et de promesses… Peut-être que Inès le lui reprocherait, mais tant pis, certes Célia avait fait une connerie, une grosse connerie mais qui est parfait en ce monde pour se permettre de condamner les autres… S’il y avait une chance que Madame d’Endolmer revienne sur sa décision de la renvoyer, il fallait au moins qu’elles se parlent…
– Je t’avais dit un quart d’heure, pas vingt minutes ! Maugréa Inès
– J’ai fait le plus vite possible…
– Donc, voilà ton chèque, voilà le certificat…
– Merci madame, je suis consciente d’avoir fait une bêtise, je m’en voudrais toute ma vie…
– Tu vas avoir du mal à retrouver une place comme celle-ci, tu vas faire quoi maintenant ? Retourner dans ton peep-show pourri…
– Je ne sais pas…
– Evidement tu as l’argent que t’as filé l’autre pétasse, tu pourras tenir quelques mois…
– Je vous laisse madame, merci pour le certificat…
– Célia, cette nana, tu l’a vu combien de fois ?
– Deux fois !
– Et dans ce qu’elle a dit, tu n’aurais pas un indice qui permettrait de savoir pour le compte de qui elle agissait…
– Et si je vous le dis, vous ne porterez pas plainte contre moi ?
– Portez plainte ? Qu’est-ce que tu racontes, on en est pas là… alors c’est quoi ton indice ?
– J’ai son numéro de portable. C’est aussi pour ça que pour moi cette affaire ne me paraissait pas dangereuse. Un assassin ne laisse pas son numéro de portable.
– Passe… s’il n’a pas été acheté aux puces, je connais quelqu’un qui saura remonter la filière
Célia sortit son propre portable, elle l’avait inscrit ce numéro dans son répertoire avec la mention « inconnue »
– Voilà c’est le 06…
– Tiens ça ressemble à… bouges pas d’ici je vais chercher le mien… ou plutôt non… tu sais masquer ton numéro là-dessus ?
– Oui, je crois !
– Fais-le !
– Voilà
– Maintenant appelle ce numéro et passe-moi ton portable
– Voilà ! Répéta Célia.
– Allo, allo ! fit la voix au bout du fil…
Inès raccrocha ! Elle était blanche….
– Tu… tu peux me la décrire la fille ? Demanda-t-elle
– Une grande eurasienne…
– Mais tu ne pouvais pas le dire tout de suite, non ?
– Je ne savais pas…
– Elle t’a dit son prénom ?
– Non !
– Et bien moi je vais te le dire… elle s’appelle Suzy… mais pourquoi, pourquoi ? S’écria Inès se prenant la tête dans ses mains.
Flash-back 3 – Suzy
Inès et Suzy sont sur le grand lit dans l’appartement de cette dernière. Epuisées, ruisselantes de sueur, l’entrejambe imbibé de leurs sucs intimes. Depuis trois heures elles se sont aimées dans toutes les positions possibles. Inès ne se lasse pas de cette grande Eurasienne rencontrée un jour de vernissage.
– C’est moi le sculpteur ! Avait-elle dit ! Mais je fais aussi de la peinture sur corps… ça parait facile mais la première chose est le choix d’un modèle, vous feriez je crois un très bon modèle.
– Vous voudriez m’essayer ?
– Ça me plairait bien, oui !
Au moins c’était direct, et quand Inès s’était retrouvée à poil devant Suzy, celle-ci à défaut de peinture et de pinceaux, avait utilisé sa bouche, sa langue, ses doigts…
Et voilà sept mois que ça durait ! Les premières semaines furent idylliques, elles se donnaient du plaisir mutuel, puis se séparaient, quittes sans rien se devoir…
Avec le temps, Suzy devint plus possessive, plus exclusive ! Plus chiante en un mot !
– Je te veux à moi, pour moi toute seule !
– Ne rêve pas, Suzy, ce n’est pas du tout dans mes intentions.
Et puis ce soir-là, ça avait été le grand jeu :
– Ça te dirait de vivre avec moi !
– Non, Suzy, ce n’est pas parce qu’on est bien au lit ensemble que je vais quitter mon mari !
– Tu ne serais pas perdante, si tu te débrouilles pour gagner le divorce il te paiera une bonne pension alimentaire, et puis moi avec mes petites sculptures, je gagne très confortablement ma vie !
– Laisse tomber Suzy !
– Un jour je te demanderais de choisir !
– Alors demande le moi !
– Non il est trop tôt !
– Bon on parle d’autre chose tu es en train de tout gâcher…
– D’accord on parle d’autre chose ! On en reparlera le jour où tu verras ton mari autrement, je ne vois pas pourquoi tu l’idéalises à ce point, c’est un bonhomme comme tous les bonhommes qui te fais cocu à tout de bras !
– Je t’ai déjà expliqué comment fonctionnait notre couple ! Soupira Inès.
– D’accord, je me tais, je disais des bêtises, viens me lécher…
Final
– Je peux y aller, madame ? Demanda timidement Célia.
– Non, tu restes là ! Je te garde !
– Vous ne… vous ne me renvoyez plus… après ce que j’ai fait…
– Non… je te pardonne Célia, effectivement la femme que tu as rencontrée est une vraie sorcière, ça ne m’étonne pas que tu sois tombée dans ses griffes… C’est elle la vraie responsable. Je ne vais pas te briser ta vie alors que contre elle, à part ne plus jamais la voir, je ne vois pas bien comment me venger…
– Oh ! Madame, merci madame, je ne le mérite pas, je ferais tout ce que je peux pour vous faire oublier ça… Mais vous pleurez madame…
– Laisse tomber… j’aurais besoin de toi plus tard, reprends ton service comme si de rien n’était. Et surtout pas un mot à Monsieur de toute cette histoire !
En sortant de l’office Célia prit le chemin de sa chambre, Béatrice qui n’était pas bien loin comprit qu’Inès était revenue sur sa décision et son visage s’éclaira d’un joli sourire de satisfaction.
– Alors elle vous garde ? L’interpella-t-elle.
– Oui, mais elle n’a pas l’air d’aller très fort…
– C’est normal, c’est le choc nerveux… Elle va te conserver jusqu’à ce qu’on trouve qui est derrière cette affaire, c’est à toi de faire en sorte qu’elle veuille te garder après…
– Elle a déjà trouvé qui c’est ! Apparemment, c’est quelqu’un qu’elle connaît, mais je n’en sais pas plus.
Sur le cul, Béatrice ! Sur le cul mais contente !
Inès était en pleine crise. Trop de choses à la fois. Sa bonne qui fait des conneries dans son dos et pire manipulée par sa maîtresse ! Tout était clair à présent, cette imbécile poussait Henri à la faute jusqu’à ce que la situation devienne ingérable et devienne une cause de divorce. « Pauvre cloche ! » pensa-t-elle qui ne comprend rien aux relations entre les êtres et qui n’est capable de penser l’amour qu’en termes d’exclusivité !
– Je vais vous payer comme convenu dit Inès à ses « invités », mais faites-moi l’amabilité de rester au moins jusqu’à ce soir. Je viens de recevoir deux chocs de suite, ça fait mal, ça fait très mal et je crois que j’aurais besoin de compagnie… j’ai pris un somnifère, je vais aller ronfler deux, trois heures… soyez gentil demandez à Célia de préparer le repas pour quatre personnes ce soir, et si vous avez envie de quelque chose de particulier demandez-lui, ne vous gênez pas, elle fera les courses… elle va même courir les faire après ce qui s’est passé…
Le soir après que Monsieur Henri fut rentré, Madame d’Endolmer ordonna à Célia d’aller chercher le meilleur champagne à la cave ! Monsieur, étonné, demanda quelle fête on souhaitait, et à cela Inès répondit que ce n’était pas une fête mais une cérémonie expiatoire. Il n’insista pas, trouvant son épouse un peu bizarre.
C’est après qu’ils eurent trinqués qu’Inès prit la parole :
– Bon juste deux mots ! Ce que j’ai à dire ne concerne que mon mari et moi… j’aurais donc pu le faire en privé, mais je sors ce soir d’une crise et je préfère dire ce que j’ai à dire devant tous les acteurs de la crise… Restez aussi, Célia ! Enfin quand je dis tous, il en manque un ou plutôt une…
– Inès, ma chérie, tu es sûre que ça va ? L’interrompit Henri.
– Oui très bien ! Tout le monde a quelque chose à se reprocher ici ce soir, je ne parle évidemment pas de vous Professeur ni de vous Béatrice…
– Ecoute chérie, je ne sais pas où tu veux en venir, mais…
– Ce ne sera pas long. Henri, quand nous nous sommes mis ensemble on s’était promis de tout se dire et ça a marché comme ça pendant des années. Puis un jour je suis tombée sur une femme qui m’a ensorcelée, je suis devenue… non… il faut parler au passé… j’étais devenue sa maîtresse et cette liaison a duré presque un an. Je suis désolée Henri de te dire ça mais ça ne t’a jamais rien retirée…
– Ne sois pas désolée, ma chérie, je le savais déjà !
– Hein ?
– Ben oui, mais on pourrait peut-être parler de tout cela tous les deux après le repas, je ne pense pas que nos problèmes de coucheries intéressent tes cousins.
– Justement ce ne sont pas des cousins, ces messieurs dames m’avaient été conseillé par Florentine Petit-Couture, qui est une de mes amies et auprès de laquelle vous aviez été brillants (voir professeur Martinov et le grimoire magique)
Alors Inès expliqua tout, la découverte du carnet d’adresses, la demande d’aide faite au professeur Martinov, le prélèvement d’urine, puis la confession de Célia et ce que lui faisait faire Suzy.
– Et ben… dit Henri ! Quelle histoire, Mais il y a une petite erreur dans le puzzle que tu as reconstitué, En fait j’ai reçu au tout début de l’année une lettre anonyme qui me précisait que tu avais une maîtresse attitrée et que j’étais bien con de rester avec toi… Te connaissant, je me suis dit que ça ne durerais pas longtemps, et je n’en ai pas fait une affaire, par contre je me suis dit « puisqu’elle me trompe sans me le dire, je ne vais pas me gêner, je vais faire pareil ! » Donc personne avant Célia ne m’a fait prendre des substances. Simplement quand ta copine a compris que je n’avais pas l’intention de provoquer une séparation, elle a changé de tactique, elle voulait probablement me rendre odieux à tes yeux… Je suppose que le stade suivant aurait été de t’envoyer des photos censées me compromettre. Son plan n’a pas marché… Grâce à toi ! Je t’en suis reconnaissant ! Je t’aime Inès.
Les deux époux s’enlacèrent réprimant assez mal pour Henri et vraiment très mal pour Inès les sanglots qui leur noyaient les paupières. Scène si touchante que Célia et Béatrice se mirent à leur tour à mouiller les yeux. Martinov se dit à ce moment-là qu’il devait avoir un cœur de pierre… Non lui aussi était ému, à sa façon !
– Bon allez, on se ressert et on retrinque ! Lança Henri, Prenons les choses du bon côté puisqu’elles s’arrangent ! Célia tu vas aller te changer et te mettre en tenue C et tu nous mets de la musique gaie, de l’Offenbach par exemple ! Tu vas nous commander cinq menus chez le traiteur, on te laisse choisir. Ce soir c’est la super teuf chez les d’Endolmer ! Objection mon cher cousin ?
– Mais pas du tout, faisons la fête mon cher cousin ! Répondit le professeur, hilare !
– Super ! Et vous aurez même le droit de baiser la cousine ! Ajouta Henri.
– A condition que j’y consente ! Tint à préciser l’intéressée.
– Cela va de soi, admit Martinov.
Et tandis que la petite bonne s’affairait déjà au téléphone, Ines prit la main du professeur et l’emmena vers le canapé.
– Tu vas m’enculer, je te dois bien ça !
L’enthousiasme d’Henri retomba d’un cran quand il comprit qu’il risquait encore de faire banquette, alors Béatrice s’avança vers lui.
– Vous savez ce qu’on va faire ! On va les regarder, et quand ils auront fini, on prendra leur place et vous pourrez me baiser devant votre femme !
– Vous êtes merveilleuse, mais je croyais que…
Béatrice se souvint alors de son mensonge de Mercredi.
– Non c’est fini, mais si vous préférez m’enculer, je n’ai rien contre… bien au contraire !
Maud Anne Amaro
La Rochelle – Décembre 2005
Cette nouvelle a obtenu le 1er Prix de la meilleure nouvelle pour l’année 2005
Un peu tiré par les cheveux, mais est-ce si grave ?
Une suite inférieure au premier chapitre malgré quelques bonnes scènes, mais l’intrigue prend le pas sur l’érotisme, le souci c’est que l’intrigue est quand même un peu tordue.
Un petit peu embrouillé quand même !