Intérieur nuit.Tu es assise à ton bureau. Toute habillée de fête et ornée de
bijoux.
Plan lointain. Caméra qui s’approche et tourne et te montre, face,
demi-profil, profil, bottes, bas, seins. Camera qui n’en finit d’effleurer,
rapide, la femme, le corps deviné, les jambes entrouvertes sur un sexe lisse
et nu, les seins dans l’échancrure d’un long peignoir sombre, les lèvres les
bijoux, la pose..
Tu écris.
Musique douce .Voix off : (ta voix)
» Ma chérie, c’est la nuit. Il est tard et comme promis, je viens Etre par
les mots et les rêves avec toi, te dire, me dire que je suis tienne que je
suis chienne tienne et que je brûle, nue sous mon peignoir sombre, t’écrire.
parfumée. J’ai mis mes bijoux pour te plaire. Je me sens près de toi.. »
Tu fermes les yeux. Rêves. Prends par dessus le peignoir encore fermé ton
sein dans ta main . La caméra se resserre sur ton sein caressé empoigné,
s’élargit sur ton visage, toi tout entière tes jambes décroisées écartées.
Tes lèvres et le stylo que tu grignotes et suces. Tu recommences à écrire.
» Les mots nous unissent. Tu es là, je te sais te sens te respire. C’est toi
qui gonfle mon sein, le souffle de ta bouche qui s’approche..o chérie..ô ma
tendre. Je me suis réveillée tard, seule sur les draps chiffonnés. Je
sentais encore ton parfum sur ma peau, et l’oreiller tes mains, ton emprise,
tes caresses sur mes hanche. Ta bouche sur mon sein. »
Tu as fait glisser l’épaulette de ta robe et alors que tu écris. Tu caresses
et masses les seins. Parfois tu t’interromps, les serres, glisses une main
jusqu’à ton ventre que tu presses, puis tu reviens à l’écriture.
La caméra est quasi fixe, en plan américain, sur une gestuelle qu’elle
n’accompagne pas.
» Et plutôt que de me lever, je me suis glissée dans les caresses et encore
endormie, moite de désirs, dans nos draps, nos parfums, nos odeurs, mon
ventre s’est noué, mes doigts se sont fait plus rapides et forts .Je n’en
finissais pas de boire à ton sein à ta bouche à ta peau. Je te disais »
lèche-moi, lèche-moi.. » Je ne savais plus où j’étais si je rêvais, dormais
ou si tu étais là. J’ai crié et jouis, ma tendre « .
Le peignoir est ouvert, la plume abandonnée. Tu t’empoignes, te pétris,
danses et t’apaises. Une bouffé de désirs qui te submerge et que tu guides,
conduis.
La caméra s’est faite précise sur les seins pétris le sexe enfoncé la langue
mouillée. En plans relativement brefs et fixes.
Sous la musique on perçoit les premiers soupirs, les premiers gémissements,
les premiers râles.
Tu recommences à écrire sans cesser de te caresser, t’effleurer te
ressentir, pleine et gonflée d’un désir maintenant brûlant et qui fuse sous
tes doigts, tes mots.
voulais ainsi. Ce rituel .Ce peignoir que tu connais. Je suis ivre déjà du
désir de toi. Ma chatte pleure de toi, du désir que j’aie de toi, dans ma
tête, sous les mots, dans l’absence, que sais-je, je me caresse, je suis
avec toi, je suis pleine de toi, viens, donne…je vais jouir, me poignarder
de toi , tu me vois, regarde- moi, regarde, regarde … j’aime.. je suis
belle..je sais que tu aimes, que tu m ‘aimes, que tu me veux, a soif de moi
de ma chatte que je te donne et que…oui je vais jouir, … pour toi..
..regarde..je me donne , te donne. prends. »
La caméra s’est faite discrète, et coulée dans le rythme des mots, des
soupirs qui les espaçaient, permettant de changer de plans alors que la voix
se mêlait de soupirs .
Tu es maintenant immobile comme frappée par la jouissance, immobile et
statufiée. La caméra tourne sur toi comme elle tourna au début de la scène .
Sur tes yeux, ton sein, ta chatte lisse, ta pose, ton abandon. Pieta de la
jouissance.
Musique plan zoom arrière. Plan fixe. Fin du Premier Acte.
Première publication sur Vassilia, le 21/10/2001