Ils déjeunèrent dans le centre de la ville. Le restaurant, sans être luxueux était agréable et bien tenu. Ils dégustèrent du foie gras frais et chaud, une spécialité locale particulièrement délicieuse, accompagnée d’un Tokay corsé quoique légèrement sucré. Ils terminèrent leur repas par des glaces et un bon café et s’en allèrent tranquillement en direction de leur hôtel où ils pensaient faire une petite sieste.
Tout à coup, dans une ruelle animée, Serge avisa une vitrine peinte en rose avec un nom en hongrois qui, sans qu’il en connaisse le sens, lui sembla intéressant. Ils poussèrent la porte et entrèrent dans un très grand sex-shop où il n’y avait personne, si ce n’est une jeune vendeuse en minijupe de cuir noir et blouse moulante en dentelle verte, laissant transparaître des seins opulents. Une musique un peu langoureuse meublait le silence et une odeur d’encens oriental, tirant sur le musc, imbibait l’atmosphère. Les deux amants ne s’attardèrent ni sur les cassettes pornographiques, ni sur les revues érotiques; par contre, ils examinèrent longuement une quantité de gadgets, vibromasseurs de toutes formes et de toutes couleurs, produits aphrodisiaques, préservatifs variés au possible, boules de geisha, godemichés spécialisés pour les attouchements anaux, vibromasseurs de toutes tailles et de toutes couleurs, yeux de chèvres, bijoux intimes, etc. etc.
La vendeuse s’approcha d’eux et leur dit que de nombreux objets étaient à leur disposition dans un salon attenant s’ils désiraient essayer quelque chose. Elle leur indiqua aussi un peep-show dissimulé dans une autre pièce où, une demi-heure plus tard un couple s’exhiberait en train de faire l’amour.
Ils entrèrent dans le salon, suivis de la jeune femme qui leur proposa soit d’essayer eux-mêmes certains objets, en toute discrétion, soit de leur présenter ceux qu’une femme peut utiliser contre paiement d’une modeste redevance. Serge choisit un double vibromasseur en latex noir dont la partie la plus grosse représentait un puissant sexe d’homme et dont la partie plus étroite semblait visiblement être destinée à une stimulation anale.
– Pourriez-vous nous montrer comment on utilise cet objet ? demanda-t-il avec un sourire malicieux.
La jeune femme retroussa sa jupe, baissa son string et se coucha sur un canapé de cuir rouge en présentant son sexe entièrement rasé.
– Il est préférable d’utiliser un lubrifiant aqueux, la vaseline risquerait d’abîmer le latex.
Elle enduisit l’objet d’une sorte de gel transparent, en disposa une petite noix à l’entrée de son anus et, mettant en marche l’appareil qui émit un petit bourdonnement, elle entreprit de l’enfiler simultanément dans son vagin et dans son anus. Le sexe était gros et elle dut écarter largement sa vulve avec ses doigts avant de le faire pénétrer. Lorsqu’il fut en place, – et l’objet semblait avoir été conçu tout spécialement pour elle tant ses dimensions correspondaient bien à sa morphologie intime -, elle entreprit des mouvements de va-et-vient tout en augmentant l’intensité des vibrations.
Son sourire en disait long sur le plaisir qu’elle éprouvait. Serge, excité, mit sa main sur son sexe qui commençait à gonfler alors que Malika regardait avec une certaine envie les prémices de la jouissance de la vendeuse. Mais celle-ci s’arrêta brusquement, retira l’objet de son intimité et, après l’avoir soigneusement nettoyé proposa à Malika de l’essayer. Celle-ci accepta et s’étendit sur le canapé. Elle retira son slip, écarta les jambes et, comme elle mouillait déjà, elle ne mit qu’un petit peu de lubrifiant sur son anus. La jolie vendeuse s’approcha, mit en marche l’engin et l’approcha du sexe de Malika qui, vu la position qu’elle avait prise sur le canapé, était bien ouverte, les grandes lèvres laissant apparaître les petites. Elle exerça tout d’abord une pression sur la partie la plus fine de l’engin, afin de le faire entrer un peu dans l’anus; puis avec une sorte de mouvement de bascule, elle introduisit le gros vibromasseur dans le vagin, d’abord un peu, puis, répétant plusieurs fois le mouvement, elle l’entra tout à fait dans les deux orifices, en augmentant la puissance des vibrations. Malika se sentit remplie comme rarement elle l’avait été et les vibrations provoquaient en elle, et tout spécialement dans son anus, une sensation étrange particulièrement jouissive. Elle sentit qu’il lui manquait quelque chose et souffla à la vendeuse:
– Pincez-moi le clitoris.
Celle-ci s’exécuta et d’un geste fin, elle fit rouler entre son pouce et son indexe la tige délicate et sensible qui émergeait de son capuchon. La jouissance fut fulgurante et Malika, en quelques secondes se sentit comblée. Tout son entrejambe n’était que plaisir et elle était totalement incapable de se rendre compte si l’extase qu’elle ressentait provenait de son anus, de son clitoris ou de son vagin, encore qu’il il lui semblât que son point G était singulièrement stimulé. La vendeuse la laissa à son plaisir et Malika continua pendant plusieurs minutes à manipuler l’engin, à se faire du bien, recherchant les plus fines variations du plaisir à l’aide de pressions, d’allers et retours, d’accélérations puis de diminutions du rythme des vibrations. Un peu plus tard, elle retira l’objet et Serge s’en empara; il se mit à le lécher, appréciant le goût des sécrétions de son amie.
– Avez-vous quelque chose à me proposer? dit-il à la jeune femme
– Si vous aimez le sexe anal, essayez donc les petites boules en chaîne.
La vendeuse sortit un joli gadget noir, formé d’un fil de quelque 20 centimètres de long sur lequel étaient enfilées cinq petites boules d’un peu plus d’un centimètre de diamètre. Elle les enduisit d’un lubrifiant et dit:
– Préférez-vous que je vous en montre l’utilisation dans mon anus ou dans le vôtre ?
– Au point où nous en sommes, dans le mien.
Il descendit son pantalon et abaissa son slip; il s’appuya sur l’accoudoir d’un fauteuil et attendit que la vendeuse s’approche de lui pour lui introduire délicatement les cinq petites boules, les unes après les autres dans son anus, après les avoir humectés avec un gel lubrifiant. Il en éprouva une sensation agréable sans plus. Au bout de quelques instants, la jeune femme se mit à tirer tout doucement sur le cordon qui seul ressortait. Chaque petite boule s’échappa à son tour, provoquant une légère pression sur le muscle anal qui, une fois la sphère passée se refermait immédiatement pour se rouvrir au passage de la suivante. C’était fort agréable, mais cela ne valait pas une bonne caresse du majeur en direction de la prostate, une sensation, celle-là, qui provoquait en lui une sorte d’orgasme particulier, accompagné ou non d’une érection, mais toujours avec expulsion d’un liquide plus fluide que le sperme.
Malika, voyant que son ami était resté sur sa faim dit à la vendeuse:
– Nous prendrons ces deux objets et un oeil de chèvre; mais je crois que la demi-heure est passée, j’aimerais bien voir ce qui se passe dans le peep-show.
– Il y a deux cabines; l’une avec une vitre et un dispositif de rideau qui se lève et qui s’abaisse au fur et à mesure qu’on met des pièces dans l’automate; l’autre, qui coûte plus cher, n’a ni vitre ni rideau, mais un grand canapé confortable. Vous y serez bien.
Serge paya à l’avance et les deux amants, qui avaient fait un peu d’ordre provisoire dans leurs vêtements se dirigèrent vers le fond du magasin, où derrière une porte capitonnée qu’ils verrouillèrent derrière eux, ils trouvèrent un joli canapé de velours rouge, installé à deux mètres environ et 50 centimètres plus bas qu’une sorte de grand lit circulaire revêtu de nylon violet. De grands miroirs entouraient presque toute la scène et recouvraient aussi le plafond; seul un espace à leur droite laissait deviner le salon vitré, recouvert d’une tenture grenat. Ils s’installèrent sur le canapé, tout proche l’un de l’autre. Serge passa sa main derrière la nuque de son amie et la posa doucement sur son épaule gauche. Malika croisa les jambes et saisit la taille de l’homme avec sa main droite.
Un miroir coulissa et un couple fit son entrée. Ils étaient vêtus tous les deux d’une sorte de combinaison très moulante, d’une seule pièce, dans les tons chauds évoquant le feu, rouge, orange et jaune. On devinait qu’ils ne portaient rien dessous, leurs fesses étaient bien marquées, le sexe de l’homme apparaissait sous le tissu tout comme la pointe des seins de la femme. Ils étaient grands, minces, élancés et avaient belle allure. Une musique assez douce mais bien rythmée se fit entendre. Le couple se mit à danser tout en se tenant à distance; ils ne se touchaient que sporadiquement, sur certains temps de la mélodie quelque peu répétitive: une douce caresse d’une seule main, tantôt sur un sein, tantôt sur les fesses, tantôt dans l’entrejambes, un baiser furtif, un attouchement sexe contre derrière, une bouche dans le cou, sur la poitrine, sur le ventre, sur le pubis. Cela dura un bon moment, puis la lumière se fit moins intense; les deux jeunes acteurs s’étreignirent longuement, en se frottant langoureusement l’un contre l’autre. Les projecteurs s’éteignirent un bref instant et quand ils se rallumèrent, les deux acteurs étaient nus. La musique changea; elle devint plus lente, moins insistante.
L’homme qui était en érection tourna autour de sa compagne en ne la touchant que de son sexe dressé. Quand il s’immobilisa, la femme se baissa et se mit à lui tourner autour, lui caressant tantôt les fesses, tantôt le sexe avec ses seins. Puis elle se mit à genoux et, après avoir passé sa main droite entre les jambes de son partenaire, elle entreprit une fellation soignée: elle commença par de petits coups de langue le long de la hampe puis s’attarda longuement sur le gland rose foncé. Elle entrouvrit alors sa bouche et après y avoir fait pénétrer l’extrémité du pénis, elle resta immobile dans cette position. Sa main, qui caressait doucement les testicules remonta vers l’anus qu’elle titilla de son majeur avant d’y faire entrer sa première phalange. L’homme eut un sursaut et sourit de plaisir.
Pendant ce temps, Serge et Malika qui ne perdaient rien du spectacle s’étaient excités. Ils se déshabillèrent sans un mot puis la jeune femme vint s’asseoir sur les genoux de son amant. Elle lui caressa distraitement les testicules de sa main droite, sans vraiment insister, alors que de sa gauche elle dessinait de petits cercles de plus en plus insistants autour de son anus, cherchant à le dilater car elle avait une idée en tête… Serge regardait à la fois son amie et le couple sur scène dont la fellation se prolongeait par des mouvements très lents, mais de plus en plus appuyés du sexe de l’homme dans la bouche de la femme dont le doigt était en train d’accomplir les mêmes va et vient entre les fesses de son partenaire. Il avait saisi les deux seins de Malika et les pétrissait tout doucement, sentant dans ses paumes les tétons qui durcissaient.
Brusquement, l’homme s’étendit sur le dos, les jambes en direction des spectateurs, et sa maîtresse, après avoir admiré son beau sexe en érection vint s’asseoir sur lui, face au public, le mettant délicatement dans son vagin dont elle avait écarté les grandes lèvres d’un geste habile de ses doigts. Le couple s’immobilisa totalement et dévisagea les clients du petit théâtre. Et ce regard proclamait clairement une sorte d’encouragement à participer à la fête de l’amour. Malika se releva un peu, puis posa son anus dilaté sur le bout du sexe de Serge, attendant de ce délicieux contact des sensations plus fortes qui faciliteraient la pénétration. La femme se mit à bouger et fit entrer et sortir lentement, profondément le pénis de l’homme dans son intimité, avec une amplitude toute particulière. L’homme se déplaçait sur le dos, en de tous petits mouvements de tout son corps, s’approchant du bord de la scène de quelques centimètres chaque fois que sa maîtresse se relevait. Il posa ses jambes sur le grand canapé à côté de Serge, tout près, et la femme prit appui sur le sol entre la scène et le siège. Elle effleura les fesses de Malika qui, poussant fort et laissant échapper un soupir rauque, s’assit de tout son poids sur Serge dont le sexe entra profondément dans son anus, soudain tout ouvert. La sensation fut pour lui fulgurante. L’anus lui enserrait le membre avec une régularité et une pression si jouissives qu’il ne songea d’abord qu’à rester immobile dans ce fourreau si délicieux, à la fois douillet et un peu âpre et à prononcer le mot de « Merci… » Malika se mit à faire coulisser le pénis, calmement, tranquillement goûtant des sensations de plaisir au plus profond de sa chair.
Les deux hommes se regardèrent et un éclair de complicité passa entre eux, – ils allaient jouir ensemble -. Les deux femmes, assises côte à côte remarquèrent qu’elles se soulevaient et qu’elles s’abaissaient dans un rythme semblable, presque à l’unisson; Malika passa son bras derrière la tête puis sur l’épaule de l’autre, laissant ses doigts effleurer une aréole turgescente. Sa complice lui saisit la taille et glissa ses doigts sur la cuisse, sans parvenir au sexe qu’elle désirait toucher. Ensemble, elles accélérèrent le rythme de leurs mouvements, en même temps que leurs onomatopées de plaisir. En se tournant quelque peu l’une vers l’autre, leurs seins se touchaient parfois et ça faisait du bien.
Petit à petit, tout s’accéléra, le rythme devint effréné. Enfin quelques mouvements bien rythmés profonds et très amples de leurs compagnes amenèrent les hommes à la jouissance. Sans se retirer, ils éjaculèrent qui dans un vagin, qui au plus profond d’un anus avec des râles furieux qui firent éclater de rire les deux femmes car, au plus profond d’elles-mêmes et sans grandes démonstrations elles avaient déjà pris leur plaisir depuis quelques secondes. Elles s’embrassèrent tout en éprouvant chacune dans son orifice la lente diminution du volume du pénis qui reprenait sa taille de repos. Elles ressentaient bien involontairement une sorte de petite déception provoquée par le fait de ressentir inexorablement, – la nature étant ainsi faite – la délicieuse sensation de plénitude, presque de remplissage du vagin comme de l’anus faire place à un relâchement, puis à une mollesse, enfin à une fermeture momentanée, à un vide, lorsque les sexes se fussent retirés, Elles éprouvaient aussi une sorte de plaisir diffus à ressentir une partie du sperme tout chaud s’écouler à l’extérieur, accompagnant le retrait des phallus.
Serge, heureux de la séance proposa:
– Voulez-vous venir à notre hôtel, ce soir; nous dînerons et nous passerons la soirée ensemble. Au fait, comment vous appelez-vous ?
– Moi c’est Christina et lui c’est Basile !
– Enchantés, nous c’est Serge et Malika !
Ils se rhabillèrent et après des bises échangées avec leurs nouveaux amis, ils quittèrent la boutique, non sans avoir proposé à la belle vendeuse de les rejoindre elle aussi à leur hôtel, mais plus tard dans la soirée !
Maurice