L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 9 – Le gouverneur joue et gagne par Nicolas Solovionni

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 9 – Le gouverneur joue et gagne par Nicolas Solovionni

Malek était contrarié

– Il ne se passera plus rien ! On va rentrer chez nous. Ségur, replace donc une caméra automatique sur la tour. J’ai bien peur que cette opération soit de nature à redorer le blason du gouverneur.
– A court terme ! Mais quand ce sera terminé, on pourra toujours raconter qu’il n’a pas correctement géré la crise.

Blaise

Blaise resta prostré environ cinq minutes avant de prendre une décision. Muni d’une arme de poing, il força les pilotes à revenir sur Mabilla.

– Trouvez un emplacement pas trop éloigné de Mabilla City.

Le vaisseau se posa effectivement sur un petit plateau désertique à une centaine de kilomètres de la ville.

– On prend une barge !
– C’est du suicide, en ville on va se faire lyncher.
– On ne va pas en ville, on va essayer de trouver la résidence du gouverneur.
– On peut éventuellement se reposer un peu avant et manger un morceau. Suggéra le pilote.

Ils déjeunèrent sur le pouce. Blaise était conscient du fait qu’il fallait qu’ils se reposent avant de partir en expédition. Il craignait la réaction des pilotes pendant son sommeil.

– On fait quoi ? Demanda le pilote à son collègue quand Blaise fut endormi.
– Tu penses la même chose que moi ?
– Oui ! C’est pas l’envie qui me manque, mais je ne prends pas le risque d’être accusé de mutinerie.
– On ne pourrait pas saboter les barges ?.
– Si ! Mais il saura que c’est nous !
– Et l’article 17
– Il n’est pas de circonstance !
– Alors on s’écrase !
– Ben oui…

Le lendemain

Il existait au moins deux entreprises locales spécialisées dans la maintenance et les réparations de vaisseaux spatiaux. Ce genre de prestation coutait horriblement cher, mais on ne pouvait s’en passer. Le remplacement du sas du Vienna avançait à grand pas et le réapprovisionnement avait été effectué. Leiris Misdas et Kéni envergeaient donc avec optimisme un départ pour le lendemain.

Par souci de sécurité, ils avaient décidé laisser Héka auprès du gouverneur jusqu’au dernier moment.

– Ma chère Héka nous avions plus ou moins convenu d’un marché dans lequel mon rôle n’était guère flatteur. Je vous propose de l’oublier, votre sourire et votre présence suffisent à mon bonheur. Et puis considérons que le spectacle que vous m’avez généreusement offert hier remplissait votre part de contrat.
– Mais mon cher gouverneur, croyez bien que j’apprécie votre tact, cela ne me dérange absolument pas de vous faire une bonne pipe. Je pense que ce sera même un plaisir.
– Dans ce cas, je crois que je vais me laisser faire.
– Je peux vous appeler David ?
– Bien sûr !
– Alors, montrez-moi votre bite, David, je ne l’ai pas bien vu hier.
– Vous n’étiez pas loin, pourtant.
– Une bite, ça se regarde de près, à portée de bouche dirais-je.
– Et bien, ne perdons pas de temps, j’active le blocage de la porte et on y va…

Le gouverneur posa délicatement ses vêtements sur une chaise et Héka se mit elle aussi à l’aise dans la foulée.

– Je vous suce direct et à fond, ou vous désirez autre chose ?
– Je considère que c’est une prestation que vous m’offrez, ce que vous me ferez me conviendra donc forcément.
– Ça va, vous n’êtes pas chiant, vous !
– J’essaie.

Elle vint devant lui, il crut qu’elle allait l’enlacer et ouvrit ses bras mais son intention était ailleurs et d’autorité elle se mit à lui pincer les tétons.

– J’ai cru deviner hier que vous aimiez ces petites choses.
– J’adore… Oh ! Regardez l’effet que ça me fait…. Oh…
– Vous bandez bien, dites-moi !
– Oui ! je peux vous touchez les seins !
– Bien sûr, mais vous ne les pincez pas, s’il vous plait !
– Les embrasser ?
– Sans les mordre !
– Ah, c’est trop bon ce que vous me faites, regardez comme je bande !
– J’avais vu ! Vous avez une très belle bite, David !

Effectivement le sexe du gouverneur avait maintenant tout d’un pieu dressé vers le ciel.

– Ce canapé serait plus confortable… balbutia David Denzel.
– Et bien allons-y

Et le gouverneur s’y allongea de tout son long comme un gros patapouf. Héka choisit de venir entre ses cuisses, position qui lui permettrait de continuer à lui titiller les tétons en allongeant les bras tout en lui suçant son braquemard.

La bite de Denzel n’avait rein de monstrueuse, n’empêche qu’elle était tout de même très grosse et plutôt longue, à ce point que la « pauvre » Héka qui n’avait jamais suivi de stage d’avaleuse de sabres avait une trop petite bouche pour la contenir et était obligé de tricher en la dirigeant vers le fond de ses joues. Elle se lassa assez vite de cette méthode qui lui fatiguait les mâchoires pour lécher plutôt que de sucer. Sa langue entre alors en action dans une chorégraphie infernale, un coup sur le bout du gland, un coup sur la base du gland, quelques lichettes sur la verge que l’on suce comme on le ferait d’un bon esquimau glacé au chocolat, et deux ou trois léchouilles sur la peau des couilles.

– Oh, oui, léchez-moi partout, c’est bon ! Cria son excellence.

Une réflexion qui stupéfia Héka car à entendre le gouverneur elle avait bien cru qu’il lui disait ça parce qu’elle avait oublié quelque chose.

Mais le mieux quand on est dans le doute n’est-il pas de demander ? Ce qu’elle finit donc par faire.

– Aurais-je oublié de lécher quelque part ?
– Mon cul, si cela ne vous contrarie pas.
– Ce n’est plus de la pipe !
– Alors juste un doigt ?

– Ce sera donc un bonus ! Tournez-vous gros cochon de gouverneur, la petite Héka va vous mettre un doigt dans le cul.
– Cochon, je vais finir par m’y résoudre, mais gros, non je ne suis pas gros…
– Ce n’est pas grave, ce n’était qu’un petit mot d’affection.
– Alors dans ce cas…

Héka se mouilla le majeur et l’introduisit dans le cul du gouverneur avec une telle facilité qu’elle décida d’y adjoindre l’index.

– J’ai mis deux doigts, reconnaissez que je suis gentille.
– J’adooore !
– Ça se voit ! Vous ne vous mettez pas un petit gode de temps à autre ?
– Ça m’arrive, ça m’arrive !

Mais ni l’un ni l’autre n’émirent l’idée d’aller en dégoter un. Le gouverneur parce qu’il ne voulait pas couper le fun, et Héka parce qu’elle n’avait pas envie de prolonger cette séance plus que de raison.

Héka fit donc aller et venir ses doigts dans le fondement à un rythme endiablé jusqu’à ce que son poignet fut saisi de crampes.

– Whou ! On reprend la pipe ! Si son excellence veut bien reprendre sa position initiale.
– Voilà, voilà !
– Mais ça bande toujours très bien cette petite chose là !
– Comment ne pas bander quand une telle beauté s’occupe de vous !
– Merci c’est gentil.

La taille de l’engin étant toujours un handicap, Héka résolut d’effectuer des mouvements de va-et-vient dans sa bouche en se limitant au gland et à quelques centimètres en dessous. Cette technique avait l’avantage de faire passer constamment la base du gland, endroit hypersensible, entre ses lèvres serrées à chaque changement de mouvement. De sa main droite elle serrait la base de la verge et de la gauche lui titillait le téton.

– Je viens ! Parvint à murmurer le gouverneur.

Héla fait comme si elle n’avait pas entendu, ne changeant rien ni à sa méthode, ni à son rythme. Et quand elle sentit la bite tressauter entre ses lèvres et lâcher ses giclés de foutre elle attendit plusieurs secondes avant de trop avant de se reculer.

– J’en ai avalé pas mal, je prendrais bien un petit café, je ne digère pas bien le sperme.
– Je vais en faire venir, mais accordez moi deux minutes que je reprenne mes esprits et que je me reculotte.

Héka avait accordé cette faveur au gouverneur pas respect pour l’accord qu’ils avait passé, mais aussi par jeu et par bravade. Elle n’avait pas été excité pendant l’acte, elle s’étonna de l’être un petit peu maintenant que c’était terminé.

Un peu plus tard

– Le lieutenant Blaise demande à être reçu.
– Blaise ? Mais c’est impossible !
– Nous l’avons authetifié.
– Quelque chose m’échappe ! Désarmez-le et faites entrer.
– Il est avec deux personnes.
– Elles l’attendront.

Juliana se précipite sur l’écran de contrôle.

– C’est bien lui ! Cet immonde salopard ! S’écrie-t-elle, livide.
– Tue-le ! Venge-toi ! Lui chuchote Georgia en lui passant une arme.
– Le tuer ? La mort est trop douce pour ce genre de type !
– Règle-le comme ça, en puissance minimum, et vise le ventre, il mettra quatre heures à mourir.
– Et pourquoi moi ?
– Parce que tu ne risques rien, et en plus en faisant ça tu vas devenir une légende vivante.
– Je n’ai pas envie de devenir une légende. Je veux juste vivre tranquille.
– Alors ne viens pas le regretter après !

Danzel, blême fit entrer le lieutenant Blaise qui se présenta sans aucune déférence.

– Lieutenant Blaise, en mission spéciale !
– Je sais, je sais !
– J’ai réussi à échapper au piège que l’on m’a tendu, j’aimerais que vous me fassiez un bref résumé de la situation.
– Et bien ce sera facile à résumer. Tous vos hommes ont été faits prisonniers par des pirates…
– Pardon ?

Danzel dut répéter.

-… Néanmoins vos hommes sont actuellement en sécurité et hors de danger à quelques kilomètres d’ici, à l’exception de six d’entre eux qui ont été retenus en otage.
– Euh… Et vous n’avez donc rien tenté ?
– Vu les circonstances…
– A cause des otages ?
– Evidemment !
– Pauvre abruti !
– Pardon ? S’égosilla Danzel

Personne ne lui avait jamais parlé sur ce ton depuis ses années de collège. Une montée d’adrénaline l’envahit.

– Dans toutes guerres, il y a des victimes collatérales, nous menons une guerre contre les pirates du cosmos. Si l’on veut gagner contre eux, il faut avoir les couilles de sacrifier les otages.

Juliana qui avait tout entendu dans la pièce contiguë se saisit de l’arme que Georgia avait laissée sur une table et fit irruption devant Blaise :

– Vous êtes décidément complétement pourri ! Lui lança-t-elle.
– Vous êtes donc la complice de cette salope ! Hurla Blaise.

Le gouverneur hors de lui ne supporte pas que l’on injurie Juliana et dans un geste irraisonné, il lui prend son arme la braque sur Blaise et appelle la garde.

– Enfermez-moi ce connard !
– Euh ! Ici ?
– Il y a bien un endroit qui ferme à clé, non ?

Une fois Blaise emmené dans une cave, les nerfs du gouverneur retombèrent.

– Putain, dans quelle situation je me suis foutu ! Comment gérer ça ?
– Procédons par ordre ! Intervint Georgia, les deux zozos qui l’attendent à l’entrée, on en fait quoi ?
– On les capture, on les fait travailler dans les champs…
– Commençons par les recevoir, on verra après… Je vais m’occuper de ça.

– Ne vous inquiétez pas pour votre chef, il nous a fait un petit malaise, il se repose à côté…

Les deux pilotes sommés par le chef de la garde d’expliquèrent ce qu’ils savaient racontèrent : le décollage brutal du vaisseau pendant l’assaut et l’atterrissage ordonné par Blaise contre leur volonté. Georgia suggéra quelque chose à l’oreille de Denzel, qui approuva.

– O.K. Regagnez votre vaisseau, vous nous indiquerez votre position, nous vous renverrons le lieutenant Blaise lorsqu’il sera rétabli.
– On ne pourrait pas l’emmener ? Demanda le pilote plus par curiosité et diplomatie que par devoir ou conviction.
– Je crains qu’il ne soit pas transportable pour le moment. Précisa Georgia. Un docteur vient de l’examiner, il nous fait de l’hypertension.

Le pilote n’insista pas.

– Et maintenant ? S’enquit le gouverneur visiblement largué.
– Dès que le Vienna sera parti, on dirigera les policiers vers leur vaisseau. On en sera débarrassés et au moins, ils ne nous auront pas couté trop cher en intendance.
– Et Blaise ?
– On le garde ! Il est exclu qu’on le remette en liberté avec ce qui vient de se passer. Ta carrière est en jeu !
– Mais qu’est-ce qui m’a pris ? J’ai perdu les pédales, je l’ai fait pour toi Juliana ! Mais pourquoi es-tu intervenue ?
– Une impulsion ! Ça existe ! Intervint Georgia.
– La porte était ouverte, je n’ai pas réfléchi, je suis désolée, je…

Elle fondit en larmes !

– Et pourquoi cette porte est restée ouverte ? Demanda le gouverneur.
– C’est moi ! Avoua Georgia
– Et pourquoi ?
– Je t’expliquerai… En privé…

La crise de larmes de Juliana ne s’apaisait pas. Le gouverneur Denzel s’approcha d’elle.

– Juliana, je ne vous en veux pas du tout, si après ce qui s’est passé, je suis muté je ne sais pas où, accepteriez-vous de venir avec moi ?
– Vous êtes sérieux ?
– Je n’ai jamais été aussi sérieux. Mais je n’ai pas entendu votre réponse ?
– Oh ! David ! Bien sûr David !

Les deux amants s’étreignirent.

– C’est touchant ! Commenta Georgia, il ne manque que les violons !
– Ils sont mignons ! Ajouta Héka, qui jusqu’ici avait assisté silencieusement à ce « mélodrame ».

– Nous n’en sommes pas encore là. Intervint Georgia à l’intention du gouverneur. Il te reste une carte à jouer, je ne sais pas si elle sera gagnante mais elle a de la gueule.

Elle exposa son plan !

– C’est de la folie !
– Avoue que ça a du panache !
– Ça ne marchera jamais.
– Je crois que si, mais soit ferme et convaincant.
– Bien ! Héka, je crains qu’il soit temps de rejoindre votre équipage. Nous garderons un excellent souvenir de votre visite dans ma modeste demeure. Vous ne pourrez malheureusement pas vivre en direct le dernier acte de cette affaire, mais on ne peut pas faire autrement.
– J’en serais informée tôt ou tard, tout finit par se savoir. Tous mes vœux vous accompagnent, Monsieur le gouverneur je tiens à vous dire que l’attitude que vous avez adoptée vous honore. Vous avez deux collaboratrices formidables, ne vous en séparez pas.
– Franchement vous croyez que ça va marcher ? Demanda encore le gouverneur.
– J’en suis persuadée, répondit Héka qui au fond d’elle-même n’en était nullement convaincue.

Grosses embrassades et Héka rejoignit le Vienna qui décolla peu de temps après en abandonnant Abel sur le tarmac.

– Le lieutenant Gary est arrivé, Monsieur le gouverneur.
– Faites entrer.
– Lieutenant, j’aurais dû vous recevoir bien plus tôt, si je l’ai pas fait, c’est que certains évènements imprévus et lourds de conséquences ont perturbé mon emploi du temps, je vais vous en parler, mais commençons par le commencement.

Le lieutenant restait droit dans ses bottes.

« Ça ne va jamais marcher », se lamentait intérieurement, le gouverneur, « ce mec est aussi expressif qu’une machine à café, c’est un militaire buté, je vais dans le mur ! »

– Asseyez-vous donc ! Vous voulez boire quelque chose ?
– Non merci !
– Bon, attendez-vous à un choc et même à un double choc !

L’officier resta impassible.

« Bon tant pis, je me lance, au moins j’aurais essayé »

– Lors de la première mission du Lieutenant Blaise sur cette planète, on m’a rapporté que celui-ci se serait livré à un certain nombre d’exactions envers la population. Voulant en savoir davantage, il m’a été rapporté que certains provocateurs s’en étaient pris à vos gens et que les incidents n’étaient que de leur fait. J’ai eu la faiblesse de gober cette version. Après votre départ d’autres témoignages se sont accumulés, il s’est avéré que les hommes de Blaise avaient outrepassés leur droit en infligeant des sévices inadmissibles à la population. Des cas d’assassinats qu’on a voulu camoufler me sont également parvenus. C’est le premier point, qu’avez-vous à dire ?
– Rien, je vous écoute !

« C’est pas gagné ! »

– J’ai donc constitué une commission d’enquête dont les conclusions ne sont pas tout à fait terminées. Le rapport sera adressé évidemment à qui de droit.
– Vous en avez parfaitement le droit !
– Je l’espère bien. Apprenant que Blaise était de retour, je mentirais en disant que l’idée de l’appréhender ne m’est pas venu à l’esprit, mais le rapport de force en notre défaveur était tel que j’ai rapidement remisé cette idée… seulement il y a une suite.

L’intérêt du lieutenant Gary sembla monter.

– Quand Blaise a décollé inopinément, il a pu revenir, se poser à quelques kilomètres d’ici et il a eu l’idée saugrenue de me rendre visite, autrement dit : il s’est jeté dans la gueule du loup. Il est désormais sous ma juridiction. Pour faire simple je rends le lieutenant Blaise seul et unique responsable des exactions qui ont eu lieu ici, et je pars du principe que ses hommes n’ont fait que lui obéir. Je sais la réalité plus complexe, mais c’est néanmoins ce que j’indiquerai dans mon rapport. Des questions ?

Le lieutenant Gary sembla réfléchir quelques instants.

– Non, pas de question.
– Je vais donner des instructions pour que la garde vous raccompagne jusqu’à votre vaisseau.
– Je suppose que nos armes n’ont pas été récupérées.
– Ce point n’a pas fait l’objet de négociations, ils ont donc été embarqués par ces pirates. Je n’ai toujours pas bien compris d’ailleurs qui étaient ces gens et ce que vous leur vouliez…
– C’est assez compliqué…
– Cela m’aurait intéressé de savoir, mais en dehors de tout protocole, accepteriez-vous d’être mon hôte ce soir, ce serait une façon aimable de nous quitter, après tout nous ne sommes pas ennemis.
– Volontiers !

Le gouverneur s’épongea le front !

Juliana traumatisée par tout ce qui pouvait de près ou de loin lui rappeler l’équipage du vaisseau du lieutenant Blaise n’avait pas souhaité assister au repas, ce que le gouverneur admit parfaitement

Ce fut donc un repas en trio, pendant lequel Georgia se faisant charmeuse mais non aguicheuse, et le bon vin local aidant, la carapace toute militaire du lieutenant Gary se fissura quelque peu.

Denzel eut même l’impression que Gary percevait dans les ennuis du lieutenant Blaise certains avantages.

« Peut-être souhaite-t-il la place ? »

Et au dessert il se lâcha en reluquant dans le décolleté plongeant de la jolie Georgia.

– Confidence pour confidence, Blaise n’est pas très bien noté en haut lieu, ces messieurs ont besoin de gens comme lui pour accomplir quelques sales besognes mais l’abandonneront à son sort s’il est en difficulté.

Denzel faillit se pincer afin de vérifier qu’il ne rêvait pas.

– Vous allez en faire quoi de Blaise ? Demanda Gary.
– Il sera à la disposition des autorités terriennes.
– Les autorités terriennes classeront votre rapport sans suite, ils ne viendront pas chercher Blaise, ils en feraient quoi ? Il va croupir des années ici sans procès, (où alors avec un procès qui de toute façon le laissera prisonnier).
– Vous avez une suggestion ?
– Je suis assez mal placé…
– Cet entretien n’est pas protocolaire, lieutenant !
– Attendez quelques mois et faite en sorte qu’il s’évade. Ne faites rien pour le reprendre. Sa survie, s’il survit sera un enfer.

Denzel buvait du petit lait, la carte suggérée par Georgia avait fonctionné au-delà de toute attente.

– Et vous ? Qu’allez-vous faire ?
– Rentrer, faire mon rapport, je pense que ce « Vienna » devrait intéresser mes supérieurs, selon moi, cet équipage n’a rien à voir avec le piratage du Siegfried7, mais on ne peut décemment laisser courir des types dotés d’un tel arsenal et qui plus est, responsable de la mort de 30 personnes.

Un flash ! Georgia ne peut s’empêcher de penser à Héka.

– C’était un accident ! Dit-elle sans réfléchir.
– Qu’est-ce qui vous permet de dire qu’il ne s’agit que d’un accident ?
– Et qu’est-ce qui vous permet de dire qu’il ne s’agit pas d’un accident ? Minauda Georgia.
– Je ne prends pas cette affaire à la légère, parmi les personnes qui sont mortes, il y avait des copains, des amis.
– Je comprends ! Ajouta Georgia consciente d’avoir sans doute été trop loin.
– Et notre panne informatique, et le vaisseau qui décolle tout seul, ce sont aussi des incidents peut-être ?
– Bien sûr que non, mais puisque vous attribuez de telles intentions destructrices à ces gens, demandez-vous pourquoi ils n’ont pas tout simplement fait sauter votre vaisseau.
– Oui, bien sûr !
– Alors pourquoi être si affirmatif alors que vous n’avez pas de preuves ?
– Vous avez éventuellement raison, disons que je manque de recul.
– Par contre pour mater mon décolleté, vous ne semblez pas avoir de problèmes de recul.
– Je suis un militaire, j’évite d’être hypocrite, j’apprécie les jolies femmes, en revanche je suis conscient du fait que mon regard est sans doute déplacé.
– Ça ne me dérange pas, j’aime plaire.
– Euh, souhaitez-vous que je vous laisse en tête à tête tous les deux ? Intervint Denzel sur le ton de la plaisanterie
– Si le gouverneur nous laisse seuls, en profiterez-vous ?
– Je ne ferais rien sans votre permission.
– Vous êtes un gentleman ! Mon excellence, je crois que le lieutenant Gary désire se reposer un instant, peut-être qu’un petit massage serait de nature à le détendre, mais pour cela nous aurions besoin d’un peu d’intimité.
– Je le conçois parfaitement, je vous laisse un moment, j’ai quelques bricoles à finir dans mon bureau. Georgia vous me préviendrez quand le lieutenant Gary sera reposé.

Et Denzel sortit de la salle non sans ajouter qu’il allait donner des instructions pour qu’ils ne soient pas dérangés.

– Cela à tout du guet-apens. Je me demande si j’ai bien fait d’accepter. Se défendit mollement Gary.
– Personne ne vous force à quoi que ce soit, nous ne vous avons pas fait boire plus que raison, nous ne vous avons pas drogué. J’ai simplement cru que vous aimeriez passer un moment avec moi, d’autant qu’en ce qui me concerne je suis tout à fait partante.
– Quelle contrepartie attendez-vous ?
– Que vous me donniez du plaisir !
– C’est tout !
– C’est déjà beaucoup.
– J’ai l’impression de faire une bêtise.
– Ecoute Gary… euh c’est comment ton petit nom ?
– Continuez à m’appeler Gary.
– Bon d’accord, je vais te montrer ce que j’ai dans mon corsage, si tu n’en veux pas j’en ferais pas une maladie.

Et ce disant Georgia dégagea sa jolie poitrine laiteuse et le nargua.

– Touche !
– Diablesse !
– Gentille diablesse, alors !

Mais un homme est un homme, et résister aux charmes de Georgia est certes possible… mais pourquoi vouloir jouer les chevaliers prudes quand aucune mission ne l’impose ?

– Ils sont beaux ! Murmure-t-il en les caressant frénétiquement.
– Embrasse-les, tu en meurs d’envie.

Et pendant que Gary se jetait sur sa poitrine comme un chat sur un bol de lait, Georgia lui plaqua sa main sur la braguette pour vérifier si l’érectomètre était au beau fixe. Il l’était !

– Tu bandes bien, dis donc !
– C’est mécanique !
– Ça tombe bien, j’adore la mécanique ! Je vais me mettre complétement à l’aise, tu n’as qu’à en faire autant.

En quelques secondes Georgia devint aussi nue qu’une grenouille. Comme un zombie, se demandant à moitié ce qu’il faisait ici, Gary se déculotta et enleva tout le reste.

– Tu peux garder tes chaussettes !
– Ah, pourquoi ?
– Je disais ça comme ça, si tu veux les retirer, retire-les.

Il ne sait plus où il en est, le lieutenant Gary. Georgia ne le laisse pas reprendre ses esprits et attaque son sexe avec la bouche. Gary se pâme. Il devient complétement passif face à cet fellation qu’il subit.

« Faudrait pas que ça dure des heures, mais faut pas non plus qu’il jouisse trop vite ! » Se dit Georgia.

– C’est bon ! Commenta Gary faisant preuve d’une originalité tout à fait remarquable.
– S’il y a un truc que t’aimerais bien que je te fasse dis le moi, j’ai plein de cordes à mon arc. Répond Georgia en interrompant sa turlutte.
– C’est vrai ? Tu fais des tas de choses ?
– Des tas ?
– Et t’as appris tout ça où ?
– Sur le tas !
– Ah, oui ? On pourrait jouer à un jeu ?
– Bien sûr, j’adore !
– Tu ne vas pas te moquer ?
– Juré !
– Je pourrais faire le petit chien ?

– Si tu veux, tu vas être le chien-chien à ta maîtresse.
– Un petit chien pas sage !
– Que je vais corriger, alors ?
– Oui ! On peut ?

« Eh bien, ça y est, il se dévergonde le pépère, il en aura mis un temps ! »

– Alors, à quatre pattes, vilain chien !

Le lieutenant Gary est maintenant complétement dans son trip, il se ballade à quatre pattes sur la moquette en imitant un aboiement canin de façon grotesque.

– Viens là, chienchien, viens voir ta maîtresse, viens entre mes cuisses, tu aimerais bien la lécher ta maîtresse, hein ?
– Ouah ! Ouah !
– Ben, non les chiens, ça ne lèche pas leur maîtresse, tu mérites une fessée pour avoir voulu le faire.
– Ouah ! Ouah !

Ce « Ouah-Ouah » étant approbatif, Georgia fit se retourner le lieutenant afin d’avoir accès à ses fesses qu’elle frappa du plat de sa main.

« Mais c’est qu’il aime ça, il m’a l’air complétement maso, le militaire ! »

– Dommage que je n’ai pas une badine ou un truc qui fouette !
– Euh, les semelles de vos chaussures.
– Ah, oui ? Tiens, espèce de chien !
– Ouah ! Ouah !

C’est que son cul devenait tout rouge ! Georgia se sentit obligé d’arrêter.

– Et maintenant ? demanda-t-elle
– Je peux vous lécher.
– Viens me lécher petit chien, viens lécher la bonne chatte de ta maîtresse.

Contre toute attente, le lieutenant Gary ne léchait pas si mal que ça, et le clitoris de la belle brune ne tarda pas à être en feu.

– C’est bon, c’est bon, oooh, baise-moi, maintenant, baise-moi !

Gary ne sut refuser une telle proposition et entreprit de pénétrer Georgia en un coït rapide mais puissant.

– Alors, ça valait le coup ? Demanda la belle.
– Ça valait le coup.
C’est en se rhabillant que le lieutenant Gary fut pris d’un doute.

– Il n’y avait pas de caméra au moins ?
– Arrête la parano, pourquoi t’aurais-t-on filmé, je suppose qu’il ne t’est pas interdit de baiser tout de même
– Je me demande quand même…
– Arrête de te poser des questions, j’ai voulu jouer, on a bien joué, tout le monde est content. Sinon pour être tout à fait franche, il valait mieux que tu partes d’ici en ayant un bon souvenir de ta visite à la résidence du gouverneur.
– Ce n’était donc pas si innocent que ça ?
– Ça n’a rien eut d’une corvée, Gary !

Lorsque Gary eut pris congé, Denzel serra très fort Georgia dans ses bras.

– On a réussi ! C’est fou, ça, je n’y croyais pas !
– C’est même mieux que tu le penses, je te dicte un petit communiqué.

« Le lieutenant Blaise dont le vaisseau a décollé du cosmodrome pour atterrir ensuite dans le désert est venu solliciter une audience auprès du gouverneur. Nous avons accepté de le recevoir, mais celui-ci s’est rapidement montré agressif, se croyant autorisé à insulter la population de la colonie et à employer des menaces physiques. En conséquence, usant de notre pouvoir discrétionnaire, nous avons procédé à l’arrestation de cet individu, qui restera prisonnier en attendant une décision des autorités terriennes auxquelles nous allons adresser un rapport détaillé. Vive Mabilla ! »

Melek ne décolère pas.

– Mais qui c’est qui m’a transformé cette larve en héros d’opérette ? Il n’a pas pu faire ça, quelqu’un le manipule !
– Parfois les gens changent ! Répondit Ségur.
– La population en vient à demander qu’il fasse un meeting ou un défilé triomphal en ville ! J’ai l’air de quoi, maintenant ?
– T’as toujours ton parti !
– Pff ! Il n’intéressa plus personne !
– Les gens te suivaient uniquement parce que l’indépendance leur paraissait comme une alternative au laxisme du gouverneur. Ils ne se rendaient pas compte des conséquences !
– Quelles conséquences ?
– Tu le sais bien, on nous laissera crever !
– Les gens prendront d’autres habitudes.
– Lesquels ? La faim, la pauvreté, la maladie, le manque d’avenir ?
– Fous-moi le camp !
– J’allais le faire.

Resté seul, Melek réalisa que sa carrière politique était en train d’étouffer dans l’œuf, alors il rédigea un message à l’intention du gouverneur.

– Tu as reçu des tonnes de messages, mais celui-là n’est pas mal ! S’écria Georgia en tendant son portable au gouverneur.

« Il ne faut pas craindre de reconnaitre ses erreurs, je vous avais fort mal jugé, Monsieur le gouverneur, mon parti n’ayant plus aucune raison d’être, j’en quitte la présidence immédiatement, et me met à votre disposition si toutefois ma modeste personne peut vous être utile en quoi que ce soit. Melek.

– Répond-lui comme tu sais si bien le faire ! Répondit simplement le gouverneur

A suivre

 

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2 réponses à L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 9 – Le gouverneur joue et gagne par Nicolas Solovionni

  1. Salsepareille dit :

    La SF n’est ici qu’un prétexte, mais on s’en fout c’est bien fait !

  2. Forestier dit :

    Une séance de domination dans le palais du gouverneur d’une planète éloignée ? si si c’est possible, et c’est pas mal du tout !

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