Lingerie par Luc_Surr

Lingerie
par Luc_Surr


Je passe une première fois devant la vitrine de la boutique, quasiment sans ralentir, survolant du coin de l’œil les modèles en exposition… Intérieurement, je m’amuse presque de mon attitude. Faire semblant d’hésiter ne risque pas de me tromper – je sais parfaitement que je vais le faire, sinon je me traiterai ce soir d’imbécile malheureux, et de trouillard !

Ça fait un moment déjà que j’ai envie d’aller dans un des magasins de cette chaîne, j’ai vu sur leur site internet que leurs produits sont des plus affriolants, sans pour autant coûter au-delà du raisonnable. Ce n’est évidemment pas la première fois que je vais acheter ce type de vêtements, mais jusqu’à présent, j’en étais resté aux grandes-surfaces, bien plus anonymes. Hélas, s’ils y sont (relativement) bon marché, l’audace laisse souvent à désirer, et certaines choses y sont quasiment introuvables…

Bon, allez, je ne goûte plus guère cette marche-hésitation, il est temps de passer aux choses sérieuses – en plus, ’y a des soldes ! Après un dernier léchage de la vitrine (la pôvre…), je passe le seuil, salue d’un sourire et d’un petit « bonjour » malgré tout un peu intimidé la vendeuse derrière sa caisse, et parcours le magasin du regard. Deux clientes seules, un (faux ?) couple de jeunes filles, et un (vrai !) couple de trentenaires… C’est marrant, je me sens presque plus mal à l’aise du fait de cette autre présence masculine.

Il paraît que nombre d’hommes n’osent se risquer seuls dans ces antres de la féminité… Alors quand en plus, ce n’est pas pour offrir… Pourtant, même si je me sens un peu fébrile – encore une fois, au grand amusement de ma partie rationnelle, qui n’en voit pas la raison –, extérieurement, je ne pense pas que ça se remarque de trop, mis à part peut-être une légère rougeur…

Sans m’attarder sur ces sensations, je fais un premier tour rapide des lieux, avant de revenir vers les pièces qui ont attiré mon regard. Une magnifique guêpière, toute de satin noir, me fait hésiter, mais décidément, 80 €, c’est un peu hors-budget (même si je sais bien que ces mignardises sont de loin les plus coûteuses). Un peu plus loin, une nuisette d’un rouge flamboyant (à moins que ce ne soit un fond de robe ? Y a-t-il une réelle différence, d’ailleurs ?)… Ça serait peut-être l’occasion, je n’ai pas encore cet article dans mon coffre à trésor, mais malheureusement, il n’y a pas ma taille. Tiens, les étiquettes sont en français et en italien… Je ne savais pas que cette marque vendait aussi là-bas.

Foin de folies, je resterai (relativement) sage ! Je sélectionne d’abord un joli string rouge lui aussi, fait de tulle élastique replié à la ceinture. Simple et original, il devrait envelopper mon anatomie sans problèmes… Juste à côté, je déniche un vieil objet de fantasme : une jarretière elle aussi en tulle rouge (décidément !). Enfin, je mets la main sur la culotte qui m’a conquis dès le premier regard dans la vitrine. Brune, elle joue également dans la transparence, la devant en tulle partiellement brodée de rose sombre et d’argent, avec au centre un lacet factice veillant symboliquement sur le pubis. À l’arrière, encore un petit triangle de tulle brodé, juste au creux des reins, et une mousseline au motif rayé pour recouvrir délicatement les fesses sans rien en dissimuler. Je ne me demande même pas si elle m’ira, elle me plaît trop !

Pendant mes pérégrinations, le magasin s’est vidé sans que je m’en rende compte, j’y suis désormais seul avec la vendeuse, vers qui je me dirige avec mes achats. Je remarque alors que le rideau de fer est à moitié baissé, ce qui explique le manque de clientèle – il est presque midi. Je devais être vraiment absorbé pour ne pas l’entendre descendre !

– Alors, vous avez fait votre choix ? me demande la vendeuse (ça à l’air d’être sa phrase fétiche, elle la sort à tous ses clients !), avec un gentil sourire.
– Oui.

Qu’est-ce que vous vouliez que je réponde ? Elle inspecte alors rapidement mes achats, vérifiant sans doute les tailles, tout en me demandant d’une voix étrange, presque ironique, mais toujours avec un petit quelque chose de sensuel :

– Vous voulez un paquet-cadeau ?
– Heu, non, merci… Je le ferai moi-même, rajouté-je in extremis !

Elle relève ses jolis yeux noisette sur moi, et cette fois, pas de doute, son sourire est franchement ironique.

– J’imagine… Vous êtes sûr des tailles ? Vous – ou elle, bien entendu – pourrez les échanger, mais ce serait plus simple de les essayer…

J’ai l’impression qu’elle n’a pas été dupe ! Pourtant, sans me démonter, je rétorque :

– Peut-être, mais elle n’est pas là.
– En êtes-vous certain ? Me coule-t-elle avec un regard par en-dessous.

Bon, la situation a le mérite d’être claire ! Alors, soit je m’enferre dans mon histoire, je doute qu’elle insiste beaucoup, au risque de faire fuir le client… Soit je tente l’expérience.

– Je la croyais pourtant invisible, lâché-je finalement, encore dans l’expectative.
– Mais je vous rassure, vous la dissimulez remarquablement. C’est juste quelques petites choses, pendant que vous choisissiez… Et puis, le fait que vous n’achetiez que des slips, en général, pour offrir, on choisit plutôt une parure !
– Je sais bien, mais je n’aime pas gaspiller, acheter un soutien-gorge inutile… Après tout, elle a peut-être une toute petite poitrine, qui n’a pas besoin d’aide, non ?
– Je suis sûre que ça doit être ça ! Bon, cet essayage, il vous intéresse ?

Je prends encore quelques instants de fausse réflexion, avant de souffler :

– Je crois que oui… Autant que vous, j’ai l’impression.

Sans un mot de plus, elle se dirige vers l’entrée et finit de descendre le rideau de fer. Je la regarde vraiment pour la première fois, humant sa fragrance rémanente, légèrement vanillée et épicée, peut-être de la cannelle ? C’est un petit bout de femme, la trentaine, au corps menu et délié. Juchée sur des escarpins aux talons raisonnables (dans les cinq centimètres, quand même…), elle m’arrive juste au menton – et sans être petit, je n’ai rien d’une armoire à glace ou d’un basketteur… Son tailleur-jupe vert bouteille met bien en valeur des courbes évocatrices…

Alors qu’elle revient vers moi, mon regard remonte de ses hanches dont, me semble-t-il, elle accentue quelque peu les ondulations, glisse sur sa poitrine qui, bien que dissimulée sous la veste, me semble assez timide, jusqu’à son petit visage de brunette, un petit triangle chair encadré de cheveux mi-long, et toujours illuminé par le sourire qui n’a pas quitté ses lèvres sensuelles. Je ne sais si l’objectivité existe en matière de beauté, mais moi, je la trouve terriblement mignonne, avec ses yeux noisette brillants d’excitation.

– Comme ça, on sera tranquilles. Je rouvre à l’heure que je veux ! Allez, venez…
– On pourrait peut-être se tutoyer, non ? Je m’appelle Luc.
– D’accord. Moi, c’est Aurore. Dis-moi, Luc, ça te dérange si je prends des photos ? La lingerie et la photo sont mes deux passions, et je n’ai encore jamais réussi à les accorder au masculin…
– Je veux bien poser pour toi, mais à deux conditions. Hésitais-je, avant de me décider
– Je t’écoute ?
– D’abord, tu peux me photographier comme cela te chantes, mais uniquement pour toi ! Je ne veux pas risquer d’être reconnu. Et tu me donneras une copie des raw.
– Pas de problème. Je publie parfois mes clichés sur des sites, mais jamais sans l’accord de mes modèles ! Et la seconde ?
– C’est toi qui mène le jeu, mais tu seras toujours dans la même tenue que moi. Exactement la même. Et après chaque séance de pose, on inversera les rôles – avec évidemment les mêmes règles concernant mes photos…

Cette fois, c’est à elle d’hésiter, mais pas très longtemps.

– Ok ! Marché conclu ! Bon, puisque tu me laisses maîtresse des choses, déshabille-toi donc, qu’on essaye déjà tes achats…
– Tu oublies déjà les règles…
– Juste ! Bouge pas, je vais chercher ma taille et on s’y met.

Elle en profite pour ramener de l’arrière-boutique son matériel photo. On se déshabille alors tous les deux, face-à-face, sans fausse pudeur mais sans guère de sensualité non plus. Mis à part quelques regards par en dessous de part et d’autre, qui nous révèlent notre manque de goût commun pour la pilosité intime, rien ne se passe avant que nous n’ayons tous deux revêtu le petit string rouge et la jarretière assortie. Après quelques instants d’observation réciproque, qui me permettent de confirmer mes soupçons – elle a un très joli corps, et ses petits seins ne souffrent aucunement de l’absence de soutien… –, Aurore attrape son réflex.

– Allez, mon cher, au boulot !

Elle fait d’abord quelques clichés en me faisant tourner sur moi-même, avant de me demander de déambuler dans la boutique, de m’intéresser à quelques articles… Après quelques minutes, elle remarque :

– Je vais m’arrêter là, sinon on va bouffer la carte à toute allure… T’es plutôt bien foutu, et surtout, tu portes ça avec beaucoup de naturel, c’est génial !
– Arête ! Rougis-je. Passe-moi plutôt l’appareil, que je te capture à mon tour.
– Tu t’en sortiras ?
– Ben, j’ai jamais utilisé ce modèle, mais bon, les réflexs, c’est toujours un peu la même chose, alors oui, je devrais m’en tirer… Sinon, je te demanderai !

Si les deux-trois premières minutes, je la sens un peu tendue, elle se libère rapidement, pour mon plus grand plaisir.

– Je ne sais pas ce que je vaux en petite culotte, mais toi, on jurerait que tu es née pour porter ça !
– Tu te laisses emporter par ton enthousiasme, me rétorque-t-elle malicieusement.
– Dis, tu ne voudrais pas remettre tes escarpins ?
– C’est vrai que ça va bien avec, mais on a un problème…
– Ah oui ?
– Ben oui, on doit porter la même chose, et tu n’en as pas, toi… En as-tu seulement jamais essayés ?
– En fait, oui…
– Alors, j’ai peut-être une idée. Tu fais du combien ?
– 43.
– Attends-moi ici !

Mais où voudrait-elle que j’aille, surtout dans cette tenue ? Aurore attrape dans ses éventaires le premier peignoir qui lui tombe sous la main, un incendiaire modèle de soie rouge, avant de disparaître encore une fois dans l’arrière-boutique. Elle revient deux minutes plus tard, exhibant triomphalement une paire d’escarpins aux talons vertigineux…

– Ma réserve communique avec celle du magasin d’à côté, qui est spécialisé dans la chaussure pour grandes pointures, et sa propriétaire est aussi mon amie, donc elle me prête une paire pour toi !
– Tu lui as parlé de moi ?
– En vitesse, oui – fallait bien que je lui explique pourquoi j’avais soudainement besoin de talons aiguilles en 43… Elle aimerait bien voir les photos, d’ailleurs… glisse-t-elle un peu timidement.
– Tu lui as répondu quoi ?
– Que je te demanderai…
– … Bon, d’accord, tant que tu ne fais que les lui montrer – mais c’est à titre exceptionnel, hein ? Au fait, tu as vu… long !
– Hmm… C’est vrai que je me suis peut-être un peu laissé emporter…
– Bah, on va essayer, maintenant qu’elles sont là – mais je ne garantis pas le résultat, je n’ai qu’une maigre expérience en six-sept centimètres, et là on dépasse allègrement les dix !

Finalement, je me rends compte que ça ne change pas grand-chose à l’affaire. Je fais quelques pas, encouragé et conseillé par ma nouvelle amie :

– C’est bien, au moins tu tiens debout ! Fais des petits pas, c’est le principal avec ces trucs. Et n’essaye pas de te déhancher, tu ne réussirais qu’à perdre l’équilibre – reste naturel, et ta démarche viendra toute seule… Voilà, tu vois, rien de bien compliqué !
– N’empêche, j’ai comme l’impression qu’après quelques heures, j’aurai les pieds en feu…
– Question d’entraînement ! Bon, tu veux encore faire quelques photos, ou on passe à la suite ?
– Non, ça ira, on n’a pas toute la journée non plus.

Apparemment, elle partage cet avis. Après tout, j’imagine que même si elle s’amuse beaucoup, elle aimerait autant rouvrir à peu près à l’heure habituelle ! D’ailleurs, elle décide de passer à la vitesse supérieure :

– Puisque j’ai mis un peignoir, tu vas aussi en mettre un, c’est très photogénique si tu joues avec… Et puis, c’est moi qui vais te changer, tiens ! Sinon, avec tes talons, tu te casseras la figure…
– Et on fera l’inverse, après ?
– Évidemment !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Avec un petit sourire en coin, elle défait la ceinture de son peignoir, qui s’ouvre dès qu’elle s’accroupit sur ses talons pour faire glisser la jarretière sur ma cuisse. Le temps de lui faire passer mon pied, je m’appuie légèrement sur elle pour conserver mon équilibre. Alors qu’elle commence à faire glisser mon string, elle s’arrête, nez-à-nez avec un « petit » problème. Eh oui, si j’avais jusqu’à présent réussi à contenir mon excitation à des dimensions raisonnables et compatibles avec ma mise, ses mains, son souffle sur ma peau, la vision troublante que m’offre sa position, ont définitivement submergé mon self-control. Comme elle reste silencieuse, je lâche :

– Ben oui, qu’est-ce que tu veux…
– Mais c’est très bien, je commençais à me demander si tout allait bien, tu sais… Ça fait déjà un petit moment que j’ai chaud au ventre, moi !
– C’est le privilège des filles… Mais moi, je ne peux pas rester comme ça, ça n’ira pas avec ces délicates petites choses, ça sera ridicule à dépasser à moitié comme ça.
– … Ouais, t’as peut-être raison. Mais je… enfin, on sait bien que ça finira comme ça, mais c’est pas encore le moment, je ne veux pas te soulager maintenant…
– Eh, j’ai peut-être une idée. Dans un texte SM, on faisait débander un mec en la lui trempant dans un bol de glaçons…
– Et où veux-tu que je te trouve un bol de glaçons, gros malin ?
– Il y a bien un distributeur d’eau fraîche, dans la galerie, non ?
– Pas bête ! D’accord, je t’en ramène un gobelet.
– Prends-en quelques-uns…

Et après avoir renfilé à la va-vite son tailleur, elle disparaît une fois de plus dans sa réserve, pour revenir rapidement avec quatre verres d’eau glacée. Elle en présente un à mon encombrant appendice, que je force avec quelques difficultés à faire trempette.

– On dirait une petite girafe en train de boire, remarque Aurore.
– Pff ! Arrête, si tu me fais rire, je vais en mettre partout… Bon, la voilà redevenue plus sage, ta « girafe »…

Prenant cette fois garde à certaines zones stratégiques, ma compagne m’enfile alors la magnifique culotte brune aux indiscrètes transparences. La fleur des filles peut encore essayer de se dissimuler derrière le fond en coton, mais je n’ai pour ma part nulle part où cacher mon intimité… Soucieuse de ma pudeur, elle me passe rapidement un peignoir aussi incendiaire que le sien.

Si la première séance de photos était plutôt dans le style dit « de charme », on passe cette fois ci dans un autre registre. Je refais de nouveau le tour de la boutique, cambré sur mes hauts talons – mais l’artiste me fait maintenant prendre des poses bien plus explicites… À demi accroupi sur son objectif, les cuisses bien écartées, comme en train de m’intéresser à un petit boxer rose tout en bas d’un rayon… À quatre pattes, le bas du peignoir rejeté au creux des reins, la culotte à moitié rentrée entre les fesses, cherchant quelque chimère sous un rayonnage… Debout de dos, cambré par mes bras rejetés en arrière, le peignoir retenu par mes seuls poignets glissant sur mes jambes sans dissimuler les escarpins, mes deux mains ayant déjà fait glisser la mousseline presque en bas de mes hanches… Vous voyez le tableau – ou plutôt, les photos !

Évidemment, son tour vient assez vite, et je ne me gêne pas pour profiter à mon tour de son corps, d’abord pendant le changement de tenue – gnnnnn ! J’ai pas craqué ! –, puis pendant les prises de vue. Aurore accoudée à son comptoir, le dos bien cambré, les cuisses légèrement écartée, exposant ses fesses enluminées de soie feu, et laissant deviner son petit abricot juteux à point… Aurore essayant d’attraper quelque chose en hauteur, son corps tendu, son peignoir ouvert ne protégeant plus ni ses seins, ni ses hanches… Aurore debout, la culotte descendue à mi-cuisse, celles-ci légèrement écartées, et son entre-jambe forment un cadre à l’intérieur duquel on la voit se contempler dans un des miroirs qui décorent les lieux…

Évidemment, ça s’est réveillé, entre mes cuisses ! Mais ma compagne n’est pas encore rassasiée.

– Tu portes des hauts, parfois ?
– Ben non, vu que j’ai rien à y mettre ! Sauf pour des corsets ou des guêpières, évidemment, là, c’est autre chose…
– Tu en as ?
– J’ai une guêpière, oui, c’est quand même une pièce de choix…
– Et quelles sont tes mensurations ? Sourit-elle.
– 90 A, ou B si les balconnets se tiennent bien tous seuls, pour donner une illusion de volume…

Sans rajouter un mot, elle file vers les guêpières que j’avais repérées tout à l’heure, et revient avec deux de ces mignonnes petites choses de satin noir.

– Pour moi, c’est du 85, mais mêmes bonnets, suivant que je veux être à l’aise ou bien serrée… Vu le type de soutien, je nous ai pris du A.
– Et avec ça ?
– Rien, juste la guêpière, les bas et les escarp… Et merde ! Lâche-t-elle soudain, dépitée.
– Ben quoi ?
– Je ne vends pas de bas ! Moi, j’en ai toujours une paire dans mon sac, mais ’y en a pas assez pour nous deux…
– …

Ben oui, moi aussi je suis sacrément déçu ! Mais je ne vois pas quoi faire, mis à part se rhabiller et aller en acheter ailleurs – mais le seul magasin du coin qui en ait, à ma connaissance, doit être fermé à cette heure… Heureusement, Aurore ne semble jamais à cours de ressources.

– Attends-moi, j’en ai pour une minute, et tu les auras, tes bas…

Et c’est reparti ! Le seul avantage, c’est que cette pause permet à nouveau à ma « girafe » de « boire » sans peine. La jeune femme revient bientôt, exhibant fièrement une superbe paire de bas noirs satinés bordés de dentelles noir et rouge… Et suivie par une autre jeune femme ! Sans me laisser le temps d’ouvrir la bouche pour rugir de cette trahison, elle nous présente.

– Kriss, tu as devant toi Luc, un vrai amateur de lingerie ! Luc, voilà Kriss, l’amie à qui tu dois tes escarpins – et tes bas, maintenant… En échange, elle a demandé à voir en vrai…
– Salut Luc !
– Euh… bonjour, Kriss.
– C’est vrai que t’es mignon tout plein comme ça, tu me fais voir un peu ?

Bon. De toute façon, elle est là. En plus, elle est jolie, elle aussi. Bien plus grande que son amie – juchée sur ses immenses talons aiguilles, encore plus grands que les miens, je dois lui rendre un ou deux centimètres ! –, mais toute aussi brune, ses cheveux tressés à l’africaine encadrant un petit visage doux orné de deux améthystes envoûtantes. Son corps, dissimulé par une jolie robe noire s’arrêtant à mi-cuisses, semble en quelque sorte le pendant de celui d’Aurore – une poitrine voluptueuse, mais moins de courbes aux hanches… Ses jambes sont gainées de nylon blanc – et tout comme moi, je suis sûr que vous mettriez votre main au feu qu’il ne s’agit pas de collants ! Tout ça, je l’observe tout en déambulant un peu devant les deux femmes pour que la nouvelle venue se fasse une idée de ma personne.

– Allez, Luc, me rappelle à l’ordre Aurore, il faut te changer… Kriss, tu veux participer ? Ça te dirait, de le changer ?
– Oui, bien sûr, répond l’intéressée, en se passant une petite langue lubrique sur les lèvres.
– Luc ?
– Avec plaisir !

Vous pensez bien que j’allais pas dire non ! La nouvelle venue commence aussitôt à me dévêtir, sous l’œil cyclopéen de la photographe, qui ne perd rien du spectacle. Si Kriss m’a clairement fait comprendre que je n’avais pas le droit de la toucher, elle ne se prive pas de me frôler de façon fort sensuelle, alors qu’elle me débarrasse de la culotte, libérant mon animal de nouveau plein d’ardeurs.

– Pas grave, fait remarquer Aurore, de toute façon, il sera à l’air libre, maintenant, donc autant l’avoir au mieux de sa forme !

Les derniers gobelets d’eau glacée ne serviront donc pas ! Mais déjà, la guêpière se referme sur mon torse. Puis mon habilleuse déchausse ma jambe droite, la gaine de nylon, fait de même avec la gauche, me remet mes escarpins et conclut en fixant les bas aux jarretelles.

- Tu ne veux pas quitter ta robe ? demande Aurore à la jeune femme. Nous, on est en petite tenue, ça serait plus équilibré…

Elles échangent un long regard qui me reste hermétique puis, avec un petit haussement d’épaule, Kriss soupire :

– Ok, on verra bien…
– Et puis, tu as toujours de superbes sous-vêtements – en même temps, c’est normal, tu te fournis chez moi !
– Pas que, petite prétentieuse, pas que ! Luc, tu veux bien me déshabiller ? Je suis sûre que notre amie appréciera.

Je ne me fais pas prier, et la tournant face à l’objectif, je passe dans son dos. Tout en lui donnant de petits baisers dans le cou et sur ses douces épaules dégagées, je fais descendre mes mains de ses aisselles à ses cuisses en une légère caresse, frôlant au passage les rondeurs de sa généreuse poitrine. Puis, saisissant le bas de sa robe, je la remonte lentement, dévoilant tour à tour ses cuisses, son entre-jambe, son ventre et ses seins. Elle finit sa robe troussée sur ses bras levés au-dessus de sa tête, dissimulant entièrement celle-ci.

Par jeu, je me suis interdit de jeter par-dessus son épaule un œil sur l’anatomie dévoilée de la belle – et comme il n’y a aucun miroir en face de nous, je n’ai même pas pu tricher ! De dos, je ne peux que constater que sa lingerie est assortie à ses bas (gagné !).

– On est d’humeur virginale… lui glissé-je à l’oreille, à travers l’étoffe de sa robe.

Je me plaque alors contre son dos, calant ma mâle raideur entre ses fesses, tout en partant à la découverte de sa brassière et de ce qu’elle cache. Kriss semble apprécier, elle se tortille un peu en se cambrant pour mieux plaquer son postérieur à mon bas-ventre tout en m’offrant sa superbe poitrine, dont les tétons raidis par l’excitation semblent vouloir déchiqueter le tulle délicat qui les enferme. Mes mains, assez grandes, ont de quoi faire ! Pourtant, je la sens également tendue comme un arc, sans que j’en comprenne la raison…

Je poursuis néanmoins mon exploration, attentif au moindre signe de sa part… Mais elle se laisse faire, totalement passive, avec toujours cet étrange mélange de lascivité et d’appréhension. J’ai vraiment l’impression d’avoir affaire à une vierge, pour le coup. Mes mains ont maintenant atteint le haut de ses hanches, ont franchi le porte-jarretelles en dentelle ivoire pour rejoindre la ceinture du string. Elles la suivent, quittant bientôt le satin du dos pour un tulle brodé légèrement élastique, si j’en crois la pulpe de mes doigts. La troisième protagoniste semble avoir oublié son appareil, fascinée par le spectacle.

Alors que je m’approche tout doucement du point névralgique, tout se fige. C’est qu’au lieu de la douce plaine convergeant sur de moites et timides reliefs auxquels je m’attendais, je viens de tomber sur un massif érigé des plus impressionnants, qui soulève et déforme sauvagement l’infortuné sous-vêtement !

Rien ne bouge pendant les quelques interminables secondes qui me sont nécessaires pour absorber cette surprise, et décider de ma réaction. Puis, infiniment lentement, je reprends ma progression, glissant mes doigts sous le string pour venir enserrer la hampe de chair qu’il héberge. Simultanément, je m’accroupis, laissant glisser ma tête contre le dos de ma partenaire jusqu’à venir la nicher au creux de ses reins. Elle s’est détendue, manifestement heureuse de ma réaction.

– Vous auriez pu me le dire, les filles, murmuré-je doucement.
– Tu aurais fait ce que tu viens de faire si tu l’avais su ? demande Aurore.
– … Non, sans doute pas…
– Tu veux arrêter ?
– Non !
– Tu veux continuer à jouer avec « elle » ?
– …

Je sens de nouveau le corps de Kriss se contracter dans l’attente de ma réponse. Pourtant, elle bande toujours à mort entre mes doigts…

– … Oui…
– Jusqu’au bout ?
– Oui !
– Alors baisse-lui le string, et viens l’embrasser ! Assène la photographe sur un ton sans réplique.

Une fois le chiffon de tulle à ses chevilles, je me redresse et lui fait face, contemplant encore un instant son corps, son visage ombré d’un reste d’appréhension. Même dans mon état d’excitation actuel, je ne sais pas si je pourrais embrasser un homme. Mais si elle n’est pas une femme, elle est pourtant féminine jusqu’au bout des ongles – et c’est avec plaisir que je soude mes lèvres aux siennes. Certes timide au départ, ce baiser se débride rapidement, et bientôt nos langues dansent une sarabande torride et mouillée. Trop vite à mon goût, Aurore, délaissant définitivement son réflex, me saisit aux épaules et me force à me plier en deux, les jambes toujours bien droites dans mes talons aiguilles, pour approcher mon visage du membre de son amie. Je me doutais bien que son ordre était à double sens…

Bien qu’encore quelque part incertain, je ne m’autorise aucune hésitation et pose mes lèvres sur l’extrémité incarnat de l’organe, puis un bout de langue… C’est lisse, c’est chaud, beaucoup moins humide que sa contrepartie féminine, mais surtout, c’est incroyablement ferme, comme un muscle… bandé à mort ! Je crois que j’aime ! D’ailleurs, je m’enhardis rapidement, léchant et suçant avec enthousiasme toute la tige, de la canopée aux racines. Elle est aussi lisse que moi, un régal. Et si, faute de pratique, je ne me risque pas à la gorge profonde, ce n’est pas l’envie qui manque.

– Tu aimes bien sucer, hein, petite cochonne ? demande Aurore, tout en me flattant la croupe, indubitablement idéalement exposée à ses avances.

Tiens, je suis devenue une fille… Bah, ’faut être honnête, je n’ai rien contre, en ce moment – ça m’exciterait encore plus, en fait !

– Tu es prête à aller jusqu’au bout ? Me redemande-t-elle.
– Hmmm ! Acquiescé-je (essayez donc de parler la bouche pleine, vous !).
– Alors, il va falloir te préparer ! Tu as ton petit matériel avec toi ? demande-t-elle à Kriss.
– Oui, mais on va d’abord te changer, tu n’es pas habillée comme ton – pardon, ta – partenaire, ça ne va pas.

À nous deux, nous avons tôt fait de dévêtir Aurore pour lui enfiler sa guêpière nuit et ses bas assortis. En plus, ses balconnets sont des plus pigeonnants, ne cachant rien de ses tétons turgescents – miam !

Elles m’entraînent alors vers l’arrière-boutique, qui communique avec les toilettes du personnel. La grande brune nous quitte un instant, le temps de récupérer son « petit matériel » – dont je gage que vous avez deviné la nature… Effectivement, elle réapparaît en me brandissant sous le nez, mi-amusée, mi-menaçante, une bête poire à lavement toute noire.

– Je suis déçu, je m’attendais à quelque chose de plus élaboré, comme dans certaines BD… la provoquais-je.
– Puisque tu fais la maligne, ce sera toi la première à passer à la casserole. Allez, présente-moi bien ton cul, petite salope !

Je suis donc le premier à « boire la tasse », assisté par Kriss, pendant qu’Aurore fait le guet – on n’est jamais à l’abri d’un visiteur, ou plutôt d’une visiteuse intempestive, puisque nous opérons chez ces dames. Bien qu’indispensable, ce n’est pas l’activité que je préfère, même si elle n’est pas dépourvue d’une certaine dose d’érotisme… Une fois les trois rectums bien rincés, retour à la boutique de lingerie.

Aurore reprend aussitôt son rôle de maîtresse des jeux :

– Allez, petite… Luce, à quatre pattes ! Pendant que tu recommences à lécher ta « co-pine », je vais te préparer ton petit trou… Tes jouets sont où, Kriss ?
– Là-bas, dans mon sac…
– Voyons voir… Tu as toujours un aussi gros appétit, à ce que je vois ! Je vais d’abord utiliser mon gode pour la préparer, c’est plus raisonnable.

L’engin fait quand même au moins trois centimètres de diamètre, tout rond, tout lisse… De toute façon, pendant que je déguste toujours ma sucette, Aurore m’offre d’abord ma première feuille de rose, tout en utilisant ses doigts pour commencer à m’ouvrir. Un peu de gel, et son olisbo – couvert – n’éprouve aucune difficulté à pénétrer mes entrailles. Ma future « étalone » (héhé !) demande alors :

– Tu ne lui mets pas le mien ?
– Tu rigoles ? Il est plus gros que toi… On le lui donnera après, si tu veux – et si elle en a envie ! Bon, elle est prête, je pense, allonge-toi, elle va te chevaucher, c’est mieux pour commencer.

Et bientôt, je me retrouve accroupi au-dessus du membre de la she-male, prestement recouvert de latex par la seule vraie fille du trio. Celle-ci se recule maintenant, pour apprécier la scène, qui semble la fasciner. Avec un rien d’appréhension tout de même, les mains de ma partenaire sur mes hanches, plus pour me rassurer qu’autre chose, je descends mes fesses à la rencontre du pieu, et m’aide d’une main pour en placer la pointe sur ma rose d’ombre. Alors, tout en ondulant de la croupe pour faciliter la pénétration, je me cambre instinctivement et accentue la pression, me sentant lentement ouvert, perforé. C’est que le pal, sans être exceptionnel, est tout de même de dimensions respectables, au moins en largeur – je le sens quand même passer ! Mais, bien lubrifié et assoupli, mon antre prend rapidement la mesure de l’intrus, et je peux finir de m’empaler jusqu’à la garde.

Seuls nos souffles perturbent le « silence » de la boutique. La rumeur de la galerie commerciale me fait penser à tous ces gens qui passent devant le magasin, de l’autre côté du rideau de fer – s’ils savaient ! Les mains de Kriss commencent à me masser les fesses, me ramenant à nos activités. Sans bouger encore autour de son « joystick », je me venge sur sa splendide poitrine, maltraitant ses tétines aussi dures que sa queue, manifestement pour son plus grand plaisir. Puis je reprends mes ondulations du bassin, sentant son pilon me fouailler le ventre, et entame timidement un lent va-et-vient.

Bientôt, j’ai trouvé un rythme qui me convient, avancée assez rapide et recul tout en douceur. Mes quelques expériences solitaires en ce domaine semblent confirmées – si, bien qu’agréables, les sensations physiques n’ont rien d’orgasmiques, j’éprouve un intense plaisir cérébral à me faire ainsi prendre comme une fille.

– Tu aimes ça, hein, petite salope ? Miaule Aurore en s’approchant de nous.
– Oh ou-oui… Je suis votre petite salope… Baisez-moi comme une chienne !
– Mais bien sûr… Tu es bien ouverte, maintenant, petite Luce… À quatre pattes, et cambre-toi bien, montre-nous comme tu as envie qu’elle te troue le cul…
– Hmm, j’adore cette vue ! commente ma baiseuse tout en se renfonçant en moi.

Ce n’est pas forcément mon truc, d’habitude, mais ce jeu de déesses ajoute beaucoup à mon plaisir, aujourd’hui… La levrette me fait sentir encore plus bestialement femelle, encore plus pute.

– Allez, belle enculée, puisque tu veux faire la chienne, lèche-moi donc ! ordonne Aurore en s’allongeant sur le dos, écartant ses jolies cuisses gainées de nylon noir sous mon nez.

Je m’avance aussitôt vers cet alléchant entre-jambe artistiquement encadré de dentelles et satin. Alors que je donne quelques petits coups de langues à proximité immédiate des zones sensibles, pour la chauffer encore un peu, j’avance mes mains à la rencontre de sa mignonne poitrine, qui s’est depuis beau temps évadée des symboliques balconnets de la guêpière. Ce qui a pour effet collatéral d’encore mieux exposer ma croupe au mandrin qui me perfore toujours, tantôt en un lent ramonage, tantôt presque immobile au plus profond de mon ventre…

Lassées d’être attisée en vain, ma « maîtresse » a saisi ma tête pour la plaquer avec autorité sur sa fleur. Je peux enfin laper à la source son nectar aux saveurs épicées, masser ses replis cachés, aspirer son petit bouton – et même mordiller, avec force retenue, ses délicats pétales… Elle semble apprécier et relève de ses mains ses jambes contre sa poitrine, en une muette mais explicite invitation. Plantant mon regard dans le sien, je descends sans hésitation vers son œillet, lui rendant avec plaisir ce qu’elle m’a fait découvrir plus tôt. Lorsque, raidissant ma langue, j’ai réussi à forcer sur quelques millimètres cette porte donnant sur tant de perversité, elle se dégage et vient me flatter l’échine :

– C’est bien, t’es une brave bête, tu lèches super bien ! On va voir si t’es aussi douée avec ta queue, petite chienne…

Si ça continue, je vais me mettre à aboyer et à me gratter l’oreille avec la patte arrière… Mais bon, ne boudons pas notre plaisir.

– Dis donc, Aurore, ça te dérangerait de me goder d’abord ? L’interpelle Kriss. Sinon, je serais la seule à ne pas être fourrée, ce ne serait pas juste !
– Ok, tu veux lequel ?
– Le mien, évidemment, tu sais bien que pour moi, plus c’est gros, plus c’est bon !
– Tu vas vraiment te prendre ça dans le cul ? Demandais-je, incrédule, devant l’imposant olisbo d’acier qu’est en train de préparer ma maîtresse.

Il doit faire au moins six centimètres de sexe-scions – pardon, de section.

– Oh oui, j’ai l’habitude, tu sais, me répond-elle en se plaquant contre mon dos pour mieux s’offrir. Même si… hmmmm… ça reste un sacré morceau !

Une fois son derrière dûment garni, elle se redresse puis s’agenouille en me tirant les bras en arrière pour m’asseoir sur son chibre et m’exposer aux appétits de notre compagne. Celle-ci ne perd pas de temps, couvre ma queue d’une capote et, s’asseyant sur mes cuisses, la guide dans son antre fondant d’excitation. Baiser et être baisé en même temps, c’est quelque chose !

Aurore s’est aussitôt plaquée à moi, nous enlaçant tous deux (ou toutes deux ?). Je me retrouve enserré entre deux poitrines, massé par quatre petits picots de plaisir, tandis que nos lèvres et langues se débrouillent comme elles peuvent pour enchaîner de dévastateurs trios… Mes mains, à nouveau libres, sont venues se plaquer au cou de la belle, avant de fondre en douceur (!) le long de son dos, vers sa délicieuse croupe. Je masse ses fesses fermes et généreuses, aventurant rapidement un puis deux doigts à l’orée de son petit trou. Imbibé de salive et cyprine, l’orifice n’oppose aucune résistance à cette invasion, qui tire à sa propriétaire un langoureux frisson.

Nous réussissons à faire encore durer le plaisir une ou deux minutes, puis Kriss parvient au bout de sa remarquable endurance et explose en moi. Que je hais à cet instant cette membrane de caoutchouc qui m’empêche de recevoir ses jets de foutre au creux de mon ventre… Mais déjà, Aurore s’abandonne à son tour au plaisir dans un long feulement étouffé par nos baisers – et un petit torrent qui nous inonde le bas-ventre ! Les soubresauts sauvages de son sexe ont presque instantanément raison de mon self-control – de toute façon, je n’ai plus aucune raison de me retenir !

Nous restons le plus longtemps possible enchâssés les uns dans les autres, pour profiter encore un peu de ces instants intenses. Puis, à regret, nous nous séparons avant d’entreprendre une rapide toilette avec les moyens du bord – il est bientôt quatorze heure, plus question de tenter le diable dans les toilettes du personnel !

Pendant que je rassemble mes affaires, à nouveau juché sur mes talons aiguilles (je les avais perdus dans le feu de l’action, tout comme mes deux partenaires…), et seulement vêtu de ma guêpière et de mes bas, je surprends un petit conciliabule entre les deux filles.

– Luc ? M’interpelle la propriétaire du magasin (ouf, j’ai retrouvé mon identité première !).
– Oui ?
– On a une idée pour conclure dignement cette aventure…
– On se disait qu’on pourrait toutes conserver ce qu’on porte pour le reste de la journée, enchaîne Kriss avec un petit sourire vicieux.
– Mais…
– Évidemment, c’est un petit défi pour toi… En échange, je t’offre la guêpière et tu peux aussi te choisir le slip que tu veux, me propose Aurore, et mon amie t’offre ses bas et les escarpins.

J’hésite quand même un peu, la lingerie n’est pas vraiment un problème, mais les chaussures… Finalement, sans leur répondre, je retourne dans les rayons et sélectionne rapidement un boxer-string assorti à la tenue, alliant noirs satin et dentelle rebrodée d’incarnat – et quelques folâtres petits rubans, rouges également… Revenu devant elles, je l’enfile avec un petit sourire timide, scellant mon accord. Je ne crois pas qu’elles s’attendaient à ce que je relève le gant !

Une fois que nous sommes tous rhabillés, Kriss retourne dans sa boutique après un rapide baiser d’adieu, pendant qu’Aurore, après m’avoir fait une copie des photos sur ma clé USB, relève son rideau. Avant de nous quitter, elle me glisse à l’oreille :

– Bon courage, mon beau !
– Je ne te promets pas de garder les escarpins très longtemps – je vais quand même essayer de sortir de la galerie avec eux…
– Ce sera déjà pas mal, je m’attendais à moitié à te voir filer directement aux toilettes, lâche-t-elle dans un sourire, les yeux pétillants de malice. Allez, bonne journée, et au plaisir de vous revoir ! ajoute-t-elle à voix haute.
– Le premier souhait est déjà exhaussé !

Et je sors. Je dois être rouge comme une écrevisse, mais du haut de mon mètre quatre-vingt-dix (au minimum !) je survole fièrement les badauds – dont je vous laisse imaginer les têtes ! Une petite partie de moi s’amuse d’ailleurs follement des réactions que je provoque… Mais les meilleures blagues sont les plus courtes et, sitôt sorti de la galerie, je m’enferme dans les premières toilettes venues pour retrouver mes chaussures habituelles, plus adaptées à ma personnalité… et à mes capacités physiques !

Bien malin maintenant qui pourrait deviner qu’une si féminine lingerie se cache sous mes virils jeans, t-shirt et chemise…

Une partie de cette histoire est parfaitement autobiographique – je laisse à votre salace sagacité le soin de séparer la réalité du fantasme… ou pas !

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4 réponses à Lingerie par Luc_Surr

  1. Emilienne dit :

    Un très joli récit à lire d’une seule main

  2. Bertrane_Tv dit :

    Très bandant ce récit !

  3. Transmonique dit :

    Je viens de terminer de lire cette histoire, à mi récit je me suis introduit un gode dans mon cul de salope et je me suis branlé doucement. j’ai éjaculé sur mon petit ventre à la fin.

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