Autoanalyse Troisième partie : à deux par Marie Salama

Autoanalyse
Troisième partie : à deux
par Marie Salama

En me réveillant le lendemain matin, je me sentais dans une forme olympique. Je me levai dès que le radioréveil de Bénédicte se mit en marche : « vous écoutez France-Inter, nous sommes le 3 mars 1981 et il est 7h00 ».

Je ne pris pas le temps de faire une introspection sur tous les évènements de la veille et fonçai prendre ma douche dans les sanitaires collectifs, nous n’avions qu’un petit lavabo dans chaque chambre.

La journée passa à toute allure, uniquement consacrée à la science. Quand je revins dans la chambre vers 18 heures, Bénédicte s’y trouvait déjà. Nous échangeâmes quelques mots, complètement anodins, avant de nous mettre au travail. La soirée se passa sans une parole, jusqu’au coucher. Je me déshabillai comme à l’accoutumée, en faisant de la gymnastique pour ne pas dévoiler un centimètre de peau interdit. Le principe est assez classique, on enlève juste pull et chemiser, on dégrafe le soutien-gorge, c’est important parce qu’on ne pourra pas le faire facilement après, puis on enfile la chemise de nuit. Pour ôter jupe et slip, on se tortille un peu pour ne pas dévoiler les cuisses. On termine par le soutien-gorge, c’est là où ça se complique, il faut d’abord rentrer un bras dans la chemise de nuit pour enlever la première bretelle puis faire de même avec l’autre et enfin extraire l’objet par le devant. Avec de l’entraînement, l’opération est assez facile.

Bénédicte fit de même puis éteignit la lumière. Je restai immobile, attendant le sommeil. C’était l’heure des bonnes résolutions, l’incartade d’hier devait rester une exception. J’avais fait n’importe quoi : sous prétexte d’un baiser innocent, donné dans des conditions certes scabreuses, j’avais fantasmé sur des scènes pornographiques, à base d’homosexualité et de pipi (à cette époque j’ignorais le mot uro). Je m’étais masturbée en me regardant dans la glace, puis en espionnant ma copine. Joli tableau… je ne recommencerai plus. Forte de cette sage décision, je me tournai sur le côté et fermai les yeux.

Et puis j’entendis le même bruit que la veille. Bénédicte se faisait du bien.

Mes bonnes résolutions s’évanouirent dans la seconde. Je remontai ma chemise de nuit jusqu’au ventre et posai ma main sur mon mont de Vénus, les oreilles aux aguets. Ma coloc gémissait très doucement, il me sembla qu’elle s’agitait plus qu’hier, elle devait sûrement penser que je dormais. Je restai immobile pendant plusieurs secondes, laissant l’excitation monter, puis je commençai à me masser doucement le méat pour retrouver les sensations de ma première masturbation d’hier et je laissai vagabonder mon imagination, cette fois, je me voyais me lever sans aucun bruit et aller surprendre Bénédicte, je retirerais la couverture et contemplerais son sexe trempé de stupre, je l’embrasserais et goûterais toute son intimité… J’écoutais toujours, mais à présent, seulement comme un bruit de fond qui n’était plus la source de mon excitation, qui la nourrissait seulement.

Je continuai ainsi pendant plusieurs minutes, mon fantasme devenait de plus en plus précis et orienté, les frontières n’existaient plus. J’écartai grand les jambes pour être plus à l’aise.

– Eh bien, ça a l’air d’aller pas mal pour toi.

Bénédicte s’était levée et approchée de mon lit sans que je l’aie entendue, tant j’étais tournée vers ma propre jouissance.

J’étais dans un tel état que je ne réagis même pas quand elle ouvrit mon lit et alluma la lampe de chevet.

– Quel beau spectacle, une chatte offerte comme ça !

J’étais exactement dans la même position, parfaitement obscène, qu’hier face au miroir de la chambre et je comprenais parfaitement ce que signifiaient ses paroles.

– Vas-y continue, fais comme si je n’étais pas là, dit-elle en s’asseyant sur le rebord du lit.

J’obéis, subjuguée, elle me regarda sans me toucher. J’étais en feu, mais quand même un peu décontenancée et la jouissance ne vint pas. Soudain elle se leva, ôta sa chemise de nuit et se mit à genoux.

– Attends, je vais t’aider, tourne-toi vers moi et laisse ces jambes si bien écartées.

Elle accompagna ma rotation, mon sexe ouvert était à présent juste en face de son visage. Je ne bougeai pas, attendant les yeux fermés, prête à faire tout ce qu’elle me demanderait.

Comme dans mon fantasme, je sentis ses lèvres se poser sur ma fente et sa langue s’insérer doucement à l’intérieur de mon sexe dégoulinant d’excitation. Je tressaillis quand elle passa sur mon méat. Elle continua quelques instants, puis arrêta cette merveilleuse caresse.

– Je ne te savais pas si portée sur la chose, tu es complètement trempée, regarde j’en ai plein la figure.

Elle se releva et approcha son visage du mien pour que je puisse constater ; en effet ses joues, sa bouche et son nez étaient plus qu’humides, je ne savais pas si c’était un reproche ou un élément de son excitation.

– A toi maintenant, fais-moi jouir, dit-elle en montant sur mon lit et se mettant à califourchon au-dessus de mon visage.

Elle me laissa le temps de regarder son sexe. Bien que brune, elle avait assez peu de poils, elle devait sûrement les couper. Sa fente était bien visible, elle écarta ses lèvres pour que je puisse profiter du spectacle. Elle était aussi complètement trempée et une goutte tomba sur ma poitrine, j’étais fascinée par tant de lubricité. Elle s’approcha doucement me permettant de sentir à plein nez une odeur magnifique de femme avec en arrière-plan un petit quelque chose qui ressemblait bien à de l’urine.

Le contact, très doux, m’excita terriblement. Je profitai du moment quelques secondes puis risquai un bout de langue, son sexe était tapissé de cette merveilleuse liqueur, dont le goût était tout à fait comparable à celui de la mienne. Je continuai mon exploration, toujours aussi excitée. Je ne voyais plus rien à présent, et j’y allai au jugé en me référant au souvenir de ma propre anatomie. Enfin, je trouvai son méat et le léchai très doucement avec l’extrême bout de ma langue, un peu comme si je voulais l’y faire rentrer. Je venais d’inventer ça, en me disant que j’aimerais qu’elle me le fasse. Bénédicte n’était pas indifférente à cette caresse très particulière et commença à soupirer et à s’agiter sur mon visage. Je n’en pouvais plus, je me masturbai furieusement en suivant la montée vers le plaisir de Bénédicte. Cette fois-ci nous jouîmes ensemble.

Elle eut plusieurs spasmes, très violents, pour autant que je puisse en juger, mon expérience en la matière était des plus limitées. Elle se dégagea et s’allongea à côté de moi, splendide d’impudicité. Je ne bougeai toujours pas, ne voulant pas rompre le charme. Pourtant, j’avais envie de la toucher, qu’elle montre encore son sexe et puis tout son corps centimètre par centimètre, qu’elle exige encore de moi n’importe quoi, je le ferai.

Elle me passa un doigt sur le visage me le montra puis me le mit dans la bouche.

– Toi aussi, tu as été bien baptisée. C’est bien fait pour toi, tu n’avais qu’à pas me faire jouir aussi bien. Alors comme ça, on se caresse sans le dire à sa colocataire préférée ?
– C’était la première fois…
– Menteuse, je t’ai entendue hier soir.
– Tu t’en étais aperçue ?
– Tu étais discrète, mais j’ai l’oreille fine. J’attendais ce moment depuis longtemps, tous les soirs depuis la rentrée, je fantasme sur ce qui vient enfin de se passer ce soir. J’ai eu envie de toi dès le début.
– Eh ben, jamais je ne me serais doutée…
– Et toi, tu crois que j’aurais pu imaginer que tu me fasses des caresses pareilles ? Attends, ce n’est pas un reproche, tu recommences quand tu veux, dit-elle en riant pas gênée du tout. J’avais bien préparé mon coup, mais tu ne peux pas savoir comme j’avais le cœur qui battait quand je me suis levée pour te surprendre.
– Moi c’est différent, je ne sais pas trop ce qui m’est arrivé.
– Raconte, j’adore les histoires.

J’étais sidérée de m’être autant trompée sur Bénédicte. Moi qui croyais qu’elle était aussi gravement coincée que moi, voilà qu’elle parlait avec un sans-gêne incroyable de choses aussi intimes et interdites. Après Aurélie à la visite médicale, cela faisait beaucoup !

Je racontai en détail, comme à toi cher lecteur, ce qui m’était arrivé la veille sans rien lui cacher. Quand j’arrivai à la scène dans les toilettes de l’infirmerie, elle commença à se caresser aussi naturellement que si elle s’était passé la main dans les cheveux. Je continuai mon récit sans détacher mon regard du spectacle qu’elle m’offrait.

– C’est super ce qui t’es arrivé. Tu sais que tu m’as fait jouir comme une folle avec ta caresse super spéciale, maintenant je comprends mieux pourquoi. Attends, je vais te la rendre.

Si ce que j’écris vous plait, n’hésitez pas à m’encourager. Pour me contacter :
marie.salama@free.fr, je vous répondrai.

© Marie Salama 2008

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