Martinov 31 – Les visions mystérieuses – 6 – Les tribulations de Diego par Maud-Anne Amaro

Dario s’en alla avant que Baudoin Bayeul ne revienne et réapparut comme convenu à 14 heures où il entama un laborieux travail de débroussaillage.
A la fin de l’après-midi il était embauché. L’acte 1 du plan était donc réussi et il rendit compte à Yvette.
– Super ! Tiens je t’ai imprimé un truc avec une adresse, tu vas filer à Angers acheter ce truc, c’est un détecteur de métaux.
– C’est pas donné !
– Oui, mais c’est un investissement.
Et quand il revint, Yvette y alla de nouveau de ses conseils.
– Ne l’utilise pas tout de suite, fais-toi d’abord bien voir, quand Henriette aura bien confiance en toi elle te foutra la paix et tu pourras fouiner à ta guise
Diégo était partagé, d’un côté les recommandations d’Yvette retardaient la découverte du trésor, mais d’un autre côté, cela lui permettait de profiter des douces rondeurs d’Henriette.
Et 10 jours après, il passa à l’action, le détecteur étant attaché au bras de la tondeuse, il entreprit d’explorer le périmètre.
Et tout d’un coup le détecteur bipa !
Eureka !
Il lui fallait maintenant creuser… et c’est qu’il devait être enfoncé profond ce trésor ! Mais qu’importe, Diégo enlevait des pelletées de terre et suait de grosses gouttes d’autant que plus il creusait plus la terre devenait dure et envahie de cailloux.
Au bout d’une heure, peut-être même plus, la pelle rencontra quelque chose de métallique. Mais la déception fut au niveau de l’effort fourni. En fait de trésor il y avait là un trousseau de grandes clés rongées par la rouille.
– Putain de bordel de merde ! Cria-t-il.
Et il le cria si fort qu’Henriette l’entendit et vint s’enquérir de ce qui provoquait de tels jurons.
– Mais c’est quoi ce trou ? S’époumona Henriette.
– Il y avait une mauvaise racine… balbutia Diego.
– Je vous ai embauché comme jardinier par comme taupe géante. Vous me rebouchez tout ça, je vais vous préparer votre paye et je ne veux plus vous voir, allez vous faire pendre ailleurs
– Mais enfin, Madame Henriette.
– Ta gueule !
L’acte 2 avait donc malencontreusement foiré. Et cela mis en rage la belle Yvette qui incendia proprement son compagnon.
– J’ai joué de malchance, c’est tout ! Balbutia-t-il.
– Et on vient de passer à côté d’un trésor…
– Ce n’est peut-être pas complétement foutu, on va réfléchir.
– Réfléchir à quoi ?
Bref il y avait de l’orage dans l’air.
Mais après l’orage vint le calme et Yvette à défaut d’avoir une autre idée se mit à relire l’opuscule qui prétendait indiquer la localisation du trésor. Elle avait négligé les passages en latin, n’ayant jamais étudié cette langue. Et après plusieurs phrases se révélant sans intérêt une fois traduites sur Internet, elle tomba sur ce passage :
Si non inveniat thesaurum
Tantum stultus auxiliatus sum tui !
Ce qui peut se traduire comme ceci :
Si le trésor tu ne trouves pas
Seul un fou saura t’aider !
« Un fou ? Et si on rendait fou le fils Bayeul ? »
Elle en parle à Diégo qui se met à cogiter.
– Ça pose deux problèmes, le premier est de savoir comment on fait pour le rendre fada, le second c’est qu’une fois qu’il sera fada, on fait comment ?
– Réglons les problèmes dans l’ordre. Pour rendre quelqu’un maboul, on peut par exemple lui provoquer un choc… ou alors le droguer, mais pas avec n’importe quoi, un machin qui perturbe le cerveau. Lui rétorque Yvette.
– Et on va trouver ça où ? Se gausse Diego.
– Tu ne connais pas des boites où il y a de dealers ?
– Tu sais bien que je ne touche plus à ça !
– La question n’est pas là, tu connais une boite ou pas ?
– Dans le temps, ça dealait pas mal au « Mistigri » à Angers.
– Eh, bien va y faire un tour.
– Je ne sais pas s’ils laissent entrer les hommes seuls ?
– Si ce n’est que ça, je vais venir avec toi, ça me fera une balade.
Dans la boite, Yvette et Diego s’attablent et consomment. Diégo se lève plusieurs fois faisant le tour de la salle à l’affut d’une transaction visible. Mais il ne décèle rien. (ben oui les dealeurs ne font pas leurs petits business à la vue de tout le monde !)
– J’ai l’impression qu’on perd notre temps… Soupire-t-il à l’adresse de sa compagne.
Mais voilà qu’un inconnu s’approche de leur table.
– Bonsoir ! On se connait pas, vous êtes nouveaux ici ?
– On n’est pas vraiment du coin et comme on avait à faire à Angers… commence Yvette.
– Vous allez peut-être me trouver curieux mais j’ai comme l’impression que vous cherchez quelqu’un ou quelque chose ?
– Non, non… se défend maladroitement Diego.
– N’ayez pas peur, je ne suis pas de la police ! En principe, la police n’en a pas grand chose à foutre des consommateurs.
– Des consommateurs ?
– Bon on arrête de jouer, si vous en cherchez j’en ai et de la bonne.
– C’est quoi ?
– Ben de la beuh !
Rapide échange de regards entre Diégo et Yvette. Cette dernière fait signe à son compagnon de marcher dans la combine.
– OK !
– Je vais m’assoir à côté de toi. Fouille discrètement dans la poche de mon blouson ! lui dit le type. Tu ne prends qu’un paquet et tu l’enfouis dans la poche de ton pantalon. Il y a 5 grammes, ça fait 50 euros. Ça ira ou t’en veut plus ?
– Non c’est bon ! Répond Diégo en sortant un billet de son portefeuille.
– Si tu veux d’autres trucs, je n’en ai pas sur moi, mais je peux me débrouiller.
– Du LSD tu peux ?
– Oui !
– Parce que suite à une histoire assez compliquée… je voudrais…
– OH ! Tu ne me racontes pas ta vie, ça ne m’intéresse pas. T’en voudrais combien ?
– J’ai aucune idée, mais c’est possible d’avoir ça conditionné de façon cachée ?
– Tout est possible si on y met le prix.
– Je voudrais que la personne prenne le produit sans le savoir…
– Je t’ai déjà dit de ne pas me raconter ta vie. Faire prendre du LSD à quelqu’un à son insu, je ne vois vraiment pas comment. Bougez pas, je vais passer un coup de fil, je reviens.
Et le dealer s’en alla téléphoner on ne sait où et mit vingt bonnes minutes avant de réapparaitre.
– J’ai peut-être trouvé ce que tu cherches, c’est pas du LSD, c’est du DMT, c’est pas aussi efficace, mais presque. Le mec propose de farcir des cigarettes avec ça. Ça se présentera comme un paquet de Marlboro normal. Ça demande du boulot, Il est d’accord pour te préparer ça si tu lui commande une cartouche entière.
– Et c’est combien ?
– 2 000 balles !
– Hein ?
– Ben oui+
– On peut peut-être négocier…
– Pas de mots qui fâchent, tu marches ou tu marches pas ?
– J’ai peut-être pas besoin d’une cartouche entière…
– C’est ça ou rien ! Et si tu commences à faire le marchand de tapis, je me casse.
– Bon, bon… et concrètement…
– Concrètement, je reviens et je vais dire au gars que t’es d’accord. Dis donc elle est mignonne ta copine, t’en as de la chance.
Yvette pique son fard, mais Diego vient d’avoir une idée salace.
– Oui elle est mignonne, et elle n’est pas farouche. Lance-t-il.
– C’est vrai, ça, madame ?
– Je suis une femme moderne ! Répond Yvette comprenant le jeu de Diego.
– Alors suis-moi dans les chiottes de mecs…
– Et ?
– Et tu vas me faire une petite pipe ! T’aimes ça faire des pipes ?
– Oui, oui !
A l’entrée des toilettes, le dealeur est interpelé par un type à moitié torché.
– Alors Camille, tu t’es levé une pute ?
– Ta gueule !
– On se la partage !
– Non !
– Méchant !
Yvette et Camille s’enferment dans une cabine. Le dealeur ne perd pas une seconde et se défroque.
– Ça bande mou, mais tu vas m’arranger ça !
Yvette se demande ce qu’elle va pouvoir faire s’il s’avère que la bite du type n’est pas clean. Mais ses craintes sont infondées, monsieur fait preuve d’une hygiène génitale parfaite. Elle met donc tout ça en bouche et commence à pomper.
– Mets moi un doigt ! Demande le mec
– Dans le cul ?
– Bien sûr que c’est dans le cul, c’est pas dans les narines…
Pas trop habitué à ça, Yvette, son compagnon n’aime pas ça (d’ailleurs ils n’ont jamais envisagé de le faire) et elle n’a pas eu tant que ça d’aventures extraconjugales.
Mais comme dirait l’autre « elle s’adapte »
Alors une bite dans la bouche, un doigt dans le cul et on agite tout ça….
Le type n’a même pas la curiosité de chercher à voir la poitrine d’Yvette. A la limite elle trouve ça vexant.
Bon je vais te baiser, appuie-toi contre la cuvette.
Yvette entend un bruit de froissement de papier, c’est Camille qui sort une capote de son étui, voilà qui est rassurant. En revanche la position n’a rien de romantique, son visage surplombe la cuvette d’où émane des odeurs peu ragoutantes.
L’individu la pénètre à la hussarde, le coït a dû durer moins de 5 minutes chronos. Yvette n’a ni joui ni simulé. On se refroque et on sort.
– Comme j’ai été gentille avec vous et que vous êtes un gentleman, je suppose que vous allez me faire une petite réduction…
– T’es vraiment une pute ! Mais effectivement je suis un gentleman et t’as gagné un sachet de beuh, maintenant rejoins ton mec, moi je vais téléphoner…
Quand il revint, ce fut pour lui indiquer la procédure.
– Et comment je peux savoir si je ne vais pas me faire marron ?
– Et comment le mec, il pourra savoir si ce n’est pas toi qui va le faire marron ! Le risque est des deux côtés, maintenant tu fais comme tu veux, moi je me casse, on ne s’est jamais vu !
Le mardi suivant, Diego aperçu à la terrasse du « Bon accueil » à Angers, un individu au crâne rasé portant le maillot zébré noir et blanc de l’équipe de foot locale. Devant lui, une tasse de café et un sac en papier kraft.
Diego serre la main de l’homme comme s’il le connaissait depuis l’enfance et s’assoit, il lui tend un livre. L’homme le feuillète très près de son visage de façon à se cacher d’éventuelles caméras et constate qu’il y a bien entre les pages 20 billets de 100 euros. Il regarde sa montre, jouant à l’homme pressé et disparait laissant sur la table le sac en papier kraft.
Il commande un café et attend de l’avoir réglé et de quitter l’établissement avant de plonger son regard dans le sac. Il y a là une cartouche de Marlboro que rien ne vient distinguer d’une cartouche ordinaire
– Comment je peux vérifier, si on ne me l’a pas fait à l’envers ? »
Il pense d’abord expérimenter l’une des cigarettes en l’offrant à un SDF puis il se ravise.
Et si ça ne fonctionne pas, je fais quoi ? Je n’ai aucun moyen de retrouver ce mec. Alors on va faire comme s’il n’y avait pas d’embrouille…
Baudoin Bayeul a ses habitudes, le matin il prend son chocolat chaud au café des Oiseaux, il tape la discute avec d’autres piliers de bistrot et quand ils ne sont pas là, il s’attable et bouquine un polar…
L’après-midi après avoir déjeuné avec sa mère il se rend au Bistrot des Chasseurs pour boire une bière, et il se satisfait du spectacle de Gwladys, la jolie serveuse au décolleté vertigineux et de sa mère, elle aussi dotée d’une poitrine avantageuse. Et quand il cesse de mater, c’est pour bouquiner ou pour griffonner on sait quoi sur le bloc-notes qu’il emporte toujours avec lui.
Aparté
J’entends d’ici le lecteur.
– Gwladys et sa mère ! Décolleté saillant et grosse poitrine… il va se passer quelque chose…
Ben oui ! Tenez l’autre jour…
La Gwladys sert la bière de Diégo en se penchant de façon provocatrice.
– Tu ne t’en lasses pas, hein, mon cochon ?
– Pas possible de s’en lasser.
– T’as 20 balles
– Oui !
– Mais aujourd’hui je ne peux pas, il y a trop de service, mais si tu veux aller dire bonjour à Maman, elle est à la réserve…
– Ah bon, elle est d’accord ?
– Bien sûr sinon je ne t’aurais rien dit.
Et Diego très décontracté passe derrière le bar et s’en va en cuisine. Denise la mère de Gwladys est seule derrière ses fourneaux.
– Oh, monsieur Diego, vous vous trompez, c’est privé, ici !
– Je le sais bien, mais votre fille m’a confié que vous ne seriez pas…. comment dire….
– On dirait que vous perdez vos moyens, jeune homme !
– Je crois bien, oui !
– Vous espériez quelque chose ?
– Excusez-moi, je vais retourner en salle.
– Veux-tu rester là, garnement !
Il n’en fallait pas davantage pour faire revenir Diego.
– Tu voudrais que je fasse comme ma fille, c’est ça ?
– Pourquoi pas ,
– Aligne les sous !
Diego lui donne les 20 euros enfouis dans sa poche de pantalon.
– 20 euros ? Alors tu t’en fous plein la vue, tu caresses quelques secondes et c’est tout.
– Oui, oui !
Denise soulève son haut, fait sauter les balconnets de son soutien-gorge et exhibe une très jolie poitrine aux tétons arrogants que Diego s’empresse de caresser brièvement.
– Si tu veux une pipe, c’est possible, mais c’est plus cher ! Lui propose la jolie mature.
– Euh… combien ?
– T’as combien sur toi ?
– Euh, il me reste 40 euros ! Répond Diego après avoir inspecté son portefeuille.
– Ça ira ! Donne ! T’as la bite propre j’espère ?
– Ben oui j’ai pris une douche ce matin !
– Alors fais voir la marchandise.
Diego sort sa bite demi-molle de sa braguette et la femme après s’être accroupie, la coince quelques instants entre ses seins avant de la porter en bouche.
Elle procède avec énergie n’ayant nulle intention de faire trainer l’affaire. Mais allez donc savoir pourquoi Diego bloque. Alors la main gauche de la femme s’aventure du côté des fesses, un doigt s’approche du trou de balle, elle s’interrompt pour l’humecter, puis y retourne et enfonce son index dans l’anus.
– Non pas ça !
– Chochotte !
– J’aime pas !
– Tu n’y connais rien.
Mais ne voulant pas le contrarier elle retire son doigt et accélère ses mouvements de fellation. Mais rien n’y fait, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !
– Je bloque ! Se désole-t-il
Denise retire la bite de sa bouche et la branle à grande vitesse. Une goutte de liqueur séminale finit par apparaître au sommet du gland, elle le reprend en bouche et cette fois Diégo jouit. La femme avale le sperme, elle adore ça !
– Evidemment il ne s’est jamais rien passé ! D’accord ?
– Ben oui !
Fin de l’aparté.
à suivre