Un con touffu, mutin, ingénieux
À deviner cent tours voluptueux,
Des reins d’ivoire et des fesses de marbre,
Une charnière à mobiles ressorts,
Qui, sans quartier, m’attaque corps à corps,
S’unit à moi comme le lierre à l’arbre.
Qui, secondant mes amoureux efforts,
Aux coups du cul répond avec adresse,
Serre mon vit, forge les voluptés.
Et me prodigue une adorable ivresse.
Voilà mes lois et mes divinités.
Moi, foutromane, ingambe et peu sublime.
J’aime à penser, qu’en employant mes jours
À polluer, je ne fais aucun crime :
Que Jupiter, trop bon, trop magnanime,
Trop affairé pour compter avec moi,
Sur mon esprit pour régner par l’effroi.
Me saura gré, qu’en ses frasques aimables,
Mon vit fécond produise mes semblables.
Qu’à coups de cul je peuple l’univers.
Que je me livre à d’utiles travers.
Dans tous tes sens l’adorable tendresse…
Gabriel Seinac de Meilhan (1736-1803)
Ecrivain et haut fonctioonnaire, proche du pouvoir royaliste, expatrié pendant la révolution il publia La Foutro-Manie, poème « lubrique » et anonyme en six chants, en 1776.
J’aime découvrir ces poèmes anciens
leurs vers licensieux me font du bien
Mais il ne faut point les lire trop vite
Si l’on veut bien se faire bander la bite
Sauf que sur l’illustration
Il n’est point touffu, le con
Mais le poème est gentil
Et il a bien plus à mon vit