Il est 7H28. Le train est à l’heure. Je descends. Je n’ai jamais encore
visité cette ville. Comme dans toutes les villes de quelque importance,
l’activité ne commencera pas avant 9H, j’ai 1H30 devant moi. Largement le
temps d’aller aux toilettes et de prendre un petit déjeuner.
J’entre dans les toilettes. Il n’y a que trois personnes, les têtes se
tournent vers moi et me dévisagent. Je m’installe, dézippe ma fermeture
éclair, extirpe mon sexe de ma braguette, satisfait mon envie puis me
masturbe doucement. Une tête se penche au dessus de la paroi de séparation,
je me recule légèrement pour mieux me montrer. Rassuré, les deux hommes
derrière nous reprennent leur activité, celui le plus au fond se tourne vers
son voisin, sexe offert. L’autre s’agenouille. Je peux, en tournant la tête
à gauche en arrière, voir le sexe disparaître dans la bouche. J’observe mon
voisin de gauche. Il regarde toujours par dessus la paroi. Je me tourne vers
lui pour profiter pleinement du spectacle qui se tient derrière nous. Nous
sommes presque face à face. Mon sexe est à quelques centimètres de sa main
droite. Je le lui abandonne, il s’en empare, ma main glisse au niveau de son
sexe et nous nous branlons mutuellement. Devant moi la tête s’agite sur le
bas-ventre. Les jambes de mon partenaire sont bientôt agitées de secousses
tandis que la pression de la main sur mon sexe se fait plus insistante. Les
va-et-vient de nos mains deviennent plus rapides, nos respirations plus
fortes. Je me cambre et jouis. Lui aussi. Nous nous réajustons. L’homme me
tend quelque chose.
– Mon téléphone. Je peux recevoir. Appelle-moi quand tu veux.
Je prends le carton. Il quitte les toilettes et je le suis. Une femme qui
attendait à la sortie s’approche de lui :
– Tu as été long.
Je la regarde amusé en pensant qu’elle serait bien surprise d’apprendre que
son compagnon a des rapports sexuels avec d’autres hommes dans les toilettes
publiques puis je me mêle à la foule.
Je prends mon petit déjeuner à la buvette de la gare, au bar. Avant le
premier croissant, je regarde le carton. Il y a juste écrit « Christian et
Maud » et un numéro de téléphone. A 18 H je serai parti. Je ne reviendrai
probablement jamais mais range quand même le petit carton dans mon
portefeuille et poursuit le petit-déjeuner.
Je ne sais pas si le proverbe qui dit « Il ne faut jamais dire jamais »
existe. Mais je suis revenu dans cette ville quelques semaines plus tard
pour un séminaire de deux jours. Aussi, deux jours avant, je décroche le
combiné et compose le numéro inscrit sur le carton. C’est une voix féminine
qui me répond.
– Bonjour, c’est Allan, un ami de Christian.
– Qui ?
Mon nom ne lui dit rien. A tout hasard je le lui répète, dit que je suis de
passage et que je pourrai leur rendre visite le 12 mai si cela leur
convient.
– Christian n’est pas encore rentré, mais merci d’appeler, il sera content.
Puis d’une voix plutôt gênée :
– Voyons, le 12 mai, nous allons à une réception. Mais en fin de soirée ça
irait. Si coucher tard ne vous fait pas peur, venez vers 22H. Non 21H45,
nous serons rentrés et nous passerons une fin de soirée sympathique. Nous
vous ferons découvrir une face cachée de notre ville.
Et elle me donne l’adresse.
Le 12 mai, après le séminaire qui se tient à la périphérie de la ville, je
me rends à pied à l’adresse indiquée. C’est en centre ville. Je suis devant
la porte de leur maison un peu après 19 H. Le temps de traîner un peu dans
les environs qui sont encore bien animés, de trouver le restaurant qui m’a
été recommandé et de prendre un repas, il est 21 H 20. Et c’est tout excité
qu’à 21 H 40 je sonne chez Christian et Maud. La porte s’ouvre sur la femme
que j’ai aperçue à la gare. Elle a tout au plus trente ans. Plus de dix ans
de moins que moi. Elle est vêtue d’une veste de treillis rose sur un
chemisier blanc, d’une jupe rouge froufroutante coupée en biais – de celles
qui se soulèvent au moindre coup de vent – et de souliers rouges hauts
talons.
Elle me fait entrer :
– C’était bien les toilettes hommes, l’autre matin ?
Je rougis. Elle rit :
– Christian m’a raconté. En ce moment il se prépare. Viens que je te
présente Monique.
– Monique ?
– Une amie. tu verras, elle est sympa. Ce soir nous allons dans un bar.
C’est une soirée couples et avec toi nous serons deux couples. Pour les
hommes la cravate est obligatoire mais les sous-vêtements sont superflus.
Monique est assez sexy avec son bandeau pigeonnant orange rayé noir, sa jupe
bandeau noire, son écharpe aux multiples couleurs, ses souliers sans talons
et ses lunettes rondes. Maud a tout juste le temps de me la présenter et
Christian sort de la salle de bains.
-Bonjour Allan.
Nous nous serrons la main.
– Alors, d’accord pour la soirée ?
– Bien sûr.
– Et bien allons-y !
– Attends Christian, Maud a dit que les sous-vêtements étaient de trop et je
n’ai pas de cravate. je dois me préparer, je ne serai pas long.
Je prends la cravate que me tend Maud et entre dans la salle de bains,
enlève le slip que je glisse dans une poche, noue la cravate autour de mon
cou et quelques minutes plus tard, nous montons dans la voiture de
Christian. Le trajet ne prendra guère plus de dix minutes. Nous passons
devant la gare, puis devant l’hôtel où je suis logé. Christian s’arrête une
centaine de mètres plus loin.
– C’est à deux ou trois minutes à pied, nous allons laisser la voiture ici.
Je me retourne. A l’arrière les deux femmes ont arrangé leur tenue. Maud a
enlevé son treillis pour ne conserver que le chemisier, en fait un
cache-cœur à volant largement ouvert sur la poitrine et noué par derrière.
Monique a relevé le bandeau supérieur dévoilant ainsi un nombril coquin.
Elle rit en me voyant détailler sa tenue et écarte les jambes.
– Si c’est cela que tu regardes, je n’ai pas de culotte.
– Je m’en doutais un peu.
Cela me remet en mémoire le slip. Je le sors de ma poche et le laisse dans
la voiture.
Il est 22H10. Nous sortons de la voiture et prenons la première ruelle à
droite. Il ne fait pas noir mais la ruelle est lugubre. Une seule enseigne
éclairée, celle du bar. De part et d’autre, plusieurs hommes semblent
attendre quelqu’un. D’après Monique, ils attendent qu’une femme seule se
présente pour former un couple. Maud sonne. Un guichet s’ouvre, une tête
apparaît, nous dévisage et nous fait entrer. Nous sommes dans une pièce de
quatre mètres sur quatre. Un rideau en velours pourpre masque l’entrée d’une
pièce d’où émane une musique suave. Une table est dédiée à l’accueil. Une
corbeille contenant des badges fluorescents verts y est posée. De chaque
côté de la corbeille, deux affiches sur des présentoirs. Le cerbère nous les
montre et nous demande de prendre un badge. L’une d’elle précise les tarifs.
Je lis sur le panneau :
« Badge vert : baisez-moi. – Avant minuit, Les promesses se font au bar, les
actes dans l’arrière-salle ! Restez couvert. Des préservatifs sont à votre
disposition »
Maud me regarde :
– Prends un badge vert !
J’obtempère. Une ficelle permet de porter le badge autour du cou.
Maud paye pour nous quatre. Le cerbère lui remet quatre jetons pour les
consommations et nous ouvre le rideau donnant accès au bar. Maud m’explique
que les femmes et les badges verts ne paient que la première consommation
pour entrer. Les hommes sans badge vert paient en plus un droit d’entrée. Je
lui demande pourquoi elle ne prend pas de badge vert :
– Ainsi je ne suis pas abordée. Je viens surtout parce que ça m’excite de
voir Christian se faire prendre par un autre homme.
– Alors tu ne fais que regarder ?
– C’est ce que tu penses ?
– Non.
Nous entrons dans une pièce longue d’une quinzaine de mètres et pas très
large, avec tout au plus trois mètres devant le bar. Celui-ci est sur notre
droite, sur presque toute la longueur de la pièce. Au bout de la pièce, les
toilettes. Entre les toilettes et le bar, l’accès à l’arrière-salle. Six
tables de deux personnes sont placées contre le mur face au bar. Trois
couples sont au bar. Deux couples sont attablés. Je ne vois pas beaucoup de
femmes et seulement trois badges verts. Nous nous installons au bar. Des
corbeilles remplies de préservatifs divers et des sachets de gel y sont
placées.
Maud tend les jetons au barman qui propose un cocktail maison que nous
acceptons tous et nous sert immédiatement.
Monique me montre une corbeille contenant des préservatifs parfumés à la
banane ou à la fraise.
– Fais comme Christian, prends en.
Christian explique :
– C’est utile pour les promesses. Lorsqu’un homme t’aborde, si tu lui
montres un préservatif à la fraise ou à la banane tu le suces, si tu lui
montres un sachet de gel il te baise.
Monique s’indigne faussement :
– Dis donc Christian, il n’y a pas que des hommes ici. Et la femme qui veut
se faire baiser le minou ?
– Elle lui montre un préservatif standard. .
Renseigné, je prends deux préservatifs parfumés.
La pénombre et le calme à peine troublé par le fond musical créent une
ambiance assez tristounette. Tout le monde s’observe. Je me tourne vers
Monique :
– C’est ça la soirée couples. Personne ne bouge !
Monique s’esclaffe de rire.
– Ne t’énerves pas, on vient à peine d’arriver.
Puis elle me dit que les couples choisissent d’abord leur partenaire parmi
les badges verts, puis il y a les échanges de promesses. En effet, un couple
ne tarde pas à aborder Maud et Christian. Quelques paroles, Maud et
Christian suivent le couple aux toilettes qui se trouvent au bout du bar.
Ils ressortent quelques minutes après et disparaissent dans l’arrière-salle,
derrière le bar. A côté, un couple a abordé Monique. L’homme lui présente
discrètement son sexe tendu. Monique lui montre un préservatif. L’homme
acquiesce et Monique accompagne le couple dans l’arrière-salle. Le barman
qui a entrevu la scène se tourne vers moi :
– C’est toujours comme ça avant minuit. Discrétion et toilettes. Après ça se
gâte.
Autour de moi, il ne reste que trois couples. Je n’aperçois que deux badges
verts dont une femme. Un couple s’approche de moi. L’homme sort son sexe et
m’interroge du regard. J’entrouvre les lèvres et fait quelques mouvements
avec la langue. Il montre son accord par un mouvement de la tête. C’est
alors que la femme entrouvre sa robe, laissant apparaître un sexe masculin
de belle dimension. Je lui montre un préservatif parfumé. Le transexuel
attend manifestement le préservatif standard et me caresse les fesses.
J’hésite. Je repense à l’affiche dans l’entrée : « Les promesses se font au
bar, les actes dans l’arrière-salle ! ». Je ne me sens pas prêt à recevoir un
tel visiteur. Je refuse. Les deux hommes remballent la marchandise, me
sourient puis me souhaitent bonne chance. J’en fais de même. La chance ne
tarde pas à leur sourire avec Christian qui revient seul de l’arrière-salle.
Le couple l’aborde. Ils échangent quelques paroles et disparaissent dans
l’arrière salle.
Entre temps, le couple avec la femme au badge vert s’est approché. La femme,
visiblement plus âgée que moi, est très belle. Mon comportement avec le
transsexuel leur a montré ce qu’il peuvent attendre de moi. La femme
s’adosse au bar, dénoue un cordon de sa robe et les deux pans du bas
s’ouvrent sur son intimité. Elle tient dans la main un préservatif standard.
J’acquiesce de la tête. L’homme me demande de les suivre aux toilettes. Deux
couples sont en discussion autour d’un lavabo. Difficile de voir ce qu’il
font. En avançant je m’aperçois qu’une des femmes se caresse la chatte. Nous
nous mettons un peu à l’écart et l’homme ouvre sa braguette. Il aimerait
m’enculer pendant que je baise sa femme. Son sexe n’est guère plus gros que
le mien. Je suis sur le point d’accepter mais la porte s’ouvre et je me
reprends. Nous nous mettons d’accord sur une fellation et je suis le couple
dans l’arrière-salle.
La pièce n’est pas très grande, environ quatre mètres sur dix, le mobilier y
est restreint. Face à la porte d’entrée, contre le mur du fond, cinq matelas
sont posés côte à côte à même le sol, à droite et à gauche de la porte
d’entrée, le long du mur quelques tabourets. Dans trois coins, des tablettes
où sont posés en vrac des kleenex, préservatifs et du gel. Sous les
tablettes des poubelles. Dans le quatrième coin, un petit coin toilette avec
un minuscule lavabo d’angle. Sur le mur des patères. La musique du bar est
masquée par des respirations saccadées et des râles. La plupart des gens ont
pour seul vêtement leur badge autour du cou. Personne ne prête attention à
nous. Nous nous déshabillons et accrochons nos vêtements à une patère. Sur
le matelas central, Christian, penché en avant sur le bas ventre d’un homme
se fait prendre par le transsexuel. Quelle poitrine superbe. Homme ou femme
? Maud est à côté et ne perd rien des prouesses de son ami. Elle et une
blonde aux jambes qui n’en finissent pas s’occupent d’un noir au sexe
généreusement dimensionné. Un peu plus loin, penchée en avant, les deux
mains en appui contre le mur, Monique est en prise avec trois hommes. Deux
profitent alternativement de sa bouche tandis que le troisième la baise. Les
deux bandeaux roulés autour de la taille la rendent particulièrement
excitante.
Ici aussi, peu de badges verts. Cinq dont deux femmes. Et quatre femmes
seulement pour douze hommes !
La femme que j’accompagne s’est allongée sur un matelas. Je
mets le préservatif qu’elle me tend, prend place entre ses jambes et la
pénètre lentement. L’homme s’agenouille sur ma droite. Avec cette position,
je n’ai qu’à relever légèrement la tête et ouvrir la bouche. Ce que je fais.
Son amie lui masse les couilles et regarde le sexe s’enfoncer. J’ai bientôt
l’impression de n’être plus qu’un jouet. Je ne bouge pratiquement plus. Deux
mains maintiennent ma tête, deux mains maintiennent mes fesses, l’homme et
la femme s’activent dans ma bouche et sur mon sexe. J’entends Maud qui entre
deux gémissements encourage Christian. Je l’aperçois par intermittence. Il a
changé de partenaire et suce le noir. Quelle pièce. Je bave sur le
spectacle. Ma partenaire et son ami ne sont pas non plus insensibles au sexe
qui plonge dans la bouche. Yeux grand ouverts, la femme contrôle
difficilement sa respiration et s’agite comme une forcenée sur mon sexe. Son
ami, qui me plaque la tête contre son ventre, jouit en me baisant la bouche,
se retire et se dirige vers Christian, visiblement intéressé par son
fessier. Mes lèvres tremblent. Une main quitte mes fesses, se glisse vers
mon sexe, le passe. La femme jouit bruyamment en me serrant les couilles.
J’entends la voix de Maud :
– Alors, c’est bien Allan ?
Je balance un « Génial, Maud » à peine perceptible en jouissant.
Il est 0H05. Maud et Christian reprennent leurs habits et quittent la pièce,
Monique les suit en réajustant ses deux bandeaux. Je m’habille rapidement
sous les bruits de succion et les gémissements puis je sors.
Nous nous retrouvons au bar.
Monique me regarde :
– Il est plus de minuit. Maintenant, c’est chacun pour soi.
La pièce est bondée. Il y a de l’effervescence au bar et il faut se frayer
un passage pour avancer. Au loin, je vois quelques couples entrer dans la
pièce. Face au bar, côté mur des couples dansent, ou plutôt se frottent,
entre les tables. Le long du bar, trois ou quatre attroupements.
Je me mêle au premier. Huit à dix personnes qui entourent un homme assis sur
le rail du bar. Un homme est debout devant lui. D’où je suis, je vois
l’homme au trois-quart de dos et une tête s’activer au niveau de son
bas-ventre. Dans le groupe, en face de moi à droite, un homme, sexe à l’air,
se fait branler par sa voisine. Il attend probablement son tour. Je remarque
aussi une femme qui, jupe relevée, se fait discrètement fouiller
l’entrejambe par l’homme devant lui. Les autres regardent en silence. La
position en décalé, où une personne à la main au niveau du sexe de la
personne derrière elle, semble très prisée. Plus que celle où un homme est
collé au postérieur d’une autre personne et lui glisse son sexe entre les
fesses.
Christian et Maud se sont mêlés aux couples qui dansent.
Le long du bar je passe un groupe entourant une femme adossée au bar qui
subit les assauts d’un homme, puis un autre groupe autour d’un homme qui
accoudé au bar, le pantalon en accordéon, se fait pénétrer.
En face, entre ces deux groupes, cachée par les danseurs qui l’entourent,
Monique est prise en sandwich entre deux hommes.
Finalement de l’action mais surtout des voyeurs qui se tripotent et se
laissent tripoter plus ou moins discrètement.
Enfin au bout du bar, le transsexuel, robe totalement ouverte est adossé au
bar. Un homme et une femme lui titillent les seins et le sexe. Dix à douze
personnes regardent. Je me joins à eux et trouve place à un mètre du trio,
du côté de la femme. Celle-ci branle consciencieusement les vingt-deux à
vingt-cinq centimètres de chair. Un homme approche. Le transsexuel lui
montre un sachet de gel. L’homme bouge la tête de droite à gauche en signe
de refus et rejoint le groupe. La blonde aux jambes qui n’en finissent pas
est sur ma droite. Je me rapproche légèrement d’elle et ma hanche droite
touche sa hanche gauche. A ce contact elle laisse pendre sa main qui
rencontre une protubérance au niveau de ma braguette. Elle la caresse
quelques instants, puis dézippe la fermeture-éclair et sort le membre
qu’elle enserre dans sa main. Je la laisse faire. Côté transsexuel, il n’y a
pas eu de nouveau postulant. A ses pieds, la femme accroupie respire
bruyamment les yeux rivés sur le sexe qu’elle branle. Parfois la langue
audacieuse se rapproche et lèche le gland mais la tête est aussitôt écartée
par un geste de la main. Le spectacle est particulièrement excitant.
Devant moi, la belle blonde s’est légèrement déplacée et a relevé le pan de
sa minijupe. J’ai le sexe calé entre les deux globes fessiers et elle remue
lascivement le postérieur. Je ferme les yeux et profite de l’instant.
Soudain je perçois des gémissements et de l’agitation autour de moi. J’ouvre
les yeux. Le transsexuel se réajuste pendant que la femme s’essuie le visage
et le cou avec un kleenex. Le groupe se disperse doucement.
La blonde cesse ses mouvements et se retourne en souriant :
– Désolée, je crois que c’est fini. Il faut trouver un autre groupe.
Je lui rends son sourire :
– Désolée ? Pourquoi, c’était plutôt agréable !
J’arrange ma tenue. La blonde se mêle au groupe à côté. Je vois une main se
poser sur ses fesses. Je me retourne vers le bar. Christian et les deux
filles me regardent :
– Tu es toujours resté au bar ?
– Oui.
– Il est 1H35. Si tu veux danser un peu, on se donne une demi-heure.
J’hésite un instant. Je me tourne vers le groupe à côté. Un homme collé
derrière la blonde semble beaucoup apprécier les lents mouvements du
postérieur. Et puis j’ai déjà pris mon pied. J’ai plutôt envie de dormir.
Demain le séminaire reprend à 9H.
– Merci. Si ça ne vous dérange pas, je vais rentrer à l’hôtel. Je me suis
bien amusé mais demain je ne voudrai pas dormir pendant le séminaire.
– OK, on y va.
Nous rendons les badges en sortant. Plus personne n’attend devant la porte
du bar. Nous rejoignons la voiture, je récupère mon slip et rend la cravate.
– Mon hôtel est à peine à cent mètres, j’y vais à pied. Encore merci pour
cette soirée. C’était vraiment bien.
J’ai droit aux habituelles effusions qui précèdent un départ, puis la
voiture démarre et je me dirige vers l’hôtel.
Nous ne sommes pas restés plus de deux heures dans ce bar. Quelle curieuse
soirée couples. Combien y avait-il de personnes ? Cinquante, peut-être
soixante. Et tout au plus quinze femmes …
Allan
A partir de 6 participants, une partouze devient confuse et donc difficile a écrire. Force est de constater que certains auteurs excellent à cet exercice (Solovionni, Maud-Anne…) Ici je trouve que l’auteur ne s’en sort pas si mal
Une partie des critiques précédentes me semblent injustifiées.
1) Que se soit improbable n’a aucune importance on est dans la fiction
2) De plus je ne vois pas bien ce qu’il y a d’ improbable là-dedans, il n’est que de se rendre dans certaines soirées échangistes ou la réalité dépasse parfois la fiction
3) Le récit n’est pas confus, il décrit une sexualité de groupe, ce n’est jamais facile à suivre, mais je trouve que l’auteur ne s’en sort pas si mal
4) L’erreur temporelle signalée semble avoir été rectifiée
Une série d’évènements plus improbables les uns que les les autres et qui s’empilent au rythme des bandaisons de l’auteur. Ce n’est même pas relu. un moment Maud lui demande « alors c’était bien ce matin ? » faisant allusion à un événement ayant eu lieu plusieurs semaines avant !!!
La coquille à été rectifiée (« ce matin » remplacé par « l’autre matin »)
Quelle confusion !