Novassa (Vargala – 2) 5 – Le cul de Constantin, suivi de Trafic de femmes par Nicolas Solovionni

Résumé du chapitre précédent : Rachel, jeune diplômé de la marine spatiale civile, accepte pour se venger d’aider des pirates à s’emparer du vaisseau de luxe, le Siegried 7 au cours d’une escale sur Mabilla. La comtesse Fédora, prévenue par Rachel y débarque ainsi que Constantin, jeune officier démissionnaire. Ils réembarquent à bord du Kiribati où sévit le très surprenant capitaine Aaven.
Pour le résumé du livre 1, voir au chapitre précédent.

5 – Le cul de Constantin, suivi de Trafic de femmes



Fédora et Constantin (suite)

Fédora revint un peu éméchée dans sa cabine. La proposition insolite de Paavo pouvait lui faire gagner un temps précieux… Encore fallait-il que Constantin joue le jeu… Il n’entrait pas dans ses intentions de le contraindre, mais de le persuader…Quelques heures de repos et elle saurait si la chose était possible…

– Constantin, j’ai envie, mets-toi à poil !

Il venait à peine de se lever, mais obtempéra sans problème, en fait il avait autant envie qu’elle…

– Déshabille-moi !

Elle ne lui avait plus accordé cette faveur depuis qu’elle l’avait dépucelé. Ce matin son vêtement se résumait à un pyjama assez informe, il l’enleva cependant avec une grande délicatesse, n’omettant pas de caresser aussi voluptueusement qu’il le pouvait les parties de chair qui se dévoilaient à ses yeux.

– Donne-moi ta bite… et essaie de te retenir un peu…
– Allez-y doucement je suis trop excité.

Elle approcha sa verge de sa bouche, mais se retint volontairement au dernier moment.

– Dis-moi Constantin, quand tu étais puceau et que tu te branlais, c’était quoi tes fantasmes ?
– Je m’imaginais avec une femme, tout simplement…
– Tu n’as rien de plus pervers à me raconter ?

Constantin ne répondit pas. Fédora contourna d’une main la taille du jeune homme, lui caressa les fesses, puis mouilla son doigt, recommença et entreprit de forcer son anus…

– Vous faites quoi ?
– Ben je te mets un doigt dans le cul !
– Non !
– Laisse-moi faire, je connais mon métier…
– Votre métier ?
– C’est une expression ! Se reprit-elle.

Le doigt allait et venait dans le fondement du jeune homme, qui après un bref moment de réticence se laissa aller et se pâmait d’aise.

– Tu connaissais ce plaisir là ?

Il ne répondit pas…

– Donc tu connaissais… en conclut la belle aventurière.
– J’ai dû me faire ça une ou deux fois, c’est tout…
– Et tu ne rappelles plus si c’était une fois ou deux fois, comme c’est étrange, tu veux que j’aille un peu plus vite…
– Ouiiii
– C’est bon, hein ? Et quand tu t’es fait ça, tu l’as fait avec ton doigt ou avec un objet ?
– Ça me gêne de répondre !
– Si tu ne réponds pas j’arrête !
– Vous allez me prendre pour un pervers…
– Il n’y a pas de perversion en matière de sexe à partir du moment où on n’impose rien à personne. Du moins c’est ma philosophie, et je l’assume !
– Une fois je me suis mis une carotte, un moment de folie…
– Et c’était bon ?
– Oui !
– Et tu n’as jamais recommencé !
– Si mais juste avec le doigt…

Fédora retira alors le sien de doigt.

– Ne t’inquiètes pas, je vais revenir.

Fouillant dans sa mallette, elle en extirpa son petit gode argenté cadeau d’un admirateur sur lequel était gravé son nom en caractère cyrillique : Федора Иванова, ainsi qu’un peu de gel.

– Il est beau, hein ?
– Vous n’allez pas me mettre ça !
– Oh ! Si !
– J’ai un peu honte quand même !
– Pas moi ! Allez ouvre bien ton cul !

L’objet, de taille modeste entra assez facilement dans le fondement du jeune homme. Elle le brancha alors en position vibrante.

– C’est bon, hein ?
– Ce n’est pas désagréable !
– Dis-moi, Constantin tu fantasmes sur quoi quand tu t’excites le cul ?
– A rien de précis !
– Menteur ! Si tu ne le dis pas, j’arrête !
– Alors tant pis, arrêtez !
– C’est donc si difficile à dire que ça ? Tu veux que j’essaie de deviner, moi ? Ça ne me paraît pas trop difficile à trouver !
– Vous êtes une sorcière !
– Mais non, je connais les hommes, c’est tout, et les connaître dans l’intimité d’un plumard c’est autre chose que de les connaître dans une réception, ça n’a même rien à voir… Alors quand tu t’es mis la carotte dans le cul, tu t’es imaginé que tu te faisais enculer par une vraie bite, une bonne bite bien bandée… c’est ça hein ?
– Oui, mais je n’ai pas recommencé ! S’empressa-t-il de répondre
– Tu as eu tort ! Il ne faut jamais avoir honte de ses fantasmes s’ils ne font de mal à personne, je te l’ai déjà dit !
– Je ne suis pas homo !
– Non mais tu es un peu bi, comme pas mal de gens… et puis on s’en fout des étiquettes, le principal est de se donner du plaisir ! C’est bon ce que je te fais ?
– Ouiiii
– Et là tu penses à quoi ?
– Je ne sais pas !
– Imagine-toi que tu es en train de te faire enculer par une bonne queue, une bonne queue que tu as sucé avant…
– Ouiiii !
– Ah, tiens !

Bandé au maximum, Constantin se retenait de toucher à son sexe… Fédora accéléra le mouvement de va-et-vient et mis le vibrateur en puissance maximum… Le jeune homme eut un spasme et son pénis se mit alors à éjaculer tout seul. Fédora laissa passer quelques secondes, puis caressa doucement le corps de son partenaire…

– Tu sais, Si ça t’intéresse, je peux m’arranger pour concrétiser ton fantasme !
– Non, merci, c’est juste un fantasme !
– Chut, on en reparlera !

Ne souhaitant pas continuer cette conversation, Constantin fit alors semblant de s’endormir. Fédora alla alors rincer le gode, cela allait être son tour de prendre son pied !

Trio

– Invitez-nous tous les deux, ça devrait marcher… Vous me draguez devant lui, on se lance dans un trip à trois et puis ce sera à vous de jouer, mais je vous aiderais. Et si vous le souhaitez au moment fatidique, je vous laisserais entre hommes ! Avait indiqué Fédora au Capitaine Aaven.
– Non, non, ne vous retirez pas ! A moins que cela gêne votre neveu…
– La finalité c’est d’amener mon neveu dans votre lit, c’est bien ce que vous avez demandé ? Ce n’est pas d’organiser un trio.
– Permettez-moi d’insister…
– D’accord, après tout, je n’ai pas eu si souvent que ça l’occasion de voir de près un homme se faire enculer. J’en suis toute excitée d’avance…

Le repas fut moyen, les mets étaient certes délicieux, mais le vin encore une fois, n’était pas à la hauteur, quand à la conversation, il fut assez difficile de trouver des sujets d’intérêts communs, Le capitaine Aaven se révéla être un mystique essayant de comprendre quel dessein dieu avait dans la tête quand il créa l’univers. Fédora essaya bien de parler musique, mais leur hôte n’y connaissait rien. Alors on fit ce qui est de coutume dans ces cas-là, chacun parla de ses voyages, en ponctuant d’anecdotes plus ou moins pittoresques, plus ou moins intéressantes, et à ce petit jeu-là Constantin semblait quelque peu largué.

Le dessert englouti, Paavo Aaven servit à ses invités du champagne assez convenable, puis tout de go, commença les hostilités.

– Ne vous méprenez pas sur ce que je vais vous dire, jeune homme, je ne voudrais pas qu’il y ait la moindre ambiguïté, mais je vous trouve un charme fou !
– C’est vrai qu’il est mignon ! Ajouta Fédora.

Constantin cherchait vainement la bonne réplique qui lui permettrait de se sortir de ce guêpier qu’il voyait désormais gros comme une maison, mais il ne trouva rien. Aaven, lui, en profita pour biaiser de façon fort hypocrite :

– Mais en matière de charme, il est bien évident, Madame la comtesse, que le vôtre éblouit notre soirée…
– Vous avez mis combien de temps à la trouver celle-ci ! Ironisa Fédora !
– Quelques secondes, votre beauté doit m’inspirer, vous êtes ma muse, ce soir !
– N’en faites pas de trop, Capitaine, vos yeux parlent à votre place, vous avez une envie folle de me baiser… Dites-le moi carrément et je vous répondrais peut-être que je n’ai rien contre…

N’en croyant pas ses oreilles, Constantin se leva et commença à bafouiller :

– Je vais peut-être vous laisser !
– Hummm, reste donc, j’adore être prise par deux hommes !
– Vous ne pouvez décemment refuser une telle proposition ! Renchérit le capitaine au grand dam de Constantin mis au pied du mur.

Et sans plus de commentaires, Fédora entreprit de se déshabiller intégralement, bientôt imité par Aaven qui encouragea le jeune homme à en faire autant.

– Ressers-toi un coup de champagne, ça va te donner du courage ! Insista-t-il, en se mettant à le tutoyer.

L’idée parût excellente au jeune homme qui s’envoya une coupe, cul sec, avant de se dessaper à la hâte en donnant l’impression de se jeter à l’eau.

Fédora avait craint que le sexe du capitaine possède quelque particularité de nature à contrarier la suite de la soirée, mais il n’en était rien, c’était de la bonne bite, bien classique et bien moyenne…

Stratégiquement Fédora se positionna à genoux entre les cuisses du capitaine, de la main, elle fit signe à Constantin de venir les rejoindre. Ce dernier se méprenant complètement sur la suite des opérations, vint se poser à la droite d’Aaven. Bonne fille, la comtesse Fédora, changea le dard qu’elle avait en bouche pour celui du nouveau venu, mais juste l’espace de quelques instants.

– Mets-toi à genoux à côté de moi ! Finit-elle par lui dire.

Il obéit, sans discuter mais peut-être aussi sans comprendre… seule la suite le dirait…

– Humm, elle est bonne sa queue, et elle est belle ! Commenta la comtesse après avoir suçoté une nouvelle fois la queue du capitaine. Qu’est-ce que tu en penses, toi, Constantin…

Ce dernier s’abstint de répondre !

– Tu aimerais bien la sucer aussi, hein, gros cochon ? Insista-t-elle.

Elle se releva tandis qu’Aaven avançait résolument son sexe vers la bouche du jeune homme.

– Allez, suce ! Suce ma bonne bite !
– Je…
– Ne dis rien, tu en meurs d’envie, commence par juste l’embrasser du bout des lèvres… l’encouragea Fédora.

Constantin n’était pas idiot, il savait très bien que le simple geste que lui demandait sa compagne de voyage était le début d’un engrenage qui pouvait l’emmener très loin. C’est maintenant qu’il fallait tout stopper ou alors y aller… Fédora passée derrière lui, lui excitait les tétons, lui provoquant une fort belle érection… Il y a des moments où l’excitation empêche de raisonner, le plaisir prime alors sur tout le reste, il se souvint brièvement des propos de la comtesse « Tout est permis si on ne fait de mal à personne »… Alors la bouche ouverte il engloutit vaillamment le gland du capitaine et fit de son mieux pour compenser son cruel manque d’expérience par un volontarisme affirmé.

– Elle suce bien cette petite salope ! Commenta le capitaine.
– Méfiez-vous, il éjacule assez vite ! Le prévint la comtesse…
– Et alors, c’est lui qui suce, ce n’est pas moi ! Rétorqua Aaven.
– Certes, mais s’il jouit il sera démotivé…
– Dans ce cas nous allons demander à ce charmant éphèbe de se tourner, et je vais me faire un plaisir de l’enculer comme il faut…

Soyons objectif, Constantin hésita quand même quelques secondes, puis prenant son courage à deux mains, se retourna, écarta ses deux hémisphères et attendit, avec il faut bien le dire une certaine appréhension !

– Quel beau cul ! S’exclama le capitaine.
– Je vous l’avais dit ! Renchérit la comtesse.
– Parce que vous avez parlé de mon cul avec Monsieur ? S’étonna Constantin.
– Absolument, c’est un sujet de conversation comme un autre non ? Plaisanta Fédora
– Hum c’est bien serré tout ça ! Attention on y va, ouvre-toi !

Constantin serra les dents, poussa pour ouvrir son anus, sentit le gland essayer sans succès d’en forcer l’entrée, recommencer, puis s’engloutir dans son fondement. Aaven se mit à limer, excité comme un pou, sa jouissance monta vite et il éjacula bien vite dans le cul du jeune homme qui frétillait de plaisir… Il s’affala ensuite, à demi groggy sur son fauteuil après s’être resservi une coupe de champagne mais sans aucun commentaire…

Excité et content, Constantin n’avait pas encore jouit, aussi le capitaine et la comtesse furent très étonnés de le voir s’asseoir à son tour, se resservir à boire et devenant très sérieux, d’apostropher le capitaine Paavo Aaven :

– Capitaine, je vous remercie de m’avoir enculé ! J’y ai pris beaucoup de plaisir. Mais je vous dois deux vérités. Souhaitez-vous les entendre ?
– Je suis un peu crevé, mais vas-y parle et puis tu peux me tutoyer si tu veux !
– Ce serait avec grand plaisir, mais j’ignore si le tutoiement sera adapté à la suite de nos relations.
– Hein ?
– Ma première vérité est que c’était pour moi une première fois, je ne l’ai pas regretté et je tiens à remercier Fédora qui par ses conseils m’a aidé à me déculpabiliser…
– Et bien ça te met en forme de te faire enculer, tu deviens épique ! Plaisanta Aaven.
– La seconde est une requête, je ne suis pas le neveu de Fédora, Je me suis fait jeter d’un vaisseau où j’avais été engagé comme enseigne de vaisseau parce que je suis tombé dans les pommes alors qu’on allait me bizuter… Je suis diplômé de l’école de cadets de la marine spatiale. Capitaine Aaven, j’ai promis à Madame la comtesse Fédora de l’assister dans le voyage qu’elle a entrepris, au terme de cette mission, je serais libre. Capitaine je sollicite une embauche comme officier sur votre vaisseau.

Aaven subjugué par tant d’audace et de détermination regarda Fédora, elle-même abasourdie, avant de rendre sa décision qui de toute façon était déjà prise.

– D’accord ! Conclut-il.

En fait sa décision procédait d’un pur machiavélisme. Il était maintenant persuadé que Fédora était missionnée pour une opération d’envergure. Celle-ci ne souhaitait pas fournir des détails et répétait simplement qu’elle allait interviewer un auteur de roman à scandale devenu ermite. Si Aaven avait la chance de trouver du fret pour Simac, il n’hésiterait pas une seconde à la doubler

Hans Bugler

La jonction entre le Fly28, le vaisseau de Jerko et le Siegfried 7 était prévue sur Muzdel, une planète très chaude où les seules terres émergées débordaient d’une végétation luxuriante dans laquelle grouillaient d’assez peu sympathiques bestioles. Certains avaient malgré tout fait le pari d’essayer d’y vivre et une maigre colonie y subsistait en cultivant un riz mutant de mauvaise qualité. Les satellites de communication avec la Terre ne fonctionnaient plus depuis longtemps autour de ce petit monde et si les réparations étaient prévues, personne ne venait les faire. Muzdel était donc isolée du monde… Du coup la planète servait parfois de lieu de transaction pour des trafics divers et variés. Une grande île avait été « stérilisée » et faisait office de cosmodrome fantôme…

– Récapitule-moi ton plan « otages » Demanda Jerko à Pétra Van Yaguen qui occupait par intérim le poste de second :

– On envoie une balise avec le montant de la rançon et la photos des gus, en attendant la réponse on se dirige vers Ae56b, c’est pas très loin de la terre, et c’est là qu’ils nous satelliseront la rançon en or fondu ! Dès qu’elle sera réceptionnée, on envoie une balise avec les coordonnées d’atterrissage du Siegried 7 !
– Tu as évalué les risques à chaque étape ?
– Oui, on devrait s’en sortir !
– Et l’enquête après ?
– Ils ne s’acharneront pas, tout content qu’ils seront d’avoir récupéré les otages, d’autant que la version officielle, ce sera de ne pas avoir versé de rançon.
– Combien de temps tout ça ?
– Un mois pour que le message arrive sur Terre, plus une semaine minimum pour la réponse s’ils acceptent tout de suite, s’ils veulent négocier, ce sera plus long…
– Ça marche, il faut qu’on se débrouille pour faire partir le message dès ce soir !
– Jerko, on ne peut envoyer aucun message d’ici, il faudra le faire… ailleurs, et ça rallonge d’autant les délais.

Comme son ancien navigateur le lui avait enseigné, Jerko sortit de l’hyperespace beaucoup plus près de Muzdel que ce que les normes de sécurité préconisaient. Il pourrait ainsi se poser plusieurs heures avant le vaisseau piraté et piloté par son second…

C’est en amorçant la descente que quelque chose ne lui sembla pas clair.

– Un signal radio ? Ils ont réparé les satellites ! C’est une catastrophe !
– Non ça vient de la surface ! Précisa Pétra.
– De la surface ! Il y a un vaisseau en bas ?
– Il y en a même deux.
– Prend contact !
– Je suis en train, l’un est le vaisseau de Hans Bugler, l’autre, je n’ai jamais entendu parler !
– Fais voir ! Effectivement, le deuxième, je ne connais pas, mais Bugler par contre…
– On se satellise, on prévient Wilcox de faire la même chose et on attend que ces deux cornichons s’en aillent. On va les prévenir afin qu’il n’y ait aucun quiproquo… proposa Pétra.
– Pas du tout ! Rétorqua Jerko, c’est au contraire une aubaine, ce mec là va nous faire gagner deux mois !
– Je voudrais bien savoir comment on va faire ça ?
– On change de plan ! On ne garde aucun otage, on va proposer à Bugler d’acheter en lot tout le monde, passagers et équipage, il en fera ce qu’il voudra !
– Jerko ! Tu ne peux pas faire ça, il y a plein de personnalités et de gens ultra friqués là-dedans, la police mettra le paquet pour les retrouver et les retrouvera et nous avec !
– Comment veut-tu qu’on remonte jusqu’à nous ?
– T’inquiètes, ils savent faire !
– Lieutenant Van Yaguen, je suis seul maître à bord, je fais ce que je veux et je vous prierais d’arrêter de faire votre jeune fille ! Pour nous retrouver, il faudrait déjà qu’ils nous cherchent. Or selon toute vraisemblance, le Siegfried 7 sera classé disparu et point barre !
– Je me désolidarise complètement de cette idée saugrenue, et je ne pense pas que Wilcox vous soutiendra !
– Qu’à cela ne tienne, si vous ne faites plus équipe avec moi, je vous débarque à la première occasion, mais le bénéfice de la rançon vous passera sous le nez… Je vous laisse vous débrouillez pour l’atterrissage !
– Parce que on se pose ?
– Oui madame, on se pose ! Et met moi en contact avec Bugler.
– Tête de mule
– Pardon !
– Rien !

L’accueil radio de Bugler ne fut pas des plus chaleureux !

– Jerko, je ne sais pas ce que tu viens foutre ici, mais tu n’es pas le bienvenu, je suis en pleine affaire !
– Et bien moi, j’en ai une d’affaire à te proposer, un gros truc. Je t’explique ça dès qu’on est posé, je n’ai pas envie de laisser des traces radios.
– Explique-moi quand même comment tu as fait pour me trouver ici.
– Je ne te cherchais pas ! Je venais ici réaliser une petite opération. Disons que le fait que tu sois là va peut-être me permettre de faire cette opération autrement.
– Je ne comprends rien à ce que tu racontes.
– Dans un quart d’heure je te dirais tout !
– Ok ! Pose-toi à 300 mètres de mon vaisseau et attend nous !

Le Fly28 n’était posé que depuis cinq minutes que déjà arrivait devant son fuselage une barge blindée. Une montagne de chair et quatre mercenaires armés jusqu’aux dents en descendirent.

– On monte chez toi où tu descends nous dire bonjour ?

Jerko, considérant que descendre sur le sol et « négocier » au milieu de ces brutes était une atteinte à sa dignité, préféra donc les faire venir à son bord…

– Autant te prévenir tout de suite, un autre vaisseau nous suit !
– Manquais plus que ça ! J’espère que tu sais que mon vaisseau est armé. Je peux volatiliser n’importe quel navire qui m’emmerde !
– C’est le Siegfried 7 qui nous suit !
– Connais pas…

Jerko expliqua alors, laissant l’autre complètement ébahi !

– Ben ça alors !
– Donc ici on venait faire deux choses, récupérer toutes les valeurs qui étaient à bord, et garder leur vaisseau le temps de négocier la rançon !
– Et qui c’est qui était censé les garder…
– Ils se seraient gardé tout seul. On va brider les instruments de navigation pour qu’il ne puisse pas redécoller…
– Et pendant combien de temps ?
– Il nous faut deux mois pour récupérer la rançon, tu ajoutes un bon mois pour qu’on vienne les récupérer, ça fait trois mois…
– Et tu es sûr qu’ils ont à bouffer pour trois mois ?

Jerko blanchit d’être ainsi pris en défaut ! Il adressa un regard courroucé à Pétra Van Yaguen qui se contenta de dire que ce n’était pas un problème mais personne ne la cru !

– Ton plan est pourri, Jerko… il y a combien de personnes en tout ?
– Equipage et passagers, ça fait 300 personnes !
– Ok, ça tombe bien, avec ce que je viens de gagner je te rachète tout ce petit monde…
– C’est justement ce que je voulais te proposer ! Répondis Jerko
– Ben tu vois, entre crapules on est fait pour s’entendre…

Ils se mirent d’accord sur le prix de la transaction beaucoup plus facilement que ce que craignait Jerko. Le gain ajouté au produit de la vente des valeurs du vaisseau capturé lui apportait la fortune… Mais sans doute Bugler faisait-il une aussi bonne affaire que lui…

Par contre, après les choses se compliquèrent un petit peu… mais n’anticipons pas…

Jerko se garda bien de prévenir Wilcox avant que le Siegfried ait atterri que son plan avait changé. Celui-ci furieux rejoint donc sa cabine sur le Fly28 et s’enferma dans un silence méprisant… Le partage du butin promettait d’être épique…

Quant à Hans Bugler, il voulut « voir la marchandise ». Il ne fit pas dans la dentelle et monta à bord du Siegfried 7 avec trente brutes armées jusqu’aux dents, puis il fit rassembler dans le salon d’honneur tous les passagers et l’équipage. Ce rassemblement ne se fit pas sans mal, certains ne voulant pas quitter leur cabine, il fallut plusieurs fois employer la force et la menace…

– Bonjour Messieurs dames ! J’espère que tout le monde est là ! Si vous connaissez des gens qui sont planqués je ne sais où, je vous demande d’aller les chercher, parce que après cette petite formalité, je vais vous faire descendre du vaisseau et le volatiliser… Silence quand je parle, ne vous inquiétez pas pour vos petites affaires personnelles, vous n’avez plus d’affaires personnelles. Silence, j’ai dit ou je choisi trois personnes au hasard et je les massacre pour faire un exemple

Sans doute Bugler bluffait-il mais l’assemblée prit ces paroles au premier degré et s’enferma dans le mutisme. Malgré tout une femme eut le courage de demander si elle pouvait poser une question…

– Oui mais une seule, ce n’est pas une conférence de presse ici…
– Mon chien est resté dans la cabine, est-ce que je peux aller le chercher…
– Ah ! On s’occupera des chiens plus tard… pour l’instant on m’écoute : Les responsables des problèmes de bouffe pour l’équipage et les passagers, vous êtes priés de lever la main, on va vous donner des instructions… Bon alors, ça vient ? C’est vous ? Voyez avec le monsieur qui est là…

Bugler échangea quelques mots avec l’un de ses lieutenants puis reprit :

– Comme vous le savez sans doute déjà, votre vaisseau a été attaqué par des pirates. Ça c’est la mauvaise nouvelle… Commença le malfrat dans un silence de mort… La bonne nouvelle c’est que si vous faites maintenant ce qu’on va vous ordonner sans rouspéter, on ne vous fera aucun mal. Maintenant tout le monde se met au milieu, allez au milieu… dégagez moi les bords de la salle… et maintenant vous allez avancer les uns après les autres. Allez, au premier.

Un type bedonnant, s’avança, peu rassuré.

– Ton nom ?
– Karl Dofner, de la société…
– Je ne te demande pas de me raconter ta vie, je veux juste ton nom. Tu te mets là-bas sur la gauche !

Bugler écrivit le nom sur une liste, y porta une annotation, puis ce fut au tour de la suivante… La femme de Dofner, une belle bourgeoise assez bien conservée.

– Toi tu as le droit de refaire la queue, tu vas au fond de la pièce.

Les gens étaient ainsi triés, soit à gauche, soit à droite soit au fond.

L’ambiance n’était pas précisément à la sérénité, beaucoup de femmes pleuraient. Jusqu’ici beaucoup avait plus ou moins pris leur mal en patience pensant que ces incompréhensibles péripéties finiraient par prendre fin, mais là cette espèce de tri opéré par cette grande brute ne leur disait rien qui vaille pour leur sort ultérieur.

Rachel ne comprenait pas bien pourquoi sa situation ambiguë s’éternisait. Elle avait suffisamment donné le change. Pourquoi Bryan n’était-il pas encore venu la récupérer ?

– Rachel B…
– A droite… ou plutôt non, au fond…
– Florentine MacSteven.
– Pareil, au fond…

Elle ne comprenait qu’à moitié ce curieux tri qui s’opérait. A gauche il y avait surtout des personnes d’un certain âge et aussi des gosses… Mais pourquoi trier des otages ? A moins que ce tri soit rendu obligé par une tache collective à accomplir ? Mais à ce moment-là pourquoi prendre les noms, et à quoi correspondait le groupe où elle se trouvait avec Florentine.

– Bon les gens qui sont à droite et à gauche, vous regagnez vos cabines pour l’instant…
– Vous ne détruisez pas le vaisseau, alors ? Osa demander quelqu’un.
– Si ! Mais je n’ai jamais dit que je ferais ça aujourd’hui…. Bon allez, exécution… Attention, je ne veux voir personne dans les couloirs. Quant à vous dans le fond, vous aller repasser devant moi mais avant vous aller vous foutre à poil !

Regard de stupeur du petit groupe, les intéressés se regardent les uns les autres sans rien faire ni comprendre.

– Olaf ! Dit Bugler, choisit un de ces messieurs et montre lui nos arguments.

Le dénommé Olaf s’avança vers un homme d’une vingtaine d’années et sans le laisser parler lui éclata le nez d’un direct du droit ! Le pauvre s’écroula, le visage en sang !

– Bon alors, vous vous déshabillez, ou il faut qu’on en frappe d’autres ?

Rachel se promit de faire une scène à Bryan et de lui dire qu’il était inadmissible qu’il ait pu laisser accomplir ce genre de geste odieux.

– C’est le deuxième tri… expliqua très discrètement Bugler à Jerko, parfois quand ils sont habillés on ne se rend pas bien compte…
– Même ces deux-là ?
– Ces deux-là… c’est mon dessert, mais si tu veux je t’invite à le partager…
– Ce n’est pas de refus !

Le second tri effectué et les problèmes d’intendance réglés, Bugler demanda au dernier groupe de rejoindre à son tour ses cabines.

– Sauf vous les deux donzelles ! Vous allez nous suivre ! Allez chercher vos bagages, vous aller faire partie du premier voyage.

« Ouf », se dit Rachel, sans tout comprendre. Elle allait sans doute revoir Bryan, finalement il n’était pas si mauvais que ça puisqu’il avait poussé la délicatesse de permettre de protéger Florentine comme elle le lui avait demandé ! Quoi que comment pouvait-il savoir de qui il s’agissait ? Oh, quelque chose clochait encore !

Les deux femmes se retrouvèrent dans une cabine exiguë dans le vaisseau de Bugler. Et en attendant de passer à autre chose ce dernier négociait ce qu’il considérait comme des détails pratiques avec Jerko.

– Bon en arrondissant les chiffres, je peux revendre une bonne centaine de nanas dans les circuits du sexe, idem pour une quinzaine de mecs. Je peux revendre aussi 75 bonhommes dans des endroits où ils ont besoin de gros bras. C’est moins cher payé mais ça ira. Par contre il en reste une centaine d’inutilisable. Je vais demander aux gens du vaisseau avec qui je traitais d’activer quelques un des mes contacts, les choses devraient aboutir d’ici un mois. Un mois pour la bouffe, ça va, mais il faut que tu me laisses la carcasse du Siegfried ici !
– Ce n’est pas un problème, quand j’aurais piqué dessus tout ce qu’il y a piquer, je ne vois pas trop ce que je pourrai en faire…
– Alors d’accord ! Euh tu vas faire quoi des gens « inutilisables » ? Demanda Bugler
– Tu te débrouilles avec, ils font partie du lot…
– Non, j’en veux pas, tu les gardes !
– Mais qu’est-ce que tu veux que j’en fasse ?
– Je sais pas, moi, emmène-les près des rizières…
– Bonne idée, mais il va falloir faire plusieurs voyages en barges, on fera ça ensemble ?
– Pas de problème !
– Je t’avais dit qu’on était fait pour s’entendre. Conclut Bugler, goguenard.

Quelques minutes plus tard, les deux capitaines, un peu éméchées firent venir les deux filles  et sans ménagement leur demandèrent de se déshabiller de nouveau… Rachel pâlit ! Il fallait à tout prix faire cesser ce quiproquo. Elle regretta de ne pas avoir mis au courant Florentine de son rôle dans cette affaire quand elles étaient ensemble dans la cabine. Elle allait donc l’apprendre de façon bien brutale, mais les circonstances l’exigeaient !

– Ecoutez-moi cinq minutes, je crois qu’il y a une petite confusion. Commença-t-elle !
– Toi, tu la fermes et tu fais ce qu’on t’a demandé, la rabroua Bugler !
– Allez chercher Bryan, il va vous expliquer !

Regards interloqués de Bugler et de Jerko !

– Qui c’est, Bryan, tu connais, toi ? Demande le premier !
– Pas du tout !

Rachel devient blanche, son petit monde est à deux doigts de s’écrouler…

– J’ai été contacté par le second d’un vaisseau sur Mabilla, c’est moi qui l’ai fait rentrer sur le Siegfried… il m’a peut-être donné un faux nom, c’est un type de quarante ans avec des petites moustaches.
– Ben, Jerko, ça ne te rappelle pas quelqu’un cette description ? Ironisa Bugler. Il est où d’ailleurs ton second, je ne l’ai pas vu ?
– Il roupille.
– Vous… vous l’avez tué ! Cria la jeune femme ! Salaud !

Une gifle magistrale l’envoya au sol lui provoquant une crise nerveuse.

– Et arrête de chialer comme une madeleine, t’as pas compris que ce mec n’en avait rien à foutre de toi, il t’as juste embobiné parce qu’il avait besoin de toi.

Prostrée, Rachel refusa d’admettre ce propos. Les deux capitaines lui retirèrent ses vêtements et abusèrent d’elles tandis que Florentine prostrée dans son coin attendait résignée de subir à son tour le même sort.

Elle avait enregistré juste un nom : Jerko. Elle comptait bien s’en souvenir.

Rhabillées sommairement, longtemps, elles restèrent enfermées dans le silence. Plusieurs heures probablement. Ce fut Florentine qui finit par le rompre :

– Tu peux m’expliquer ce que tu as fabriqué ?
– C’est tout simple, tu sais, un mec a acheté ma complicité pour que je le fasse pénétrer et que je le cache dans le vaisseau avec une petite équipe. Une fois dedans, s’en emparer n’est pas si compliqué.
– C’est bien ce que j’avais cru comprendre. Et bien, bravo… c’est bien de se venger, mais il faut être un peu simple d’esprit pour confier sa vengeance à n’importe qui !
– Merci !
– Et il t’a payé combien pour faire un truc pareil, si ce n’est pas indiscret ?
– Rien !
– Comment ça rien ! Il aurait pu faire semblant au moins ! Normalement tu étais sensée devenir quoi après l’attaque du vaisseau ?
– Il m’a dit qu’il m’embaucherait, qu’ils avaient besoin d’un navigateur…
– Et ça ne t’as pas gênée de savoir ce qu’allait devenir tous ces gens…
– J’avais cru comprendre qu’ils prendraient juste quelques personnalités en otage…
-T’es vraiment la reine des connes ! Répliqua Florentine.
– Je me fous de ce que tu penses, il y a eu un grain de sable dans l’engrenage… je pense qu’il y a eu un conflit entre ce mec et son capitaine. C’est aussi simple que ça…
– En attendant on est dans la merde !
– S’il en a la possibilité, il viendra nous délivrer !
– Qui !
– Bryan !
– C’est qui lui ?

Elle s’expliqua mieux !

– Et pourquoi qu’il viendrait nous délivrer, tu crois vraiment que ces gens-là ont le respect de la parole ! T’es vraiment innocente.
– Il viendra nous délivrer parce qu’il m’aime. Et ça tu ne peux pas le comprendre !
– Il ne t’a jamais aimé, il a fait semblant pour t’amadouer et toi t’es tellement tombée dans le panneau que tu t’en n’es pas encore aperçue !
– Tu n’as pas le droit de dire ça !
– Je vais me gêner, tiens, quand je pense que j’ai eu pitié de toi, que je t’ai donné des conseils. Si j’avais su quelle genre de conasse tu étais, j’aurai mieux fais de te cracher dans ta sale gueule…

Excédée, Rachel se précipita sur sa collègue et la gifla, l’autre se rebiffa en tentant de lui envoyer un coup de pied, Rachel esquiva le coup en lui attrapant la jambe, déséquilibrée Florentine chuta sur les fesses. Son adversaire poussa son avantage en lui sautant dessus et en tentant de l’immobiliser au sol. C’était sans compter sur l’agilité de la rousse qui résista et renversa la situation plaquant la blonde au sol, au passage une chaise dégringola entraînant la chute d’autres objets. Florentine avait maintenant nettement le dessus et frappait sa collègue en l’insultant copieusement.

Le bruit avait dû l’attirer, un type entra assez violemment.

– C’est pas un peu fini, ce cirque ! Vous arrêtez immédiatement vos conneries, sinon je vous envoie un coup de rayon paralysant !

Par réflexe, les deux femmes se séparent, la haine dans les yeux. Le type s’apprêta à repartir, mais menaça :

– Restez bien sages, on va revenir tout de suite :

Rachel a du mal à reprendre son souffle, elle a mal un peu partout, Florentine parait mieux s’en sortir. Quelques minutes plus tard, Bugler fait son apparition :

– Bon voyons voir les dégâts ! Vous n’êtes pas bien de vous massacrez comme ça ! Qu’est-ce qui vous a pris ? Moi qui croyais que vous étiez de vieilles copines !

Pas de réponse !

– Maintenant, je vais vous expliquer un truc, reprend-il, j’avais l’intention de vous vendre à un type qui a un petit harem sur Simac3. D’autant que vous êtes tout à fait le genre de filles qu’il recherche ! Mais si vous êtes couvertes de bleus et d’égratignures, il ne voudra pas de vous. Dans ce cas vous serez vendues quand même, mais ce sera pour travailler dans un bordel ! C’est vous qui voyez !
– Je m’en fous, je n’ai plus rien à perdre ! Répond Rachel.
– Il est possible que tu t’en foutes, mais pensez à un truc, les filles, s’évader d’un harem, c’est toujours possible, il faut simplement de la patience et être suffisamment intrigante pour trouver des complicités. Dans un bordel, surtout ceux auxquels je pense, c’est bien plus compliqué et bien plus risqué, les gens qui gèrent ça ne sont pas les mêmes ! En plus dans un harem, il y a des jours où vous n’aurez rien à glander ! Bon assez causé, vous me suivez à l’infirmerie, on va essayer de soigner tout ça !

On soigna effectivement tout ça plutôt facilement, avant de reconduire ces demoiselles dans leur cabine.

– Et maintenant, vous ne faites plus les folles ! Si on est obligé de réintervenir ça risque de se passer très mal ! Menaça le « gentil accompagnateur »
– On ne peut pas avoir des cabines séparées, ça m’éviterait de croiser le regard de cette truie ! Répondit Florentine !
– Toi, t’as pas compris ce que je viens de dire, c’est pas un hôtel de luxe ici, on n’a plus de place, alors silence !
– Hi ! Hi ! Ricana Rachel.

Le type parti, les deux femmes commencèrent par s’ignorer superbement pendant près d’une heure. Pas grand-chose pour s’occuper, Florentine alla se bichonner dans le minuscule coin réservé à cet effet, tandis que Rachel farfouillait mollement dans sa valise… Il fallut bien qu’à un moment les regards des deux filles se croisent, assises chacune sur le bord de leurs couchettes en vis à vis. Rachel ne savait comment désamorcer ce conflit d’autant qu’elle se sentait horriblement responsable de cette situation qui lui avait échappée par abus de naïveté.

– Salope ! Finit par lancer Florentine.

Rachel ne répondit pas

– T’es vraiment une salope ! Insista lourdement la rouquine.
– Je sais ! Répondit la blonde, mais arrête de me regarder comme ça, on dirait que tu vas me bouffer…
– Te bouffer ? Non merci ! Je ne bouffe pas les salopes, c’est indigeste !
– C’est un point de vue !

Une dizaine de minutes passèrent avant que Florentine intervienne à nouveau :

– La cohabitation ne va pas être évidente ! Dit-elle simplement.
– Je me faisais justement la même réflexion !
– Bon je vais te dire un truc ! Je pense vraiment sincèrement que tu es la reine des salopes…
– Merci beaucoup ! Mais j’avais compris.
– Attends, mais bon, le truc dans lequel tu t’es embringuée, ça aurait peut-être pu m’arriver, on ne sait pas, on ne peut jamais dire d’avance, donc tout ça pour dire que parfois la vie c’est un concours de circonstances et que j’aurais pu être aussi salope ou aussi conne que toi si j’avais été à ta place.
– Ben, tu vois, ce n’était pas la peine de me sauter dessus !
– C’est toi qui m’as sauté dessus ! Mais bon c’est vrai aussi que je t’ai provoqué. Il y a des moments, je ne raisonne plus, je fonce. Ce n’est quand même pas toi qui vas me demander d’être parfaite !
– Alors on fait quoi ? Demanda Rachel bien qu’elle connaisse la réponse !
– Ben on fait la paix… Enfin si tu veux, je ne veux pas te forcer !
– Bon d’accord on fait la paix, tu as raison je suis loin d’être parfaite et sur ce coup-là j’ai été vraiment nulle, même s’il reste des trucs que je ne comprends pas trop. Quand je pense à tous ces gens qui vont être réduit en esclavage à cause de moi, j’en suis malade…

Elle ne put alors réprimer un sanglot.

– Allez arrête, viens me faire un bisou ! Quémanda Florentine

Rachel trop contente que la crise se dénoue de cette façon ne se le fit pas dire deux fois, le bisou c’est sur la bouche qu’elle le lui fit. Et si Florentine par jeu fit semblant d’en rester là, elle ne résista pas longtemps aux lèvres de sa collègue, écarta les siennes et laissa entrer sa langue…

Qui a dit que l’amour physique permettait de résoudre des conflits, de les effacer même parfois ?

– T’as de la chance d’avoir la peau douce ! Minauda Florentine
– Et si je n’avais pas eu la peau douce, t’aurait fait quoi ?
– Je me serais intéressé à autre chose…
– A quoi ?
– J’aurais bien trouvé, mais pour l’instant ça me plaît de te caresser. T’as quelque chose contre ?
– Oh, non, ça me convient parfaitement !
– Et c’est où qu’elle est la plus douce ?
– Essaie entre les cuisses ! Répondit Rachel.
– Entre les cuisses, tiens, je ne n’y pensais pas, voyons voir, oh, mais c’est vrai que c’est super doux, et je fais quoi maintenant ?
– Tu fais ce que tu veux, je me laisse faire !
– C’est moi la chef ?
– C’est toi la chef !
– On va remonter tout doucement et qu’est qu’on va trouver là-haut ?
– Un petit minou, je suppose !
– Ça tombe bien j’adore les chats ! Plaisanta Florentine.
– Oui, mais celui-là, il est un peu baveux !
– Baveux ! Oh ! La sale bête, voyons voir si c’est vrai ! Oh, lala, mais c’est pire que ça, il ne bave pas, il dégouline !
– Il ne faut pas que je laisse comme ça !
– Et tu vas faire quoi ?
– Je n’ai pas de serpillière, je crois que je vais être obligée de me servir de ma bouche !
– Ma pauvre ! Quelle épreuve !
– Mais il le faut !
– Alors n’attends pas, la situation sera encore pire dans cinq minutes !
– Tu as raison, quand il faut y aller, il faut y aller.

« >
Florentine plongea enfin son visage vers la chatte humide de sa collègue, et lui lapa tout ce qui s’en écoulait. Pendant ce temps, ses mains projetées en avant trouvaient les tétons de sa partenaire et commençaient à les tortiller sans trop de ménagements.

– Tu me fais un peu mal, là !
– Oui, mais tu aimes bien, et en plus tu l’as mérité !
– Alors je ne dis plus rien !

Et non, elle n’avait plus envie de parler, la torture de ses bouts de seins ajouté à l’action de la langue de Florentine sur son clitoris, commençait à faire son effet, le plaisir montait, montait. Rachel ferma les yeux, sa respiration devint haletante, sa bouche devint sèche, les muscles se raidirent comme en éveil, sentant l’orgasme proche elle agrippa le tissu couvrant sa couchette, le serrant comme si ce contact pouvait l’empêcher de s’échapper d’une réalité qu’elle avait pour le moment oubliée. Le plaisir fut fulgurant. Les deux femmes s’embrassèrent passionnément, la nuit n’était pas finie, Il lui fallait maintenant rendre à sa partenaire autant de plaisir que ce qu’elle venait de lui donner, mais elle savait que ce ne serait pas une corvée !

– Je vais faire pipi, je reviens… Annonça Florentine
– Ne t’essuie pas !
– Pourquoi ? Tu aimes bien le goût du pipi ?
– Oui, je trouve ça rigolo.
– T’es une cochonne ! Je peux t’en garder deux trois gouttes si tu veux, tu les boiras.
– Ça tombe bien, j’ai u peu soif !
– Alors amène-toi, je vais te pisser dans la bouche.

Rachel s’allongea sur le sol, tandis Florentine s’accroupit jusqu’à ce que sa chatte soit à quelques centimètres du visage de sa partenaire. Les vannes s’ouvrirent, Rachel en avala une gorgée mais fut incapable d’engloutir le reste qui vint mouiller le sol. Les deux femmes éclatèrent de rire.

– Allonge-toi, maintenant, je vais te nettoyer tout ça !
– Vas-y et fais-moi bien jouir !

A suivre

nikosolo@hotmail.com

Première publication Décembre 2007. Revu et corrigé :9/2011 -5/2017 © Nicolas Solovionni et Vassilia.net.

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

3 réponses à Novassa (Vargala – 2) 5 – Le cul de Constantin, suivi de Trafic de femmes par Nicolas Solovionni

  1. Yvon dit :

    Ça m’a rappelé ma première fellation, une soirée plutôt arrosée entre potes et je ne sais plus pourquoi Murielle m’a lancé « Je parie que t’es pas cap de sucer une bite ! » Je ne sais pas ce que j’ai répondu, mais Murielle qui s’amusait bien a repris : »Tout le monde met un petit billet sur la table si tu suces une bite l’argent sera pour toi »
    Et comme si ça ne suffisait pas tous ces abrutis ce sont mis à scander « Yvon dégonflé, Yvon dégonflé… »
    Kevin avait sorti sa bite, j’ai respiré un grand coup et je l’ai prise dans ma bouche.
    C’était bon… et histoire d’épater la galerie j’en ai sucé une autre.
    J’étais content d’avoir fait ça et croyait l’affaire terminée quand Murielle complétement partie a proposé à José de m’enculer.
    Ce jour-là ma sexualité s’est ouvert à des nouveaux horizons, je n’ai pas changé de bord (ça ne veut rien dire) et j’aime toujours autant les femmes, mais une bonne bite de temps en temps qu’est-ce que c’est bon !

  2. barry dit :

    C’est toujours très excitant ces histoire de mecs qui se font dépuceler le cul.

  3. Forestier dit :

    La lecture du dépucelage anal de Constantin ne m’a pas laissé de bois, d’ailleurs j’en bande encore ! Si, si !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *