Muriel s’écartait les grandes lèvres devant la grande glace de sa chambre. Muriel mouillait beaucoup. Elle était fière de sa belle chatte poilue. Elle releva un peu plus les jambes et son petit trou lui apparut. Il était beau lui aussi. Il aimait bien ça lui aussi. Elle s’humecta l’index et le titilla un instant. Derrière ses yeux, commençait à s’organiser un véritable balaie de bites toutes plus dures, plus grosses les unes que les autres, et toutes, s’apprêtaient à lui pénétrer la bouche, la chatte, et elle en voulait aussi une, bien sûr, turgescente et violette, entre ses grosses fesses. Le soleil tombait à flot sur son lit et elle se mit à quatre pattes pile dans le rayon de midi. Le grand brasier ne lui dit pas non et se glissa brûlant dans la raie humide de son cul.
Mon dieu!
Mais comme dans toutes les bonnes histoires
Le téléphone sonna
Et elle se dit merde!
Les écrivains sont vraiment des cons.
– Alloooo ? Elle a dit comme ça.
– C’est moi, j’ai répondu, Sébastien Ayreault, l’auteur !
– Super ! Elle a dit, et je vous dois combien ?
– Pas grand-chose. J’suis pas très connu, vous savez. Hum, je voulais vous demander, avant de continuer, si ça vous dirait pas de vous faire enculer par le clochard en bas de votre immeuble, il était plombier autrefois ?
– Pourquoi, j’ai une fuite d’eau ?
– Un joint qui a lâché sous l’évier de la cuisine. Deux solutions : ou vous le changez vous-même, ou je vous envoie le clochard plombier.
– J’suis vernie, elle a dit.
– Je vous envoie le clochard plombier, alors, raccrochez, et surtout, touchez à rien !
– Mais ça va me coûter combien cette histoire ?
– C’est pas une histoire d’argent, j’ai dit, c’est juste une histoire de cul.
Muriel raccrocha.
On sonna à la porte.
Elle enfila sa petite nuisette bleue
Et alla ouvrir.
C’était le plombier clochard.
Vieux, mal rasé, le sourire édenté, sa bouteille de vin rouge bon marché à la main, il puait salement. Mais ses petits yeux lubriques l’hypnotisèrent littéralement, la clouèrent surplace.
– C’est pour la fuite d’eau, sous l’évier, il a dit.
Muriel rougit.
Elle avait chaud. Très chaud. Beaucoup trop chaud. Elle sentait ses seins pointer durs sous sa petite nuisette bleue. Et sa chatte était trempée. Au point qu’elle lui coulait maintenant sur les cuisses.
– Oui, elle a répondu, hésitante, une vraie… une vraie fontaine…
– J’peux voir ?
Muriel ne contrôlait plus grand-chose. Le tourbillon des sens l’avalait tout entière. L’aspirait au centre de toutes choses. C’était dingue, complètement dingue. Elle tomba à genoux dans le couloir, comme dans les vaps. Puis sur les coudes. Pour finir, épuisée, elle releva sa petite nuisette bleue, prit ses grosses fesses blanches à pleines mains, et les écarta en grand.
– Vous voyez ? dit-elle dans un souffle.
Le clochard plombier ne se fit pas prier : il ferma la porte d’entrée, s’agenouilla à son tour, et à grands coups de langue râpeuse, il lui épongea la rondelle et la fente.
– Ça va mieux ?
– Oh, bouffe-moi le cul, salaud, bouffe-moi le cul !
Mais le clochard plombier n’était pas vraiment de cet avis. Il lui administra d’abord quelques bonnes fessées qui lui firent bien rougir ses deux hémisphères blancs. Puis il lui enfonça deux longs doigts cradingues dans son trou de cochonne et la ramona comme ça un petit moment.
– Tu l’entends ta mouille ?
Il plongea ensuite les deux mêmes doigts dans son petit trou qui palpitait. Elle se dilatait du fion comme une vraie pute. Il se saisit alors de sa bouteille de vin rouge bon marché, retira ses deux doigts, et lui enfonça le goulot bien profond dans l’anus. Le vin débordait, giclait sur ses fesses.
– T’aimes ça, salaud ! Hein ? Tu le défonces bien mon cul ? Hein ? Allez vas-y, bourre-le encore, plus fort, vas-y, bourre-le…
Il sortit sa grosse pine, turgescente et violette, la fit glisser plusieurs fois dans sa fente, et la pénétra. Puis il arrêta de jouer avec la bouteille et l’encula sans ménagement.
– Quels trous d’pute !
Elle sentait ses couilles claquer contre son clito. Elle les entendait aussi. Elle les touchait avec ses mains. Elle avait envie de prendre ces grosses couilles dans sa bouche, de lui avaler la bite toute entière. Elle avait aussi envie de sucer le goulot plein de l’odeur de son cul à elle. Son fion de putain. Ouvert à tous les vents. C’était ça le vrai amour, sucer la queue de l’amant qui vient de vous martyriser la rondelle, tout comme dans les livres d’Harry Crews.
– Donne-moi ta bite, salaud, donne-moi ta grosse pine…viens dans ma bouche…
Mais quand Muriel se retourna pour voir
A bout de souffle
Elle ne vit, dans la grande glace de sa chambre, que les couilles de latex de son godemiché couleur peau, acheter quelques jours plutôt dans un sex-shop de la rue Saint Denis.
Le soleil n’était plus là.
Mais elle était heureuse.
Dommage que ce soit si court parce que dans le genre délire, ça se pose là !
Et qui c’est Harry Crew
Un romancier américain (1935-2012)