On sait depuis Darwin que c’est la fonction qui crée l’organe et qu’en conséquence, tous les éléments d’un être vivant n’existent que parce qu’ils ont un rôle à jouer !
En ce qui concerne l’être humain, dans tout ce qui le compose nous allons bien trouver quelques organes qui ne servent pas (ou plus)… Mais justement, nous pouvons penser que d’ici quelques centaines de milliers d’années (si la race humaine ne s’est pas éteinte d’ici là) le petit orteil, l’appendice, les amygdales et les végétations auront disparu de notre inventaire physique.
Dons si nous avons des poils, c’est qu’ils doivent bien servir à quelque chose !
Le poil n’est pas un vulgaire machin plus ou moins inutile et simpliste que la nature nous a planté en souvenir de nos lointains ancêtres ! non, le poil est un organe complexe, composé de huit parties parmi lesquelles une glande sébacée et un muscle érecteur dont la contraction, sous l’effet du froid ou de la peur provoque la fameuse « chair de poule »
D’une façon générale les poils aident à :
Contrôler la sudation.
Contrairement à une idée simpliste, quand il fait extrêmement chaud, on est plus à l’aise en tee-shirt que complètement à poil. Pourquoi ? Parce que le tissu va absorber la sueur et la conserver, ralentissant ainsi le phénomène de déshydratation du corps. Le poils jouent exactement le même rôle !
Capter la température extérieure
Les poils font partie intégrante du sens du toucher et plus particulièrement du sens thermique, ce sont leurs récepteurs qui nous avertissent de la température et de ses écarts locaux et de ses variations.
Protéger :
Les poils du pubis protègent les parties génitales contre les chocs et les frottements.
Optimiser la sensibilité
Les poils augmentent la sensibilité et la sensualité du toucher et par conséquent des caresses : chaque poil est relié à une glande sébacée, cette dernière envoie de l’huile sur la surface de la peau et la lubrifie en permanence, participant ainsi à en conserver la douceur. (C’est aussi la glande sébacée qui permet de garantir une totale imperméabilité de la peau)
Participer à la communication émotionnelle
Et surtout, et cela est beaucoup moins connu, les poils participent à la communication émotionnelle entre les personnes en raison de l’émission de phéromones : Quand vous rencontrez une personne inconnue dans la rue, votre cerveau enregistre son image, la compare avec sa base de données afin de contrôler si elle est bien inconnue, enregistre éventuellement sa voix si elle parle, son odeur si on est capable de l’identifier… mais il enregistre aussi les phéromones qu’elle émet. Si ces phéromones sont reçues favorablement, il y a amorce d’échange entre les deux individus… Qu’on ne s’y trompe pas : dans la vie de tous les jours, cet échange se limitera à un regard, au mieux à un sourire… Par contre, si les deux personnes sont dans un lieu « de drague », l’échange va se concrétiser par une amorce de discussion, et comme pendant celle-ci les phéromones vont continuer à émettre, les choses risquent d’évoluer dans le bon sens…
Si vous coupez les poils, plus de phéromones, on n’ira pas jusqu’à dire que les choses deviennent impossibles, mais on se supprime une fonction et une facilité !
Alors pourquoi se raser ?
Mais on se rase quoi, au fait ? Et pourquoi ?
Les aisselles:
Commençons par réfuter les arguments suivistes :
Je le fais parce que ça s’est toujours fait : Faux : les femmes aux aisselles épilées sont devenues majoritaires en France entre 1990 et 1995 (et oui, c’est tout récent !).
Je le fais parce que tout le monde le fait : Faux : encore une fois la France et la Grande Bretagne se distinguent après les Etats-Unis et le Canada… mais pour ne s’en tenir qu’à l’Europe, cette pratique est nettement moins suivie dans les pays de l’Est, dans les pays latins et en Allemagne !
La pression publicitaire (consciente ou non) cherchant à imposer cette pratique est considérable depuis une dizaine d’années :
– aucune aisselle poilue dans la publicité
– extrêmement peu d’aisselles poilues au cinéma et dans les médias
– le règlement intérieur relatif à certaines professions (hôtesse d’accueil, accompagnatrices par exemple) recommande parfois explicitement l’épilation.
Et comme toujours dans tout matraquage, les plus fragiles vont servir de relais » Ben, pourquoi tu t’épiles pas, c’est pas beau, ça pue…. «
Or, quels sont les autres arguments des partisans de l’épilation ?
Les poils, ce n’est pas beau ! : Et bien, on en a mis du temps à s’en apercevoir, dans les années 1970 peu de monde s’en souciait. Et puis c’est quoi le « pas beau » ? On est dans le subjectif, le relatif, dans le n’importe quoi finalement.
Les poils sous les bras ça pue ! : Evidemment si vous ne vous lavez qu’une fois par semaine, ça risque d’être un peu fort comme odeur ! Mais d’une part ce ne sont pas les poils qui puent c’est la peau ! Et puis, si ça pue tant que ça chez les femmes, ça devrait puer aussi chez les hommes, pourtant on ne leur demande pas de s’épiler, eux ? Et puis il faut aussi peut-être arrêter de voir des mauvaises odeurs partout. La vie citadine, sous prétexte que notre sens de l’odorat est atrophié voudrait gommer toutes les odeurs à l’exception de celles de la table, des fleurs et des vaporisateurs ! Et bien non ! Il faut aussi savoir apprécier la véritable odeur d’un corps.
Les poils pubiens :
Jusqu’à très récemment le rasage des poils pubiens concernait une minorité. Certes, avant de partir en vacances au bord de la mer, on se rasait le maillot, mais ça s’arrêtait là !
La mode est venu du film X, vers les années 80, on s’est rendu compte que certaines MST bénignes mais gênantes pouvaient se transmettre par les poils, on a commencé à les raser partiellement, puis totalement chez les femmes, puis ça a été le tour des hommes. C’est ensuite devenu très branché dans les lieux de sexe à la mode (clubs échangistes, Cap d’Agde…)
On est arrivé à ce paradoxe, c’est que les femmes parmi les plus libérées en matière de sexe supprimaient sans le savoir l’un des vecteurs de leur séduction !
Puis la mode du string est arrivée… Donc c’est bien simple si vous ne voulez pas voir des poils dépasser, et bien il faut raser, certaines vont juste raser ce qu’il faut et d’autres vont tout enlever !
Le reste :
Je n’aborderai pas ici les avant-bras et les jambes, les arguments seraient grosso-modo les mêmes. Il faut cependant noter que la mode semble maintenant atteindre les hommes, à la piscine on voit aujourd’hui de plus en plus de mecs avec le torse rasé…
Alors ?
On veut croire que cette mode est passagère ! Elle profite bien entendu à l’industrie parapharmaceutique : produits dépilatoires et leurs dérivés, et aussi produits anti-odeurs et anti-transpiration (ben, oui, puisque les poils ne sont plus là pour faire le travail !)
Cela dit, ne délirons pas. Il n’y a aucun complot et les thèses lues ici et là nous expliquant que l’épilation des aisselles et du pubis participent à un vaste mouvement visant à aliéner la femme sont parfaitement ridicules. (Même s’il faut tout relativiser, la femme occidentale n’a jamais été aussi libre qu’aujourd’hui) Il ne s’agit que d’un effet de mode qui s’entretient tout seul en spirale (la mode profite à certains qui ont intérêt à l’entretenir qui est a nouveau relayée par ceux qui y sont le plus réceptifs et ainsi de suite…)
Nous n’avons pas ici sur Vassilia à prendre position sur le rasage ou le non rasage ! Nous souhaitons tout simplement informer : Mais force est de constater :
– Que les avantages liés à l’épilation sont soit bidons (l’odeur) soit subjectifs (c’est joli)
– Que les inconvénients eux sont tout à fait évidents :
– sudation non contrôlée obligeant à l’utilisation de produits de substitution (déodorants)
– peau moins douce en raison de l’absence de lubrification de la glande sébacée et aussi en raison des inconvénients liés à la « repousse »
– et surtout coupure du système d’émission de phéromones.
Sonia – Sonia_Kubler@hotmail.fr
– et surtout coupure du système d’émission de phéromones.
et pourtant Julia Roberts
Vive les touffes et vive les tartes aux poils
Quand les femmes à poil n’ont plus de poils, est-ce encore des femmes à poils ?
Vive les poils
et pourtant Sophia Loren