Les aventures de Yann 4 – Une troublante rencontre par Yann01

Les aventures de Yann
4 – Une troublante rencontre
par Yann

Le sauna où Yann avait ses habitudes était parfois fréquenté par des travestis.

Ces shemales ne laissaient pas Yann indifférent.

Il affectionnait particulièrement les sites Internet ou les revues qui les mettaient en valeur. Mais il n’en avait quasiment jamais rencontré et moins encore observé comme la chaude intimité du sauna lui permettait de le faire. Le troisième sexe l’excitait énormément car il y voyait l’impossible conciliation de ce qu’il était lui-même en train de vivre : la découverte d’une sexualité féminine dans un corps de femme

La seule différence, c’est que le corps si viril de Yann – qui mesurait près de 1 m 90 pour 85 kilos – ne laissait aucun doute sur sa masculinité. Sans doute aurait-il adoré se grimer, porter des dessous féminins, se maquiller ; mais il fallait rester raisonnable et éviter de sombrer dans le ridicule.

Ceci étant, certaines travestis que Yann croisait au sauna n’avait pas grand chose de féminin. On y voyait des shemales dans la quarantaine, mal épilées, aux traits étonnamment vulgaires. Celles-là ne l’excitaient pas. Elles étaient trop masculines pour exciter son hétérosexualité et trop efféminées pour stimuler son attirance pour les hommes.

En revanche, un beau jour, Yann vit dans une alcôve une petite poupée, si jolie, si menue, qu’il crut qu’il s’agissait d’une femme. Jessica – tel était son prénom d’emprunt – fumait une cigarette mentholée les jambes croisées, assises au bord du bat-flanc. Elle portait des talons aiguilles noir avec une petite chaînette dorée à la cheville, des bas noirs eux aussi, reliés à un corset noir. Elle était très maquillée et très parfumée. Tout en elle respirait la féminité jusqu’à sa peau étonnamment lisse

Yann était troublé de trouver une « femelle » aussi séduisante dans un endroit où, d’habitude, il espérait être lui-même « femelle ». En effet, de plus en plus, son principal fantasme au sauna, sous la douche ou au glory hole, était d’être une jeune femelle désirable et sexy. Quand il se douchait en prenant des poses lascives, sous le regard ironique de quelques voyeurs, quand il ouvrait la bouche pour sucer les queues du glory hole, quand il entrebâillait sa petite serviette pour laisser sa voir son entrejambe ou sa chute de reins, il s’imaginait en objet féminin de désir sexuel.

Mais devant Jessica, ses hormones masculines se rappelèrent à lui. Il eut vers cette troublante shemale la même attirance sexuelle que celle qui, depuis toujours, le portait vers les femmes.
Yann n’avait plus envie de rouler du cul ou de faire bander des queues. Il avait soudain envie de posséder cette petite pute désirable, de la bourrer, d’exploser en elle !

La petite Jessica, qui n’en était pas à son coup d’essai, avait bien compris les intentions de Yann. Elle n’était pas mécontente de trouver un amant aussi jeune et séduisant, là où d’habitude elle rencontrait des cinquantenaires aux érections défaillantes et aux éjaculations poussives.

Elle décrocha à Yann un sourire ravisseur, l’invita à refermer la porte derrière lui et fit tomber la petite serviette de Yann qui mettait en valeur sa queue bandée autant qu’elle la cachait. Yann avait un joli membre, d’une vingtaine de centimètres en pleine action. Il avait la particularité d’être très lent à jouir. Aussi savait-il que malgré l’excitation si forte de découvrir en Jessica un petit bijou aussi excitant, il n’avait pas à craindre d’éjaculation précoce.

Yann la laissa sans hésiter caresser sa bite et approcher son visage de ses couilles pour déposer sur ses bourses de petits baisers mouillés. Jessica était assise au bord de la couchette ; Yann était debout devant elle, son bas ventre au niveau de sa bouche. Il s’abandonnait au plaisir que lui donnaient les lèvres de Jessica. Ses mains caressaient ses cheveux (portait-elle une perruque ? était-ce ses cheveux naturels ?), son cou, son visage si lisse.

Jessica suçait à merveille. Yann – qui avait fait en quelques semaines des progrès pourtant stupéfiants – n’en revenait pas. Tandis que sa bouche serrait la queue de Yann avec une étonnante fermeté (les muscles labiaux sont rarement puissants et n’offrent souvent, chez la femme en particulier, qu’une résistance bien molle au sexe sucé), les doigts de Jessica griffaient doucement ses fesses et s’aventuraient autour de son scrotum.

Yann sentait la jouissance venir dans son bas ventre. Honteux de son égoïsme, il le signala à Jessica qui ne ralentit pas pour autant son rythme. Allait-elle écarter son sexe pour voir le jet crémeux lui asperger le visage ou le buste ? Ou au contraire resserrer son étreinte pour boire le jus de Yann ? C’est dans la bouche de Jessica que Yann éjacula à longs traits. Son corps était agité de spasmes. Ses muscles étaient tétanisés. Mais Jessica avait le visage toujours lové dans son aine et donnait l’impression de savourer doucement le sperme abondant qu’elle avait fait jaillir.

C’est alors que Yann fit un geste dont il ne se serait jamais cru capable. Il attira à lui Jessica, la pris dans ses bras, colla ses lèvres à elle et enfonça sa langue dans sa bouche encore pâteuse. Ce baiser aurait dû le dégoûter. Au contraire, il le transporta : la bouche de Jessica avait une odeur de Menthol, de dentifrice et de sperme mêlés qui le subjugua. Il embrassa Jessica comme on embrasse une femme. Il embrassa Jessica comme il n’avait jamais embrassé un homme

Et l’érection de la travestie, serré contre son bas ventre lui rappela l’incongruité de la situation.
Loin de le dégoûter, cette érection inattendue, de la part d’une shemale si féminine augmenta la tendresse de Yann pour sa suceuse.

Ce fut son tour de s’asseoir sur le bord du lit et d’approcher sa bouche du sexe de Jessica. La travestie avait un sexe petit, d’une longueur normale, mais de la finesse d’un auriculaire. Il était extrêmement dur mais sa finesse en accentuait la fragilité. Yann voulut le porter à sa bouche, mais Jessica le lui en empêcha en lui disant

« Si tu veux me faire plaisir, prends mon numéro de téléphone ».

A ce jour, Yann n’avait jamais eu de relations suivies avec les hommes rencontrés au cinéma ou au sauna. Ce n’était pas faute d’avoir eu des propositions en ce sens. Un jour, même un homme l’avait accompagné hors du cinéma et Yann avait vraiment craint qu’il ne le suive jusqu’à son domicile. Il n’avait jamais eu envie de retrouver des hommes déjà rencontrés – même si le hasard faisait parfois que son chemin recroise celui d’un autre client aussi fidèle que lui.

Mais là, c’était différent. La fragilité de Jessica, sa féminité ambiguë, son art de la fellation aussi étaient nouveaux pour Yann, et terriblement excitants.

Pourquoi se priver d’une nouvelle rencontre ?

(à suivre)