Stoffer 3 – La bâtisse rouge – 4 – Gundula n’a pas froid aux yeux par Nicolas Solovionni

Stoffer 3 – La bâtisse rouge – 4 – Gundula n’a pas froid aux yeux par Nicolas Solovionni

Dingue ! C’est dingue ! On a donc deux mystères. Celui des lumières baladeuses, et celui de la volatilisation de Hofjom ! Si on y ajoute les crabes fouineurs, ça commence à faire beaucoup. Mais maintenant qu’Hofjom est revenu ce n’est plus la peine de s’éterniser sur cette planète finalement bien décevante nonobstant les magnifiques photos de la bâtisse rouge que nous rapporterons.

– Je propose que l’on reparte maintenant. Commençais-je.
– Le morceau de mur ? Intervient Hofjom.
– Quoi, le morceau de mur ?
– Il ne faut pas l’emporter !
– Mais qu’est-ce que tu racontes ? Et d’abord de quoi je me mêle ?
– Ce n’est pas à nous.
– Bon on se calme !
– Vous n’avez pas le droit de piller les ruines des précurseurs.
– Bon écoute mon gars, je te pardonne parce que tu as dû recevoir un choc, mais ici c’est moi le patron alors tu ne vas pas nous emmerder pour un bout de caillou.
– Vous ne vous rendez pas compte à qui vous avez à faire ! Les précurseurs ne sont pas morts, et ils ne veulent pas que l’on touche à ce qui leur appartient.
– Tu vas la fermer, oui !
– Vous serez tous châtiés…
– Ta gueule !

Je cru alors qu’il était définitivement vexé, car il quitta la pièce.

– Putain c’est quoi ce bruit ?
– Ça vient du poste de pilotage.
– Allons-y, attention, pas d’initiative malheureuse !

Sur place le spectacle est insensé, Hofjom a retiré une de ses chaussures et s’en sert pour dézinguer tous les tableaux de bord. On le maîtrise.

– Mettez-le aux fers et injectez-lui un bon calmant, il est devenu fou !

J’interroge Fram, l’ingénieur du bord.

– Combien de temps pour réparer tout ça ?
– Il n’y a rien d’irrémédiable. Disons une journée si on veut faire une réparation complète, mais je peux peut-être faire plus vite en dégradé.
– Non, tu répares complètement et correctement, et ensuite on fout le camp d’ici !

Incident terminé mais énigmes non résolues.

C’est une heure plus tard qu’une nouvelle surprise nous attendait.

– Capitaine, venez voir vite !

Le choc ! Mais d’où sort cet épouvantail ?

Devant le sas, se tient un vieillard barbu, il est vêtu de ce qui ressemble à un pyjama qui aurait besoin d’un petit passage au pressing. Il tient à la main un grand bâton qui ressemble à une crosse d’évêque.

– Allo, y’a quelqu’un ! S’égosille-t-il en unilangue, la langue universelle que tout le monde apprend mais que personne ne parle.
– Qui êtes-vous ?
– Maître Calloch, je voudrais parler à votre capitaine.
– C’est moi ! je vous écoute.
– Faites-moi entrer.
– Alors que vous vous baladez dehors sans scaphandre ! Il n’en est pas question. Mais que faites-vous ici, vous êtes naufragé ou quoi ? On veut bien vous recueillir, mais nous devons prendre des précautions sanitaires et…
– Faites-moi entrer, c’est un ordre.
– Vous prétendez me donner des ordres, mais ça va pas bien, mon vieux.
– Rendez-nous la pierre que vous avez volé sur le temple de la Paix.

Nous y voilà ! Je crois comprendre, un vaisseau a dû faire naufrage ici et ses occupants ont perdu la raison et se sont crus investis d’une mission de protection du trapézoïdal, qu’ils ont nommé le temple de la Paix. Le coup des crabes c’est donc eux, la disparition et la réapparition de Hofjom c’est certainement eux aussi.

J’ai très envie d’en savoir plus, mais n’ai nulle envie de négocier avec ce citoyen.

– Si vous me racontez toute votre histoire, je vous rendrais peut-être votre caillou !
– Rendez-nous la pierre et quittez cette planète, vous n’avez rien à y faire !.
– On peut discuter, non ?
– Non ! Sachez que les témoins des Précurseurs sont partout, si vous essayez de négocier ce que vous avez volé, ils le sauront et vous mourrez dans des conditions atroces avec tous ceux qui vous ont aidé à accomplir ce sacrilège.
– C’est tout, vous avez fini ?
– Impies ! Mécréants !
– Je vais vous faire une proposition, je vais sortir et on va discuter tous les deux calmement comme deux personnes intelligentes, et je suis sûr que nous parviendrons à un accord !
– Rendez-nous la pierre et quittez cette planète, vous n’avez rien à y faire.

Il se répète ! Plus psychorigide, tu meurs !

Et le voilà qui se retourne et s’éloigne d’un pas lent en direction des montagnes. Logique, il n’y a que là qu’ils peuvent se planquer. Je branche les jumelles à longue portée, Deux types attendent Calloch derrière un gros rocher, il les rejoint et ils l’aident à marcher.

Evidement la moitié de l’équipage a entendu l’échange que j’ai eu avec ce zombi, et ira le répéter à l’autre moitié. Mais personne ne prend les menaces du type au sérieux, son bavardage aurait même tendance à amuser la galerie.

Que faire désormais, comment en savoir plus ? On ne va tout de même pas faire une opération militaire et faire parler de force ces pauvres cinglés !

– Enclenchez le compte à rebours, on se casse !

On est parti, je suis content de rentrer sur Vargala et de revoir Marcia ! Quant au morceau de caillou, je vais le négocier à un bon prix auprès des autorités.

Ingmar Hofjom ne va pas mieux, par moment il paraît normal, mais il a des crises d’angoisse et son trou de mémoire ne se résorbe pas. Sur Vargala je le ferais hospitaliser dans la clinique du docteur Levkovich que je connais un peu.

Ici s’arrête la transmission romancée du journal de bord de Kamil Dernoul, capitaine du Mitacq.

En voilà une drôle d’histoire !

J’ai donc la semi-certitude qu’une expédition sur Dernoula 7 ne servira à rien, puisqu’il n’y a rien à glaner. Sinon la responsabilité du dénommé Hofjom me paraît évidente. Ça demande confirmation, mais si c’est le cas je peux accomplir la promesse que j’ai faite à Marcia sans retourner dans l’espace.

Je suis donc allé voir cette fameuse clinique. Pas de sécurité particulière, j’ai demandé à voir Monsieur Hofjom, on m’a répondu « chambre 8 ».

J’y suis allé au bluff :

– Je suis Ajas Stoffer, capitaine du Rosa Munda.
– On se connait ?
– Non, c’est le capitaine Dernoul qui m’a parlé de vous..
– Ah ? Fichez-moi la paix !
– Mais je vous veux aucun mal, Dernoul ne souhaite pas vous reprendre pour des raisons qui le regarde, mais il vous a pistonné auprès de moi. Il m’a dit que vous étiez un excellent mécanicien.
– Quand ?
– Quand quoi ?
– Vous l’avez vu quand, Dernoul ?
– Il y a quelques jours dans mon cabaret. Pourquoi cette question ?
– Il aurait pu venir me voir.
– Il n’a pas été vache avec vous, il aurait pu vous abandonner comme une vieille chaussette, au lieu de ça, il vous a placé entre les mains d’un excellent praticien.
– Hum… Vous me prendriez sur votre vaisseau, alors ?
– Pas de soucis et comme vous avez été pistonné par Dernoul, je n’aurais même pas besoin de vous faire passer des tests.
– C’est une promesse ?
– Tout à fait !
– Bon, je peux vous contacter dès que je serais sorti de cette clinique.
– Volontiers.

Je lui a fait une promesse pour essayer de le mettre en confiance si je dois être amené à le revoir. Mais cette promesse je ne la tiendrais pas, ce mec est forcément complice de l’assassinat de Dernoul, je ne vais pas me mettre à avoir des scrupules !

Je le laisse, n’ayant rien appris, mais j’ai alors l’idée d’aller voir ce bon docteur Levkovich.

Je frappe à la porte de son bureau vitré. Le toubib m’invite à rentrer. Il parait assez âgé, cheveux blancs en désordre et barbichette de diablotin, une vraie caricature, il n’est pas seul dans le bureau, une sémillante jeune femme légèrement grassouillette dotée d’une poitrine avantageuse, blonde platinée, en blouse blanche peu boutonnée, est debout à ses côtés et ils sont en train d’examiner un papelard.

– C’est pourquoi ? Me demande le docteur d’une voix agacé.
– Je peux me permettre de vous poser une ou deux questions à propos d’un de vos patients ?
– Quel patient ?
– Ingmar Hofjom
– Z’êtes de la famille ?
– Non, c’est un ami…
– Z’êtes qui, vous d’abord ?
– Capitaine Ajas Stoffer.

L’énoncé de mon nom ne lui fait ni chaud ni froid, en revanche il semble interpeller la petite infirmière qui me regarde désormais avec des yeux doux.

– Ne posez pas de questions, je n’y répondrais pas ! Le secret médical vous avez déjà entendu parler ?
– Ce n’était pas des questions d’ordre médicales.
– C’est quoi alors ?
– Je voulais savoir s’il avait eu l’autorisation de sortir…
– Vous faites le boulot de la police ?
– J’essaie d’aider ce monsieur.
– Bon ça suffit comme ça, vous me faite perdre mon temps, Gundula, raccompagnez-moi ce monsieur jusqu’à la sortie !

Je n’ai pas insisté, il faut toujours rester courtois.

En fait, je ne dois pas être doué pour faire des enquêtes. La Gundula me précède jusqu’à la sortie en ondulant du popotin, c’est absolument charmant. Et en m’ouvrant la porte la voilà qu’elle me fait un de ces sourires enjôleurs tout me disant :

– Vous savez, Capitaine, si je peux vous aider en quoi que ce soit, ce sera avec grand plaisir !
– En voilà une idée qu’elle est bonne !
– A 18 heures, au café de la Couronne.

Putain, la chance ! J’ai la certitude d’avoir un ticket ! Pourtant je n’ai rien d’un play-boy. Ce qui est important c’est qu’elle va peut-être me permettre de lever des zones d’ombres sur l’hospitalisation de Hofjom.

A 18 heures tapantes (en heure locale, bien entendu) je me pointe au bistrot indiqué. Elle n’est pas là. Je m’assoie et au bout d’un quart d’heure je me demande si elle ne m’a pas posé un lapin, auquel cas je pourrais toujours la retrouver…

Mais la voilà, toute pimpante. Oh ! Ce n’est pas un canon, elle est sans doute un peu potelée, son visage est plutôt atypique, mais elle possède un petit je ne sais quoi qui m’attire irrésistiblement

– Désolé, on a eu une urgence, j’ai dû rester un petit peu…

Possible, mais elle aurait pu me prévenir ! Cela dit elle n’avait peut-être pas mon numéro de spacephone. Elle me raconte un truc dont je me fous complètement, une vraie pie.

– Alors voilà, voilà ! Dit-elle en guise de conclusion à sa logorrhée verbale.

On va peut-être alors parler de ce qui m’intéresse ? Eh bien, non !

– Vous devez vous demandez ce que je fous sur cette planète pourrie ? Reprend-elle
– Oh, vous savez, ça ne me regarde pas !
– Ça ne vous regarde pas mais vous aimeriez bien savoir ?
– Ben…
– Une histoire de cul. J’étais à bord d’un gros vaisseau en tant qu’infirmière. Une bagarre a éclaté à cause de moi, un mec jaloux qui ne voulait pas partager… Ça été très violent, j’ai voulu les séparer, j’en ai reçu plein la gueule, deux côtes cassées, des contusions multiples… Arrivé ici le capitaine m’a révoqué pour faute grave ! Vous vous rendez compte faute grave ? Ce n’est quand même pas de ma faute s’il y a des mecs jaloux ! On m’a indiqué une clinique, j’y suis allé, et le docteur Levkovich m’a tout de suite pris sous sa protection. Vous savez il est gentil cet homme-là malgré son aspect bourru. Donc il m’a soigné et comme il avait besoin d’une infirmière…. Voilà, voilà !
– Bien, bien, je comprends mieux, mais vous m’aviez dit…
– Je sais, on va y venir. Alors je vais être claire, je n’ai pas envie de m’éterniser dans ce trou, vous comprenez ?

Bien sûr que j’ai compris, je me disais aussi, que ce ne devait pas être pour mes beaux yeux que mademoiselle sollicitait une rencontre. Elle veut se faire embaucher, manque de bol, je n’ai pas trop envie de reprendre les chemins de l’espace et même si je le faisais, mon équipage est complet, mais ça je ne vais pas lui dire…

– Admettons, et vous pensez que je vais vous embaucher comme ça, sans contrepartie ?
– Justement parlons-en !

Enfin !

– Je voulais poser des questions à Levkovich, mais il m’a envoyé promener… Précisais-je.
– Je sais, mais demandez moi ? J’aurais peut-être les réponses.
– J’aimerais savoir si Hofjom s’est absenté de la clinique depuis son entrée
– La nuit c’est impossible, tout est fermé, la journée, c’est compliqué mais ça reste possible, il n’y qu’une seule sortie, tout est enregistré au cas où. Je peux vous copier les fichiers.
– Super, j’aimerais aussi savoir s’il a reçu de la visite.
– Ah ! C’est possible aussi, ce qui se passe dans les chambres est enregistré… vous pourrez faire d’une pierre deux coups, s’il s’est absenté de sa chambre vous le saurez aussi.
– Mais c’est super ça, vous pouvez me les envoyez quand ?
– Je ne vous les envoie pas, je vous les apporte et je vous les transmettrais si la contrepartie m’intéresse. Demain même heure ? Bisou ?

Elle m’a embrassé sur le bord des lèvres et elle est partie. Me voilà chamboulé, cette nana me trouble trop. Mais côté sexe, je ne suis pas inquiet, elle a tellement envie de se faire embaucher sur mon vaisseau que coucher ensemble ne sera probablement qu’une formalité.

Mais j’ai peut-être des défauts, mais je ne suis pas un salaud, je ne vais pas embaucher quelqu’un contre une simple parie de jambes en l’air. Cette Gundula est tout à fait désirable, mais je saurais me retenir !

L’autre aspect du problème, ce sont les enregistrements. S’ils me fournissent une piste, je serais dans l’obligation morale de satisfaire à sa demande, et ça risque d’être très compliqué. Et si je ne trouve rien, je fais quoi ?

Quelle idée j’ai eu d’aller me foutre dans un pétrin pareil.

Remarquez, je peux tout arrêter, il me suffit quand je la reverrais demain, de lui dire que je n’ai plus besoin de ses enregistrements, que j’ai trouvé ce que je cherchais d’une autre façon, bref un petit baratin. Elle va être déçue mais au moins je ne risquerais pas de passer pour un salaud.

Voilà, je vais faire comme ça et passer à d’autres activités.

Et soudain l’image de Marcia s’imprime dans mon esprit. Je lui ai fait une promesse à sexy-mamie, et là je suis en train de me parjurer.

Alors que faire ? Ben, j’improviserai, on verra bien !

Le lendemain, Gundula était là et à l’heure

– J’ai tout ce qu’il faut sur mon spacephone me dit-elle. Qu’avez-vous à m’offrir ?

J’ai l’impression d’être à une table de poker, je ne sais pas ce qu’il y a dans son fichier, mais je suis obligé de jouer.

– Une place sur mon vaisseau, je ne repartirais peut-être pas de suite, mais le vaisseau repartira avec mes lieutenants… sinon j’ai une boite de nuit…
– Une boite de nuit ?
– Oui ça s’appelle « Le diable rose », il y a surtout des transsexuelles, mais aussi quelques filles.
– Me prendriez-vous pour une pute ?
– Je ne vous prends pour rien du tout, et j’ai énormément de respect pour les putes, mais en l’occurrence je ne pensais pas à ça, plutôt à un travail administratif.

C’est ce qui s’appelé se raccrocher aux branches !

– Un travail administratif ?
– Oui la compta par exemple…
– Elle ne se fait pas automatiquement.
– Disons que c’est un peu particulier donc un peu compliqué.

J’ai vraiment l’impression de dire n’importe quoi.

– Je vous pose la question autrement, reprend-elle. Est-ce que vous pouvez m’assurez, oui ou non, un poste dans votre équipage ?
– Oui !
– Vous me le garantissez ?
– Ça vous oblige à me croire sur parole !
– J’en prends le risque, je suis bien obligée. Bon je vous transfère les deux fichiers, la vidéosurveillance de la porte d’entrée et celle de la chambre de Monsieur Hofjom, ça risque d’être un peu long à consulter.
– Pas grave, ça occupera ma soirée.
– Si vous le désirez, je peux venir avec vous, si vous trouvez quelque chose, vous aurez peut-être d’autres questions à me poser, en étant avec vous, vous gagnerez du temps.
– O.K on va chez moi !

J’envoie le fichier sur mon grand écran mural et c’est parti. Ça a beau être en vitesse accélérée, ça devient vite lancinant, Hofjom qui dort, Hofjom qui reçoit des soins, Hofjom qui se lève pour pisser et quand c’est fini ça recommence…

Il ne se passe rien de notable le premier jour, quand je vois quelqu’un pénétrer dans la chambre, femme de ménage ou infirmière, je demande à chaque fois à Gundula si elle connait la personne. Pas d’intrus déguisé, donc mais j’écoute consciencieusement le échanges verbaux, rien de folichon : du banal et du médical.

Allons-y pour la dixième journée d’hospitalisation, Hofjom parait mieux en forme que la veille. Un moment il s’empare de son spacephone, je remets la vidéo en vitesse normale. Il semble rechercher quelque chose puis passe un appel. J’écoute :

– Branchez moi sur le haut-parleur c’est très important. Dit-il à son interlocuteur

Un blanc puis ce simple mot « Trébussy », et après, apparemment il raccroche.

C’est quoi ce cirque ?

Mais ce n’est pas fini, son petit manège il le fait une quinzaine de fois de suite, le même scénario se répète à chaque fois à ceci près que certains correspondants rechignent à brancher leur hautparleur, mais Hofjom se fait insistant et obtient ce qu’il veut, à deux exceptions près.

Et à chaque fois le même mot revient : « Trébussy ».

Un code ?

Plus rien pendant une heure, puis il reprend son spacephone, cette fois c’est un appel entrant. Et ça devient super intéressant, incompréhensible mais intéressant : J’écoute plusieurs fois ce que raconte Hofjom :

– Calloch mówi: Rytua? zabi? Kamil Dernoul, kapitan Mitacq i jego za?ogi, odzyska? skradzione artefakty.

J’ignore dans quel langue il parle mais je reconnais le nom de Dernoul, j’isole la séquence et le passe au traducteur universel qui m’informe gentiment que c’est du néo-polonais et m’en donne la traduction qui fait froid dans le dos :

 » Calloch dit : Le rituel de tuer Kamil Dernoul, le capitaine Mitacq et son équipage, et de récupérer des objets volés »

Bon ça n’a rien d’une traduction littéraire mais le sens est clair : Hofjom demande à son correspondant de faire un massacre en commençant pas Dernoul et de récupérer l’artefact. Quant au Calloch qui donne l’ordre si j’ai bonne mémoire ce doit être l’espèce de prophète que Dernoul a rencontré sur la fameuse planète.

Youppie ! La piste est bonne, j’embrasse Gundula qui ne s’y attendait pas. Envie de fêter ça mais avant je me passe la vidéo entière… pour rien, plus de communication et pas de visite.

On avance, mais j’ai du pain sur la planche.

– Mais c’est quoi que tu cherches ? Me demande Gundula, ce type à commandité un meurtre, c’est ça ?
– C’est quelque chose dans le genre !
– J’aime bien la façon dont tu me regardes, tu n’aurais pas des pensées coquines, toi ?
– Rassure-toi, je en vais pas te sauter dessus.
– Je vois bien que tu en meurs d’envie ! Je ne suis pas farouche, tu sais !
– Ça tombe bien, moi non plus !
– Et si je mets ma main là ? Embraya-t-elle en la plaçant à l’endroit stratégique.
– Canaille !
– Tu me demande pas de l’enlever ?
– Certainement pas !
– Alors je vais ouvrir la petite fermeture… voilà et je glisse ma petite main… je continue ?

Je n’ai pas répondu mais elle n’en a cure et sort ma bite de sa cachette et la branlotte, toute contente d’elle.

– Humm, ça bande bien tout ça ! Ça fait toujours plaisir de découvrir une nouvelle bite !
– Ah ?
– Ben, oui, j’ai bien un copain, mais ce n’est plus vraiment la passion dévorante, en plus il est jaloux, tout ça parce que je lui ai raconté que je faisais des pipes à Levkovich.

Si elle me suçait au lieu de me raconter sa vie ! Ben non elle continue…

– C’est pas que ça m’amuse, c’est un vieux dégoutant, je n’ai rien contre les vieux mais lui, il est visqueux, toujours à me foutre ses doigts partout… Mais bon, il y a des avantages, il me verse des primes et il me fout la paix… Bon je cause, je cause, c’est pas forcément intéressant, je vais m’occuper de ta bite.

Enfin !

Elle suce bien, même si elle est loin d’avoir la technique de Marcia, ou de plein d’autres.

– Et si tu me montrais tes jolis seins ? Demandais-je.
– Ils sont trop gros !
– Tu ne veux pas me les montrer ?
– Si tu veux, mais tu ne préfères pas voir mes pieds.
– Tes pieds ?
– Ben, oui les pieds ! Ça existe les pieds, même que c’est super pratique pour marcher.

Et voilà que je ne sais pas trop comment, je me retrouve avec son panard devant mon visage.

Bon, ce n’est pas trop mon truc, mais je dois avouer que ce pied est bien joli, sans défaut les ongles superbement manucurés en vieux rose. Je me fais un devoir d’y porter mes lèvres.

– Tu peux l’embrasser mieux que ça ?
– C’est ton truc ?
– Oui, j’aime bien ! Mon copain ne me le fait plus et je ne me vois pas demander ça à Levkovich.

Alors allons-y ! Je prends le gros orteil dans ma bouche et l’humecte de ma salive relevant le goût légèrement épicé, ce qui est normal à cette heure de la journée. la sensation est troublante.

– Hum c’est bon ce que tu me fais, je me ferais bien faire ça pendant des heures, t’es un bon suceur.

Je croyais en avoir fini, mais non, je lui ai sucé que l’orteil droit, maintenant elle veut le gauche. Je le fais un peu puis me viens l’envie de la provoquer, afin de savoir jusqu’où va son ouverture d’esprit.

– Y’avait longtemps que j’avais pas sucé un orteil, j’ai un peu l’impression de sucer une bite.
– Parce que tu fais ça aussi ?
– Oui, j’aime bien !
– Cochon !
– Ça te choque ?
– Pas du tout, quand j’étais étudiante une fois dans une party, j’ai vue deux mecs se sucer la bite, je te dis pas comme ça m’a excité… Et après ils se sont enculés. Tu fais ça aussi ?
– Eh, oui ! Faut bien varier les plaisirs. Et toi tu vas avec les femmes de temps en temps ?
– Oh, lala , il y a longtemps que je n’ai pas fait ça, mais j’en garde un bon souvenir.
– Bon alors ces nichons, tu me les montres ?

Oui, elle me les montre en ronchonnant.

– C’est gros, c’est lourd !
– Non c’est beau et ça me fait bander ! Je peux te sucer les bouts ?
– Vas-y suce moi les bouts.

Elle a les tétons rentrés mais sous l’effet de ma langue, ils ne tardent pas à sortir de leur coquille. J’adore sucer les tétons de ces dames, en fait j’adore sucer un tas de choses.

Cette belle poitrine me donne irrésistiblement l’envie de lui faire une cravate de notaire, j’ai failli lui demander mais elle coup ma pensée :

– Je veux bien que tu m’encules !

Comment refuser une telle proposition. ? Mais Gundula ne se met pas en levrette.

– J’aime bien voir mon partenaire quand on m’encule ! Se croit-elle obligé de me préciser.

Elle enlève sa culotte, s’alonge sur le dos dans mon canapé et lève les jambes au ciel, attendant l’assaut de ma bite bandée comme un arc.

Je la pilonne en cadence. Si seulement elle pouvait jouir avant moi, cela me permettrait de juter entre ses seins !

J’essaie de me contrôler, pas facile et en plus c’est contre-productif, moins je m’agite, moins elle est réceptive.. Alors tant pis pour la cravate de notaire, ce sera pour une autre fois, je l’encule maintenant de façon bien cadencée, Elle commence à haleter et à transpirer. Putain que c’est beau ses seins mouillés de sueur. Voilà qui fait encore monter mon excitation, qui n’avait pas besoin de ça. J’accélère, Gundula hurle sa jouissance en projetant un geyser de mouille. C’est un miracle, je vais pouvoir assouvir mon fantasme, je me dégage.

Elle ne comprend pas ce que je veux faire.

– Tes seins, tes seins…

Ça y est, elle a compris, je coince ma bite entre ses deux mamelles, je fais un peu bouger tout ça et j’arrose. Ma bouche cherche la sienne, on s’embrasse comme deux ados qui viennent de faire leur première partie de jambes en l’air. Elle ramasse le sperme qui lui envahit ses jolis seins, puis se lèche les doigts avec un regard de défi.

Gundula est resté coucher à la maison et est partie au petit matin rejoindre son poste à l’hôpital..

A suivre

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4 réponses à Stoffer 3 – La bâtisse rouge – 4 – Gundula n’a pas froid aux yeux par Nicolas Solovionni

  1. Evian dit :

    Gundula, je t’aime ♥

  2. Baruchel dit :

    Quelques variations érotiques de bon aloi

  3. Forestier dit :

    Oh, là là ça se complexifie, cette affaire là, et ce personnage de Gundula est tout à fait le bienvenue

  4. Maud Anne Amaro dit :

    J’aime bien la photo, c’est tellement rare sur ce site, de nous parler de ce fétichisme que j’adore

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