Imaginez un petit café, un après-midi. Les quelques clients épars lisent un journal ou font des ronds avec leur cuillère dans leur tasse. Nous sommes assises toutes les deux face à face, encore sous le choc de notre propre audace. Le désir mutuel d’explorer notre féminité a vite fait de taire nos bavardages habituels. Qu’elle est belle ! Le soleil fait une curieuse danse sur son doux visage. Son sourire invitant meuble le silence.
J’ai envie d’elle. Là, tout de suite. Complices de ce désir bouleversant, nous nous dirigeons vers les toilettes. Un coup d’œil rapide nous rassure. L’endroit est calme. Nous ne serons pas dérangées ! Elle y entre. Je la suis. Sa chevelure me laisse une odeur que j’hume fébrilement. Un peu gauches, nous nous enfermons dans la cabine du fond. Drôle d’endroit ! Qu’à cela ne tienne. Le désir se fait trop pressant. Nos visages s’approchent l’un de l’autre, nos lèvres se soudent. Quel étrange et doux baiser. J’ai son corps plaqué contre le mien. À travers nos vêtements, on peut sentir les courbes de l’une et l’autre. C’est diffèrent, sensuel. Puis la vague nous submerge. Nos mains, tantôt maladroites, se font soudainement gourmandes autant que nos bouches.
Nous nous couvrons d’avides baisers, de caresses voluptueuses. J’en oublie l’endroit fort peu conventionnel pour une telle exploration. Exploration ? Non ! Explosion ! Je me laisse doucement submerger. Que j’ai soif d’elle ! N’en pouvant plus, j’ose mettre un genou sur le carrelage froid de l’endroit. Je soulève sa jupe. Elle n’a pas de culotte. J’enfouis mon nez dans sa douce fourrure. Je la respire. Je dépose quelques timides baisers sur ses cuisses puis dirige mon regard brulant vers elle. Sa tête renversée vers l’arrière, ses paupières closes, son souffle saccadé me donnent le feu vert.
J’écarte doucement ses doux replis. Un bijou s’offre à moi. Son clitoris ! Du bout de ma langue, je titille ce joyau si précieux. Elle s’appuie sur la porte de la cabine, avance son bassin vers moi. La cuvette de toilette est encombrante, elle est dans mon dos. Je déplace mon corps un peu, pour trouver une position plus confortable. Mes mains caressent ses cuisses, la rondeur de ses fesses. Je suis tout à coup gênée devant ses splendeurs ainsi offertes.
Devinant mon trouble, elle me caresse les cheveux, m’attire toute contre sa douceur intime. Elle est moite. Comme moi, dans ma culotte. J’initie un léger baiser sur ses replis. Je la goûte pour la toute première fois ! Encouragée par ses soupirs à peine retenus, je la goûte à nouveau. Ma langue se fait exploratrice. Puis un peu taquine, là, sur son clitoris.
De mes mains, je multiplie les caresses. Ses cuisses. Son ventre. Je remonte jusqu’à sa poitrine, jusqu’à ses seins généreux. Ma langue n’a pourtant pas quitté son nouveau nid. Je l’ai fait jouir. Plaisir fulgurant ! Je reste collée contre sa fente d’amour, elle me prévient qu’elle va pisser, j’ouvre la bouche, je la bois. Délicieux nectar !
Combien de temps dura ce doux intermède dans la cabine du fond ? Je l’ignore. Je me souviens seulement des sourires échangés au-dessus de nos cafés, beaucoup plus tard… et du soleil qui redescendait doucement le long de la vitrine du petit café, rue St-Antoine. J’ai encore son gout sur mes lèvres. J’entends encore, telle une symphonie, ses gémissements de surprise et de plaisir.
Demain, elle me l’a promis, c’est elle qui me boira…
Claire_N
Publié à l’origine sur le site canadien de Sophiexxx en 1999
Joli texte
Bravo Claire, j’adore ton sexe, je veux dire ton texte
Très beau, très frais