Professeur Martinov 14 – Professeur Martinov et le trésor des Ourlettes 3 – La mare au Diable par Maud Anne Amaro

3 – La Mare au Diable

8 heures du matin

C’est le réveil du téléphone d’Odile qui fit émerger Béatrice de son sommeil. Sa complice ne l’avait pas entendu et continuait à ronfler.

– Debout ma grande !

Elle tira sur les draps, dévoilant le corps gracieux d’Odile couchée sur le ventre et dont les jolies fesses constituaient une véritable provocation. Béatrice sentit une intense bouffée de désir l’envahir, mais se ressaisit vite, le moment n’étant pas à la bagatelle !

– Pas assez dormi ! Finit-elle par dire en baillant. On fait quoi ?
– Un tas de choses, on va commencer par appeler Martinov, tu me prêtes ton téléphone ?

Mais le professeur épuisé par ses péripéties nocturnes, n’entendit pas la sonnerie, il ronflait de tout son saoul aux côtés de son amant d’un soir.

Béatrice décida de réessayer plus tard, elle passa ensuite son propre téléphone au séchoir pour tenter de le faire refonctionner ! Sans succès !

– Bon, on va commencer le service, l’une à la cuisine, l’autre au ménage, tu prends quoi aujourd’hui ?
– Cuisine ! Pour changer un peu ! J’m’en vais aller préparer le petit déj’ de ces messieurs dames.

Béatrice parcourut le check-up que lui avait laissé Sylvie, et décida de commencer par faire du repassage : passionnant ! Et il y en avait une tonne !

Martinov finit par émerger de son sommeil.

Que fabriquait-il ici dans le lit d’un bellâtre endormi ? Tout cela lui revint rapidement… Un enchaînement de circonstances dont la conclusion risquait de compliquer cette hypothétique recherche au trésor ! Le trésor, justement … Cette mare d’eau n’était peut-être pas due, ne serait-ce qu’en partie, à la pluie. Il faudrait s’en assurer… cette nuit… Si le temps redevenait sec, puis suivant ce qu’ils découvraient, estimer le temps nécessaire, acheter éventuellement du matériel supplémentaire. Cela prendrait bien plus de temps que prévu ! Il faudrait bien sûr que les deux femmes acceptent de continuer à jouer aux servantes ! L’autre solution, c’était de tout avouer au propriétaire des lieux, mais accepterait-il de partager ? Compliqué tout ça ! Et puis il lui fallait résoudre son problème de pneumatiques !

Et l’autre qui continuait à ronfler comme un bienheureux ! Jusqu’à quelle heure allait-il dormir ? Il n’osait pas le réveiller franchement, alors il tenta des raclements de gorges, des bâillements peu discrets, des frôlements le long de son corps. Rien à faire, à cet âge quand on dort, on dort !

Et puis vint s’ajouter à tous ces problèmes, un autre bassement matériel et qui n’allait pas tarder à devenir pressant : le professeur Martinov avait envie de pisser. C’est fou comme une envie de pisser peut soudain vous gâcher la vie, surtout quand on ne sait pas comment y remédier.

Ça devient intenable, il se lève, enfile son slip et sort de la chambre. C’est où les toilettes ? Il se trouve incapable de se souvenir à quel endroit c’est. Il aurait dû faire attention hier quand Baptiste les lui a indiquées. A l’hôtel c’est signalé, mais ici ce n’est pas l’hôtel, toutes les portes se ressemblent. Il en ouvre une très délicatement, c’est une chambre. Il va pour en ouvrir une autre mais entend du bruit derrière lui, il se retourne.

Moment de stupeur, d’incompréhension !

– Mais qu’est-ce que tu fais là ? En slip ? Demande Béatrice !
– Je vais t’expliquer, mais je t’en prie dis-moi où sont les toilettes, j’ai trop envie de pisser, je ne tiens plus !
– La dernière porte à droite.

Il s’y précipite, Béa le suit, et s’enferme avec lui dans les toilettes.

– Mais qu’est-ce que tu fais ?
– Je veux savoir !

Le bruit de la porte a réveillé Baptiste, qui devine que son compagnon de la nuit s’est levé pour pisser. Lui aussi a envie, il sort à son tour et a le temps de le voir de ses yeux étonnés, y entrer en même temps que l’une des nouvelles bonnes ! Alors, il tend l’oreille.

– On a crevé les pneus de ma voiture, je n’ai pu joindre personne et un jeune homme qui habite cette maison et qui passait par là m’a offert l’hospitalité !
– Ah ! Baptiste ?
– Oui, c’est ça !
– Et tu vas rester combien de temps ?
– Je sais pas trop. J’attends qu’il se réveille pour lui dire au revoir, je suis vraiment tombé sur quelqu’un de très sympathique, de très respectueux ! Tout à l’heure, j’irai régler cette affaire de pneus.

Derrière la porte, Baptiste s’amuse comme un fou en entendant tout ça, mais son ego est flatté.

– Il est beau gosse en plus, non ? Remarque Béa.
– C’est vrai !
– Un peu efféminé !
– Oui peut-être !
– T’as couché avec ?
– Non !
– C’est sûr ?
– Juste un peu !
– T’as raison d’en profiter !
– Il est très doux, très sensuel !
– Bon on fait comment pour la suite ?

Il lui expliqua : la mare d’eau dont on ignorait l’état exact par temps sec, le temps supplémentaire…

– Vous seriez d’accord toutes les deux pour rester plus longtemps ?
– Moi, oui, et pour Odile, je ne vois pas pourquoi elle laisserait tomber.
– OK, on se téléphone pour la suite !
– J’ai pété mon portable, je t’envoie le numéro d’Odile. Attends n’ouvre pas, je vais pisser à mon tour, ça te fera un spectacle.

Il est des spectacles dont on ne se lasse jamais, et la vision de cette jolie blonde faisant jaillir son urine jaune et tiède ne cessait de plonger notre coquin de professeur dans le plus profond des ravissements.

Malheureusement notre blondinette n’avait plus qu’une petite envie et ce charmant tableau ne dura que l’affaire de quelques gouttelettes.

– Tu veux m’essuyer ?
– Bien sûr ! S’empressa-t-il de répondre en s’accroupissant afin de s’approcher de la minouche humide et de la laper d’une langue gourmande.

Baptiste en avait appris assez, il regagna rapidement sa chambre sans se recoucher et il attendit à poil, le retour de Martinov.

– Je reviens, je vais faire pipi ! Indiqua-t-il alors.

Du coup le professeur entreprit de se rhabiller, puis se dit qu’il serait peut-être opportun de pouvoir prendre une douche et de se raser…

– Ah ! Ça fait du bien ! T’as bien dormi ? Mais qu’est-ce que tu fais ? Tu te rhabilles ?
– Ben oui, à moins que je puisse prendre une douche ?
– Bien sûr que tu vas pouvoir prendre une douche.

C’était plus fort que lui, Martinov n’arrivait pas à détacher son regard de la bite de Baptiste. Ce dernier s’en amusa.

– Elle te plaît ma bite, hein ?
– J’en garderai un bon souvenir.
– Suce-là, tu en meurs d’envie…

Le professeur n’a aucune envie de résister à une telle tentation. Pensez, cette belle verge blanche, sillonnée d’une impertinente veine violacée, ce gland luisant couleur gris-mauve ! Il en a l’eau à la bouche !

– Juste un peu, alors !
– Vas-y régale toi !

Et bien sûr qu’il se régale, il a eu beau la tripoter des doigts, des lèvres et de la langue sous toutes coutures avant de dormir, cela ne le gêne pas du tout de recommencer.

– Humm ! Mais c’est que tu me fais bien bander, toi !
– Humpff, humpf.
– Humm, je ne vais pas pouvoir rester comme ça ! Tourne-toi donc que j’encule.

Quelques instants plus tard, la bite encapotée de Baptiste avait repris le chemin du cul du professeur qui se trémoussait d’aise sous les assauts à répétitions.

– T’aimes ça, une bonne bite dans le cul ?
– Surtout quand c’est la tienne !
– Je ne vais pas pouvoir me retenir plus longtemps, le matin je suis plein de fougue ! Oooh ! Aaah ! Qu’est-ce que je disais !

Les assauts brefs n’ont que l’inconvénient d’être brefs, sinon ils ont l’avantage d’exister, disait le sage ! Cela dit, Martinov restait tout de même sur sa faim ! Il se dit que ça allait se passer. C’était sans compter sur Baptiste, qui avait envie d’une autre fantaisie :

– Couche soit sur le lit, sur le dos, et passe-toi une capote, on va faire un truc !

Quelques instants plus tard, Baptiste s’empalait sur la bite de Martinov et entamait une série de mouvements de haut en bas au terme desquels le professeur fit jaillir sa semence.

– Actif, passif, c’est dépassé tout ça, le vrai bonheur est dans la polyvalence ! Conclut le jeune homme, qui se souvenait de ses cours de philosophie.

C’est en revenant de prendre sa douche, que Baptiste entreprit le professeur en ces termes :

– Bon, on va devoir se quitter, j’ai été ravi de te rencontrer, t’es sympa, pas compliqué… mais il y a un petit truc qui me chiffonne, j’aimerais qu’on en parle !

Martinov devient perplexe.

– Ah, oui, dis-moi !
– Tu avais sans doute une bonne raison de le faire, après tout on ne se connaît pas, mais je sais que tu m’as menti !

Le professeur se sentit soudain très mal à l’aise.

– Tu m’as dit que tu n’avais pas quitté la voiture mais ce n’est pas vrai. Quand je suis rentré de chez mes amis, cette voiture m’a intrigué, elle n’avait rien à faire ici ! J’ai jeté un coup d’œil à l’intérieur, il n’y avait personne.
– Tu auras mal regardé…
– Tss, tss ! Et puis tes chaussures pleines de boues, ton bas de pantalon trempé…
– Je suis sorti un moment pour aller pisser, j’ai perdu l’équilibre avec cette nuit noire.
– André ! Ne me prends pas pour une andouille, et d’ailleurs tu ne peux pas repartir comme ça, je vais demander à la bonne ce qu’elle peut faire pour toi.
– Mais !

Et sourd à ses protestations, il sonna la bonne.

– Venez donc me voir un instant s’il vous plaît ! Ordonna-t-il dans l’interphone.

En attendant qu’elle arrive, Baptiste qui ne posait plus de questions, faisait semblant de chercher quelque chose dans un tiroir. Martinov lui, essayait de préparer une réponse mais la conviction lui manquait…

Béatrice frappe et entre, fait semblant de ne pas connaître Martinov.

– Voilà, il faudrait nettoyer un minimum le pantalon de ce monsieur, les chaussures aussi, et lui trouver une paire de chaussettes.
– Bien monsieur.
– Et arrêtez de regarder ma bite, vous seriez gentille.
– Bien monsieur !
– Vous pensez en avoir pour combien de temps ?
– Je sais pas, une demi-heure, je pense !
– Mais vous regardez encore ! Elle vous plaît ?
– Disons que c’est troublant !
– Le problème voyez-vous, c’est qu’elle est un peu fatiguée, figurez-vous que je viens d’enculer ce charmant Monsieur.
– Ah ! Intéressant !
– Vous auriez aimez assister ?
– Pourquoi pas ?
– Et bien, dans une demi-heure, quand vous reviendrez, je devrais être de nouveau en forme, nous verrons à ce moment-là.
– Avec plaisir Monsieur ! Répondit Béatrice prenant un petit air moqueur et en quittant la chambre.

– Elle est charmante, il y a longtemps que tu la connais ? Lança Baptiste.
– Pardon ?
– Un an ? Deux ans ?

Mais Martinov avait fort bien entendu. Baptiste en savait décidément trop. Il ignorait comment mais se résolut à jouer cartes sur tables.

– Quelques années ! Je crois que je vous dois une explication !
– Il ne faut pas que ça nous empêche de continuer à nous tutoyer !
– En réparant un vieil objet, j’ai trouvé un bout de papier probablement assez ancien avec des indications très précises. Ça peut éventuellement désigner l’endroit d’une cachette. On s’est rendu compte que c’était dans une propriété privée et que les occupants étaient injoignables. On est venu faire un tour et on a vu l’annonce. Au départ on voulait juste en profiter pour entrer et négocier, mais les filles se sont prises au jeu. On a décidé alors de tenter notre chance sans prévenir quiconque, il faut dire que nous redoutions un refus ou une proposition qui ne nous laisserait que des miettes.
– Je comprends, les filles sont venues t’ouvrir cette nuit, vous avez cherché le trésor et… Et… vous ne l’avez pas trouvé ?
– On a trouvé l’endroit mais on n’avait pas le matériel nécessaire pour continuer, et puis il y avait la pluie.
– Je vois ! Tu eu raison de ne pas mettre Armand et Delphine dans la confidence, ils sont sympas mais pas du tout partageurs. Mais moi je partage, ce sera fifty-fifty ! D’accord ?
– Et si je refusais ?
– Je garde tout pour moi !
– Tu ne sais pas où c’est !
– Si ! C’est du côté de la mare, je n’ai pas les coordonnées précises, mais ça fait rien, je mettrai le temps qu’il faudra !
– Mais comment…
– Comment je sais ça ? Il n’y a qu’à suivre les traces de pas, mentit Baptiste, qui n’avait pas envie d’avouer qu’il avait écouté ce qui s’était dit dans les toilettes.
– Bon, ben c’est d’accord !

On frappa à la porte ! C’était Béatrice ! Elle lorgna ostensiblement sur l’entre-jambe de Baptiste, toujours la quéquette à l’air !

– Voilà des chaussettes propres, les chaussures sont nettoyées. Pour le pantalon, j’ai fait ce que j’ai pu, mais ce n’est pas terrible, il aurait fallu le passer à la machine !
– Béa, faut que je te dise un truc : on est repérés ! Annonça alors Martinov.
– Euh ! Repérés ?

Martinov lui résuma rapidement la situation.

– Je vois ! Je suppose qu’il n’est plus nécessaire qu’on continue, Odile et moi, à jouer, les soubrettes ?
– Si ! Intervint Baptiste, Tant qu’on n’aura pas trouvé ce trésor, on peut avoir besoin de vous ! Ce n’est que l’affaire de deux ou trois jours ! Ah, au fait, ma forme est revenue, si ça vous intéresse de vous en assurer !
– En effet ça m’intéresse ! Répondit Béatrice en posant ses doigts sur la verge offerte, puis en les faisant aller et venir afin qu’elle bandât comme il convient !
– T’aimes donc aussi les femmes ! Demanda le professeur, toujours aussi curieux.
– Les femmes, les hommes et même les transsexuelles ! Je suis polysexuel et j’assume complétement. Oh ! Mais dis donc, c’est que tu me branles, bien toi ! Regarde ma bite comme elle bande !
– C’est vrai qu’elle a fière allure ! Tu as dû te régaler, mon petit professeur ?
– C’était divin ! Confirma ce dernier.
– Il faut que j’y goûte, elle est trop belle !
– Je vous en prie, mademoiselle, goutez ! Sachez toutefois que vous prenez un risque.

Du coup Béatrice marqua un temps d’hésitation.

– Oui, si vous sucez aussi bien que vous branlez, je risque de ne plus me contrôler et de vous prendre comme un vrai sauvage.
– Si c’est cela le risque, alors je le prends !

Et ce disant, elle effectua une jolie flexion des genoux afin que sa bouche se retrouve à la juste hauteur de ce splendide phallus.

Elle s’humecta les lèvres avec sa langue avant d’emboucher le gland. Elle adorait sucer « du bout » de telle façon que ses mouvements de va-et-vient viennent à chaque fois buter sur la couronne. Simultanément sa langue titillait le méat de petits coups très rapides.

Ce traitement eut tôt fait de rendre insoutenable la montée du plaisir chez Baptiste qui annonça alors sa décision de la « prendre maintenant ».

Béatrice, à cette intention se débarrassa de sa panoplie de soubrette à la vitesse de l’éclair, puis s’en alla sauter sur le lit comme un cabri, se mit en levrette, le cul cambré, les cuisses écartées dans une position volontairement obscène.

– Oh ! Que c’est beau ! s’exclama Baptiste qui était un esthète.
– Je ne vous le fait pas dire ! Répondit Béatrice qui n’aurait pour rien au monde voulu le démentir.

Baptiste hésita ! L’envie de jouir et donc de faire abstraction de tout préliminaire était forte, mais ces trésors offerts constituaient décidemment une gourmandise qu’il aurait été bien sot de négliger.

Alors il mit à lécher, d’abord la chatte baveuse en de larges lapés, puis le petit trou plissé en de petits coups de langues incisifs.

Martinov lui, se régalait du spectacle tout en regrettant d’avoir laissé son produit miracle dans la voiture. Mais ne perdant pas le nord pour autant, il eut malgré tout la délicieuse idée polissonne de se placer aux côtés de sa blonde collaboratrice de telle façon qu’il puisse lui tripoter les nénés.

Mais l’excitation parvenait à son paroxysme chez Baptiste, de plus sa langue donnait des signes de fatigue. Ce fougueux jeune homme était un adepte des pénétrations anales, il utilisa son index afin de tester si la chose ne rebutait pas cette charmante demoiselle. Il mouilla le doigt, le fit se balader par-dessus l’œillet, puis devant l’absence de protestation de la belle, le lui enfonça !

– Aaaah !
– Vous aimez, par là ?
– Ma fois ! Quand c’est bien fait, j’apprécie !

Baptiste s’encapote, se demande s’il convient de mettre un peu de gel, en étale un peu, s’enfonce et encule gaillardement la jeune chimiste.

Les coups de boutoir du jeune homme sont si intenses que Béatrice n’arrive pas à se caler et est obligée de s’agripper aux barreaux du lit.

Des ondes de plaisirs envahissent Béatrice, qui se met d’abord à gémir puis à brailler comme une damnée. Le visage de Baptiste se congestionne, il jouit à son tour. Et Beatrice se remet à brailler.

– Peuvent pas baiser en silence, ceux-là ! Se lamente Armand un étage plus bas.

C’est fini, Béatrice s’allonge sur le lit pour souffler. Baptiste lui fait un bisou sur le téton droit, Martinov un autre sur le téton gauche.

Elle se rhabille, cherche l’enveloppe promise pour ces moment-là, ne la voit pas et n’ose pas la réclamer. Il est vrai que cette séance, elle l’avait voulue… Alors !

Comme au théâtre où les gens ne cessent de rentrer et de sortir, Béa quitte la pièce, et c’est Fulbert qui rentre :

– Ah, Fulbert, vous allez vous occuper de deux urgences : il y a une voiture de location devant la porte, deux pneus ont été crevés. Monsieur va vous confier ses papiers, faites toutes les démarches nécessaires ! Après, vous irez faire un tour en ville, avec le pantalon de monsieur, dégottez-lui un modèle dans le même genre…
– Mais je ne vais pas rester sans pantalon ?
– On va te trouver un jogging, je vais en mettre un aussi et on va aller tout de suite voir cette fameuse mare ! Ah, il va nous falloir des bottes en caoutchouc, on a ça ici, Fulbert ?
– Oui, il y a quelques paires à la cave !
– Et bien, essayez de m’en trouver une en 42, et toi André, ta pointure ?
– 42 aussi.

Et ainsi vêtus et bottés, les deux hommes descendirent et passèrent par le salon où l’on entendait la valse numéro 1 (dite du petit chien) de Chopin proprement massacrée par son interprète du moment, nous avons nommé tante Delphine.

– Bonjour tante Delphine, dit alors Baptiste, je te présente André, il a eu quelques soucis d’automobile et je l’ai hébergé cette nuit. Nous avons sympathisé et il m’a fait part de son désir de visiter le domaine, nous y allons de ce pas. Ah ! Il est possible que Monsieur reste deux ou trois jours parmi nous.
– Voilà une excellente idée, nous ne voyons jamais personne ici. Soyez des nôtres ce soir, nous ferons un petit repas tout simple ! Répondit Delphine avec un sourire carnassier.

Elle était très en beauté aujourd’hui, habillée d’une petite robe noire très décolletée et laissant dénudées ses jolies épaules.

– C’est trop d’honneur, chère madame !
– Ce sera un plaisir, je fais confiance à Baptiste, il a un véritable don pour trouver des relations intéressantes. Mais dans quelle chambre as-tu logé ce sympathique monsieur ?
– Dans la mienne !
– Ah ? Et toi tu as dormi où ?
– Nous avons partagé mon lit !
– Et vous avez été sages ?
– Disons que nous nous sommes découvert certaines complémentarités.

Le professeur ne put s’empêcher de devenir à ces mots, aussi rouge qu’une tomate.

– Voilà une jolie façon d’énoncer les choses. Serait-il indiscret, Monsieur André de vous demander si vous êtes porté uniquement vers votre sexe ou s’il vous arrive d’être ouvert à la discussion ?
– Voici une question bien directe ! Disons que je me considère comme hétéro, mais que parfois de beaux jeunes hommes et leurs attributs me font craquer.
– Et, admettons-en juste l’hypothèse, craqueriez-vous pour moi ?
– Sans l’ombre d’un doute !
– Maintenant ? Sur le piano ?

Mais cette charmante scène fut remise à un peu plus tard, Baptiste intervenant :

– Ma tante ! Remettez vos galipettes à plus tard, je dois accompagner Monsieur André à l’extérieur, après je ne pourrai plus, j’ai à faire !
– Mais il n’y a rien à voir dans la partie boisée du domaine !
– C’est justement ce que nous voulons voir ! Répondit Baptiste en entraînant le professeur Martinov vers la sortie. Delphine lui courut après :

– Monsieur, promettez moi au moins qu’à votre retour vous me prendrez comme une chienne sur le piano.
– Je vous le promets, chère madame !
– Et devant mon mari, ce sera encore plus excitant !
– Comme vous voulez ! Répondit le professeur, qui en ce domaine n’était jamais contrariant.

Ils allèrent jusqu’à la cabane récupérer la boussole, la mesure étalon et le détecteur de métaux. Martinov souhaitant refaire le parcours à partir de la corniche afin d’éliminer tout risque d’erreur, ils revinrent donc à cet endroit. Il ne pleuvait plus mais le ciel restait menaçant et le sol était toujours détrempé, rendant la progression pénible. Néanmoins ils parvinrent à la mare quelques minutes plus tard, le professeur ne s’était donc pas trompé lors du premier parcours.

– Ça sent pas vraiment la rose ici ! Constata Baptiste ! Doit y’avoir j’sais pas quoi en train de pourrir !

Nonobstant ce détail, l’endroit possédait son charme : la mare était recouverte de nénuphars et des libellules se prenant pour des hélicoptères miniatures, tournoyaient dans un mouvement sans fin.

– Voilà, c’est à 3,50 m devant nous, la marge d’erreur n’est que 50 centimètres.
– Bon, je ne pense pas que ce soit très profond, je vais aller voir, je peux prendre ta réglette ?

Ils prirent une ficelle qu’ils avaient pris le soin d’emporter, en coupèrent 3,50 m puis Baptiste, une extrémité de la ficelle dans la main, avança dans l’eau, testant à chaque pas la profondeur de l’eau et la stabilité du fond. Martinov lui, tenait l’autre extrémité.

– C’est bon ! Tu peux me rejoindre, il n’y a même pas 50 centimètres et on ne s’enfonce pas trop dans la boue.

Le professeur rejoignit Baptiste et enclencha son détecteur de métaux.

Moment de vérité !

Ça clignote.

– Eureka ! S’écrie-t-il se prenant pour Archimède.
– Bravo pépère ! Le félicite Baptiste en l’embrassant de façon tellement démonstrative qu’ils glissent tous les deux et se retrouvent le cul dans l’eau.

Plus de peur que de mal mais le professeur est intrigué : Baptiste n’est pas tombé à la même profondeur que lui. Il y a comme un surplomb à cet endroit. Il en informe le jeune homme qui avait fait la même constatation.

– On va essayer de savoir ce que c’est que ce surplomb. J’ai entreposé des pelles dans la cabane… Je vais les chercher.

Ils grattèrent donc la boue accumulée sur la surélévation et rapidement tombèrent sur quelque chose de dur.

– Une roche ?
– On dirait que ce qu’on cherche a l’air d’être juste en dessous. Répondit le professeur.
– Faudrait qu’on la déplace. Je vais aller chercher deux pieds de biches, il doit bien y en avoir dans notre bazar !

Baptiste réussit à dégoter dans les caves du château deux pieds de biches, du cordage et divers autres outils susceptibles d’être utiles. Il entassa tout cela dans un vieux sac à patates et reprit le chemin de la mare, alors que le ciel devenait noir, annonciateur d’un orage imminent.

L’éclair qui se produisit à cet instant illumina le domaine d’un instant spectaculaire. Georgette s’en alla fermer sa fenêtre quand elle aperçut Baptiste s’enfoncer dans les fourrés, son sac à patates sur l’épaule !

« Qu’est-ce qu’il fabrique ce con ? »

Et saisie d’une impulsion subite, elle se chausse à toute vitesse, enfile un vêtement de pluie par-dessus son pyjama.

Le chien qui se méprend sur ses intentions, se met à remuer frénétiquement la queue.

– Non, Blizzard, je ne t’emmène pas, reste là, je vais revenir.

Le labrador visiblement contrarié s’en alla bouder dans un coin.

Il ignorait qu’il ne reverrait jamais plus sa maîtresse, mais n’anticipons pas.

Dans le salon, Delphine regarde Georgette se diriger vers la sortie :

– Vous sortez par un temps pareil ?

L’autre continue son chemin sans répondre, Delphine hausse les épaules.

« Vieille folle ! » Bougonne-t-elle.

Honorine sort doucement de sa léthargie. Le choc de sa découverte de la veille est encore là. Elle s’est droguée hier, pour éviter d’y penser. L’effet n’a duré que quelques heures, elle n’a pas voulu récidiver : trop dangereux. Mais incapable de calmer ses angoisses elle est descendue puiser une bouteille de whisky dans la réserve de son oncle et elle s’est proprement enivrée.

Ce matin les angoisses sont toujours là, elle a la gueule de bois et terriblement soif.

Elle se lève, boit une énorme gorgée de Coca-Cola.

Nouvel éclair, suivi cette fois d’un coup de tonnerre.

« Ça va dégringoler ! » Se dit Honorine qui se dirige alors vers la fenêtre afin de la fermer. C’est alors qu’elle aperçoit Georgette, qui manifestement file une silhouette qu’elle n’identifie pas.

« Elle fait quoi, cette salope ? »

Un parapluie, des chaussures et la voilà qui à son tour traverse le salon.

– Toi aussi, tu sors par ce temps-là ? S’étonne Delphine. Mais qu’est-ce que vous avez tous aujourd’hui ?

– Je reviens ! Répond simplement Honorine.

Incrédule, Delphine se lève pour apercevoir par la baie vitrée sa nièce se diriger vers les taillis, cinquante mètres derrière Georgette.

« Maison de dingues ! »

Les pieds de biche s’avérèrent rapidement inutiles, il fallait se rendre à l’évidence, on ne pouvait pas déplacer cette pierre de cette façon !

Dissimulée derrière un arbre, Georgette observait les deux hommes. Tant qu’ils faisaient joujou avec les pieds de biche, aucune intervention de sa part n’était nécessaire.

En évitant de faire du bruit, Honorine s’est elle aussi rapprochée. Cachée elle derrière un buisson, elle a eu la surprise de découvrir son frère qui manifestement cherche quelque chose dans cette mare puante, en compagnie d’un bonhomme qu’elle n’a jamais vu.

– On est en train de se compliquer la vie ! Dit soudain Martinov. Peut-être qu’on peut accéder à ce qu’il y a en-dessous cette pierre sans la déplacer ?
– Je vais regarder ! répond Baptiste qui du coup s’agenouille dans la mare afin de donner le maximum d’accès à ses bras. Putain, c’est dégueulasse, là-dedans ! Oh, il y a un creux, attends je sens quelque chose ! Je crois que je vais pouvoir l’attraper… Merde ça glisse !

Cette fois c’en est trop pour Georgette qui sort de sa cachette en hurlant.

– Quittez tout de suite cet endroit ! Vous n’avez pas le droit !
– Georgette ? Mais qu’est-ce que vous foutez-là ?
– Cette mare est maudite, sortez de là-dedans pendant qu’il est encore temps !
– Mais Georgette, qu’est-ce qu’il vous arrive ? Vous avez pété un câble ou quoi ? Vous devriez rentrer, vous allez attraper froid !
– Je vous expliquerai après, mais sortez de cette mare, il y va de votre vie !

Si Baptiste ne croit pas un mot de ce que raconte Georgette, il est tout de même frappé par son étrange détermination.

– Et c’est quoi qui serait dangereux ?

Incapable de répondre, elle se contente de crier :

– Mais sortez, bon sang !
– On sortira si vous nous dites quel danger on court !
– Sortez, il faut que vous sortiez, vous ne comprenez donc pas ?

Baptiste interpelle Martinov.

– On va faire un break. Je vais la raccompagner au château, elle est devenue folle.

Mais les deux hommes n’ont pas le temps de mettre leur projet à exécution, voilà qu’un caillou de bonne taille et à la trajectoire bien avisée atterrit sur l’épaule de Martinov, qui perd l’équilibre et se retrouve le cul dans l’eau.

Un autre caillou suit le premier, il tombe dans l’eau. C’est Georgette qui à présent les bombarde, en poussant des hurlements incompréhensibles.

– Bon sang, il va falloir qu’on maîtrise cette cinglée ! Pas trop de mal ?
– Non ça va ! Attention !

Baptiste a eu juste le temps de se baisser afin d’éviter un caillou qui arrivait tout droit sur son visage.

Honorine fonce vers Georgette, et alors que celle-ci allait lancer une quatrième pierre, elle la pousse dans le dos avec le plat des mains, la faisant basculer dans la mare.

Baptiste comprend de moins en moins, il attire son compagnon sur la rive et aide Georgette à se relever.

– Mais qu’est-ce qui se passe ? Et qu’est-ce que tu fais là, toi ? Demande-t-il à sa sœur.
– Il se passe que j’ai découvert le journal intime de cette saloperie. C’est une cinglée et elle avait vraiment des intentions de meurtre. Il se trouve que j’étais à ma fenêtre et que je l’ai vu te suivre. Comme je ne comprenais pas ce qui se passait, je l’ai filée ! Et en fait je voudrais bien qu’on m’explique ! Vous faites quoi au milieu de cette mare dégueulasse ?
– Intention de meurtre ? Faut peut-être pas exagérer ! Elle devient simplement de plus en plus folle, il va falloir la faire interner, Réponds simplement Baptiste.
– Et toi, qu’est-ce que tu as été fouiller dans ma chambre ? Espèce de folle ! Ne l’écoutez pas elle, est complétement shootée ! Vocifère Georgette.
– Le problème vois-tu, c’est que j’ai des preuves : ton journal de merde j’en ai fait des photocopies.
– Cinglée ! Mythomane ! Répond Georgette en giflant avec force la jeune femme.

Celle-ci se jette sur la vieille, et les voilà qui roulent toutes les deux dans la boue en s’échangeant des coups et des injures. Baptiste et Martinov ont un mal de chien à les séparer.

– Bon, on se calme ?
– Viens, Baptiste, reprend Honorine, dégoulinante de boue, il faut que je te montre la photocopie de ce qu’elle a écrit.
– Espèce de fouille-merde, tu n’as rien compris ! Braille encore Georgette.

Alors Honorine décida que le moment était venu de lui porter le coup de grâce :

– Et puis il y en a une autre photocopie, elle date du 15 mai 2005…

Alors, Georgette devient blême.

– … le jour de l’accident de Papa et Maman… C’est elle qui en est responsable ! Reprend-elle.
– De quoi ? S’écrie Baptiste.
– Toutes les preuves sont dans ma chambre.
– Bande de cons ! Vous ne pouvez rien contre moi ! Vous ne savez pas de quoi je suis capable ! Le diable me protège ! Vous allez tous crever.

Et elle s’enfuit dans les fourrées sans que personne ne la suive.

– Elle est partie où ?
– Va savoir ? Répondit Baptiste. Bon je suis curieux de voir ces fameuses photocopies. André tu comprendras qu’il nous faut remettre la chasse au trésor à un peu plus tard ?
– Bien sûr !

Ils reprirent tous trois le chemin du château, sans qu’un seul mot soit échangé.

Delphine pousse un cri en voyant arriver le trio couvert de boue.

– Ben, vous êtes jolis, tous les trois ! Qu’est-ce que vous avez fabriqué ?
– On a glissé ! Répondit simplement Baptiste.
– Quelle idée aussi d’aller se balader par un temps pareil ! Ah ! Monsieur André, si vous voulez tenir votre promesse, je suis prête… mais prenez quand même une bonne douche avant !
– Georgette est rentrée ? Demanda le jeune homme
– Non, je l’ai vu partir tout à l’heure dans les fourrés. Il y a quoi par-là, une attraction ?
– Façon de parler !

En montant l’escalier, Baptiste demanda au professeur de l’attendre dans sa chambre, voulant rester seul avec sa sœur pour les éclaircissements qu’il attendait.

– A moins que tu ne répondes à l’appel de ma tante ?
– Pas trop motivé pour le moment !
– Trouve quelque chose pour la faire patienter, mais je la connais, elle ne va pas te lâcher.
– J’ai le temps de prendre une douche ?
– Oui !

Incrédule, Baptiste lisait et relisait les deux photocopies, visiblement choqué.

– C’est une coïncidence, je ne crois, pas à la magie ! Répéta-t-il pour la dixième fois.
– C’est peut-être une coïncidence, mais elle avait bel et bien l’intention de tuer nos parents !
– Entre les intentions et le passage à l’acte…
– Elle est passé à l’acte, elle a invoqué le diable !
– Je ne crois pas au diable.
– Oui, mais elle, y croyait !
– Tu penses qu’il faut prévenir Oncle Armand et Tante Delphine ?
– Je n’en sais rien. Ce qu’il faut c’est retrouver Georgette et l’empêcher de nuire. Je vais voir si elle a pris sa bagnole.

– Tu ressors sans avoir pris ta douche ? Mais qu’est ce qui se passe dans cette maison aujourd’hui ? S’étonna Delphine en le voyant passer.
– Toujours pas de Georgette ?
– Non, mais on s’en passe très bien.

La voiture de Georgette était toujours dans le garage et il l’immobilisa en crevant les deux roues arrière. Il se rendit ensuite à la petite porte dans l’espoir de trouver des traces, mais le gravier jonchant le sol à cet endroit l’empêcha de remarquer quoi que ce soit. Il rentra, dubitatif.

– Ah ! Te revoilà ! Si tu pouvais confirmer à ce Monsieur André que je suis à sa disposition, ça me ferait plaisir.
– Patience ma tante, il n’est pas de plaisir si intense qu’un plaisir retardé !

– Alors ? Demanda Honorine.
– Pas rentrée, pas pris sa voiture. Elle est soit sortie à pied ou alors elle est cachée quelque part dans les fourrés.
– Son chien pourrait peut-être nous aider ?
– On peut toujours essayer, tu t’en occupes ?

Une demi-heure plus tard, Martinov et Baptiste traversaient le salon afin de regagner la mare.

– Mais c’est pas vrai que vous repartez ! Monsieur André vous exagérez ! On ne fait pas poireauter une femme de la sorte !

Le professeur manifesta son désir de passer avant à sa voiture. Il voulait en fait, récupérer son remède miracle au cas où il en aurait besoin. En arrivant à la mare, ils eurent la surprise d’y voir Georgette en plein milieu, très affairée à tripoter quelque chose au fond de l’eau. Voyant arriver les deux hommes, elle détala sans un mot !

Dilemme pour Baptiste : lui courir après ou s’occuper de ce qu’il y avait dans cette mare ?

Mais la vieille était déjà trop loin…

Replongeant les mains en dessous de la grosse pierre du milieu de la mare, ils réussirent difficilement à extraire un gros pot de terre, tellement coincé qu’il fallait vraiment être deux pour le dégager.

Martinov activa le détecteur de métaux. L’objet qui le faisait sonner se trouvait bien à l’intérieur.

Il s’agissait d’un pot cylindrique d’environ 50 centimètres de haut sur 30 de diamètre avec un couvercle plat soudé à la cire.

Munis de leur trouvaille, ils regagnèrent la rive, où Honorine les attendait, en compagnie de Blizzard, le chien de Georgette.

– C’est le chien qui m’a conduit jusqu’ici, le pauvre il a l’air complétement paumé. Vous avez trouvé quoi, un pot de cornichons ?
– Non, un truc que tentait de récupérer Georgette. On va regarder ce que c’est à la maison.

Si vraiment il y avait un trésor, Baptiste se trouverait obligé de partager également avec sa sœur, mais il ne croyait plus beaucoup qu’il puisse s’agir d’un trésor

– Georgette n’est toujours pas rentrée ? demanda Baptiste à Delphine qui pianotait toujours dans le salon.
– Mais non, ça fait vingt fois que tu me demandes la même chose. Tu es amoureux d’elle ou quoi ? Et vous avez encore été dans la boue… Oh, c’est quoi ça, une antiquité gallo-romaine ?
– Qui sait ?
– Monsieur André, vous allez me faire attendre encore longtemps ?
– Un minimum de temps, chère madame !
– Alors ça va !

L’ouverture se passa dans la chambre de Baptiste. Béatrice et Odile avait rejoint Honorine et les deux hommes. A l’aide d’un manche de tournevis, Martinov brisa le joint de cire, puis souleva le couvercle.

– Qué céksa ! S’écria Odile !
– On dirait de la cendre ! Répondit Martinov.
– Une urne funéraire ?
– Peut-être
– Mais c’est vachement macabre ! Et ça vaut que dalle !
– Y’a peut-être pas que de la cendre ! Intervint Béatrice.

Alors, avec beaucoup de précaution, ils renversèrent le contenu du pot de terre sur du papier journal.

– Oh !
– Une boite !

Effectivement une petite boite heptagonale en marqueterie jaillit de la cendre écoulée. Et il n’y avait rien d’autre.

– Y’a une petite serrure ! Constata Béatrice.
– Ce n’est pas un problème répondit Odile, si quelqu’un avait un trombone ou une aiguille…

Bref on lui trouva une épingle, et deux minutes après la boite était ouverte.

– C’est quoi ?
– C’est tout ?
– Tout ça pour ça ?

Bref tout le monde était déçu ! Tout le monde sauf Honorine qui demanda.

– Je peux l’avoir ?

Concertation rapide ! Personne n’y voit d’inconvénient.

– Merci, je vous laisse. Viens Odile, je vais te montrer quelque chose.

Elle prend la main de la jeune femme et l’entraine dans sa chambre, tenant à la main le cinquième médaillon, le médaillon de Saturne.

– Et bien tant pis ! Dis alors Baptiste, pas de trésor, mais cela nous aura permis de nous connaître et de passer quelques bons moments ensemble, n’est-ce pas André, mais il est où André ?
– Il est allé se doucher, je crois, répond Béatrice.

Oui, il était allé se doucher de nouveau et il revint assez vite, ceint d’une grande serviette, se souvenant avec horreur qu’il n’avait plus de pantalon de ville. Fulbert qui était allé lui en chercher un neuf à Rodez n’étant pas encore rentré.

– Est-ce si grave ? S’enquit Baptiste.
– Pour rentrer, oui !
– Mais tu ne vas pas rentrer de suite ?
– Disons qu’on ne va peut-être pas s’attarder, mais auparavant j’aurais souhaité saluer Madame Delphine comme il convient.
– Je me disais aussi ! Je crois qu’il va te falloir descendre en robe de chambre ! Tiens voilà l’une des miennes.
– Original ! Mais si je ne puis faire autrement… Voyons voir, un peu grand, mais ça ira. Je reviens… Ah, Béatrice, il est sans doute inutile de continuer à jouer aux soubrettes. Nous partirons… disons après le déjeuner.
– Euh, si vous pouviez continuer à jouer le jeu jusqu’à votre départ, cela évitera de devoir donner des explications qui risquent d’être pénibles à Tante Delphine et à Oncle Armand !
– D’accord, mais c’est bien parce que vous me le demandez, et que vous m’êtes fort sympathique… Parce que sinon, nous on repart bredouilles.
– Bon, je vous laisse ! Indiqua le professeur.
– Euh, reprit Baptiste, j’ignore si le nécessaire a été fait pour dépanner ta voiture…

Mais Martinov ne l’écoutait plus et dévalait déjà l’escalier.

– Madame, je vous avais fait une promesse !
– Et si je n’avais plus envie ?
– Cela n’est pas grave, je sais me tenir.
– C’est pour vous déshabiller plus rapidement que vous vous trimbalez en robe de chambre.
– Disons ça comme ça !
– Alors montrez-moi !
– Vous risquez d’être déçue. Déjà jeune, je n’avais rien d’un Apollon, alors maintenant…

Delphine se leva de son tabouret de pianiste et toisa le professeur !

– A poil, j’ai dit ! Obéis ! Dit-elle d’un ton sec.

Le trip tournait à la domination ? Cela ne dérangeait pas le professeur, qui n’était pas insensible à ce genre de réjouissance.

Martinov fit tomber sa robe de chambre.

– Et bien voilà ! Tu bandes bien, dis-donc !

Eh oui, juste avant la douche le professeur avait avalé une dose de « Lapin dur », son remède miracle !

– Approche toi, que je te suce ta bite !

En fait elle ne la suça pas mais lécha la verge de tout son long, comme s’il s’était agi d’un esquimau à la framboise.

– Qu’est-ce qu’elle est raide ! S’exclama-t-elle. Tu dois accomplir des miracles avec un machin pareil.
– Je fais ce que je peux, je n’ai plus 18 ans !
– Et bien ça tombe très bien, moi non plus ! Humm qu’est-ce qu’elle est bonne ! Ajoute-t-elle en la léchant de nouveau. Est-ce que ça vous pose un problème si je la présente à mon mari ?
– Non, répondit le professeur, qui aurait cependant préféré rester en intimité avec cette fort belle femme, mais qui ne souhaitait pas contrarier ses projets.

Delphine sonna donc la bonne et Béatrice fit son apparition rapidement.

– Ah, Bérénice, trouvez-moi Monsieur Armand et dites-lui que je suce une bonne bite et que l’invite à me rejoindre.
– Bien Madame, mais je m’appelle Béatrice.
– Tiens donc ! Béatrice ! J’aurais dû m’en souvenir ! Savez-vous qu’il existe dans le ciel une constellation qui se nomme la chevelure de Béatrice ? N’est-ce point joli ?
– Sauf qu’elle s’appelle la chevelure de Bérénice !
– Ça se complique ! Allez faire ce que je vous ai demandé. Quoique… attendez un instant…
– Oui
– Goutez-moi donc cette bite, elle est d’une vigueur étonnante.

Béatrice s’amusa donc quelques instants à sucer ce sexe, qu’elle connaissait par cœur.

– Alors, qu’en dites-vous ? Étonnant n’est-ce pas, on dirait qu’il y a un os dedans !
– Madame va se régaler !
– J’y compte bien, dites à Monsieur de nous rejoindre et revenez, nous aurons peut-être besoin de vous !

Quand Armand arriva, Delphine était toujours occupée à pomper notre brave professeur.

– Qui c’est ce monsieur ?
– Ché Monchieu André, un ami de Baptichte !
– Tu pourrais arrêter de sucer quand tu me parles !
– Viens voir comme elle est raide !

Armand s’approcha et sur l’invitation de son épouse caressa la biroute de Martinov avant qu’alléché, il se mette à la sucer avec application !

– Bon, ça va ! Protesta Delphine. Elle est pour moi cette bite ! André va me baiser et toi tu vas nous regarder, ça va bien t’exciter, hein mon chéri ?

Et tandis qu’Armand gagnait un fauteuil de cuir, Delphine se débarrassa de sa robe, puis de son soutien-gorge, exhibant une très jolie poitrine aux yeux de notre coquin de professeur.

– Vous les trouvez comment ?
– Humm ! Superbes !
– Allez-y ! J’adore qu’on me les tripote !

Tout à fait le genre de choses qu’il n’est pas nécessaire de répéter deux fois au professeur Martinov, dont les mains s’empressent de caresser ces magnifiques globes blanchâtres.

– Et c’est des vrais, garantis sans silicone ! Ajouta Dame Delphine. Pincez-moi donc les tétons, j’adore ça !
– Comme ça ?
– Non, plus fort, n’ayez pas peur de me faire mal.

Martinov augmenta sa pression, les tirant, les tordant, faisant se tortiller de plaisir la belle brune que la douleur excitait.

– Humm ! J’aime ça ! Gémissait la belle. Encore, encore !

A ce point que le professeur en avait mal aux doigts.

– Alors, Armand, le spectacle te plait ?
– Oui, mais j’attends la suite !
– Est-ce que tu bandes ?
– Je bandouille !
– Béatrice, veuillez vérifier, je vous prie, et dites-moi !
– Vous voulez que je vérifie si Monsieur bande ?
– S’il vous plait !

Amusée, Béatrice porta donc sa main à la braguette d’Armand, palpant ainsi la bandaison naissante.

– Je confirme, Madame !
– C’est très bien, mais sortez lui donc son fourbi de son pantalon, il sera plus à l’aise, et puis ce sera amusant.

Béatrice s’exécuta de bonne grâce et constata que l’insolite de la situation faisait désormais bander cette queue fort convenablement. Cette tâche étant accomplie, elle alla pour quitter le salon.

– Mais où allez-vous Béatrice ? Je ne crois pas vois avoir demandé de vous en aller !
– Je vais pisser ! Répondit Béatrice qui en avait un peu marre de se faire commander.
– Vous auriez pu me le dire avec davantage d’élégance ! Mais restez donc ici, c’est avec grand plaisir que je vous servirai de chiotte.
– Si ça peut vous faire plaisir, mais il faudrait une bâche !
– Vous avez raison ! Pas de bâche, pas de pipi. Répondit Delphine un peu dépitée.
– Pourquoi vous ne faites pas ça dans la salle de bains ! Suggéra alors Martinov.
– Mais bien sûr ! Pourquoi n’y ais-je pas pensé ! Heureusement que vous êtes là ! Allez, tout le monde dans la salle de bains, et on se dépêche, Mademoiselle à une grosse envie !

Dans la salle de bains, Delphine saute dans la baignoire et s’y allonge. Béatrice se place en équilibre au-dessus d’elle et sans préambule se met à pisser d’abondance. La brune en reçoit plein sur la poitrine et l’étale avec malice.

– Dans ma bouche ! Dit-elle.

Béatrice s’avance légèrement, Delphine se place comme il convient et le jet lui atterrit directement dans le gosier. Et il faut dire que Béatrice n’avait pas fait semblant d’avoir envie… Il dégringolait de l’urine comme s’il en pleuvait, Béa ne parvenait pas à réguler son débit et bien évidemment Delphine, qui ne pouvait tout boire, dégoulinait de partout.

– Humm, c’était délicieux…mais soyons perverses jusqu’au bout…

Et Delphine approche son visage de Béatrice, qui a deviné ses intentions, mais ne refuse pas ce baiser profond au gout de liqueur dorée.

Elle sort de la baignoire, s’arcboute après le lavabo, cambre son petit cul, écarte ses fesses avec les mains.

– Et maintenant, Monsieur André, enculez-moi !

Le professeur s’approche sans manières, après s’être encapoté et lui pénètre facilement le trou du cul. Il exécute la prestation au rythme de « je rentre, je sors, c’est l’asticot qui fait du sport ». Armand et Béatrice se masturbent chacun dans leur coin.

Quelques minutes plus tard, la salle de bains résonnait des bruits de jouissance de ce quatuor bien peu classique.

Et pendant ce temps au 1er étage…

– Georgette pratiquait la magie noire. Ce que j’ignorais, c’est qu’elle s’en servait à des fins maléfiques. Il y a sept ans, elle a porté la malédiction sur mes parents, qui en sont morts.
– Et bien en voilà une histoire ! Répondit Odile, plutôt sceptique.
– Elle est véridique, regarde, j’ai photocopié la page de son journal intime où elle en parle ! Je suppose qu’après, elle a voulu planquer ce médaillon, pour ne pas être tentée de recommencer. Faut dire que la cachette était astucieuse.
– Elle l’a simplement remis dans sa cachette d’origine !
– Ah ? Qu’est ce qui te fait dire ça ?
– Je peux te dire un secret ?
– Je crois que tu en meurs d’envie
– Je ne suis pas là par hasard. Mes amis et moi avons découvert un vieux papier. Il indiquait les coordonnées de la mare. On pensait qu’il y avait un trésor, alors on s’est infiltrés ici… Remarque, un trésor, il y en a peut-être eu un jadis…
– Et tu t’es fait embaucher comme bonne avec ta copine pour pouvoir accéder à la mare ?
– Exactement !
– Et le vieux ?
– C’est un ami de ma copine.
– Ben t’es gonflée, toi ! Et du coup, je suppose que tu ne vas pas rester.
– Ben non !
– Armand et Delphine vont être déçus ! Enfin bref, c’est la vie. Mais bon… Lis cette autre page, tu vois elle voulait recommencer, sans doute nous tuer tous !
– Ça fait froid dans le dos ! Elle est où cette Georgette à présent ?
– On ne sait pas trop, peut-être dans les fourrés, peut-être à l’extérieur. Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne peut plus exercer sa magie ! Le cinquième médaillon, il est à moi maintenant ! Dans sa folie il n’est pas impossible qu’elle tente quelque chose pour le récupérer. Je l’en empêcherai et je vengerai mes parents !

Ces derniers mots furent prononcés avec une étrange détermination.

– Et tu penses faire comment ?
– Cette fois avec le cinquième médaillon, on va pouvoir accomplir le rite et cette fois, ça marchera ! Mais j’ai besoin de ton aide ! Tu ne vas pas me refuser ça !
– Je veux bien t’aider mais il y a un problème : tu ne peux pas me refaire le coup du pipi, ça ne marche qu’une fois, non ?
– Ah ! C’est vrai ! Il faut qu’on trouve autre chose ! Déshabille-toi, je vais tout préparer, on trouvera bien une idée. Caca peut-être ?
– Faudrait que j’aie envie ?
– Ben tu pousses !
– Puisque je te dis que je n’ai pas envie.
– On dit ça, on dit ça ! Ti permet que je mette un doigt ?
– Mais t’es chiante !

Honorine lui doigta profondément l’anus mais ne peut que constater qu’il n’y avait rien en préparation. Cela ne l’empêcha pas de se lécher les doigts avec gourmandise en les ressortant.

En fait d’idée, Honorine venait justement d’y penser et en avait une ! Une qu’elle trouvait assez géniale même ! Mais Odile accepterait-elle d’aller jusque-là ? Il fallait pour cela la mettre dans un état d’excitation maximum. Elle saurait faire.

– En fait, vois-tu; je ne suis pas trop motivée, là tout de suite ! On fera ça une autre fois ! Déclara Odile.
– Et si je te montre mes nénés ?
– Non, quand on n’a pas envie, on n’a pas envie.

Passant outre ses protestations, Honorine eut tôt fait de se dépoitrailler, de faire bouger ses seins en se trémoussant et de s’agacer les pointes pour les faire durcir.

Du coup, Odile se dit d’abord qu’elle allait peut-être changer d’avis, puis ce qui n’était qu’une éventualité devint vite une certitude. Et c’est ainsi que le téton d’Honorine fut bientôt gobé par la bouche gourmande de la rousse.

Odile dont les hésitations étaient désormais parties assez loin, se déshabilla intégralement, offrant à son tour son corps aux caresses de sa partenaire.

Les deux femmes s’embrassent, se tripotent, et s’excitent comme des folles.

Honorine sentit qu’elle pouvait passer à la suite de son plan. Elle fit alors semblant d’avoir entendu un bruit.

– Merde, il fait chier, ce chien à gratter comme ça. C’est vrai que la pauvre bête est enfermée dans la chambre de Georgette… ne bouge pas, je vais aller le libérer.

En revenant, Honorine s’amusa au jeu du double langage sans qu’Odile n’y trouve malice. D’un côté elle ordonna au chien de rester tranquille et de ne pas bouger, de l’autre elle lui faisait respirer et lécher sa main imbibée de ses sucs intimes.

– Quel vicelard, ce chien ! Il me lèche mes mains pleines de mouille !
– Hi ! Hi !
– Tu sais, un jour il m’a léché la chatte !
– Tu t’es laissé faire !
– Ben, ce n’était pas désagréable, de grands coups de langues comme ça !

Odile était stupéfaite !

– Tu voudrais voir ? Proposa Honorine.

Et sans attendre de réponse, elle remit un peu de mouille dans sa main, la fit sentir au chien puis la posa sur son pubis.

– Vas-y, Blizzard, lèche-moi la chatte.

Ce fut assez rapide. Odile restait subjuguée.

– Bon couché maintenant, blizzard !

Puis comme si rien ne s’était passé, Honorine sortit son matériel : le double poster, les bougies, bref tout le fourbi. Elle demanda à sa partenaire de s’allonger sur le pentacle, disposa les cinq médaillons sertis d’émeraude enfin au complet.

– Mais qu’est-ce que tu vas me faire faire ? Finit par demander Odile ?
– Le chien va juste te faire une léchouille !
– Ça ne va pas, non ? Protesta-t-elle spontanément.
– C’est sans risque, ni pour toi, ni pour la bête, et ça ne dure que quelques secondes.
– C’est possible, mais je ne me sens pas prête !
– On a tous les éléments pour que le rite réussisse, tu ne vas pas tout faire rater en faisant ta jeune fille. Et en plus t’es capable d’aimer ça !
– Juste quelques secondes, alors !

Et tandis qu’Honorine psalmodiait son ode à Satan en langage yaourt du 14ème siècle, le chien vint donner de grands coups de langue sur la chatte d’Odile, qui ferma les yeux mais se dit que finalement ce contact n’avait rien de repoussant… Plutôt agréable même…

Au même moment, à deux kilomètres de là…

Georgette erre sur les routes, hagarde et choquée. Elle a assisté, cachée et impuissante au renflouement de la jarre. Tout est désormais perdu. Elle pensait faire appel à un quelconque malfrat pour l’aider à récupérer son bien, mais elle est partie sans rien, ni argent, ni papier. Elle a essayé de se faire prendre en stop, mais qui va accepter de prendre une clocharde boueuse ?

Elle marche au milieu de la route en lacets. Un camion déboule juste devant, l’aperçoit trop tard, n’a pas le temps de freiner…

Les pompiers arrivent et ne peuvent que constater le décès. Les gendarmes identifient la victime grâce une inscription sur le revers de la médaille qu’elle portait au cou : la vieille des Ourlettes.

Les gendarmes ne peuvent joindre personne par téléphone aux Ourlettes. Ils se déplacent et comme on tarde à leur répondre, actionnent leur sirène…

De sa fenêtre, Honorine qui a été alertée par le bruit, voit entrer deux gendarmes. A peine cinq minutes plus tard, ils les voient repartir avec l’oncle Armand.

Elle file aux nouvelles, tombe sur Delphine qui a pleuré.

– Les gendarmes ont emmené Tonton Armand…
– C’est pour reconnaitre le corps !
– Le corps ? Quel corps ?

Elle lui explique…

– Je ne l’aimais pas beaucoup, c’est vrai, mais je ne souhaitais pas sa mort à cette femme. Murmure Delphine.

Honorine s’abstint de lui répondre que la réciproque, en revanche… Mais ça, elle ne lui dira jamais. A quoi cela servirait-il désormais ?

Dans la chambre de bonne, le professeur Martinov, Béatrice et Odile attendaient que le véhicule de dépannage vienne faire son travail afin qu’ils puissent prendre congé.

Honorine frappa à la porte !

– Odile, il faut que je te parle, tu peux venir cinq minutes ?
– On ne va pas tarder à repartir…
– Juste cinq minutes ! Viens dans ma chambre.

Alors Honorine lui expliqua :

– L’invocation a fonctionné : à la minute même où je la prononçais, Georgette s’est fait écrabouiller par un camion.
– Hein ? Quoi ? Ça a marché ton truc ?
– Oui ! Tu m’as porté bonheur. Dis-moi, tu veux toujours te venger de ta productrice qui t’as foutu à la porte ?
– Mais je ne souhaite pas qu’elle meure.
– Non, mais on peut lui foutre la chiasse pendant huit jours ou inonder son appartement ou faire disparaitre ses bijoux…
– Amusant !
– Tu vas faire quoi en rentrant ?
– Je n’ai pas vraiment de projet.
– Reste ici avec moi, nous ferons de grandes choses toutes les deux.
– Pourquoi pas ? Mais j’ai une meilleure idée. J’ai acheté une baraque dans le coin, ce n’est pas très loin, c’est à côté de Villefranche de Rouergue. Je t’emmène ?
– Humm ! Nous pourrions faire une belle paire de gentilles sorcières !

A 17 heures, Béatrice et le professeur Martinov, vêtu d’un pantalon tout neuf, prirent congé de Baptiste et d’Odile.

– Tenez, Mademoiselle Béatrice dans cette enveloppe, il y a votre salaire pour les deux jours de travail que vous avez effectués au château.
– Merci Baptiste, je garderai un excellent souvenir de vous.
– Et ça c’est le chèque que je vous devais ! Ajouta Odile en le tendant au professeur.
– Qu’allez-vous dire à Monsieur Armand et à Madame Delphine ?
– Que toi, André tu étais en fait le prince charmant et que tu as trouvé ta Cendrillon. Plaisanta-t-il.

A l’autre bout de l’allée, Honorine chevauchait un balai et tentait en vain de le faire décoller.

– Mais arrête, tu vas te faire mal ! Lui cria Odile.

Fin de l’épisode
Juillet/Décembre 2012
© Copyright Maud-Anne Amaro et Vassilia.net.

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9 réponses à Professeur Martinov 14 – Professeur Martinov et le trésor des Ourlettes 3 – La mare au Diable par Maud Anne Amaro

  1. Sapristi dit :

    Comme l(on écrit les responsables de ce site : où est la maltraitance animale quand le petit chien vines lécher la chatte de madame ? Sinon tout est très bon dans ce texte comme d’habitude avec Maud Anne

  2. Xhite dit :

    il s’en passe des choses et il y a beaucoup de monde (j’aurais du lire les premiers chapitre avant) mais ça m’a fait bander

  3. Larrive dit :

    Osé mais excellent

  4. Baruchel dit :

    Même le passage zoo est excitant, c’est dire si c’est bon !

  5. Lucia dit :

    Du zoo chez Béatrice et Martinov, sauf que ce n’est pas cette fois Béatrice qui s’y colle mais c’est excellent néanmoins

  6. Darrigade dit :

    Une belle histoire qui se termine de façon très perverse, c’est vraiment très bon

  7. Muller dit :

    Ciel elle a fait fort ici, Maud Anne ! Les amateurs de chiens-chiens à sa mémère vont être contents. Mais rassurez-vous tout cela reste respectueux et talentueux.

  8. orlando dit :

    Jolie conclusion d’un récit palpitant

  9. Kiroukou dit :

    Suite et fin de cette aventure, c’est amusant et bien fait, l’intrigue est intéressante, les personnages haut en couleur, les passages érotiques viennent pimenter l’action de façon efficace avec la surprise de la dernière scène (fallait oser, mais ce n’est pas la première fois que l’auteur nous livre ses fantasmes ultimes, et c’est décrit avec un tel naturel). En conclusion l’une des meilleures histoires de l’année.

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