Martinov 29 – L’archipel de Véga – 3 – Oscar Vermeer par Maud-Anne Amaro
Béatrice se fait une raison, quand on est chez les fous, inutile de les affronter frontalement… Elle se dit qu’elle trouvera bien une occasion de fausser compagnie à ces illuminés.
– Maintenant passons au concret. Vous avez bien sûr deviné que notre démarche auprès du professeur Martinov était un leurre, en fait nous recherchons des bons chimistes. Nous en avions cinq, avec vous ça fera six, cela devrait être suffisant. Vous travaillerez tous en binôme, en ce qui vous concerne vous travaillerez avec le professeur Oscar Vermeer qu’on ne va pas tarder à vous présenter. Vous êtes notre prisonnière et ne cherchez pas à vous échapper d’ici, c’est tout bonnement impossible. Vous serez bien traitée, mais si vous ne jouez pas le jeu, nous saurons être intraitables. Conduisez-la au labo n° 3 !
– Hé ! C’est possible de bouffer un morceau ?
– Bien sûr, le professeur Vermeer vous expliquera la procédure.
Vermeer est un grand escogriffe, cheveux blonds plaqués sur la tête.
– Béatrice Clerc-Fontaine, Bonjour Monsieur.
– Enchanté ! Même si j’aurais préféré que cette rencontre se fasse en d’autres circonstances.
– Je suppose que vous n’êtes pas ici de votre plein gré ?
– Je me suis fait piéger bêtement il y a deux mois et maintenant je suis enfermé ici.
– Il doit y avoir un moyen de s’échapper, non ?
– Pour le moment je ne l’ai pas trouvé et ce n’est pas faute d’avoir cherché, croyez-moi ! La porte du labo est blindée et verrouillée électroniquement.
– Et nos chambres ?
– Mais tout est ici ! Vous voyez cette porte au fond, elle donne sur un petit studio, chambre, salle de bain, chiottes et coin cuisine.
– On peut aller voir ?
– Bien sûr !
Béatrice s’étonne de ne voir qu’une seule chambre.
– Elle est où, l’autre ?
– Il n’y en a pas d’autres, nous devrons dormir côte à côte, ce sont des lits jumeaux, pas trop confortables… du bas de gamme pour colonies de vacances !
– Eh bien, j’espère vous ne ronflez pas ! Et ça c’est quoi ?
– Un petit monte-charge, c’est pas là que la bouffe arrive, et si on a besoin de quelque chose de particulier, ça passe par là aussi !
– Autrement dit personne ne passe par la porte d’entrée.
– Disons que c’est assez rare !
– Et à quelles occasions par exemple ?
– Au début de ma présence ici j’avais un binôme, le professeur Coulmes, qui a pété les plombs et qui a cru malin de déglinguer la tuyauterie. Ils sont rentrés à cinq ou six là-dedans, ils l’ont embarqué, je n’ai jamais revu mon binôme !
– Bon, on va réfléchir, je suis persuadée qu’on peut trouver un moyen… Mais dites-moi… les travaux qu’ils nous demandent…
– On est en plein délire ! Comment voulez-vous que l’on trouve un vaccin alors que la maladie qu’il est censé protéger nous est inconnu. ?
– En, effet !
– J’ai donc eu une conversation en ce sens avec Nalon…
– Il est venu ici ?
– Non ça s’est passé par interphone. Et vous savez ce qu’il m’a répondu ? Qu’il fallait trouver un vaccin universel ? C’est n’importe quoi, le mec qui trouverait ça, c’est le prix Nobel direct !
– Donc vous faites quoi ?
– Je fais semblant, que voulez-vous que je fasse d’autre, j’ignore ce que font mes quatre collègues, nous n’avons aucun contacts entre nous.
– Vous travaillez toute le journée ?
– Je fais semblant toute la journée, de temps en temps, Nalon me demande si j’avance, je lui répond n’importe quoi.
– On est surveillé ? Il y a des caméras, des micros ?
– Pas à ce que je sache ! J’ai voulu m’en assurer et j’ai fait semblant de tomber dans les pommes, je suis resté couché par terre pendant presque une demi-heure, personne n’est venu.
– Et les loisirs ?
– On m’a laissé une petite radio, mais ça m’énerve, il y a trop de pub, sinon je leur ai demandé des bouquins, ils m’ont refilé Les Trois Mousquetaires, c’est pas si mal !.
Béatrice réfléchit quelques instants avant de proposer :
– J’ai peut-être une idée, on confectionne un gaz paralysant ou quelque chose dans le genre, on trouve un prétexte pour faire venir les mecs, on se masque, on leur balance le produit et…
– Ça ne marchera pas, quand ils sont venus chercher mon binôme, ils étaient tous masqués.
– Bon on va réfléchir, je mangerais bien un petit truc, on fait comment ?
Vermeer lui expliqua que ça se passait par l’interphone, Béa pu ainsi se commander deux œufs au plat, du fromage et une pomme.
– Et puis un verre de vin rouge !
Le tout arriva par le monte-charge à l’exception du vin remplacé par du jus d’ananas… Ces gens-là ne servent pas d’alcool !
– J’aimerais mettre quelque chose au point… se mit à balbutier Vermeer.
– Ben je vous écoute.
– Vous êtes une belle femme, et moi, je suis sevré…
– Oui bon, je crois avoir compris, sachez que si vous me sautez dessus, je sais parfaitement me défendre.
– Non, non, ne vous méprenez pas, je ne suis pas de ce genre-là !
– Alors il est où le problème ?
– Je pense simplement que la cohabitation risque d’être parfois difficile, je ne voudrais pas que vous soyez fâchée si parfois je vous regarde disons…
– Tant que c’est avec les yeux, je m’en fous.
– Je peux vous poser une question ?
– Et si je vous dis non, vous allez faire quoi ? Allez posez ! Répondit Béatrice en soupirant d’exaspération.
– Je suppose que je ne suis pas votre genre d’homme ?
– C’était ça la question ?
– Ben oui !
– Ben non vous n’êtes pas mon genre d’homme, pas du tout même ! Mais si vous le voulez bien, on va arrêtez les conneries, et je vais être très claire. Si ça peut vous faire du bien de me voir à poil, je peux vous accorder ce plaisir et si je suis de bonne humeur je peux même vous branler la bite. Mais ce sera purement physique, je ne serais jamais votre amante.
Il en est sidéré, Oscar Vermeer !
– Oh, ben vous alors !
– Ça vous en bouche un coin, n’est-ce pas !
– Parlons d’autre chose !
– Pour que vous reveniez à la charge dans une heure ou demain ? Je ne plaisantais pas, vous voulez me voir à poil maintenant ?
– Vous ne donnez pas cette peine !
– Ne soyez donc pas hypocrite, ça ne sert à rien ! Je ne me considère pas comme une femme facile, mais je suis très décontractée sur les choses du sexe.
Vermeer ne sait quoi répondre, et donc il ne répond pas.
– Allez donc vous assoir, je vais me déshabiller.
– Je m’assois là ?
– Où vous voulez ! Et si vous voulez vous mettre à l’aise, ça ne me dérange pas
Il s’assoit mais ne se met pas « à l’aise ».
– Je ne vais pas vous faire un strip-tease, je ne n’ai pas eu de formation pour ça, mais je vais essayer de vous faire plaisir.
– C’est gentil ! Balbutie-t-il.
Béatrice retire son pantalon, puis son haut, la voilà donc en soutif et petite culotte. Elle fait un petit tour sur elle-même afin que l’homme puisse contempler le verso.
– J’enlève quoi maintenant, le haut ou le bas ?
– C’est comme vous voulez ?
– Non c’est à vous de dire !
– Alors le haut !
– Tous les mêmes, les bonhommes, il veulent toujours voir des nichons !
– Euh…
– Mais vos désirs sont des ordres, cher monsieur, mais je vais vous mettre à contribution… Ne bougez pas, j’arrive.
Béatrice s’approche de l’homme, puis lui tourne le dos !
– Et maintenant tu dégrafes ! Pardon pour le tutoiement mais vu les circonstances…
– Pas grave ! Répond Vermeer en essayant tant bien que mal de faire sauter les agrafes. Oh là là, je ne suis pas doué, n’est-ce pas ?
– Ce doit être l’émotion !
Béatrice s’amuse de la gaucherie de son codétenu, mais n’en fait rien paraitre, son intention n’étant pas de l’humilier..
Après plusieurs tentatives infructueuses, il réussit enfin son dégrafage. Il en est tout content, le monsieur ! Du coup Béatrice se retourne et lui en fout plein la vue !
– Alors ça te plait ? C’est pas mal, n’est-ce pas ?
– Vous êtes très belle !
– N’exagérons rien, mais je ne me plains pas ! T’as le droit de toucher, juste un peu !
– C’est vrai, je peux ?
– Puisque je te le dis ! Mais tu touches avec délicatesse !
Fou d’excitation, Vermeer, se jette sur les nichons de Béatrice comme la foudre sur un paratonnerre. Il voudrait bien les malaxer mais n’ose pas, alors la caresse reste à fleur de peau.
– Les tétons, je peux ?
– T’es gourmand, toi ! Mais vas-y !
Et voilà notre homme en train de lécher, de sucer, et contre toute attente une certaine excitation commence à envahir notre héroïne préférée.
– Hum c’est bon ce que tu me fais !
Vermeer ne répond pas, mais n’empêche qu’il est flatté dans son égo. Béatrice lui porte la main à la braguette.
– On dirait que ça bande là-dedans !
– Euh…
– Fais-moi voir ça !
– Vous croyez ?
– Allez sors-moi ta bite, je veux la voir !
L’homme défait la ceinture de son pantalon, il le baisse, le caleçon suit le même chemin.
– Oh ! En voilà une jolie bite !
Et c’est vrai qu’elle a de l’allure, bien bandée, le gland violacée, elle en a l’eau à la bouche, Béatrice ! Elle s’en empare, esquisse quelques mouvements de masturbation, puis sans crier gare la fourre dans sa bouche.et commence une fellation en règle, et au bout de quelques instants :
– Je t’aurais bien demandé de me baiser, mais je suppose qu’on n’a pas de capotes, ici ?
– Ben non !
– Et si on n’en demande ?
– C’est peut-être pas utile, je suis sain !
– Désolé mais il y a des risques que je ne prends pas !
Béatrice s’approche de l’interphone.
– Allo ! C’est possible d’avoir des préservatifs ?
– Combien ? Demande la voix à l’autre bout.
– Une boite !
– Un instant.
Vermeer est abasourdi
– Je n’aurais jamais osé ! Dit-il.
– Ben t’as tort, faut toujours oser !
Et cinq minutes plus tard le monte-charge délivrait la petite boite demandée.
– Super, on va pouvoir reprendre, je te suce un peu pour que tu bandes bien et ensuite tu vas m’enculer !
– Je n’ai jamais fait ça !
– Eh bien ce sera une première, comme ça tu pourras faire un vœux !
– J’ai peur de mal m’y prendre !
– Bon c’est fini tes postures de jeune fille ! On va lubrifier un peu, et ensuite tu rentres et tu bouges, c’est quand même pas compliqué. Allez, je t’enfile la capote ou tu le fais tout seul ?
– Si vous pouviez le faire ?
Elle le fait donc, puis subodorant que l’homme aurait peut-être des hésitations à lui lécher le trou du cul se charge elle -même de la lubrification en humectant son anus de ses doigts imbibés de salive.
– Allez vas-y Oscar, (je peux t’appeler Oscar ?) encule-moi, je suis prête.
Lequel Oscar se demande s’il va y arriver, sa bite se pointe à l’entrée de service. Une poussée et ça rentre de suite, faut dire que c’est loin d’être la première queue qui lui pénètre dans le dernière à Béatrice..
Et le voilà qui s’agite comme un beau diable, il coulisse comme un piston de locomotive… Mais trop d’excitation contenue font qu’il est incapable de tenir la distance. Il jouit en meuglant et se retire avec un air idiot.
– C’est pas mal mais tu ne m’as laissé le temps de jouir alors tu vas te rattraper !
– Non, on va peut-être en rester là !
– Mais dis donc tu ne vas tout de même pas me laisser me palucher toute seule, tu peux bien me lécher un peu, tu me dois bien ça ! Proteste Béatrice en s’asseyant sur le plan de travail, jambes écartées. Allez, au boulot !
Vermeer ne sait comment se dérober à cette invitation lubrique, aussi vient-il entre les cuisses de Béatrice et se met à lécher.
– Un peu plus haut, Oscar, un peu plus haut !
Le fait est qu’il s’y prend comme un manche !
– Le clito, lèche mon clito !
Il n’y est toujours pas et Béa est obligé de lui montrer où est-ce qu’il se situe… Alors évidemment après ça va mieux et notre petite chimiste peut se laisser aller à son plaisir.
Vermeer se reculotte, un peu penaud !
– Tu dois te dire que je ne suis pas très doué ! Bredouille-t-il.
– Mais non c’est simplement l’émotion ! Tempère Béa.
A Louveciennes, Martinov, Gérard et Florentine tentent de faire le point avec les éléments qu’ils possèdent. Mais ils n’ont pas grand-chose.
Ils ont bien le numéro de téléphone de Moineau mais évidemment ça ne répond pas.
– Pas la peine de s’acharner sur cette piste-là, le téléphone a dû être acheté juste pour l’opération. Quant à l’adresse elle est probablement bidon, j’irais voir quand même mais je n’y crois pas une seconde. Indique Gérard.
– Mais pourquoi s’en prendre à Béatrice ?
– Il y a toujours des gangs qui recherchent des chimistes, ne serait-ce que pour fabriquer de la drogue, de la méthamphétamine ou d’autres saloperies…
– Autrement dit, des gens dangereux !
– Ben oui ! J’ai peut-être une idée, t’as fait une photocopie du chèque de banque.
– Oui, c’est dans le dossier.
– Je vais aller voir la banque émettrice avec ma carte de la DGSE, je vais essayer de les bluffer, du coup on aura les vraies coordonnées de ce Moineau.
A l’agence bancaire les choses ne sont pas simples, la guichetière en appelle à son responsable qui ne veut pas se mouiller et sollicite l’avis du directeur qui ne se presse pas du tout pour sortir de son bureau.
– Je regrette, monsieur, sans commission rogatoire, je ne peux accéder à votre demande. Déclare le bonhomme avec morgue et suffisance.
– Vous devriez savoir que les informations concernant les chèques de banque se sont pas couvertes par le secret bancaire. De plus, il s’agit d’une affaire touchant la sécurité nationale. S’il se passe quelque chose de grave, comptez sur moi pour faire fuiter dans la presse que des informations essentielles n’ont pas été recueillis à temps par la faute d’un cadre de banque psychorigide.
– Baissez d’un ton, monsieur !
– Bon, vous me refilez ce renseignement ? Je ne vous demande pas la lune, à ce je sache !
– Pfff. Je veux bien vous satisfaire à titre tout à fait exceptionnel, mais je vais prendre photocopie de votre carte d’identité et de votre carte de la DG machin.
– DGSE !
– C’est ce que je voulais dire.
Après ces formalités, le directeur tripote son ordinateur….
– Voilà, le tireur s’appelle Emile Chevron, 34 avenue Mac Mahon, à Paris, un excellent client à qui nous n’avons jamais rien eu à reprocher.
– Je n’en doute pas, je note ça et je vous fous la paix…
Muni de cette information, Gérard rejoint Louveciennes où il imprime une fausse lettre d’accréditation d’agent de recensement, puis se rend à l’adresse indiquée en compagnie de Florentine.
– Ça risque d’être chaud, on va d’abord reconnaitre les lieux, on ne tente rien aujourd’hui sauf si on constate une opportunité.
Il faut se présenter à l’interphone.
– Fernandez, service du recensement.
– Monsieur Chevron ne peut pas vous recevoir, il se repose…Répond une voix féminine.
– Ce n’est pas grave, nous n’avons pas besoin de le rencontrer personnellement, vous êtes une personne de sa famille, je suppose ?
– Non, je suis son aide-soignante !
Oups !
– Bon, ça va prendre juste cinq minutes, vous nous ouvrez, s’il vous plait.
Elle ouvre.
L’aide-soignante est particulièrement gironde, jeune et jolie, châtain clair, poitrine conséquente sous un décolleté généreux. Une petite coiffe blanche insolite complète ce tableau inattendu.
– Bien, ce ne sera pas long, combien de personnes vivent ici ?
– Uniquement Monsieur Chevron.
– Ah, et en ce moment il y a combien de personnes ici ?
– Moi et Monsieur Chevron.
Et c’est à ce moment qu’on entend un cri provenant de la chambre.
– Gisèle, vous parlez à qui ?
– C’est le recensement, monsieur Chevron.
– Foutez-les dehors !
En un éclair Gérard a pris une décision.
– Surveille la meuf, moi je reviens ! Souffle-t-il à l’oreille de Florentine
Et il se dirige vers la chambre
Oups
Là où il croyait tomber sur Moineau, il découvre un vieillard en bonnet de nuit.
« C’est quoi ce cirque ? »
Alors changement de tactique.
– Salut Papy, je ne suis pas un agent du recensement mais un agent de la sécurité du territoire. Alors juste une question, reconnaissez-vous avoir demandé à votre établissement bancaire un chèque de banque de 5 000 euros.
– Et alors, c’est interdit ?
– Non, mais c’est louche !
– Foutez-moi le camp.
– Dites-moi qui est à l’origine de cette demande et je vous laisse tranquille.
– Gisele, foutez-moi ce connard à la porte.
– Je ne peux pas monsieur, il y a une vilaine barbouze qui me menace avec un pistolet.
– Bon alors Papy, t’accouche ?
– Et vous me foutrez la paix après ?
– Promis, juré, craché !
– C’est mon neveu qui me l’a demandé, il m’a expliqué que c’était en rapport avec sa fondation.
– C’est qui votre neveu.
– Jean-Bernard Moineau ! Un brave garçon, je dirais même un saint homme, je ne vois pas pourquoi vous lui cherchez des noises ?
– Et cette fondation, c’est quoi ?.
– L’archipel de Vega !
– Et c’est où ça !
– Je ne le sais pas par cœur, demandez à Gisèle, c’est dans le petit secrétaire, il y a un carnet grenat…
– Merci Papy, rendors-toi et fais de beaux rêves.
Et Gérard quitte la chambre en refermant la porte derrière lui.
– Laissez cette porte ouverte !
– Ta gueule !
Il suffisait maintenant de feuilleter le carnet grenat en question…
L’archipel de Véga, lieu-dit le Jonc d’or, Haute Vienne.
– Bon, Gisèle je peux vous appeler Gisèle ?
– J’ai rien fait !
– Moi non plus. Parlons un peu de vos activités, vous êtes aide-soignante, c’est ça ?
– Ben oui !
– Il est malade, Chevron ?
– Non mais il est vieux, il a besoin d’assistance pour faire sa toilette, s’habiller…
– Et il vous a demandé de faire tout ça en tenue sexy ?
– Ça ne me coute pas grand-chose et j’ai droit a de bons pourboires ! Mais pourquoi cette question ? Vous jouez aux gardiens de l’ordre moral ?
– C’est juste de la curiosité… Est-ce qu’il vous parle de L’archipel de Véga.
– Oui quand ça lui prend… Mais j’écoute que d’une oreille, ça ne m’intéresse pas trop !
– Mais moi ça m’intéresse, essayez de vous souvenir de ce qu’il vous a raconté.
– C’est très confus, c’est une sorte de secte, ils attendent la venue des extraterrestres, un peu comme la secte de Raël.
– Et les rapports entre Chevron et son neveu ?
– Vous voulez vraiment savoir ? Je vais être très franche, son neveu est tout le temps en train de lui soutirer du fric, j’ai essayé de mettre en garde monsieur Chevron, j’aurais mieux fait de me taire, il m’a engueulé comme pas possible. J’ai même failli l’abandonner à son sort, mais que voulez-vous, les pourboires je m’y suis habituée. Et si vous me trouvez salope, je m’en fiche complétement !
Florentine s’approche de Gérard et lui souffle quelque chose à l’oreille.
– Hum, tu as raison ! Dites-moi Gisèle, le week-end vous vous faites remplacer ?
– Evidemment.
– Alors prenez votre téléphone, inventez un truc et dites que vous ne pourrez pas assurer votre service pendant disons une semaine.
– Il n’en est pas question !
– Je vous rappelle que nous sommes la sécurité du territoire, je vous propose une procédure à l’amiable, sinon nous sommes en droit de vous coffrer pendant huit jours, c’est vous qui voyez.
– Mais c’est quoi ce cirque je n’ai rien fait de mal !
– Bon, s’il vous plait, prenez votre téléphone et faites-vous remplacer, je veux que votre remplaçante soit là dans une heure.
– Non, mais attendez, j’aimerais comprendre quand même ! Rouspète l’aide-soignante.
– Il n’y a rien à comprendre, vous êtes volontairement ou non, impliquée dans une sale affaire… Nous allons nous rendre le plus tôt possible dans la Haute Vienne et on compte sur l’effet de surprise. Je ne veux pas prendre le risque que ces gens soit prévenus de notre arrivée.
– Mais je ne dirais rien, juré, craché, vous pouvez avoir confiance
– Non, justement dans notre métier nous ne faisons confiance à personne.
– Et vous n’avez pas peur que monsieur Chevron téléphone à son neveu ?
– Non parce que vous allez lui piquer son portable et pas plus tard que tout de suite.
Gisèle n’a d’autres choix que d’obéir et revient avec le téléphone de Chevron.
– Et c’est quoi maintenant la suite des réjouissances ? Demande-t-elle.
– On attend la remplaçante et on file à Limoges
– Et moi ?
– Vous venez avec nous !
– Ça va pas, non ?
– Si, si !
A suivre
La promiscuité oblige-t-elle à se faire sodomiser ?
Dans la vraie vie, je ne me prononcerais pas, mais dans un récit érotique c’est pas mal, non ?
O.K. c’était juste une boutade !
J’aime bien ce que tu écrit
Bises💕