L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 3- Abel, la taupe et Mark, le fin renard par Nicolas Solovionni

 

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 3- Abel, la taupe et Mark, le fin renard

par Nicolas Solovionni

L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 3- Abel, la taupe et Mark, le fin renard
par Nicolas Solovionni

C’est pendant l’absence d’Abel qu’Héka se dit que quelque chose clochait. Plusieurs choses même ! D’abord ce mec n’était pas, contrairement à ce qu’il affirmait en état de « coup de foudre ». Certes, elle lui plaisait (il eut fallu être difficile !) mais il manquait ce petit quelque chose qui fait planer les hommes, cette expression des yeux si caractéristique de l’état de transe amoureuse. Une autre remarque venait renforcer cette impression. Ce type était une sorte de traîne-savate vivant comme beaucoup ici de trafics plus ou moins louches qui semblaient, vu la façon dont il était habillé, convenir parfaitement à ses besoins. En cas de coup de foudre réel, la logique aurait voulu qu’il lui demande de ne pas prendre le départ et de rester avec lui sur Vargala ! Pourquoi alors allez s’embarquer comme navigateur sur un vaisseau dont il ignorait tout ? Tout cela ne tenait pas debout sauf en retenant l’hypothèse que ce type ne l’avait pas rencontré par hasard et cherchait une astuce pour infiltrer le Vienna. Il avait simplement eu la chance inouïe que ses plans rejoignaient plus ou moins ceux de la jeune femme !

Mais quels plans ? Pourquoi ce désir d’infiltration ?

Héka se demanda s’il était bien raisonnable de continuer à jouer à ce jeu.

Le retour plus rapide que prévu d’Abel interrompit ses réflexions.

– Voilà l’article ! Déclara-t-il en lui tendant une petite seringue. Il y a deux doses, au cas où… Mais une seule suffira, il te faudra l’injecter dans un verre, l’effet est quasiment immédiat.
– T’es sûr que c’est pas dangereux ?
– On m’a assuré que non.
– C’est qui : « on » ?

Il répondit par un geste d’impuissance. Normal, on ne dévoile jamais ce genre de choses !

– Bon, O.K. Je vais me débrouiller ! Je te préviendrai dès que les choses se concrétiseront. Je vais te laisser, j’ai des trucs à faire. Bisou ?

Abel n’insista pas. Le bisou eut lieu sur la bouche mais resta chaste.

« Ça se confirme, ce mec n’a absolument pas l’attitude d’un amoureux. Il ne se donne même pas la peine de jouer la comédie ! En fait, il ne m’a pas l’air bien malin ! »

Héka reprit ses réflexions, ce type souhaitait donc s’introduire sur le Vienna pour une raison obscure. Sur le vaisseau, il ne pourrait se montrer dangereux pourvu que l’on prenne un certain nombre de précautions. Mieux, elle pourrait essayer de le confondre, savoir ce qu’il voulait et lui promettre le silence en sollicitant son aide en échange.

Un peu gonflé tout ça, mais réalisable.

Après s’être habillée avec une certaine coquetterie, Héka se rendit dans une boite comme il y en avait pas mal dans cette ville portuaire, on pouvait y boire, jouer de l’argent, écouter de la musique, regarder des spectacles érotiques et y faire des rencontres tarifées ou non.

Elle s’assit à une table libre où un play-boy local ne tarda pas à l’accoster.

– Me permettez-vous de m’asseoir un instant ? Demanda-t-il avec déférence.
– Si c’est pour me payer un verre, pourquoi pas, ça me fera des économies.
– Vous prenez quoi ?
– La même chose que vous !

Vite commandé, vite servis.

– Recherchez-vous une aventure ? Demanda le type.
– Peut-être en effet. Trinquons. Oh zut ! Ajoute-t-elle soudain en regardant par terre.
– Vous avez perdu quelque chose ?
– Ben oui, une boucle d’oreille.

Et pendant que dragueur se baissait pour la ramasser, Héka, manipula la petite seringue, injectant la drogue d’Abel dans son verre.

– Ouf ! Merci, c’est que j’y tiens, c’est un bijou de famille ! On va donc pouvoir trinquer ! A notre rencontre !
– A notre rencontre !

L’homme avala une gorgée et reposa le verre, semblant atteint d’une subite confusion mentale.

– J’ai comme un trou de mémoire, je suis où, là ?
– Au « Crépuscule des Dieux »
– Ah ! Vous pouvez me rappelez ce que c’est comme endroit ?
– Un cabaret !
– Ah, bon ! Je m’en doutais un peu, remarquez bien, mais je préfèrerais être sûr.

Manifestement, il essaie de rassembler ses souvenirs, mais paraît complètement paumé.

– Et vous vous êtes qui ?
– Héka ! Mais nous ne nous étions pas présenté… et vous ?
– Moi ? Hernandez ! Armando Hernandez, vous voyez je n’ai pas complètement perdu la mémoire. Mais qu’est-ce que je fais là ?
– Vous vous étiez assis à ma table, vous vouliez me draguer, je suppose ?
– Vous draguez ? Je me souviens pas ! Pourquoi est-ce que j’aurais voulu vous draguer ?
– Je ne sais pas ! Mais je m’apprêtais à me laisser faire.
– Ah bon ! Je vous plais alors ?
– Beaucoup, vous êtes très beau et vous avez beaucoup de classe !
– Ah bon ! Vous avez-vu la nana sur la scène, elle est bien bidochée, n’est-ce pas ?
– Effectivement, elle n’est pas mal, elle vous intéresse ?
– Oh, oui alors !
– Seulement elle est payante, moi je suis gratuite !
– Faut payer beaucoup ?
– Vous ne connaissez pas les tarifs ?
– Je me rappelle plus. J’ai un de ces trous de mémoire !

Au départ, Héka avait souhaité faire une expérience avec l’une des deux seringues, afin de vérifier comment agissait le produit. Cette vérification faite, elle avait prévu d’abandonner sa victime… mais elle eut soudain de la compassion pour ce pauvre type et décida de ne pas l’abandonner comme cela.

– On s’en va ? Proposa-t-elle.
– Non je vais rester un peu, je ne saurais pas où aller, je ne me rappelle plus ou j’habite.
– Ça fait rien je me proposais de t’emmener chez moi !
– On va baiser ?
– Pourquoi pas ?
– Moi, je préfère la fille de tout à l’heure ? Elle est passé où ?

Elle était toujours sur scène et s’était mise à chanter d’une voix rauque. L’une de ses collègues, une grande blackette pourvue d’une poitrine avantageuse se déhanchait entre les tables en attente d’une proposition. Hernandez fut soudain scotché.

– Mademoiselle ! Cria-t-il !
– Qu’est-ce qu’il me veut ce gros biquet ? Répondit l’intéressée.
– C’est payant avec vous, alors ?
– Ben, oui, c’est payant ! 100 crédits, mon biquet, et je t’emmène au septième ciel !

Hernandez ne répond pas, il a l’air de plus en plus paumé.

– Excusez mon ami, il a une crise d’amnésie ! Hé, toi, regarde dans ton portefeuille si tu as 100 crédits à dépenser.

Il ouvre son portefeuille, puis le referme et le range, totalement perdu.

– Amnésique ! C’est embêtant, j’espère qu’il s’est rendu compte que j’étais une transsexuelle, je ne voudrais pas qu’il y ait une embrouille.
– Tu as entendu, Hernandez, c’est une trans ?
– Avec une bite ?
– Oui, une belle ! Répond l’intéressée en faisant sortir de son slip une quéquette de bonne taille.
– Je veux la sucer !

« Apparemment, constate Héka, le produit ne neutralise pas les fantasmes »

– Faut payer d’avance, Hernandez Lui rappelle Héka.
– Pourquoi ?

Héka sent que cette affaire risque de tourner en eau de boudin, si elle ne prend pas une décision. Elle sort sa propre carte de crédit.

– Voilà, j’avance l’argent, je m’arrangerais avec lui tout à l’heure, n’oubliez pas de me le ramener, il ne sait plus où il habite…
– Venez avec nous, on va faire un truc à trois, ce sera sympa, non ?
– Pourquoi pas ?
– Et puis ça me rassurera, il me fait un peu peur, ce bonhomme, rajoute la trans en catimini.

L’établissement ne disposait pas de chambres, mais de cabines matelassées avec des miroirs partout y compris au plafond.

– Je m’appelle Mimi précisa la transsexuelle. T’es plutôt passif, si j’ai bien compris.
– Hein ?
– Tu veux qu’on fasse quoi ?
– Vous sucer la bite !
– Tu voudras que je t’encule aussi ?
– Oui, j’aime bien !
– Bon c’est parfait ! Et toi, reprit-elle en s’adressant à Héka, tu regardes ou tu participes ?
– Je vais commencer par regarder, on verra ensuite.
– Si vous voulez on peut aussi faire ça sur scène, ça vous fera moins cher, mais il faudra attendre un peu.

Héka trouvait l’idée terriblement excitante et en d’autres circonstances elle aurait été partante pour s’exhiber sur scène avec une transsexuelle. Mais l’état quasi second dans lequel se trouvait Hernandez l’incita à la prudence.

– Non, on reste ici !
– Comme tu veux ! Bon pépère, faudrait peut-être penser à te déshabiller un peu, parce que la pipe habillée, je m’en fous, mais t’enculer à travers ton pantalon, je ne sais pas faire !
– Je me mets tout nu, alors ?
– Y’a qu’à faire comme ça !

Mimi baissa son slip, libérant une superbe bite couleur cacao.

– Vas-y mon biquet, suce, suce ma bonne bite !

Hernandez se jette avec avidité vers cette jolie bite et ne tarde pas à la faire forcir et raidir, à ce point qu’il est obligé de la dégager de sa bouche afin de ne pas s’étouffer. Il change donc de méthode et préfère lécher plutôt que de sucer.

La vision de de cette jolie bite couleur de chocolat et de son gland luisant rend Héka folle d’excitation.

– On va te la sucer à deux ! Propose-t-elle !
– Mais, si tu veux ma bibiche, je suis une bonne pute, ma bite est à tout le monde… du moins à tous ceux qui me respectent…

Et voilà qu’Héka et Hernandez se mettent à effectuer un ballet infernal autour de la queue de la jolie transsexuelle, les lèvres et les langues sont en premières lignes, les doigts aident un peu. On sollicite le gland, la verge, les testicules, mais aussi pendant qu’on y est l’œillet arrière. La femme s’efforce d’être délicate, l’homme se montre glouton.

– Mes chéris, vous allez me faire jouir ! Intervient Mimi.
– Tu me lèches un peu ? Et après tu l’enculeras ! Propose Héka.

Le programme convient à la transsexuelle. Sauf qu’au lieu de lécher la femme elle lui introduit deux doigts dans la chatte et se met à les agiter avec une énergie remarquable. Héka ne tarde pas à ressentir des frissons de plaisir qui deviennent de plus en plus intenses, bientôt, elle se met à crier comme une damnée en libérant un flot de mouille avant de s’écrouler comme une chiffe molle, complétement épuisée par cette prestation imprévue.

– A toi, mon chéri, mes toi bien en levrette que je défonce le cul ! Oh, mais ça m’a l’air étroit tout ça, tu l’as déjà fait ?
– Oui !
– Pas souvent alors ! Bon, je vais y aller doucement, laisse-moi faire, je suis une artiste.

Artiste, peut-être, mais la bite et grosse et le trou est petit. On lubrifie, ça ne passe pas, on re-lubrifie, ça ne passe toujours pas.

– Ne nous décourageons pas, j’ai des doigts de fée ! Indique la transsexuelle en en introduisant un dans le troufignon d’Hernadez

Quelques aller-et retours, et un second doigt rejoint le premier, puis un troisième. Hernandez commence à se pâmer.

– Maintenant ça devrait aller mieux

Troisième tentative, le gland entre presque, mais ripe. Héla vient prêter sa main pour écarter les fesses au maximum. Cette fois ça veut entrer, Mimi pousse, Hernandez pousse un cri bizarre. C’est entré à moitié, encore une poussée et la grosse queue noire peut maintenant commencer ses allers et venues dans l’étroit rectum.

Hernandez proteste.

– Silence, chéri, ça va devenir bon, fait-moi confiance.

Et pendant que Mimi le pilonne, Héka le masturbe jusqu’à ce qu’il jouisse.

– Alors, c’était bien ?
– J’ai mal au cul ! Mais moi j’aime bien sucer les trans !
– Bon, on s’en va ! proposa Héka
– Déjà ?
– Il est où ton hôtel ?
– Hôtel ?
– Tu n’en sais toujours rien, c’est ça ?
– Hôtel ?
– Passe-moi ton portefeuille !

Il le lui tend sans poser de questions. Héka fouille dedans, en extrait quelques crédits avec lesquels elle se rembourse de la prestation de la transsexuelle, puis déniche la carte de son hôtel où elle l’y conduit.

– Tu te rappelles où est ta chambre ?
– Non.

Héka le laissa « aux bons soins » (comme il est coutume de dire) d’un employé de l’hôtel, puis rentra. Le test était satisfaisant !

Enzo

Il fallait maintenant trouver un prétexte pour rencontrer Enzo, le navigateur du Vienna commandé par Leiris Misdas. Ce ne fut pas bien compliqué…

– Je suis embêtée, lui confia Héka, j’ai rencontré un capitaine qui me propose un poste super bien rémunéré. J’ai pas dit oui, j’ai pas dit non, en fait je ne sais pas trop quoi faire, ça m’embête de quitter Leiris.
– Et pourquoi tu me demandes ça à moi ?
– Parce que… Merde, mon bracelet !

Et pendant qu’Enzo se penchait pour le ramasser, Héka injecta le liquide maléfice dans son verre. Il n’y avait plus qu’à attendre qu’il le boive…

Mais il tarde à le faire. Manifestement, il ne parvient pas à comprendre pourquoi Héka est venue lui faire ce genre de confidence.

– Tu ne vas pas me dire que tu es tombée amoureuse de Leiris ?
– Amoureuse, non pas du tout, mais je l’aime bien, j’ai beaucoup d’estime pour lui.
– Au point d’hésiter à accepter un poste bien mieux payé ? Excuse-moi, mais là, ça me dépasse un peu ! Répondit-il en avalant une gorgée de son cocktail.

« Enfin ! » Soupira Héka.

Enzo regarde soudain Héka avec un air complètement ahuri.

– Excusez-moi, j’ai comme un trou de mémoire… Euh, on était ensemble ?
– Oui !
– Je ne vous remets pas !
– Héka !
– Ça ne me dit rien ! Ça ne me dit rien du tout ! Et on faisait quoi ?
– On prenait un verre !
– C’est moi qui vous aie invité ?
– On a travaillé sur le même vaisseau.
– Je suis un peu perdu !
– Le Vienna ? Leiris Misdas ? Ça ne vous dit rien ?
– Rien du tout ! J’ai comme un trou de mémoire…

Alors Héka conduisit Enzo jusqu’à l’hôtel où était descendu Leiris Misdas. Ce dernier fut catastrophé de constater l’état dans lequel se trouvait son compagnon d’aventures.

– Qu’est ce qui s’est passé ?
– Il m’a appelé en me demandant si je pouvais passer le voir, au téléphone, il avait l’air normal mais quand je suis arrivé, il était naze !

Ils attendirent pendant une heure des signes d’une éventuelle amélioration puis se décidèrent à l’emmener à l’unité médicale de la ville.

Un praticien procéda de suite à des analyses de sang et à des IRM.

– Il y dans le sang des traces d’hormones modifiées. Déclara le patricien.
– Oui, il prend de temps en temps un produit qui le féminise temporairement.
– C’est probablement un effet secondaire. Il faut qu’il arrête de prendre cette saloperie.
– Et on ne peut pas savoir combien de temps il va rester dans cet état ?
– Non ! J’ose espérer que ce n’est pas irréversible. C’est incroyable le nombre de saloperies que les gens peuvent s’ingurgiter sur cette putain de planète !

Leiris sortit de l’unité médicale dépité et contrarié.

– On va l’embarquer quand même, on s’occupera de lui… Il nous reste plus qu’à espérer que son état s’améliorera ! Suggéra-t-il.
– Et nous voilà sans navigateur !
– Tu sais faire, non ?
– Oui, mais je m’étais habitué à mes fonctions… Je pense à un truc, j’ai rencontré l’autre jour un navigateur au chômage, il a l’air sympa…

Et c’est ainsi qu’Abel Sorenian embarqua sur le Vienna en tant que navigateur après un bref entretien d’embauche agrémenté de quelques tests.

Mark Greenwood

L’association des parents et amis des victimes du Siegfried 7, les compagnies d’assurances de ces dernières et celles du vaisseau avaient créé une petite officine dont le but était de recueillir toutes informations concernant ce drame. L’initiative tourna au fiasco, les prétendus témoignages étaient trop nombreux, contradictoires, difficilement vérifiables et jamais recoupées. Et puis il y avait la police fédérale qui faisait sa propre enquête.

Cela jusqu’au jour où Gertrud Long, la responsable de l’officine, fut invité à diner par le colonel Darius Polmer.

Gertrud Long était cadre dans la principale société d’assurance du groupe. Sa hiérarchie estimant à tort ou à raison qu’elle avait atteint son niveau d’incompétence l’avait parachuté à ce poste, ne se faisant que peu d’illusion sur l’utilité de l’officine. L’association des victimes avait vainement contesté ce choix, Gertrud n’ayant rien de la personnalité à poigne qu’elle aurait souhaité à ce poste.

Polmer dévisagea son interlocutrice : blonde, le cheveu raide, le nez aquilin, plus proche de la cinquantaine que de la quarantaine, mais fort bien entretenue.

« Je me la ferais bien ! »

– Voilà, commença le militaire, on m’a fortement conseillé en haut lieu de vous approcher.
– Pas trop près tout de même ? Plaisanta-t-elle.

« C’est malin ! »

– Non pas pour l’instant ! J’étais chargé de coordonner l’enquête sur le piratage du Siegfried 7. Nous allons, ce n’est pas officiel, abandonner cette enquête.
– Quoi ? Les familles des victimes vont hurler !
– Leurs représentants sont déjà au courant, et c’est d’ailleurs l’objet de notre rencontre. Je vais vous refiler le dossier, euh, vous avez un très beau sourire.
– Rechercheriez-vous une aventure ?
– Nous en reparlerons plus avant. Donc si nous abandonnons c’est que nous sommes dans une impasse. L’objectif prioritaire était de retrouver les pirates. Nous avons retrouvé trois vaisseaux pouvant être impliqués dans cette affaire. Le premier, le Fly28 avait toutes les chances d’être celui que nous cherchions, il s’est hélas scratché sur Vargala, une planète assez glauque, en voulant atterrir hors de l’astrodrome. Je ne pense pas qu’il y ait des survivants, et s’il y en a, enquêter sur cette planète hors de la zone portuaire est très compliqué. Logiquement les coupables pouvaient nous mener aux victimes. Sans coupable, ce sont les victimes qu’ils nous faudrait chercher, or il y a tout lieu de penser que tous ceux qui avaient une valeur marchande ont été dispersés un peu partout. Pour les retrouver il faudrait réaliser un travail de fourmi qui n’est pas dans mes moyens…
– Et ce serait dans les miens ?
– Attendez ! Deux autres vaisseaux ont été soupçonné, l’un le Vienna, nous pose quelques problèmes, mais le lien avec l’affaire n’a pas pu être constitué, un de nos agents procède en ce moment aux ultimes vérifications, mais je n’y crois pas trop. Le dernier, le Kiribati est plus intéressant, ce n’est pas lui qui a fait le coup, ce n’est peut-être qu’un sous-traitant voire un vaisseau qui passait par là par hasard, toujours est-il que c’est peut-être une piste… et nous n’en avons pas d’autres.

Il continua d’expliquer.

– Vous êtes bien consciente que nous n’avons pas les mêmes démarches, nous recherchions des coupables, vous, vous recherchez des victimes, même si vous ne réussissez qu’à en localiser que quelques-unes, ce sera considéré comme un succès !
– Vous me conseillez de me pointer là-bas ?
– Je vous conseille d’engager un privé, j’ai ici trois dossiers, je vous laisse choisir.

Gertrud consulta rapidement les trois C.V.

– Vous me conseillez lequel, vous ?
– Mark Greenwood, 40 ans, ancien policier.
– Et pour quelle raison a-t-il quitté la police ?
– Des histoires de cul.
– Ah, le cul !
– Et oui, il faut être discret, avoir du tact…
– Ce sont des qualités que vous revendiquez ?
– J’essaie ! Vous faites quoi après ce dîner ?
– Je peux vous faire une pipe ! Répondit-elle en le regardant droit dans les yeux.
– Chiche !
– On fait ça aux toilettes ?
– C’est un peu glauque, je n’habite pas bien loin ?
– Je vous croyais marié ?
– Je le suis !
– Ah ! Madame est en déplacement ?
– Pas du tout, elle nous regardera, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, elle aime bien !
– Vous avez une photo de votre femme ?

Gertrud craignait de tomber sur la fée Carabosse, mais elle fut rassurée, la colonelle Polmer affichait une belle prestance de femme mature.

– Pas mal ? Elle participe aussi ?
– En général, elle ne se fait pas prier, c’est une belle salope, vous savez, l’autre jour pour fêter mon retour de mission, j’avais invité quatre vieux camarades, elle les a tous sucé, rien que d’y penser, j’en bande de nouveau.
– J’ignorais que vous étiez si coquin !
– Vous n’en auriez rien su si vous ne m’aviez pas fait une proposition… On y va !
– Oh ! Il n’y a pas le feu ! J’aurais bien pris une coupe glacée.

Quarante-cinq minutes plus tard, le colonel Darius Polmer emmenait Gertrud à son appartement et lui présentait Madame.

– Bonsoir Emma, je te présente Gertrud, nous allons baiser, je suppose que tu vas vouloir regarder ?
– Avec plaisir, voulez-vous quelque chose avant, j’ai une très bonne vodka…

Ils s’assirent dans le salon pendant qu’Emma Polmer remplissait les verres.

– Alors comme ça, vous allez baiser avec mon mari, je vous souhaite bien du plaisir, il est un peu long à la détente, en revanche il a une belle bite et il sait bien donner du plaisir aux femmes, du moins quand il est décidé. Montre donc ta bite à Madame.
– Attendons d’être dans la chambre ! Temporise le colonel.
– Pourquoi, c’est amusant, non ? Qu’en pensez-vous Gertrud ?
– Montrez-nous votre bite, colonel ! répond cette dernière entrant dans le jeu d’Emma par « solidarité féminine »
– Dans ce cas, je m’incline !

Le sexe du colonel n’avait rien de particulier, de la bonne bite standard, de celles qui se sucent volontiers.

Sans hésiter une seconde Gertrud jeta son dévolu sur cette bite en l’engloutissant dans sa bouche.

– Quel fougue ! Intervint Emma, mais déshabillons-nous, nous serons plus à l’aise.

« J’ai comme l’impression, se dit Gertrud qu’Emma Polmer à l’habitude de diriger les ébats ici, et que cette situation plait bien au colonel. Je vais « faire avec » ça peut être amusant, mais si ça me prend la tête, je prendrais la poudre d’escampette ».

– Aimez-vous le contact des femmes, Gertrud ? Demanda Emma.
– Ça ne me dérange pas !
– Vous avez déjà pratiqué !
– Pour être franche, assez rarement, mais je vous dis, je n’ai vraiment rien contre.
– Vous aimez jouer ?
– Vous aller me proposer un scrabble ? Plaisanta Gertrud.
– Il existe des variantes avec gages… des gages érotiques évidemment, mais je voulais parler de jeu de rôles.
– Je ne suis pas sûre de comprendre.
– Par exemple, je suis une maîtresse très sévère, et je vous donne des ordres à tous les deux.
– Je ne suis pas maso…
– J’en tiendrais compte, ce n’est pas un problème. Alors…
– Ben, je ne sais pas !
– On essaie ?
– On peut toujours essayer ! Convint Gertrud.
– On va se tutoyer, approche-toi de moi et laisse-toi faire.

Emma entreprit alors de caresser Gertrud sur tout son corps en insistant bien entendu sur les zones érogènes. La sensation était agréable, Emma avait les mains douces.

« Quand même qu’est-ce que je fous là ! J’étais venu tirer un coup avec le colonel et ça va finir en trio SM ! »

– Ils sont jolis tes tétons, j’ai envie de te les pincer, je peux ?
– Pas trop fort !

Emma n’avait rien d’une brute et serra d’abord modérément, pour ensuite augmenter sa pression. Gertrud se surprit à frissonner. La main droite de la colonelle entreprit ensuite de descendre entre les cuisses de sa « victime ».

– Ecarte tes jambes, je vais faire un tour en bas.

Deux doigts entrèrent dans la chatte et s’agitèrent engendrant un curieux bruit de floc-floc… Elle les retira rapidement et les lécha.

– J’adore ! Commenta-t-elle ! Ne bouge pas, je reviens.

Emma disparait de la pièce. Gertrud tente d’échanger un regard avec le colonel qui ne lui renvoie qu’une moue inexpressive.

– Toi, tu te mets en levrette, le cul relevé, les fesses ouvertes, comme une chienne ! Ordonne Emma au colonel en revenant.

Elle tend un gode ceinture à Gertrud…

– Enfile ça, c’est un modèle qui s’enfile par les jambes comme un slip !
– Et je suis censé faire quoi avec ça !
– Avec ça, tu vas enculer le colonel !
– C’est que je n’ai jamais fait ce genre de choses.
– Tu n’as jamais enculé un colonel ?
– Je n’ai jamais enculé personne !
– Tu n’as jamais mis de gode dans le cul de quelqu’un.
– Non, les godes ce n’est pas trop mon truc.
– Alors écoute moi bien Gertrud, tu es notre invitée, considère que le fait d’enculer le colonel est un honneur qu’on te fait. A toi de jouer. Enfile-moi ce machin et on va ajouter une capote lubrifiée pour que ça glisse mieux.

« Bon, ça ne va me tuer, non plus »

Telle un zombie, Gertrud enfile le gode ceinture, laisse Emma l’encapoter, et vient se positionner derrière le cul du colonel.

– Vas-y !
– Humpf !

Et comme si elle avait fait ça toute sa vie, Gertrud se met à pilonner le trou du cul de Darius Polmer, et voici que de façon complétement inattendue elle se prend au jeu, s’excite et se met à mouiller d’abondance. Emma qui n’a pas ses yeux dans sa poche (ce serait d’ailleurs difficile vu qu’elle est nue comme un ver en ce moment) passe derrière elle et s’amuse à lui flatter les seins.

Du coup Gertrud accélère tandis que le colonel Polmer se prenant pour un loup-garou un soir de pleine lune se met à pousser d’impressionnants hurlements de bonheur.

Gertrud se demande que faire, mais Emma l’invite à se retirer et vient l’aider à se débarrasser du gode-ceinture. Polmer a joui et son pénis est désormais ratatiné, gluant de sperme et maculé de traces merdeuses. Emma approche sa bouche afin d’y opérer un nettoyage sommaire.

– A nous de jouer ! dit alors Emma offrant sa bouche polluée à Gertrud. Cette dernière ne la refusa pas bien au contraire.

Quelques minutes plus tard, les deux femmes s’éclataient en se léchant dans un soixante-neuf endiablé qu’elles accomplirent jusqu’à leur jouissance tandis que Polmer sirotait un whisky sans glace en les regardant faire.

Mark Greenwood est grand, sportif, le cheveu plat et très légèrement grisonnant, les yeux bleus et un sourire enjôleur.

Avec Gertrud, il finissait de prendre connaissance du dossier.

– Donc une bonne femme, Fédora Ivanova membre d’une secte un peu cinglée quitte le Siegfried 7 au moment de son escale technique sur Mabilla, puis elle embarque sur le Kiribati avec un dénommé Constantin William, un aspirant de vaisseau que l’on croyait disparu, en fait il avait dû débarquer en même temps qu’elle sur Mabilla, mais l’enquête de police ne s’en est pas aperçue.
– Toujours aussi doués !
– On retrouve donc ces deux personnes sur Simac3, mais sur un coin de la planète qui constitue une enclave non terrienne.
– Ah ! Problèmes diplomatiques en perspectives ?
– Oui, effet mais ce n’est pas tout : on y a retrouvé la trace de deux femmes membres de l’équipage du Siegfried 7 : Rachel Bernstein, une aspirante et Florentine MacSteven, une enseigne de vaisseau. Ces deux femmes étaient retenues prisonnières dans un harem de l’enclave. Elles s’en sont échappées et on ne sait pas où elles sont.
– D’accord, il faut donc que je me rende sur Simac3.
– Vous comprenez vite, vous ! Le railla-t-elle.
– Hé, c’est qu’il y en a là-dedans. Bon ne perdons pas de temps.

Mark tripote son portable.

– Voyons voir ! Pas de vol régulier direct ! Faut faire tout un itinéraire, il faudrait trouver un type qui nous emmène. On a le budget pour ça ?
– Oui !
– Voyons voir ! Je fais un appel d’offre…

Cinq minutes plus tard :

– Ah ! Déjà une réponse, il nous propose un départ demain à 9 heures, ça vous va ?
– Ça me semble parfait !
– Bon, je confirme, deux passagers pour demain 9 heures.
– C’est qui l’autre ?
– L’autre quoi ?
– L’autre passager !
– Ben, c’est vous !
– Mais, où avez-vous été chercher que j’allais vous accompagner ?
– Hum, moi, je suis détective, je mène l’enquête avec mes méthodes, mais je ne suis qu’un exécutant, un « fin renard », et s’il y a des décisions importantes à prendre, je ne veux pas commettre d’impair…
– Vous avez carte blanche.
– Jusqu’à quel point ? Vois connaissez le dossier par cœur, pas moi ! Il faut que vous m’accompagniez, on sera bien plus efficace en étant deux !
– Ce n’est pas ce qui était prévu.
– Si vous ne venez pas, je refuse le boulot. Et puis une petite virée entre les étoiles en ma compagnie, est-ce réellement une corvée ?
– Bon, je vais m’arranger, on se retrouve où demain matin ?

A suivre

 

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5 réponses à L’Odyssée de Zarouny (Vargala 3) – 3- Abel, la taupe et Mark, le fin renard par Nicolas Solovionni

  1. Bertrane_TV dit :

    Hum, me transformer en femme quand je le voudrais, le rêve !

  2. Muller dit :

    L’ami Forestier parle de tenir la distance, qu’il se rassure la distance à été ténue et bien tenue ♥

  3. sapristi dit :

    J’ai déjà dit à propos d’un autre chapitre de cette saga le plaisir que j’ai à lire ses épisodes… et je le confirme

  4. baruchel dit :

    Un bon moment de lecture, c’est passionnant et excitant, mais j’aurais du lire tout ça dans l’ordre, je vais m’y atteler.

  5. Forestier dit :

    Ciel ! Une transsexuelle dans le cosmos, où est ma soucoupe volante que je la rejoigne très vite 😉
    Sinon c’est toujours aussi bien… mais maintenant il faut tenir la distance !

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