La lectrice par Micheyl

La lectrice par Micheyl

J’étais tranquillement attablé dans un coin discret de la terrasse de mon café habituel sans rien demander à personne, en tête-à-tête avec mon ordinateur. Elle est arrivée par surprise, elle s’est assise à côté de moi, m’a regardé avec un sourire ironique et des yeux narquois. C’est là que ma vie a basculé.

– C’est cochon ce que vous lisez. J’ai reconnu le site de Vassilia. C’est quoi votre truc ?

J’ai tenté de fermer mon ordinateur, j’étais très mal à l’aise et j’ai commencé à bafouiller qu’elle se trompait, que je finissais un dossier pour mon travail et je me suis bien sûr totalement embrouillé.

Elle a éclaté de rire en ré ouvrant mon ordinateur pour afficher ce qui allait définitivement me mortifier…

– – Ouah ! voyons voir…

Elle a fait défiler l’affichage avec une connaissance du site qui m’a étonnée.

– – De l’uro… Bravo. C’est pour votre travail ?

De très gêné je devins très rouge et la sueur commençait à me couler dans le dos, comme un collégien surpris en pleine action solitaire.

– – Vous êtes donneur ou receveur ?

Là, de rouge je passais à l’écarlate.

– – Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, je…
– Menteur, vous êtes un cochon. Je voulais juste savoir : vous venez juste sur ce site pour vous délecter et recevoir les histoires des autres ou bien vous y apportez votre contribution ?

Je ne savais plus où me mettre face à cette femme d’une quarantaine d’années, pulpeuse, habillée très simplement mais dégageant sans ostentation un érotisme subtil. Le genre de femme qui fait le bonheur des merceries tant les boutons de votre braguette sautent rien qu’à la regarder et à fantasmer sur tout ce qui serait possible avec elle.

– – Alors ? Si vous voulez cochonner tranquille à la terrasse d’un café il ne suffit pas de vous mettre en coin. Il faut s’assurer qu’il n’y a pas une vitrine derrière. Et moi derrière la vitrine. D’où ma question: vous êtes donneur ou receveur sur ce site que je connais bien. Je l’ai reconnu immédiatement sur votre ordi.

D’écarlate je passais au cramoisis ; ses yeux étaient plantés dans les miens mais quoi répondre ? J’étais terriblement gêné et fort heureusement le serveur arrivait pour prendre sa commande.

L’occasion de m’éclipser.

– – Excusez-moi, il faut que j’aille aux toilettes.

L’émotion plus la pinte de bière me donnaient une irrésistible envie d’uriner. Direction les toilettes et enfin seul face à l’urinoir, j’essayais de remettre de l’ordre dans ma vie et dans mes idées ! C’était trop demander. Elle m’avait suivi, sans bruit, je n’avais pas entendu la porte. Collée derrière moi, sa main remplaça la mienne sur mon sexe.

– – Ne bouge pas. Continue à faire ce que tu as commencé.

Fuir ? Me retourner ? Protester ? Ce serait l’inondation sur mon pantalon. De toute façon j’étais pétrifié. Je continuais donc à uriner sans pouvoir me retenir, le sexe dans une autre main que la mienne, la tête d’une femme penchée sur mon épaule pour ne rien perdre du spectacle. Le flux se tarit, quelques gouttes encore et avec une maestria qui dénonçait une grande expérience, elle secoua doucement ma verge, fit coulisser deux fois mon prépuce avant de passer un pouce gourmand sur mon gland.

Elle remit mon sexe dans mon slip, ferma ma braguette et me prit pas la main pour remonter vers la terrasse. Dans les toilettes un autre homme quasi tétanisé n’avait rien perdu de la scène. Ce qui ne démonta pas mon inconnue.

– – Ne vous inquiétez. C’est mon frère. Depuis tout petit il ne peut pas faire pipi sans moi.

Je ne savais plus à quelle couleur j’étais parvenu. J’aurais dû être comblé d’aise par cette situation totalement irréaliste, mais je restais paralysé. Et là j’ai eu un doute ? Si c’était une manœuvre pour qu’un complice me vole mes affaires et mon ordinateur ? Je remontais les marches quatre à quatre, j’arrivais à la terrasse, toutes mes affaires étaient là.

– – Ne t’inquiètes pas, j’avais demandé au serveur de surveiller. Maintenant réponds moi. Sur Vassilia, tu es juste receveur pipi-cochon ou donneur pipi-gros cochon ?
– C’est pas cochon c’est juste…
– Oui je sais. Erotique, sensuel, humain, fantasmes, tout ce que tu veux. Et cochon. Alors ?

J’ai bien été obligé de lui répondre. Oui je suis lecteur régulier des récits de Vassilia. Pas de tout mais de beaucoup. Oui, je me laisse aussi aller au plaisir d’y écrire de temps en temps. Harcelé, j’ai fini par lui donner mon nom de contributeur. Elle m’a embrassé en riant et sans prévenir, elle s’est levée et elle est partie, me laissant abasourdi par cette rencontre hors normes.

Pendant les dix jours suivants, à la même terrasse du même café, j’ai espéré la revoir, puis j’ai fini par abandonner cette idée. Jusqu’au moment où elle s’est matérialisée devant moi. Avec un grand sourire elle s’est assise sur mes cuisses avec un tonitruant « Bonjour Tonton » à l’adresse du serveur et des autres clients.

– – C’est pas mal ce que tu écris. C’est cochon !
– Pas du tout. C’est juste érotique, sensuel, ce sont des fantasmes et des plaisirs qui ne font de mal à personne quand on les réalise.
– Et c’est quand même cochon !
– Mais ça ne veut rien dire cochon. Aimer l’uro et les jeux de pipi c’est en fait… de la tendresse pour l’autre, qu’il donne ou qu’il reçoive.
– Tu reçois tu es cochon, tu donnes tu es gros cochon. Tu aimes vraiment ça ?

Elle commençait fortement à m’énerver. Le jeu du chat et de la souris ne m’amusait plus et j’allais lui demander de partir lorsqu’elle m’a encore eu avec ses yeux rivés au fond de mon âme.

– – Oui. Tu aimes vraiment ça. Je crois que je vais pouvoir faire quelque chose de toi.

Je n’ai pas compris mais j’ai brusquement senti. Elle avait rectifié sa position et sans que le serveur devine quoi que ce soit, elle ouvrait les vannes en grand ! Sa vessie se déversait sur moi, trempait mon entrejambe, inondait mes cuisses. Elle était quasiment en transe et lorsque le flux s’est ralenti, elle m’a embrassé, me mettant des kilomètres de langue au fond du gosier, ses mains explorant ma poitrine, caressant mon cou, avant de se lever et de partir comme si de rien n’était.

J’étais à la fois pétrifié et en extase. Mon érection me faisait mal, ma verge me brulait, coincée dans mon slip trempé. Je regardais mon inconnue s’éloigner. Sa voiture était garée juste devant le café. Elle a ouvert la porte, s’est assise sans aucune pudeur, sa mini robe remontant très haut. Quelques contorsions une fois au volant et elle a retiré sa petite culotte blanche, l’a essorée avant de refermer sa portière et de démarrer en riant.
J’ai payé les consommations et, mortifié, j’ai dû passer devant un serveur hilare, le pantalon détrempé à un très mauvais endroit, bégayant que j’avais renversé ma bière…

Je ne suis plus retourné dans ce café tiraillé entre le désir d’une nouvelle rencontre et la peur d’être humilié une nouvelle fois, bien déterminé à ne plus utiliser mon ordinateur dans un lieu public… Jusqu’au jour où mon destin s’est concrétisé alors que je faisais mes courses sur mon marché habituel. Je tirais tranquillement mon panier à roulettes, errant entre les étals avant de faire mon choix. Une fois encore elle était derrière moi.

– – Je te recommande l’artichaut, l’aubergine, le concombre et la courgette. Et bien sûr la salade et les tomates, si tu en trouve des correctes.

J’ai mis un moment à me retourner sachant que j’étais à nouveau ferré. Elle était là devant moi, toujours avec une robe courte très simple, un châle couvrant ses épaules mais laissant exploser sa poitrine à tous les regards. Ses yeux étaient toujours aussi assassins et son sourire aussi dévastateur.

– – Ce sont les produits frais qui sont les plus diurétiques. Ils sont faits pour toi gros cochon.
– Je n’aime pas qu’on m’appelle comme ça ! ai-je répondu
– Menteur. Je suis certaine qu’en ce moment tu bandes.

Et c’était vrai. Sans préavis, sans stimulation, mon érection me brûlait. Sans les normes sociales et la crainte de l’émeute, je l’aurais immédiatement culbutée sur le premier éventaire venu. Tenant ses cuisses épaisses mais fermes bien haut, je l’aurais volontiers épinglée comme un papillon pour lui prouver qu’elle ne pouvait pas toujours tout diriger. Mais elle avait compris.

– – Moi aussi j’aimerais bien, mais ça ne serait pas politiquement correct ! Viens on va acheter des épinards, ça aussi c’est bon pour toi. Ensuite on va boire une bière et tu viens déjeuner à la maison.

Que dire ? Que répondre ? Comme un caniche bien dressé je l’ai suivi, ayant beaucoup de mal à détacher mes yeux de ses fesses et de ses hanches. Je ne crois pas avoir eu auparavant autant envie d’une femme. De la pure attirance sexuelle. L’envie irréfrénable de me noyer en elle.

Le marché fini, j’ai dû accepter de m’asseoir à la terrasse d’un café pour une bière.

– – Bois, c’est bon pour ce que tu as et ce que tu aimes.
– Je te préviens tu ne vas pas jouer avec moi longtemps et tu ne vas pas me faire bander pour rien. Si on va chez toi tu vas déguster !
– Ça tombe bien je suis une gastronome. Tu seras quand même mon jouet, ne te fais pas d’illusion.

Elle me regarda et éclata de rire.

– – Mon cochon préféré, j’adore quand tu rougis !

Une fois chez elle les paniers de provisions ont dû attendre. Je me suis rué sur elle, mes mains ne sachant pas tout palper, ma bouche en feu, mon ventre en éruption. Elle se laissait faire en riant tout en me déshabillant. Je fus nu en un instant alors que j’avais à peine dégrafé sa robe.

– – Viens

Direction la salle de bain, puis la baignoire où elle ne fit m’allonger. Debout sur moi, sans retirer sa culotte, les yeux révulsés, un air de totale satisfaction, elle m’a à nouveau inondé. Sa vessie semblait inépuisable. La douche perçait le tissu de coton, ruisselait sur ses cuisses, tombait sur moi. J’étais aussi comblé que stupéfait devant face à un tel comportement à la fois totalement naturel et totalement obscène. La douche s’est arrêtée, elle a écarté sa culotte me montrant son sexe.

– – Ouvre la bouche !

Que faire ? Ce n’était pas une demande mais un ordre. J’ai donc obéis. Elle se maîtrisait totalement. Par petits jets bien dosés elle me détrempait le visage, me remplissait la bouche, m’inondait le torse. J’ai bu, suffoqué, recraché et aimé ! Il a bien fallu que ça s’arrête pendant que je léchais les dernières gouttes qui s’écoulaient de son sexe, trempant un peu plus mon visage dans sa petite culotte blanche.

C’est elle qui a mis fin au jeu, se déshabillant entièrement, me faisant relever dans la baignoire, elle se mettant à genoux

– – Maintenant, toi. Fais-moi goûter ton pipi.

J’en était bien incapable, mon chibre dur et dressé vers le ciel dans une érection de pierre tellement gorgée d’envie de sexe. Tout mon corps était tourné vers un accouplement bestial, brutal, primaire ; uriner étant le dernier de mes soucis. Mais elle n’accepta aucune supplication.

– – D’abord pipi-cochon. Ensuite zizi-panpan. Pas de pipi, pas de zizi…

J’étais debout devant elle, face à cette belle femme aux formes opulentes, au regard déjanté qui fixait mon sexe érigé attendant de lui autre chose que ce qu’il aurait souhaité donner. En riant elle a pris la douchette et m’a arrosé l’entrejambe d’eau froide. Il m’a quand même fallu beaucoup de concentration pour débander et enfin émettre quelques gouttes qu’elle a goulûment reçues du bout des lèvres. La nature a fait le reste, la bière aussi. Ma vessie s’est brusquement vidée en un flot ininterrompu que je ne pouvais maîtriser. Elle se servait de mon sexe comme d’une douche sur ses seins, son ventre, remplissant sa bouche en fermant voluptueusement les yeux. Quand la pression a diminué elle m’a pris en bouche, avalant tout ce que je pouvais encore donner.
Mon érection est revenue alors que j’avais à peine fini d’uriner. Nous nous sommes douchés rapidement et son lit n’a probablement jamais connu une telle cavalcade. Ses seins, sa bouche, ses mains, son ventre et même sa petite porte ont goûté d’une érection qui ne semblait jamais finir, ce qui n’était pas pour me déplaire. Excité comme j’étais j’ai eu peur un moment de jouir à ma première pénétration, mais le plaisir différé se faisait malin et retardait l’inéluctable.

Vidé je me suis affalé sur un côté du lit pendant que de l’autre elle cuvait des orgasmes à répétition. Il nous a fallu un long moment pour redescendre sur terre.

– – C’est décidé, tu es désormais mon amant en titre. Tu vas m’écrire des histoires de gros cochon et chaque fois que tu me feras du cochon-pipi tu aurai le droit à du cochon zizi.

Elle riait en voulant ajouter quelque chose. Mais elle n’en a pas eu la possibilité. Ma verge encore molle était déjà dans sa bouche. En travailleuse infatigable elle s’apprêtait à me remettre en forme mais elle s’est très vite aperçue que mon membre n’en était qu’à sa fonction première. Je me laissais aller en fermant les yeux pendant que bien disciplinée elle recevait consciencieusement ma miction, l’avalant sans rechigner. Lorsque ma vessie fut vide, elle se recula pour reprendre sa respiration, mais très vite je remis ma verge dans sa bouche. Passage à la deuxième fonction ! Me sentant prendre de la vigueur, elle se remit au travail en me regardant avec des yeux qui une fois encore chamboulèrent mon âme.

Fin

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à La lectrice par Micheyl

  1. Peau de la Vieille Hutte dit :

    Chouette récit ! Tout à fait ce qu’il me fallait. De l’uro hétéro. Eh oui, il en faut pour tout le monde !

  2. Jacques dit :

    Merveilleusement cochon !!! J’adore……

  3. Danielle dit :

    Complétement improbable mais si excitant !

  4. Claire dit :

    un petit bijou très bien écrit et original sur le thème de l’uro. J’ai vraiment adoré

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *