Chanette 33 – L’escroc de Bourges 3 – Les chaleurs de Madame Delavoie
La lendemain matin, Max était tout joyeux.
– Voyons voir, ce William avait les clés ! Comment fait-on pour avoir les clés d’un pavillon qui n’est pas à soi ? Première hypothèse, il les obtient pas l’entremise d’une entreprise de travaux, deuxième hypothèse quelqu’un de la famille est complice, tout cela est possible, mais comment on fait pour gérer les absences des gens ? Ce n’est donc sans doute pas ça, je pense à un autre truc mais il faut se rendre sur place, on va y aller… Tu peux annuler tes rendez-vous d’aujourd’hui ?
– Je vais me débrouiller.
On est donc allé sur place, je n’avais pas remarqué ce petit panneau juste à côté de la grille : « Propriété sous télésurveillance, entreprise Chareson, Montreuil sous-bois. »
– Et voilà, c’est bien ce que je pensais, ton William doit avoir un complice dans la société de télésurveillance, il a accès aux clés et peut en faire des copies, et de plus il peut faire couper l’alarme quand bon lui semble. La police a du faire la même déduction que nous, mais ils n’ont pas trouvé l’oiseau rare, sinon le juge te l’aurait signalé !
– Tu vas faire quoi ?
– Je vais aller voir cette boite, ça n’a rien d’évident, je suppose que l’enquête de police n’est pas terminée, en principe ils savent faire et ont l’habitude de repérer les gens qui mentent… Pas évident cette affaire.
L’entreprise Chareson est une PME spécialisée dans la télésécurité des propriétés privés et des petites entreprises.
– Bonjour, je désirerais m’entretenir avec votre responsable.
Vous avez rendez-vous ?
– Non, mais l’affaire dont je veux l’entretenir est à la fois urgente et importante.
– Madame Delavoie est en entretien, vous pouvez patientez un quart d’heure ?
– OK
Madame Delavoie n’a rien d’un top-modèle, attention, on ne dit pas qu’elle est moche… non elle serait plutôt transparente, le genre de femme qu’on ne remarque pas. La cinquantaine, maigre, assez petite, visage anguleux chaussé de grosses lunettes…Attifée d’un chemisier blanc et d’un foulard Hermès dont la présence paraît incongrue. Son bureau aux parois de verre surplombe une salle dans laquelle s’activent (plutôt mollement) six personnes devant des ordinateurs.
– Asseyez-vous, ! Si c’est si important que ça, je veux bien vous accorder cinq minutes, je suis overbookée !
Tu parles, il n’y a rien sur son bureau !
– Max Minet, détective privé indépendant !
– Ah ? Et ça veut dire quoi, ça ?
– Que je ne travaille pas pour une officine, mais pour un patron qui me confie des tâches liées à ses activités professionnelles. En extra, j’enquête aussi pour le compte de ses relations.
– Et qu’est-ce que je viens foutre là-dedans ?
– Ma cliente a été victime d’une escroquerie immobilière mais je suppose que la police vous en a déjà entretenue.
– Ah, c’est cette affaire ?
– L’escroc connaissait les jours d’absence des résidents et savait désactiver les alarmes. Il y a donc tout lieu de penser que quelqu’un parmi votre personnel est impliqué.
– L’officier de police chargé de l’enquête est un ami, il m’a expliqué qu’ils ont mis le paquet en matière de vérification des activités de notre personnel. Je précise qu’ils ont tous un casier judiciaire vierge. Ils ont été suivis physiquement, les comptes courants et d’épargne ont été analysé, idem pour les factures cartes bancaires et les activités téléphoniques. De plus chacun a passé un entretien avec des flics formés à la détection des mensonges. Résultat : Nada, le néant, ils sont repartis bredouilles.
– Ils n’ont peut-être pas assez creusé, mentir sans se faire repérer ça s’apprend.
– Je sais bien, avant j’étais dans le commercial, j’ai suivi un séminaire où on nous apprenais à embobiner les clients sans se faire confondre..
Oh, le lapsus ! Se dit Max. Et si c’était elle ?
– Je suppose que ces messieurs vont ont également interrogé ?
– Je ne vois pas pourquoi ils m’auraient exclu de la liste des suspects, et je ne vois pas pourquoi je suis en train de vous répondre, je ne vous dois rien et comme notre temps est écoulé, je vais vous prier de bien vouloir sortir.
Max ne trouve pas la répartie nécessaire et commence à se lever en prenant son temps.
– Juste un instant, ! Précise Madame Delavoie en griffonnant sur un post-it. Voilà mon adresse, soyez-y à 18 heures. Je vous dirais des trucs. En attendant nous allons simuler une esclandre, mes employés ne se souviendront que de ça.
Et se levant comme un diable sortant de sa boite, Madame Delavoie se met à vociférer.
– Non ça suffit maintenant, mes employés ne sont pas de voleurs et si vous ne dégagez pas de suite j’appelle du renfort ! Pauvre con !
Voilà qui fait un peu cinéma, mais après tout pourquoi pas ? Maintenant il fallait que Max attende 18 heures. Il était maintenant persuadé que la mère Delavoie était la complice de Paturel. Mais ça ne suffisait pas, l’aiderait-elle à retrouver la trace de ce dernier ? Suspense ?
Et à l’heure prévue, il se rend à l’adresse indiquée. Bien sûr l’hypothèse d’un guet-apens ne peut être complètement écartée, mais Max a confiance, ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme Max le dur. Et puis il a son révolver sur lui.
Solange Delavoie lui ouvre la porte de son appartement.
– Entrez et asseyez-vous, je vais poser deux conditions au déroulement de cet entretien. Primo j’ignore qui vous êtes vraiment, vous pouvez très bien être un flic en mission…
– Je vous assure que…
– Laissez-moi terminer. Dans ce cas, il serait plausible que vous ayez sur vous de quoi enregistrer ce que je vais vous dire. Alors vous allez vous rendre dans ma salle de bain, vous allez retirer tous vos vêtements et vous couvrir d’un joli peignoir tout propre accroché sur la patère. Il y a aussi des mules à votre disposition.
– Je rêve !
– Non vous ne rêvez pas ! Si vous acceptez cette mesure de protection, je peux vous assurer que vous repartirez avec de très intéressantes informations. A vous de voir !
– Il y avait une seconde condition ?
– Oui, je vais vous demander de me confier votre portefeuille, je vais un peu regarder ce qu’il y a à l’intérieur
– Mais enfin…
– C’est à prendre ou à laisser. Je veux bien traiter avec vous, mais je ne veux pas me tromper de mannequin et donc je prends mes précautions.
– Bon, s’il n’y a que ça pour vous mettre en confiance…
Max se déshabille donc dans la salle de bain, mais prend soin d’empocher son revolver… on n’est jamais trop prudent.
– Vous êtes très sexy dans ce peignoir ! Se gausse la mère Delavoie
– N’est-ce pas ?
– Et qu’avez-vous mis dans votre poche ?
– Mon flingue !
– Je peux vérifier ?
– Faites comme chez vous, mais laissez-le où il est.
Solange se contente de vérifier si le révolver et bien un révolver et pas autre chose.
– Bon maintenant on peut causer, asseyez-vous, je vous sers un truc à boire ?
– Je veux bien une bière !
– J’ai pas ! Un Martini ?
– Allons-y.
Solange prend son temps pour servir l’apéro comme si elle s’acharnait à retarder le temps de la révélation.
– Le double des clés et la désactivation des alarmes, c’est moi ! Finit-elle par dire.
– Je m’en doutais, vous avez fait un joli lapsus ce matin…
– Vous voulez que je vous raconte ?
– Je suis tout ouïe !
– Mais pour bien comprendre, il me faut d’abord parler de moi… oh, juste cinq minutes, vous me trouvez comment ?
– Je ne comprends pas la question ?
– Si vous la comprenez, mais elle vous embarrasse. Remarquez que j’aurais pu faire pire et vous demander si vous me trouviez sexy ?
– Je ne comprends toujours pas où vous voulez en venir !
– Quand je me suis retrouvée en seconde au lycée, je me croyais belle avec mes cheveux frisés. J’ai vite déchantée, je me suis rendu compte que j’étais loin de rivaliser avec les autres filles, la plupart étaient des canons. Je suis tombée de haut. Personne ne s’intéressait à moi. J’ai voulu forcer le destin et j’ai intégré un groupe d’activités parascolaires, on faisait de la randonnée, c’était mixte et la drague y allait bon train, mais pas pour moi.
– Mais…
– Attendez, ça n’excédera pas cinq minutes. Un jour avec le groupe on a fait une sortie dans un boite de slow. Je suis restée 6 heures à faire banquette, vous vous rendez compte de la honte, de l’humiliation… Non ne dites rien, et puis un jour ce fut l’anniversaire d’un des gars du groupe on est allé chez lui on a picolé comme des malades et un gars m’a pris et m’a dépucelé. J’ai cru que les choses étaient en train de s’arranger. J’ai recherché la proximité de ce type, et il n’a rien trouvé de mieux que de m’envoyer paitre.
– Je vois…
– Non vous ne voyez rien du tout ! J’ai compris que j’étais transparente, que je n’étais pas féminine pour deux sous. Les laides s’en sortent, je ne sais pas trop comment, disons qu’elles en prennent leur partie, mais moi je ne suis pas laide, je suis insignifiante. J’ai eu cinquante ans le mois dernier, je suis toujours célibataire, pendant tout ce temps j’ai eu deux aventures sexuelles. Deux pas trois. La première avec un plombier venu changer un joint, il m’a sauté en vitesse et je ne l’ai jamais revu, la seconde fois, c’était dans un bistrot, un type un peu torché m’a abordé et m’a dragué, je l’ai amené à la maison, il m’a baisé en vitesse, je n’ai rien senti. C’est ce qui s’appelle avoir une vie amoureuse exemplaire, voyez-vous !
– Je comprends, ce n’est pas drôle, mais le rapport avec ce que vous vouliez me dire…
– J’y viens, j’y viens :
Le récit de Solange Delavoie
– Un monsieur Rivière sollicite un entretien ! Me dit-on à travers l’interphone.
– A quel propos ?
– Il me dit qu’il est écrivain..
– Vl’a autre chose ! Dites-lui de monter mais que je n’ai qu’un quart d’heure à lui consacrer.
Le type est assez bel homme, souriant, décontracté, très à l’aise.
Louis-Charles Rivière ! S’annonce Paturel. Je suis écrivain et j’écris des scénarios pour le cinéma. On m’a commandé une histoire basée sur de la fraude à la télésurveillance. Comme je n’y connais rien, je me proposais de vous le résumer en quelques mots afin que vous me disiez si tout cela tient debout.
J’écoute, mais suis surprise de la façon dont le type me regarde. On ne m’a à vrai dire jamais regardé comme ça, ce n’est pas de la curiosité malsaine, non quelque part je devais vraiment l’intéresser.
Je me surprends alors à effectuer ce geste fou de déboutonner deux boutons de mon chemisier laissant ainsi apparaître la naissance de ma modeste poitrine
Et il me raconte son scénario, un truc assez simple dans lequel une taupe profite des jours d’absence des résidents dont le domicile est télésurveillé pour le faire visiter comme s’il était mis en vente… Bien sûr il faudrait que la taupe se soit muni d’un double des clés et que l’alarme à distance ait été désactivée.
– C’est gonflé, mais pourquoi pas ?
Et le type continue de me regarder comme si j’avais un ticket, je n’y crois pas, je dois être en train de rêver.
– C’est vraiment dommage que notre temps soit limité. Me dit-il, j’aurais aimé creuser ce scénario.
Vous pensez bien que j’ai sauté sur l’occasion… et j’y suis allée de mon baratin.
– C’est vraiment dommage en effet, cette conversation s’avérait intéressante, mais que voulez-vous, je suis overbookée. Remarquez si ça vous dit on peut se revoir après le boulot, il y un petit restau très correct juste à côté.
– Super, c’est moi qui vous invite.
Et au restau il a continué à me faire des yeux doux, m’obligeant à me pincer afin de vérifier que je n’étais pas en plein milieu d’un rêve..
Affiner son scénario ? Ce n’était même plus la peine. Son histoire tenait debout, il suffisait simplement d’avoir le bon complice… alors on a parlé d’autre chose, le type s’est révélé beau parleur et charmeur, je ne sais plus trop ce que j’attendais, ne souhaitant pas tomber de haut… et l’inimaginable vint en même temps que l’addition.
– Sans doute allez-vous me trouver téméraire, mais je ne peux m’empêcher de vous le dire… commença-t-il. J’ai envie de vous !
– C’est une envie partagée.
– Alors battons le fer pendant qu’il est chaud, on y va ?
Il y avait un hôtel à côté…
Fin du récit de Solange Delavoie.
Je reprends la narration :
Paturel est un fin psychologue, une qualité bien pratique quand on fait dans l’escroquerie. Il sait manipuler les gens… et sur ce coup il ne va pas s’en priver.
La séance commence de façon ultra classique, baiser profond et pelotages intempestifs.
Puis on se débraille, en fait c’est surtout Paturel qui débraille Solange. Celle-ci ne sait trop comment s’y prendre. Il faut la comprendre, ce genre de situation ne faisant pas partie de son ordinaire.
Paturel n’a pas mis longtemps à réaliser que sa partenaire serait exclusivement passive. Lui est plutôt d’un naturel soumis… mais tel un caméléon il sait s’adapter à toutes les situations.
– Tu vas me trouver un peu cruche ! lui dit-elle.
– Tss, tss, laisse-moi faire, on va passer un super moment.
– Fais-moi tout ce que tu veux ! J’ai confiance, je me laisse faire !
– Tu aimes bien être soumise ,
– Pourquoi tu me demandes ça ?
– Pour ne pas te décevoir.
– Oui, dans mes fantasmes, je suis très soumise, je suis même attachée et je me laisse faire des tas de choses.
– Tu voudrais que je t’attache ?
– Pourquoi pas ?
– Mais je vais t’attacher avec quoi ? Peut-être avec des serviettes, je vais voir dans la salle de bain.
Les serviettes ne constituent pas des liens solides mais qu’importe… Il écartèle Solange sur le lit, et se met à la caresser. Si le visage de la femme est quelconque son corps n’est pas si mal que ça et sa poitrine tout à fait correcte malgré sa taille modeste. D’ailleurs il en suce les tétons avec gourmandise.
« Bon, on va essayer de faire jouir la dame… » Se dit-il.
Son visage descend au niveau du pubis rencontrant une abondante touffe de poils qu’il écarte comme il peut.
Sa chatte est mouillée, sans doute l’excitation de la situation. Paturel n’est pas un fana du cunnilingus, mais avec un tel enjeu à la clé, il devient vite motivé.
Pas besoin de faire durer la chose, le clito érigé de Solange semble implorer que l’on le sollicite. La langue de Paturel s’y enroule. Solange se cambre. Elle jouit déjà. Elle en est rouge de confusion et ses yeux débordent de larmes de bonheur.
Pénétration à présent ? Mais Solange ose :
– Avant de me prendre, j’aimerais que tu me flanques une bonne fessée !
Qu’à cela ne tienne. Paturel détache la dame…
– Je t’attache dans l’autre sens ou…
– Oui, oui, attache-moi dans l’autre sens !
Et Paturel se met alors à claquer le joufflu de Solange de ses mains puissantes.
– Tu ne veux pas essayer avec ta ceinture ? Demande-t-elle.
« Mais elle est complétement maso, la nana ! »
Et maintenant ça devient violent, les coups de ceintures sur les fesses laissent d’insolentes trainées rouges. Solange émet des gémissements où la douleur se mélange au plaisir.
– Maintenant je vais t’enculer ! Lui indique-t-il en laissant choir sa ceinture.
– Oh oui ! Encule-moi… mais fais attention…
– Tu n’aimes pas ?
– Si, si mais fais attention !
Elle n’allait tout de même pas lui dire qu’elle était vierge du cul ! Enfin vierge pas tout à fait, car s’il était vrai qu’aucune bite n’était jusqu’alors entrée par ce chemin, Solange s’amusait parfois à y fourrer une bonne carotte.
Paturel lui détache les pieds (juste les pieds) afin qu’elle puisse se mettre en levrette puis se saisit d’une capote et s’encapuchonne, plaçant sa bite à l’entrée de service.
« Ça ne va pas le faire, je vais lubrifier un peu tout ça ! »
Alors il y va de sa langue. La dernière douche de Solange remontait au petit matin, autant dire que l’endroit ne sentait plus la savonnette, mais qu’importe, Paturel préfère les culs qui sentent le cul.
Quand il juge l’endroit suffisamment humecté, il fait une tentative.
– Ouvre bien ton cul ! Pousse !
Un grand coup de rein, le gland passe, un second coup de rein, tout entre ! Solange hurle.
– J’arrête ?
– Non, ça va aller, mais fait doucement !
Alors Paturel « fait doucement »
– Ça va mieux, là ?
– Oui !
Du coup, il accélère tandis que sa partenaire commence (déjà ?) à gémir d’aise. Il devient incapable de se retenir et finit par jouir dans un râle…
– C’était bon, c’était bon ! psalmodie Solange saisie d’émotion
Les deux amants s’embrassent.
Fin de baise (mais pas du récit…).
A suivre
Tout le monde a le droit de baiser… même les moches !
L’ambiance est un peu gênante, car si Max baise cette dame, c’est uniquement pour la manipuler. Mais le style avue le récit