9
Le retour à son domicile fut éprouvant. Bérénice ressassait la bêtise qu’elle venait de faire. Les belles paroles de Damien l’avaient envoutée, hypnotisée. Elle avait cédé à la tentation de la chair, à ses envies, ses pulsions. Pire encore, elle rentrait totalement nue sous sa robe presque transparente. Pourvu que Patrice ne soit pas là lorsqu’elle arriverait.
Mais non, avec le beau temps et les jours plus longs de ce mois de juin, il voulait finir le chantier sur lequel il était. Il ne serait pas là avant vingt-deux heures.
Elle se précipita sous la douche sous laquelle elle resta longtemps, cherchant une explication à son acte. Elle finit par éclater en sanglots, se fustigeant de sa faiblesse.
Mais sa détresse finit par s’évanouir et disparaitre dans le siphon avec ses larmes. Bérénice reprit le dessus, s’habilla d’un short et d’un t-shirt. Mais si elle gardait ses seins libres, elle emprisonna sa minette dans un écrin de dentelle.
Elle sortit son IPhone du sac. Un message l’attendait.
» Bonsoir Bérénice. Je voulais encore et encore te remercier pour le cadeau que tu m’as fait. Tu m’as offert ton corps et c’est un cadeau d’une valeur inestimable. Mais je sais que tu es mariée et je comprendrais que tu ne veuilles pas me revoir. J’espère que ce que l’on a fait ne portera pas préjudice à ton couple. Et si cela devait être le cas, dis à ton mari que c’est de ma faute, que je t’ai harcelée jusqu’à ce que tu cèdes pour avoir la paix. Merci encore. Je t’embrasse tendrement. Damien. «
Bérénice effaça le message aussitôt. Elle ne voulait plus entendre parler de cette aventure. Un simple moment d’égarement qui n’aurait aucune conséquence.
Patrice rentra à l’heure prévue, prit une douche, grignota un reste de quiche, se coucha, embrassa sa femme et s’endormit aussi sec. Bérénice laissa échapper quelques larmes de désespoir. Elle aurait bien aimé faire l’amour, pour effacer définitivement son erreur. Mais Patrice avait travaillé toute la journée. Elle comprenait. Demain serait un autre jour.
Le soleil et la chaleur matinale réveillèrent Bérénice. Patrice dormait toujours. Elle rejeta le drap au fond du lit, découvrant son mari qui dormait nu. Elle caressa son corps légèrement poilu et musclé par son travail manuel. Elle arriva rapidement à son sexe flasque avec lequel elle joua.
Patrice s’étira.
– Bonjour mon chéri. Bien dormi ?
– Oui, très bien. J’ai ronflé ?
– Non, ça a été.
Elle glissa et prit son sexe en bouche.
– Humm, mon amour. J’aime quand tu me réveilles comme ça.
Le sexe prit rapidement des dimensions intéressantes. Bérénice s’appliqua dans sa fellation. En s’occupant de son mari, elle voulait tirer un trait définitif sur son aventure de la veille. Tout à son ouvrage, elle en oublia son partenaire et n’entendit pas ses avertissements. Un premier jet de sperme atteignit le fond de sa bouche. Elle réprima un hoquet avant d’accueillir le reste de l’éjaculation.
– Désolé ma chérie. Je t’ai prévenue mais je n’ai pas dû parler assez fort.
– Ce n’est pas de ta faute. J’étais tellement concentrée que je ne t’ai pas entendu.
– Je suis embêté car d’habitude, tu ne veux pas avaler.
– Bah, il fallait bien que ça arrive un jour. Mais je t’avoue que je ne sais pas si j’ai aimé ou pas. Tu t’occupes de mon minou ?
– Avec plaisir mon cœur.
Patrice glissa au bas du lit et remonta entre les jambes de sa femme. Il écarta les lèvres poilues et plongea sa langue à l’intérieur, cherchant le clitoris.
Il s’appliqua du mieux qu’il put. En général, il ne se débrouillait pas trop mal. Bérénice gémissait doucement, motivant d’autant Patrice. Son sexe reprit de sa vigueur.
– Viens en moi, souffla Bérénice.
Patrice ne se fit pas prier. Il glissa sur son corps, embrassant les tétons durcis par l’excitation, embrassa son épouse. Toujours bouche contre bouche, son sexe trouva l’entrée de la grotte et s’y glissa doucement.
Bérénice croisa ses jambes dans son dos.
Patrice bougea comme il put. Mais Bérénice appréciait.
– Prends moi par en levrette ! ordonna-t-elle en se dégageant.
Patrice fut quelque peu étonné car jusqu’à présent, leurs rapports étaient plutôt sans relief. Caresses, pénétration généralement en missionnaire, orgasme, dodo.
Elle se mit en place, cambrant ses reins pour offrir impudiquement sa vulve que Patrice investit aussitôt.
Bérénice se mit à gémir bruyamment. Patrice ne reconnaissait plus sa femme.
– Non pas là. Pas aujourd’hui, dit Bérénice alors que Patrice commençait à jour avec le petit trou.
Il affermit sa prise sur les hanches, augmenta la cadence.
– Oui, oui, oui, ahana Bérénice. Oh, c’est bon, ne t’arrête pas.
Patrice continua de plus belle.
– Ouiiiii, lâcha Bérénice, emportée par l’orgasme.
Il déclencha celui de Patrice, qui éjacula dans le vagin de sa femme.
Il se retira doucement, et retomba sur le dos.
– Et bien ma chérie. Qu’est-ce qu’il t’arrive. Il y avait longtemps qu’on n’avait pas fait l’amour comme ça.
– Oui, c’est vrai. On ne devrait pas se laisser enfermer dans la routine.
Ils se levèrent enfin, prirent une douche en commun et un copieux petit déjeuner.
– On va à la plage ? demanda Bérénice.
– Oui, bonne idée. La mer va me délasser.
Ils passèrent l’après-midi entre bronzette et bains de mer. Ils tentèrent de faire l’amour dans l’eau mais il y avait trop de monde pour ça. Ils se rattrapèrent dans la piscine, lorsqu’ils revinrent chez eux.
10
L’été passa. Comme tous les ans, ils partirent faire de la randonnée dans les Pyrénées, vers Saint-Lary. Ils retrouvèrent l’ardeur de leurs vingt ans en multipliant les situations propices au sexe.
Et c’est gonflés à bloc qu’ils reprirent le travail en septembre. Patrice sur ses chantiers, Bérénice à la comptabilité et à la vente de lingerie le vendredi soir.
Elle avait presque fini par oublier Damien et son infidélité.
La routine reprit rapidement le dessus. Même s’ils faisaient l’amour régulièrement, l’étincelle de l’été avait fait long feu.
Valérie fit appel une nouvelle fois aux services de Bérénice et le rendez-vous fut fixé pour la semaine avant les vacances de Toussaint. Cet appel lui fit repenser à Damien et la question qui lui vint aussitôt à l’esprit fut « sera-t-il là ? ».
Une partie d’elle-même souhaitait que non. Mais une autre le désirait ardemment. C’était complètement fou, irrationnel. Comment cet homme sans vraiment d’envergure, presque insignifiant, pouvait la faire chavirer à ce point ?
Mais elle rangea ses sentiments et pensa au chiffre d’affaires potentiel. Valérie et ses copines avaient visiblement carte blanche, ou plutôt carte bleue ce soir-là.
A partir de ce jour, Damien occupa de nouveau son esprit. Il était présent quand elle faisait l’amour avec Patrice, lorsqu’elle faisait ses courses et plus les jours passaient, plus il l’obsédait.
Lorsqu’elle arriva chez Valérie, Damien était là, seul homme au milieu de toutes ces femmes. Le roi et son harem. Lorsque leurs regards se croisèrent, le temps sembla se figer un instant. Bérénice fit comme si de rien n’était, comme s’ils ne se voyaient que pour la deuxième fois.
Damien constata qu’elle portait toujours les escarpins qu’il lui avait offerts et l’aida à installer sa boutique éphémère. Pendant que ces dames allaient et venaient, essayant différents dessous, ils discutèrent de tout et de rien, sans évoquer leur relation adultère.
Toutefois Damien fut plus intéressé lorsque c’étaient des dessous plus coquins qui disparaissaient entre les mains des clientes. Il ne manqua pas de noter que Valérie partit avec une guêpière et Sonia avec un serre-taille tout en dentelle, d’autant que la soirée touchait à sa fin.
Quelques minutes plus tard, les amies de Valérie firent leur entrée dans le salon, prêtes à rentrer chez elles. Elles laissèrent le chèque de leurs emplettes et quittèrent la maison. Seules Valérie et Sonia avaient gardé leurs peignoirs, mais leurs jambes étaient toujours gainées de nylon noir. Damien conclut qu’elles avaient gardé sur elles les derniers dessous coquins.
Il aida Bérénice à ranger les cartons et les paravents.
– Tu me manques, lâcha-t-il enfin alors qu’elle fermait les portes de la fourgonnette.
Bérénice sentit son cœur se serrer.
– Je sais que tu t’en veux d’avoir fait l’amour avec moi, continua-t-il. Même si je sais que ça ne se refera plus, j’ai bien aimé ce moment et j’aimerais encore plus pouvoir te reprendre dans mes bras, t’embrasser, te caresser, gouter ton fruit défendu, te faire l’amour, te donner du plaisir. Bérénice, j’aime toujours autant ton prénom. Je t’aime toujours autant.
Les yeux de Bérénice s’embuèrent. Elle prit le visage de Damien dans ses mains et l’embrassa. Tendrement au début, pour finir dans un baiser passionné. Les mains caressaient leurs corps. Celles de Damien s’arrêtèrent un moment sur les fesses de Bérénice et sentirent les jarretelles à travers la jupe.
– Je les ai mises pour toi. J’espérais que tu serais là ce soir.
– Oh mon amour, dit Damien en l’embrassant à nouveau. Comme je t’aime.
– Je t’aime aussi, avoua-t-elle enfin. Pas de la même façon que mon mari, mais je t’aime.
– Tu fais de moi l’homme le plus heureux du monde.
Ils se séparèrent enfin. Damien la regarda monter dans le Kangoo. Elle exagéra le mouvement pour offrir à son amant la vision de ses cuisses et des bas qui les habillaient.
Ils échangèrent un dernier baiser et Bérénice démarra.
Damien revint dans le salon, retrouva sa sœur et Sonia bouche contre bouche. Leurs peignoirs avaient glissé de leurs épaules, prouvant sa théorie comme quoi les filles avaient gardé sur elles la lingerie sexy qu’elles s’étaient offertes mutuellement.
Mais le fait de voir sa sœur embrasser une femme le laissa sans voix.
– Et oui frangin. Ta sœur est gouine. Toi qui fantasmais l’autre soir sur toutes ces femmes entre elles en dessous et se faisant des câlins. Et bien, c’est vrai. Enfin, pour Sonia et moi du moins. Ça te choque ? Eh bien, je m’en fous ! Sonia et moi, on va faire l’amour. Tu peux partir. Ou venir te rincer l’œil si tu veux. Mais fais-toi discret et surtout n’espère pas participer.
Elles s’embrassèrent en jetant un coup d’œil à Damien qui n’avait pas bougé. Elles quittèrent le salon la main sur les fesses.
Damien réfléchissait à la proposition de sa sœur. Partir ou regarder. Mais Bérénice hantait son esprit.
Deux minutes plus tard, il prit sa décision…
A suivre
Ca fait déjà 10 épisodes qu’il ne se passe rien de très émoustillant. OK il y a une femme qui trompe son mari, un mec qui est gentiment fétichiste des pieds, escarpins, lingerie et dans cet épisode les prémices d’une scène de voyeurisme. Mais je ne vois pour le moment rien de bien vassilien.
En attendant, ça se lit bien, je continue à guetter…