A. et son esclave par Vincent01

Notre rencontre s’est passée de la façon la plus bête qui soit. Nous étions
tous les deux noyés dans la foule d’une soirée qui se voulait mondaine, un
vernissage si ma mémoire ne me ment pas. Il y avait dans son allure ces
petits détails qui ne trompent pas : des talons aiguilles un peu trop hauts,
un peu trop pointus, ces paupières charbonneuses, ce tailleur noir trop
strict, trop parfait, et puis, ce regard gris, dur, tellement dur.

J’ai réussi à l’aborder en prenant bien garde à ne pas passer pour un
vulgaire dragueur. Le champagne aidant, je plaçais dans notre conversation –
banale – quelques indices, comme des signes de reconnaissance. Mais elle est
repartie à l’autre bout de la salle. Je tremblais de rage et d’envie ; la
partie semblait perdue.

Pourtant, à la fin de la soirée, elle s’est approchée de moi et m’a
simplement dit :  » suis-moi !  » Je mets un point d’exclamation car il ne
s’agissait pas d’une invite, mais d’un ordre. Nous sommes montés dans sa
voiture sans que je pose – évidemment – la moindre question.  » Conduis !  »
m’a-t-elle lancé, puis elle s’est tue, se contentant de m’indiquer la
direction de la gare. Là, au bord du canal, je me suis garé et je l’ai
suivie jusqu’à la porte d’un immeuble moderne en forme de pyramide. Sous les
platanes, l’air était encore chaud pour ce début d’automne. Nous avons pris
l’ascenseur et elle m’a ordonné de commencer à me déshabiller. Il n’était
pas très tard et je savais bien que nous risquions une éventuelle rencontre.
Mais la partie avait déjà débuté.

Arrivé sur son palier, j’étais torse nu. Elle s’en alla ouvrir une porte
laquée de noir et disparut. J’entrai. Les murs étaient tendus de toile rouge
sang. La moquette était aussi noire que la porte. À gauche se trouvait une
salle de bain, toutes lumières allumées. Brusquement, cette dame dont je ne
connaissais même pas le prénom apparut derrière moi.  » Finis de te
déshabiller et lave-toi !  » J’enlevai mes chaussures, mon pantalon, mes
chaussettes et mon caleçon. Malgré moi, je bandais.  » Tu bandes, alors
branles-toi !  » Debout face à son sourire méprisant, j’amorçai le
va-et-vient de la peau sur mon gland. Quelques minutes suffirent pour qu’une
giclée de sperme vienne salir le carrelage.  » Lèche. Lèche tout !  » Le
liquide figé par la froidure de la céramique collait sur ma langue et mes
lèvres tandis que ma gorge s’embarrassait d’une saveur salée et fade à la
fois.  » Ça suffit, maintenant !  »

J’enjambai le bord de la baignoire et elle me demanda si j’avais de l’argent
sur moi. Je bredouillai en rougissant qu’elle trouverait sûrement quelques
billets dans la poche arrière du pantalon qui gisait sur le sol. Elle le
vida et fit soigneusement le compte.  » 652,50 francs, c’est pas terrible  »
lança-t-elle avant de me confisquer ce pécule.

Elle – mais comment pouvait-elle bien se prénommer ? – m’observa
attentivement tandis que je me douchais.  » Finis à l’eau froide, ça te fera
du bien et sèche-toi bien !  » Et elle quitta la pièce.

Quand elle revint, ses talons étaient encore plus hauts.  » à quatre pattes !
 » Elle me passa un collier de chien clouté autour du cou, y attacha une
laisse et c’est ainsi qu’elle me tira jusqu’à une autre pièce rouge et
noire, visiblement son donjon. à droite, sur des tringles, un enchevêtrement
de lanières et de fouet de cuir noir annonçaient sombrement la couleur. à
gauche, sur une longue étagère, un alignement de godemichés me narguait. Il
y avait aussi une petite vitrine pleine de matériel électrique et une croix
de Saint-André. Derrière, je devinais une sorte de fauteuil de gynécologue.
Face à moi, le mur était recouvert par un grand miroir où je pouvais
contempler le ridicule de ma situation. Sans trop oser lever les yeux, je
tentais aussi de profiter du reflet de son visage.

 » Je m’appelle A., finit-elle par me dire. Mais pour toi, je suis Madame « .
A. avait cette beauté des femmes mûres, avec ce qu’il faut de petites rides
d’expression à la commissures des lèvres. Sa chevelure platine tranchait
avec ses sourcils noirs qu’elle gardait assez épais. Son nez était
suffisamment pointu pour marquer l’autorité. La veste de son tailleur
laissait deviner un soupçon de dentelle noire sous la profonde fossette de
ses seins. Combien mesurait-elle ? 1m 75, 1m 80 ? Elle était grande, et pas
seulement grâce à ces talons aiguilles qui n’étaient plus désormais qu’à
quelques dizaines de centimètres de mon visage.  » Vas-y. Lèche-les !  » Et je
l’exécutai.  » Lèche bien. Mieux que ça !  » Elle s’assit sur un fauteuil,
tira sur ma laisse et croisa les jambes.  » Maintenant tu vas lécher les
semelles. Puis tu suceras les talons comme une bonne queue  » Cette dernière
expression tranchait terriblement avec son phrasé distingué. Et la
grossièreté en devenait encore plus grossière…

 » Stop ! Lève-toi !  » Elle me fit mettre dos à la croix de Saint-André et
m’ordonna de lever les bras et d’écarter les jambes. Puis elle m’attacha et
par un jeu de poulies grinçantes fit légèrement monter la croix. Les
lanières de cuir commençaient à me rentrer dans les chevilles et les
poignets.  » Ton érection est une insulte. Je vais t’apprendre le respect !  »
Elle se tourna pour attraper un lacet assez fin et l’enroula autour de la
base de mon pénis et de mes testicules. Puis, progressivement, elle serra,
jusqu’à ce que je laisse échapper un petit cri de douleur.  » Oh ! Que j’aime
ça !Entendre un mâle geindre comme une fillette « . Et elle serra encore un
peu. Elle amena ensuite à proximité une sorte de petite table roulante
couverte d’instruments métalliques.  » Je suis sûre que tu aimes les pinces  »
me dit-elle, railleuse. Et, méthodiquement, elle accrocha à mes tétons, à
mes testicules puis à la peau de mon prépuce de pinces crocodiles
brillantes, du genre de celle que l’on utilise au collège pour les
expériences de physique. La morsure du métal me brûlait mais sans excès.  »
Tiens, regarde, je vais aussi te faire essayer celles-ci. Tu vois, elles
sont réglables. C’est plus amusant, non ?  » La pointe de mes seins
commençait à bleuir.  » Dis-moi, tu aimes les chaînes ?  » Et elle s’empara de
chaînettes garnies de poids chromés qu’elle fixa aux pinces. La douleur
commençait à devenir insupportable. Je sentais des gouttes de sueur musquée
dégouliner de mes aisselles découvertes.  » On va voir ce que tu vaux puisque
tu te permets d’aborder les dames dans les lieux publics. Tu sais,
ajouta-t-elle en frôlant mon visage de sa bouche, je crois que tu as fait
une grosse bêtise en me suivant…  »

Le premier coup de martinet claqua comme une détonation. Les fils de cuir
s’abattirent sur mon torse. Mes cris hésitaient entre le claquement de la
peau et la morsure des pinces tiraillées par le ballottement des poids. Ce
fut pire encore quand elle se déchaîna sur mon sexe. Ma douleur ne savait
plus où donner de la tête. Heureusement – ou malheureusement -, à force de
coups, les pinces finirent par se décrocher. A. décida donc de me détacher.
Ce fut, en fait, pour me remettre à quatre pattes, la tête au niveau du sol,
les cuisses écartées et les fesses dressées.  » Voyons un peu ce que dit le
côté pile « . Comme prévu, ce fut à nouveau une volée de coups de fouet. Elle
visait juste, insistant plus particulièrement sur le sillon de mes fesses et
les plantes de mes pieds.  » Plus que dix coups, me dit-elle en guise de
récompense. Je te demande simplement de les compter un par un, sans gémir,
et de me remercier pour chacun d’entre eux « . Elle s’appliqua, accueillit
chacun de mes  » merci, Madame  » par un petit mot de satisfaction et, pour me
récompenser, m’enfonça sèchement le manche de son martinet dans l’anus.

 » Tu ressembles à un petit cheval, tu ne trouves pas ? Eh bien, réponds !
– Oui, Madame.
– Ne t’inquiètes pas, je vais te le retirer. Ton petit trou du cul mérite
bien mieux que cette pauvre tige de bois. Je m’en occuperai tout à l’heure.
Tu ne seras pas déçu ! Pour le moment, c’est toi qui vas t’occuper de moi.
Viens faire ma toilette.  »

Immédiatement, elle remonta sa jupe ce qui n’était pas évident tant elle
semblait la serrer. Elle descendit sa culotte de cuir noir par-dessus ses
bas résille et se plaqua la face contre le mur de droite. J’étais subjugué
par ses deux fesses blanches offertes brutalement, sans cérémonie et sans
aucune pudeur. Malgré le lacet qui continuait de me meurtrir le sexe, mon
érection redoublait de vigueur. Pour autant, je ne me sentais pas homme,
mais chose. Gant de toilette, très précisément.  » Lèche ! Lèche uniquement
mon anus  » Et ma langue commença de jouer avec le duvet, de fouiller les
chairs.  » Enfonce ta langue. Je veux que tu me nettoies complètement « . Ma
bouche et mon nez goûtaient des effluves fauves, enivrants. Je ne sais pas
si elle ne se caressait pas en même temps. Peu importe…

 » ça suffit ! Tu t’es suffisamment amusé. Passons aux choses sérieuses « .
Elle me fit remettre à quatre pattes tandis qu’elle décrochait une lourde
ceinture de cuir armée d’un impressionnant gode de caoutchouc noir. Ainsi
harnachée, elle s’assit à nouveau dans son fauteuil et tira sur ma laisse.

 » Tiens, enfile cette perruque. J’aime me faire sucer par une bonne pute « .
Les cheveux de Nylon me tombaient sur les yeux, j’approchai ma bouche du
membre noir, j’entrouvris les lèvres et commençai ma besogne.  » Allez,
avale-la mieux que ça. C’est du travail de pucelle. Taille-moi une vraie
pipe !  » A. accompagnait ses récriminations de coups de reins, si bien que
la queue de caoutchouc venait buter contre mes amygdales jusqu’à me donner
des haut-le-cœur.  » ça s’arrange. Il faudrait que je te mette au tapin un de
ces jours, poursuivit-elle sur le même registre « . Puis, sans un mot, elle
m’arracha le gode de la bouche et se leva, bien droite sur ses hauts talons.

 » Debout !  » J’obéis et elle m’indiqua la direction de l’espèce de fauteuil
de gynécologue qui se trouvait à ma droite.  » Cela s ‘appelle un lit de
contention. Tu verras, on y est bien. Surtout pour ce que je vais te faire.
Mets-toi sur le dos, tu vas te régaler…  » Elle me fit basculer en arrière
sur ce drôle de hamac et me ligota les poignets. Mes jambes bien écartées se
dressaient, liées elles aussi, au-dessus de mon corps. En relevant
légèrement la tête, je voyais tous les détails de mon entrecuisse dans le
miroir d’en face.  » La dilatation anale est un art, me dit-elle doctement en
enfilant une paire de gants de chirurgien. Il faut travailler
progressivement pour obtenir de bons résultats. De toute façon, j’arriverai
à mes fins. Dans ton intérêt, détends-toi si tu veux moins souffrir « . Elle
attrapa sur une desserte une bouteille de plastique qui devait contenir un
gel lubrifiant. Le contact de cette substance froide me fis frissonner. Elle
commença par m’en tartiner allègrement l’anus, puis introduit un premier
doigt. L’heure était au ravissement.  » Je sais bien que tu aimes ça. Mais ça
ne va pas durer « . Un deuxième doigt vint me fouiller. Elle en usait comme
d’un spéculum, jouant sur l’élasticité de mon œillet.  » Et voici le
troisième. Tu sens comme ça glisse bien « . A. retira alors ses doigts et
d’un seul coup m’empala sur son gode ceinture. Je ne pus m’empêcher de
crier. Ce membre que j’avais soigneusement sucé devait bien mesurer 20 cm de
long pour 5 de diamètre. Elle prenait un malin plaisir à provoquer un
balancement de mon corps sur le lit à chacun de ses coups de boutoir si bien
que c’est moi qui venais à la rencontre de cette queue tortionnaire. Elle me
passa alors sur le pénis une sorte d’anneau beige relié à un boîtier de
plastique.  » C’est un vibromasseur. Attention, tu as interdiction de jouir.
C’est juste pour te décontracter l’anus « . Tout se mélangeait en moi : le
cuisant souvenir du fouet et des pinces, l’étranglement du lacet sur mes
testicules, le goût de son intimité et de mon sperme sur ma bouche.  » Je
vais changer de calibre. Il ne faut pas que tu t’habitues, tu y prendrais
trop de plaisir « . Elle se retira. J’avais l’impression que mon anus était
béant, privé de sphincters. Pas pour longtemps… Le temps d’enfiler un
autre monstre de caoutchouc, elle me défonça à nouveau. Toujours avec cet
exquis mélange de brutalité et de précision. Celui-ci semblait gigantesque.
Je préférais ne pas le voir. Mais je le sentais buter au fond de mon
intestin. Elle me lima ainsi dix bonnes minutes, sans que je puisse
m’arrêter de gémir. J’étais ouvert, comme si l’air entrait en moi.  »
Rassure-toi, ce n’est pas fini, me dit-elle avec un sourire diabolique « . Et
sa main revint à la charge. Pas ses doigts, sa main. Avec une douceur
inattendue, elle me pénétra progressivement. Au bout d’un moment, je sentis
ses doigts bouger en moi.  » Jusqu’au poignet, ça suffira pour aujourd’hui « .
J’avais envie de jouir, mais elle s’arrêta à temps.

Elle m’aida à me relever. Mes jambes tremblotaient. Aussitôt, elle me
menotta et m’ordonna de me coucher sur le dos, à même la moquette.
J’entendis le craquement d’une allumette et elle m’enjamba, une épaisse
bougie à la main.  » Voyons un peu si tu es résistant, mon joli « . Les
premières gouttelettes de cire tombèrent sur mon torse ; visiblement, elle
cherchait mes seins encore ulcérés par la morsure des pinces. Puis elle
descendit vers mon ventre, puis mon bas ventre. Elle baissa la flamme pour
que la cire tombe plus chaude et elle commença à me martyriser les
testicules tuméfiés par la pression du lacet. C’était horrible !  »
Tourne-toi  » Je me dis qu’elle avait oublié mon sexe, c’était déjà ça. Elle
me fit écarter les cuisses et deux doigts dans mon anus me versa de la cire
dans l’anus. Je hurlai.  » Vas-y mon petit, tout est capitonné. Crie.
Fais-toi du bien. Allez, crie, j’aime ça « . Et je dus à nouveau me
retourner. En fait, elle n’avait pas oublié mon sexe. Pire, les gouttes de
cire vinrent me recouvrir le gland et le méat urinaire. Je hurlais, je
pleurais comme si l’on me marquait au fer rouge. Elle avait eu raison de mon
érection.  » Je t’aime bien avec ton petit zizi, tu es plus mignon « .

Elle me reconduisit alors dans la salle de bain et me coucha, menottes sur
le ventre, au fond de la baignoire.  » Je suis sûre que tu as soif, mon chéri
« . J’étais terrifié. Mais A. pris un verre à pied, ôta le gode qu’elle avait
conservé sur elle et vint se poser sur le rebord de la baignoire, la vulve à
la verticale de mon visage. Elle portait, sur l’aine, un tatouage figurant
une panthère armée d’un fouet. Elle écarta de ses ongles rouges, les lèvres
roses de sa vulve épilée et approcha le verre. La transparence du cristal se
mit à jouer bruyamment avec le bouillonnement de l’urine claire.  » Bois,
bois tout !  » Le liquide âcre et salé coulait dans ma gorge. Une fois le
verre avalé, elle m’ordonna de me masturber, ce qui n’était pas évident avec
les menottes qui me blessaient les poignets. Je ne tardai pas à jouir.
Alors, elle me demanda de lever la tête tandis qu’elle pliait ses jambes et
je dus, avec ravissement, lécher son sexe encore mouillé d’urine. Puis, avec
les doigts, elle ramassa les giclures de sperme qui me recouvraient le
ventre et me les fit avaler.

 » C’est tout pour ce soir me dit-elle simplement. Nous allons dîner tous les
deux au restaurant. Mais, à table, tu porteras un anus-picket et des pinces
sous ta chemise…  »
Première publication sur Vassilia, le 16/07/2001

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Une réponse à A. et son esclave par Vincent01

  1. Sapristi dit :

    Après une introduction bâclée on a droit à une séance SM multifonction purement factuelle, sans humour, sans recul, c’est froid, c’est morgue et aussi excitant que la lecture de Paris-Turf

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