Martinov 31 – Les visions mystérieuses – 5 – Les manigances de Diego par Maud-Anne Amaro

Martinov 31 – Les visions mystérieuses – 5 – Les manigances de Diego par Maud-Anne Amaro

Diego Lopez habite de l’autre côté de la ville, dans un immeuble ancien. Florentine gare sa voiture…

– Florentine tu restes avec Lelong et tu le surveille de près… Lui indique Gérard
– Pas de soucis, j’ai mon flingue.
– Tu montes avec moi ? Demande Gérard à Brigitte qui accepte.
– C’est quoi le plan ?
– On va improviser, j’adore ça !
. Alors, improvisons…

Ils montent au troisième sans faire de bruit. Gérard tend l’oreille, il entend des brides de conversations, un homme et une femme, ainsi que des bruits de vaisselle.

– Doivent être en train de bouffer ! Commente-t-il. Allez c’est parti !

Il frappe à la porte.

– Qu’est-ce que c’est ? Répond une voix masculine.
– Police ! Ouvrez !

Diego entrouvre la porte.

– C’est pourquoi ?
– On va en discuter, laissez-nous rentrer.
– Vous avez un mandat ?
– Nous sommes la sécurité du territoire ! Précise Gérard en exhibant sa belle carte (périmée). On n’a pas besoin de mandat. Bluffe-t-il.

Inutile de préciser que le Diego est blême comme un bol de lait.

– Voilà, tu es soupçonné de trafic de drogue, on ne va pas se mettre à fouiller, une équipe spécialisée viendra le faire en temps utile, mais si tu nous disais où tu la planques on gagnerait du temps.
– Mais vous vous trompez ! Ce doit être une dénonciation calomnieuse ! Se défend le type, sans grande conviction.
– Tu pourrais leur dire ! C’est quand même pas si grave ! Intervient spontanément la compagne de Diego.

Celui-ci respire un grand coup puis lâche.

– J’ai eu la faiblesse d’acheter une cartouche à un type, c’était en affaire, j’ai voulu essayer. Je les ai à peine touchés… il en reste sept ou huit paquets. Ils ne sont même pas cachés, Ils sont dans le grand tiroir… Je peux vous les montrer… Vous voyez c’est de la possession, ce n’est pas du trafic, ce n’était vraiment pas la peine de rameuter la sécurité du territoire. Vous voulez les voir, les paquets ?
– Oui !

Effectivement il y a dans le tiroir sept paquets de Marlboro sans cellophane mais non entamés.

Gérard croyait avoir affaire à un trafiquant, là ça devient moins évident.

– Et c’est qui le fournisseur ?
– Vous pensez bien qu’il n’allait pas dire son nom à tout le monde. Improvise Diego. C’était au « Bijou doré », une boite à Angers. Le mec distribuait des échantillons et vendait des cartouches, j’ai trouvé le prix intéressant. Voilà !
– Et les trois paquets manquants ?
– On les a fumés !

Et là Gérard à une lumière.

– Il sont où vos cendriers ?
– Euh ! On a décidé d’arrêter de fumer ! Tente bêtement Diego
– Tu te ficherais pas un peu de nôtre gueule ? S’il manque trois paquets et que tu ne les as pas fumés, c’est que tu les as refilés à quelqu’un, et ça c’est du trafic.
– Oui ? Bon d’accord… J’ai revendu trois paquets, je ne suis pas Pablo Escobar, non plus !
– On n’a pas dit ça ! Mais résumons la situation, tu ne fumes pas mais tu achètes une cartouche de clopes truffé au DMT. Tu avais donc prévu de les vendre.
– Non, j’avais envie d’essayer ce truc, mais ça m’a foutu des hallucinations bizarres, alors j’ai laissé tomber !
– Sauf que tu mens ! Comme tu le dis, tu n’es pas Pablo Escobar et apparemment tu ne risques pas grand-chose, sauf que les choses sont bien plus compliquées. Tes cigarettes pourries ont changé plusieurs fois de mains et ont fini par atterrir dans les bronches d’un pauvre mec qui devient à moitié fou à force d’halluciner ! Le problème c’est qu’on a retrouvé ton ADN sur le mégot de ce type…

Sur ce dernier point Gérard bluffe, bien sûr.

– Mon ADN ?
– Ben oui t’es fiché, non ? Improvise Gérard.
– De vieilles histoires…
– N’empêche que t’es fiché !
– Mais comment…
– J’en sais rien, je suis la sécurité du territoire, pas la police scientifique. Mais ce qui est encore plus curieux c’est que la victime en question est le fils d’une dame qui t’avait embauché comme jardinier avant de te virer. Il y a de ces coïncidences parfois !
– Ben oui, les coïncidences… bredouille Diego.

Diego ne comprend pas, il n’a jamais touché de ses doigts aux cigarettes, seulement les paquets. Que son ADN se retrouve sur un mégot est inconcevable. Il est donc persuadé que son interlocuteur bluffe. Et donc si ce n’est pas son ADN qui l’a confondu, cela veut dire que c’est Lelong qui a bavé. Ce n’est pas cela qui va arranger ses affaires…

– Et je ne te parle même pas des menaces et de la violence verbale envers une experte embauché par le fils Bayeul. Reprend Gérard.
– Faut peut-être pas exagérer.
– Alors maintenant la question c’est quel intérêt as-tu à essayer de rendre maboul le fils Bayeul ?

Il est sur le cul, Diego

– Vous ne pouvez pas comprendre…
– Non, on est trop cons !
– Vous vous intéressez à l’occultisme ?
– Qu’est-ce que ça vient foutre là-dedans ? Répond Gérard qui ne comprend pas cette digression.

Flash-back

La mère de Diego gérait une petite bonneterie mais se prétendait voyante, et le vendredi soir entre 17 et 20 heures, sa bonneterie se transformait en officine divinatoire. A l’instar de toutes les voyantes de France et d’ailleurs, elle ne voyait pas grand-chose, mais offrait à ses clientes (Eh oui la clientèle de cette profession est très majoritairement féminine) les propos qu’elles souhaitaient entendre. Autant dire que le jeune Diego qui n’a jamais connu son père eut une enfance baignée par l’occultisme, les tarots, les boules de cristal et les incantations magiques et on en passe.

En plus de ces consultations, la maman donnait des cours (des cours de voyances, voyez-vous ça !). Elle n’avait qu’une seule élève régulière, Yvette Fulci, superstitieuse et plantureuse Corse au sourire ravageur qui faisait fantasmer Diego.

Un jour, la maman s’électrocuta en faisant dégringoler son séchoir à cheveux dans son bain, un évènement qu’elle n’avait point prévu.

Peu de temps après, Yvette Fulci reprit l’activité, employant les méthodes que lui avait enseigné la maman. Et une amourette ne tarda pas à se nouer entre Diego et Yvette qui finirent par se mettre en ménage.

Laquelle Yvette lisait beaucoup et n’importe quoi et c’est ainsi qu’un jour elle entreprit Diego.

– Les Templiers, ça te parle ?
– Pas du tout, pourquoi ?
– Bon en gros, c’étaient des chevaliers un peu bizarres, très ambitieux et surtout très riches. Le roi de l’époque a fini par les faire zigouiller et a récupéré leur trésor en 1300 et des brouettes.
– Passionnant.
– Attends, tu vas voir. Parce que le roi n’a récupéré qu’une petite partie du trésor, le reste a été dispersé et planqué aux quatre coins de la France. Et figure-toi que je viens de lire un vieux machin qui prétend qu’une partie du trésor se trouverait enterré sous le couvent des Founettes.
– C est où ça ?
– Détruit pendant la révolution, un bourgeois y a fait construire une résidence, aujourd’hui c’est madame André la propriétaire.
– Quoi ?!
– Je me suis procuré en douce une copie du plan de la propriété au cadastre et j’ai employé la méthode de Hertzsprung-Russell.
– Hein ?
– Peu importe ; c’est un machin avec une plaque aimanté et un pendule. Ça m’a permis de déterminer l’endroit où devrait se trouver le trésor. C’est dans un périmètre de 16 m² et à 2 mètres de profondeur.
– On pourrait le récupérer ? Demanda alors Diego subitement très intéressé.
– C’est bien pour cela que je t’en parle.

Yvette avait tracé un cercle sur sa copie du plan, prenant comme centre le point indiqué par le pendule. Le cercle s’étendait aux deux tiers sur le jardin de la propriété, le tiers restant sous les fondations de la maison.

– Il nous faudrait un prétexte pour pénétrer dans la maison ! Remarqua Diego.
– Ça ne doit pas être si compliqué, la mère André est en EPHAD, c’est Henriette Sanson qui garde la baraque. Elle est censée l’entretenir, mais tu verrais l’état du jardin. Il y a du boulot. D’autant que son feignant de fils ne l’aide pas beaucoup
– Tu voudrais que je me fasse embaucher comme jardinier ?
– C’est en effet l’idée !
– Et si elle refuse ?
– Fais lui du charme…
– Tu ne seras pas jalouse ?
– Bien sûr que non, puisque c’est pour la bonne cause.

Et quelques jours plus tard…

– Bonjour madame. Voilà, je suis Diégo Lopez, je suis actuellement au chômage, et j’ai remarqué que votre jardin aurait besoin d’un peu d’entretien, aussi…
– Je vous remercie, mais je n’ai besoin de personne.
– Permettez-moi d’insister je me contenterais du salaire minimum et je travaille dur ! Prenez-moi à l’essai une journée.
– Hum… revenez à 14 heures, on fera un petit essai.
– Merci madame ! Oh ! Quel beau sourire vous avez !
– Tu parles !

N’empêche que cette simple réflexion avait troublé Henriette qui du coup regardait son interlocuteur autrement.

« Peut-être que je lui plais, à ce grand nigaud ! Il faut dire qu’il est plutôt bel homme. On va voir jusqu’où il veut aller… »

– Je vous offre un café ?
– Avec plaisir !

Moment calme pendant lequel Henriette insère une capsule de café dans l’appareil, puis le fait couler dans une tasse.

– Attention, c’est chaud ! Lui dit-elle en s’efforçant de lui offrir une nouvelle fois son joli sourire.
– Vous vivez seule ici ? Lui demanda-t-il alors qu’il connaissait pertinemment la réponse.
– Je vis avec mon fils, il est au chômage lui aussi, mais il ne sait pas faire grand-chose. Il est un peu feignant en fait.
– Et il n’est pas là ?
– Il fait sa balade matinale ! Il ne reviendra pas avant midi.

L’air de rien, c’est ce qui s’appelle « préparer le terrain » !

– Vous êtes une belle femme…
– Un peu sur le retour la belle femme… et arrêtez de me regarder comme ça, vous allez me faire perdre mes moyens…
– On n’a que le bon temps qu’on se donne.
– Petit canaillou !
– Je peux vous toucher les seins ?
– Vous en mourrez d’envie, hein ? Allez-y, faites-vous plaisir.

Vous pensez bien que Diego qui n’attendait que ça se met à peloter la poitrine d’Henriette par-dessus le tissu.

– Hum ! Je peux la voir !
– Gros coquin !
– Ça restera entre nous !
– J’espère bien.

Et Henriette excitée par la situation a la conscience d’esprit de se dire que si elle laisse l’homme la dominer, ça ne va peut-être pas le faire, alors elle décide de prendre un peu l’initiative et à la grande surprise de Diego, elle lui met la main à la braguette.

– Vous m’avez l’air bien excité !
– On le serait à moins.

Henriette retire son haut laissant apparaître un joli soutien-gorge en dentelle blanche.

– Je l’enlève aussi ? Demande-t-elle alors qu’elle est certaine de la réponse.
– Oui, s’il vous plait ! Il n’y a que dans les films américains qu’on fait l’amour en soutien-gorge !
– Parce que vous espérez que l’on fera l’amour ?
– Ça ne vous tente pas ?
– On verra, on verra ! Répond la femme en dégrafant son soutif.
– Oh ! Que c’est beau !
– Je ne sais pas si c’est beau, mais c’est rond, c’est doux et ça ne dégringole pas.
– Je peux toucher !
– Dame ! Au point où nous en sommes.

Diégo a beau s’efforcer d’agir en gentilhomme, devant cette jolie paire de seins, le naturel revient au galop et il finit par confondre caresse mammaire et tripotage de pâte à modeler.

– Doucement ! Modérez vos ardeurs et laissez-moi voir votre quéquette, elle doit avoir chaud.

Et Henriette se débarrassant de l’étreinte rustique de l’homme opère une flexion des genoux afin de se retrouver nez contre braguette.

Anticipant la suite inéluctable Diégo baisse prestement pantalon et caleçon pour présenter sa bite au garde-à-vous. Une bite moyenne, ni trop grosse, ni trop petite mais d’un bel aspect.

Henriette s’en empare, la caresse comme s’il s’agissait d’un petit chat, la coince quelques instants entre ses seins, puis la porte en bouche et commence à sucer.

– Oh ! Tu suces bien !
– J’essaie, mais pas de tutoiement, je suis votre future patronne et vous me devez le respect…

Après quelques minutes de fellation, Henriette se redresse.

– Je suppose que vous voulez me baiser !
– On est bien parti pour ça, non ?
– Et comme tout cela était sans doute prémédité, je suppose que vous avez des capotes sur vous ?
– On ne peut rien vous cacher !
– Alors qu’est-ce qu’on attend ? On y va ?

En chambre, Henriette s’allonge sur lit. Diego va pour la couvrir mais la femme le stoppe en plein élan.

– Y’a pas le feu, lèche-moi d’abord.

Diego est un petit peu contrarié de ce contretemps. Dans son petit esprit macho, les broutages de minous sont des « trucs de gonzesse ». Mais il n’oublie pas non plus qu’il est en mission de séduction et qu’il se doit de faire contre mauvaise fortune bon cœur.

Il est mal à l’aise, il s’efforce de bien faire mais son manque d’expérience est abyssal. Et en plus ça le fait débander.

Afin de ne pas le vexer (eh oui, elle est gentille, Henriette) elle simula son plaisir et Diégo n’y vit que du feu, (tout de même un peu étonné d’avoir réussi à faire jouir la dame)

Diego attend quelques instants avant de la pénétrer et s’astique sa pine devenue demi-molle. C’est alors qu’il la voit se retourner et exhiber ses fesses bien dodues.

– Tu fais quoi ?
– Tu vas me prendre par derrière, je préfère.

Voilà une suggestion qui n’est pas pour déplaire à Diego.

– Lubrifie d’abord !

Ben non, il ne va pas lécher le trou du cul de sa probable prochaine patronne, Ce n’est pas son truc, alors il lui crache plusieurs fois sur le trou de balle, estime que la lubrification est suffisante en encule Henriette.

Laquelle Henriette trouva que sur ce coup-là, il ne se débrouillait pas si mal que ça.

A suivre

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  1. Raymond dit :

    L’appel de la mature !

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