Martinov 30 – L’église de Sainte Pétassouille – 6 -Le faux jardinier

Martinov 30 – L’église de Sainte Pétassouille – 6 -Le faux jardinier

Quand Matéo revient, il est de nouveau accueilli par Sara.

– Madame la baronne souhaite que vous fassiez une demi-heure de tondeuse, ensuite je vous conduirais vers elle. Pour la tondeuse, elle est électrique, la batterie est chargée.

Mattéo trouve qu’il ne se débrouille pas si mal que ça, et va jusqu’à passer la tondeuse en sifflotant comme un pinson.

Au bout d’une demi-heure Sara le fait s’arrêter et le conduit auprès de la baronne.

– Bien, voyons voir ! On voit bien que vous n’êtes pas un pro…
– Je ne suis pas habitué à ce genre de tondeuse.
– Arrêtez, une tondeuse c’est une tondeuse, je ne sais pas si je vais vous garder. C’est dommage parce que vous êtes un joli garçon ! J’adore les jolis garçons ! Et vous, comment me trouvez-vous ?
– Vous êtes une belle femme !

L’art de ne pas se mouiller !

– Ne me faites pas une réponse diplomatique, j’ai horreur de ça.
– Non, non, je suis sincère !
– Donc je suis une belle femme, mais est-ce que je suis une femme désirable ?
– Assurément !
– Tu baiserais avec moi ?
– Vous m’embarrassez.
– Bon on ne va pas jouer au chat et à la souris ! J’ai envie que tu me baises ! On le fait ?

Mattéo se demande si la proposition est sérieuse ou s’il s’agit d’une sorte de piège.

– Je suis à votre disposition ! Répond-il après quelques instants de silence.
– Alors mettez-vous à poil, jeune homme !
– Oui… bien sûr !

La baronne le regarde se déshabiller sans rien faire.

– Vous avec une belle gueule, mais on ne peut pas dire que vous êtres très athlétique.
– Je suis désolé…
– Et le caleçon, vous allez le retirer ou pas ?
– Oui… bien sûr !
– Ouais, on ne peut pas dire que vous avez une bite de compétition. Vous croyez que vous allez pouvoir me satisfaire avec votre nouille. D’ailleurs vous ne bandez même pas !

Mattéo est profondément humilié. En d’autres circonstances il aurait sans doute giflé cette bonne femme avant de prendre ses cliques et ses claques, mais là il ne peut pas, il est en « mission » avec la possibilité d’un trésor à la clé. Il ravale donc sa honte.

– Tournez-vous que je vois comment vous êtes fait derrière ? Ah, c’est mieux, les fesses sont belles ! Vous ne seriez pas un peu pédé ?
– Je suis légèrement bisexuel, madame !
– Ah, c’est une nouvelle catégorie, ça, les bisexuels légers ? Qu’importe après tout… Je suppose que si je me mets à poil cela va booster vos dispositions ?

La baronne retire son pantalon de flanelle et son haut et la voici en soutif et petite culotte vert amande. Puis elle libère ses seins

– T’as le droit de te branler en me regardant .

Matéo se sent un peu mieux depuis que la baronne s’est déshabillée, après tout elle aurait pu le jeter et elle ne l’a pas fait ! Alors il se branle…

– Ah, je préfère la voir comme ça, cette bite, approche-toi que je te suce.

El la baronne prend le sexe du jeune homme en bouche tandis que sa main gauche s’aventure sur son fessier, index en avant, index qui ne tarde pas à lui pénétrer l’anus.

– Si tu es à moitié pédé, tu dois aimer ça, un doigt dans le cul ?
– Oui… bien sûr !
– On dit : « Oui madame la baronne »
– Oui madame la baronne.
– Allez viens dans ma chambre, on sera plus à l’aise pour baiser
– C’est que je n’ai pas de capotes…
– Mais moi j’en ai, je suis une femme moderne, moi !

La baronne s’affale sur le lit. Mattéo ne sait pas trop quoi faire.

– Ben, t’attends quoi, viens me caresser, après on passera aux choses sérieuses.

Alors Mattéo fait comme tout le monde (enfin presque tout le monde) il commence par caresser les seins, s’enhardit à les embrasser et en tiller les bouts.

Puis il descend jusqu’à la chatte dont il écarte les lèvres, il a du mal à s’y retrouver devant ce fouillis. C’est que ses expériences féminines se comptent sur les doigts d’une seule main et qu’il n’y a pas eu de cuni à chaque fois.

En fait il s’y prend comme un pied.

– Plus haut, ta langue ! Crétin !

Il fait ce qu’il peut, Mattéo, mais rien n’y fait il n’arrive pas à faire jouir la baronne

– Bon laisse tomber, tu vas m’enculer ! Il y a des capotes dans le tiroir à côté. Lui dit-elle en se mettant en position, croupion relevé et cuisses écartées.

Un position obscène qui excite Mattéo.

– Tu sais poser la capote où il faut que je t’assiste ?
– Non, ça va !

Il est étonné que ça rentre si facilement et pistonne la belle mature à un bon rythme.

Contre toute attente la sodo se déroule correctement et la baronne commence à miauler de plaisir. Miaulement qui se transforme vite en grognement de plaisir. L’égo de Mattéo s’en trouve flatté ! Rendez-vous compte, il a fait jouir la baronne… et il jouit dans la foulée.

– Oh ! tu m’as bien enculé, c’était trop bon ! J’adore me faire prendre par le cul ! Je suis une enculée et fière de l’être ! Dis-le-moi que je suis une enculée !
– Vous êtes une enculée, madame la baronne !

Les agents secrets et autres espions en tout genre savent que la période qui suit les débats amoureux est souvent propice aux confidences (les fameuses confidences sur l’oreiller)

Alors Mattéo après avoir demandé l’autorisation de griller une cigarette se lance.

– Je voudrais vous parler d’un sujet en rapport avec l’église de Sainte Pétassouille.
– Eh bien nous en reparlerons une autre fois, là maintenant je n’ai pas le temps, j’ai un coup de fil urgent à passer.

Mais que se passe-t-il donc ?

Pendant l’acte, la baronne s’était dit qu’elle avait déjà vu le visage de ce beau jeune homme quelque part. Mais où ? Et l’allusion qu’il vient de faire à l’église de Sainte Pétassouille vient de lui fournir la réponse.

« Tout s’explique, ce con qui ne sait même pas se servir correctement d’une tondeuse, en a après ma porte blindée derrière l’église. Il croit pouvoir me manipuler, mais c’est moi qui vais le manipuler ! On va rigoler !  »

La baronne laissa passer une heure avant de convoquer de nouveau Matteo.

– Laissez tomber le gazon pour le moment, vous allez vous occuper des rosiers, vous enlevez ce qui est fané, vous aérez un peu tout ça et vous nettoyez toutes les saloperies.
– Bien madame !
– Allez, au boulot mon vieux.
– Euh, si vous avez cinq minutes…
– Quoi ?
– Vous allez me trouver curieux mais…
– Mais quoi ? Arrêtez de tourner autour du pot !
– J’aime bien les vieilles pierres, aussi j’ai voulu visiter l’église mais elle est fermée…
– Comment ça, elle est fermée ?
– Ben oui, il y a un panneau sur la porte.
– Première nouvelle ! Et alors ?
– Ben alors j’ai fait le tour, et là je suis tombé sur une porte blindée. Une porte blindée dans une église, je ne comprenais pas. Une passante s’est rendu compte de mon embarras et m’a indiqué qu’il s’agissait d’une dépendance « géré par la baronne ». Je me demandais si cette baronne, c’était vous ?
– Et qu’est-ce que ça peut bien vous faire ?
– Simple curiosité.
– Y’a une éternité que je n’ai pas foutu les pieds dans ce machin, c’était l’arsenal de mon grand-père.
– Ah ?
– Mon grand-père faisait de la résistance, il était chef de réseau. A la libération il a refusé de rendre les armes et il les a planqué là-dedans, et il y en a un paquet, des fusils mitrailleuses, des grenades, des mines, des bombes, des caisses de munitions…
– Ah ! Ça m’aurait intéressé de voir ça.
– N’y pensez même pas ! Et d’ailleurs je ne sais même plus où j’ai foutu la clé. Bon maintenant que votre curiosité est satisfaite, il serait peut-être temps de vous occuper de mes rosiers. Allez, au boulot jeune homme !

Matteo est dépité, il se demande si sa présence ici peut lui apprendre encore quelque chose.

La baronne briefe rapidement Sara et l’envoie auprès de Matteo au prétexte de vérifier si les rosiers sont en bonne main.

Matteo voit Sara s’approcher, il prend ça pour une aubaine, car pour lui, c’est bien connu, les domestiques, ça cause !

– Ça va ? c’est pas trop dur ?
– Ça va mais je suis en train de me niquer les mains.
– Si vous enfiliez des gants, ce serait mieux, non ?
– Bien sûr, je n’y avais pas pensé.
– C’est la patronne qui vous fait perdre la tête ?
– Ça doit être ça, oui ! Au fait vous êtes au courant pour ce local derrière l’église ?
– Au courant de quoi ?
– De ce qu’il y a dedans !
– Bien sûr, Madame Agathe ne me cache rien !
– Et il y a quoi ?
– Ah ! Ça, j’ai promis de ne pas le dire !
– C’est si secret que ça ?
– N’insistez pas !
– Même contre un petit billet ?
– Contre un petit billet, je peux vous faire une bonne pipe, mais pour le reste je suis une vraie tombe.
– Vous y allez souvent ?
– Vous devenez lourd, monsieur Mattéo ! Occupez-vous donc des rosiers… et mettez des gants !

Et Sara repartit en gigotant du popotin.

Mattéo se dit alors qu’il n’apprendrait rien de plus en restant ici, il abandonne les rosiers, s’en va vers la cabane de jardin récupérer son sac à dos, puis quitte les lieux et se dirige vers le centre-ville.

Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que Sara se rend compte de la disparition de ce curieux jardinier. Elle en informe sa patronne.

– Merde ! Je le pensais plus pugnace ! Ce type a besoin d’une leçon, j’ai horreur des fouineurs. Je vais demander à Igor de s’en occuper.

Igor est comme on dit « agent de sécurité »; il travaille par intermittence dans les deux supermarchés des localités avoisinantes et il est en relation avec la baronne pour des raisons que nous découvrirons plus tard. C’est un costaud, assez bel homme pour qui aime le genre.

– Igor ! Il y a un abruti qui mène une enquête sur notre local derrière l’église…
– Et alors, on n’y fait rien de mal ?
– Je sais bien mais ce qui est discret doit rester discret, je n’ai pas envie qu’il aille raconter ça à tout le monde s’il découvre ce que c’est.
– Et vous voudriez que je fasse quoi ?
– Lui foutre la trouille de façon à ce qu’il dégage de la ville. Attention juste de la trouille, pas de violence physique, Il ne faudrait pas qu’il porte plainte non plus !
– Et je le reconnais comment ?
– Tu vas sillonner le centre-ville, Sara va t’accompagner.

Mattéo a rejoint Augusto.

– J’ai fait choux blanc. Pas moyen de tirer quoique ce soit de cette salope de baronne de mes couilles. Et sa boniche est aussi conne qu’elle.
– On se calme !
– Non, je suis trop véner !
– On fait quoi, on laisse tomber ? Demande Augusto. On s’est mis en arrêt maladie pour des prunes !
– On peut rester deux trois jours, quand l’église va rouvrir on verra si on peut faire quelque chose !
– Et en attendant ?
– En attendant, on va glander, il y un billard au bistrot, on y va ?

A suivre

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Martinov 30 – L’église de Sainte Pétassouille – 6 -Le faux jardinier

  1. Bigoudi dit :

    Moi j’aime bien les baronnes cochonnes

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

The maximum upload file size: 128 Mo. You can upload: image. Links to YouTube, Facebook, Twitter and other services inserted in the comment text will be automatically embedded. Drop file here