Chanette 33 – L’escroc de Bourges 4 – Paturel remet le couvert

Chanette 33 – L’escroc de Bourges 4 – Paturel remet le couvert

Et redonnons maintenant la parole à Solange

Le récit de Solange (deuxième partie)

Le type se rhabille et c’est à ce moment-là qu’il me fit cette réflexion complétement inattendue ;

– Tu sais, il m’est venu une idée folle, mon scénario… si on le faisait pour de vrai ?
– Tu es complètement fou ?
– Ce serait sans risque, juste histoire de voir si ça fonctionne.
– Une sorte de simulation en somme ?
– Oui c’est ça, une simple simulation, c’est plein d’avantages, ça te permettrait de cerner les failles de sécurité de ton système de télésurveillance et en plus ce peut être très ludique.
– Evidemment vu comme ça…
– T’es trop belle quand tu souris.
– Tu parles !
– Puisque je te le dis.
– Baise-moi encore !
– Avec plaisir !

J’avais trouvé bizarre que tout à l’heure, il ne m’ait pas demandé de le sucer. Peut-être qu’il n’aime pas ça ? J’avais pourtant lu çà et là que la pipe était la plus belle preuve d’amour que l’on puisse offrir à un homme !

– Tu n’aimes pas qu’on te suce ? Osais-je lui demander.
– Mais si bien sûr !

Du coup me voilà prise à mon propre jeu et j’ai peur de mal faire… Ça paraît facile comme ça mais souvent les choses que l’on croit faciles sont semées d’embuches.

Je me baisse et j’ouvre la bouche et commence à sucer en faisant bien attention de ranger mes dents.

Ça fait drôle de sentir cet impertinent bout de chair dans la bouche, ça me fait mouiller

– Mets moi un doigt ! Me dit-il

Un doigt ? Un doigt où ça ? Qu’est-ce qu’il me raconte ? J’ai vraiment l’air d’une gourde

– Tu veux quoi ? Demandais-je
– Un doigt dans mon cul.

Il est complètement fou ! Mais je suppose que ça se fait. Je m’en voudrais de le contrarier. J’ai peur que mon doigt ressorte tout dégueulasse, on fera avec…

Je le doigte donc et continue à sucer, il a l’air d’apprécier. Chic alors ! Mais je n’ai pas envie de son sperme dans la bouche, j’ignore le goût que ça peut avoir mais ça ne me dit rien du tout

– Prends-moi maintenant !
– Dans le cul ?
– Si tu veux mon amour !

Et pour la seconde fois de ma vie, je me fais enculer. De la même façon que tout à l’heure il me lèche bien le trou, j’apprécie cette caresse qui est nouvelle pour moi

Je n’ai plus d’appréhension, un peu gênant au début mais après c’est bon, c’est même très bon.

Il a jouit dans mon cul, je suis aux anges.

J’étais sur mon nuage, j’aurais tout accepté de lui du moment qu’il continuait à me faire l’amour. Je me mentais à moi-même en croyant à cette fable de simulation. J’ai donc accepté d’être sa complice, mais quelque part un doute venant des tréfonds de mon inconscient me saisit, et profitant du fait que mon merveilleux amant roupillait comme un bienheureux, je fouillais dans son portefeuille et photographiais sa carte d’identité et sa carte bleue.

Une fois la procédure mise en route, le type n’a plus donné de ses nouvelles, j’ai compris alors que je n’avais été que l’instrument d’une escroquerie. J’en ai chialé des heures entières. Et puis les flics sont venus; mes employés ont été humiliés, soumis à des pressions inadmissibles, ce fut insupportable. Bien sûr j’ai également été interrogée, mais probablement ma capacité à savoir mentir m’a permis de m’en sortir; un miracle !

Fin du récit de Solange

– Maintenant, dit-elle, il faut que cette situation trouve une issue. Je n’ai aucune envie de me dénoncer, mais les flics vont fatalement revenir à la charge. La seule solution c’est de me venger. Si le coupable est démasqué à temps, ma complicité sera minimisée d’autant que je me ferais fort de prouver ma bonne foi.
– Ok, dit. Max, transmettez-moi les photos de ses cartes sur mon téléphone, avec ça je devrais le coincer.

Le patron de Max, Jean-Luc Gauthier Normand (voir les épisodes précédents) a ses entrées directes ou indirectes un peu partout, il obtient donc le relevé des factures cartes bleues du bonhomme ce qui ne lui apprend pas grand-chose, mais en creusant (voir plus loin)…

L’individu est localisé à Bourges.et précisément à l’hôtel des Mimosas. Max prend sa voiture et se rend sur place.

Paturel n’est pas à Bourges par hasard. Nous allons y revenir !

L’escroquerie de Chamblis-les-Gonades est sa troisième du genre. Sa première fut réalisé à Versailles, le complice était un joueur compulsif toujours en recherche de fonds, la victime un jeune blanc-bec fortuné. La seconde réalisée à Fontainebleau fut un vrai coup de chance. Cet agent de sécurité racontait devant tous ses copains de comptoir comment son patron l’avait humilié et clamait à qui voulait bien l’entendre qu’il se vengerait. Le complice était donc tout trouvé, la victime fur une vieille douairière qui ne rendait plus très bien compte ce qu’elle faisait.

Dans les deux cas les complices ne furent jamais rétribués, ce qui ne facilita pas le travail de la police.

Et puis Paturel est un malin, son téléphone portable est un appareil prépayé et bricolé, ses e-mails sont écrits et lus à parti d’une tablette, quant à sa carte bancaire il ne s’en sert pratiquement jamais.

Et si la police a identifié ses empreintes (l’individu était fiché) elle a du mal à le pister.

Paturel avait rencontré il y a de ça plusieurs mois, Martin Madrier, une vague connaissance, genre petit délinquant jamais inquiété malgré sa participation active à un casse de bijouterie, il avait expliqué à son interlocuteur que désormais il rentrait dans le droit chemin et même qu’il avait trouvé une place dans une boite de sécurité à Bourges.

Le complice était donc trouvé, Paturel ayant assez d’éléments pour le faire chanter en cas de refus de collaborer.

Il fallait organiser tout ça, et c’est là qu’il commis sa première erreur.

Les hôtels demandent à leurs clients de laisser leur numéro de carte bancaire à la réception en garantie. Et si la plupart en reste là, d’autres vont plus loin en établissant une facture carte d’un euro « symbolique » afin de se prémunir des falsifications éventuelles.

– Et comme ça ils peuvent me pister, mais je vais être plus malin qu’eux…

C’est donc de Paris et avec sa tablette qu’il fit sa réservation d’hôtel.

– Et comme ça, il ne pourront pas me tracer !

Sur quoi il se mettait le doigt dans l’œil, la police possédant des experts en informatique très compétents (et en l’occurrence il n’y avait même pas besoin d’une grande compétence)

Le capitaine de police Marius Orsini, chargé de l’enquête se déplaça à Bourges avec une collaboratrice.

On ne sait trop comment mais ces affaires avaient fuités dans la presse, mettant à mal la fiabilité des sociétés de vidéosurveillance. Le responsable de leurs syndicat patronal fit pression auprès du ministre de l’Intérieur.

– Nous ne saurions nous contenter d’une simple arrestation, nous voulons savoir en détail les mécanismes de ces escroqueries, la façon de recruter complices et faisans…

Paturel s’était donc pointé devant la sortie du personnel de la société SécuriBourges », attendant bêtement Madrier. Mais il ne le vit point et finit par se renseigner auprès d’un autre employé.

– Madrier ? Il n’est pas resté longtemps chez nous, il faisait que des conneries.

Du coup Paturel est dépité mais ne renonce pas, il cherche un plan et comme il a horreur de rester sans rien faire, prépare une autre escroquerie d’un tout autre genre, moins juteuse mais amusante. Eh oui, pour certains l’escroquerie est une véritable addiction.

Devant cet hôtel, un modeste 3 étoiles, commence alors la plus ingrate des taches, celle de rester planqué dans une bagnole en attendant qu’il se passe quelque chose, en l’occurrence ici, la sortie de l’hôtel de l’escroc dont Max avait mémorisé le visage sur la photo de sa carte d’identité.

« Pourvu qu’il soit encore là ! »

Et laissons pour le moment Max faire le pied de grue devant l’hôtel des Mimosas et revenons à ma modeste personne.

Il est 19 heures et je suis chez moi m’apprêtant à préparer quelques tagliatelles. Et voilà qu’un importun frappe à ma porte.

Bombe au poivre dans la main je me dirige vers l’œilleton de la porte. L’importun est une importune et ce visage me dit vaguement quelque chose.

– C’est quoi ? Criais-je sans ouvrir.
– Sylvana ?
– Je ne vois pas…
– La clerc de notaire !

Clerc de notaire ? Ah, ça y est je me remets la bonne femme, c’est la pétasse qui avait accompagné Paturel lors de la signature de ce faux contrat… Mais qu’est-ce qu’elle vient foutre chez moi à une heure pareille ?

J’hésite, si je ne lui ouvre pas, elle va revenir ! Je pourrais appeler les flics, puisqu’elle est complice de l’escroquerie dont j’ai été victime. Et elle doit y avoir pensé et d’ailleurs, elle me le dit…

– Si vous tardez à m’ouvrir, c’est que vous pensez à prévenir la police, auquel cas je me débrouillerais pour vous rencontrer d’une autre façon. Vous n’avez rien à craindre, ouvrez-moi ! Je ne serais pas longue.
– Deux minutes !

Si je préviens la police et qu’il viennent la cueillir, ils pourront alors peut-être remonter jusqu’à Paturel… et adieu mon fric. J’ai donc ouvert.

Ne pas lui laisser l’initiative….

– Vous êtes quand même pas mal gonflée de me rendre visite après ce que vous m’avez fait !
– Les choses ne sont pas si simples… répond-elle en se débarrassant de sa veste qu’elle pose sur un dossier de chaise.

Faut surtout pas se gêner !
.
– Bon, vous voulez quoi ? Et tâchez d’être brève, je n’ai pas que ça à faire.
– Nous sommes toutes deux des victimes…
– Arrêtez de tourner autour du pot, vous voulez quoi ? Elle est compliquée ma question ?
– J’allais y venir mais vous ne me laissez pas parler.
– Bon vous avez cinq minutes pas une de plus, et après je vous vire !
– Je ne suis pas une intime de Paturel, nous nous connaissons de vue parce que nous fréquentons le même bistrot, le Roitelet, boulevard Barbes. Il y a souvent là-dedans des gens un peu limite, je veux dire du point de vue de la légalité, faux papiers, recels, petits trafics… Moi j’aime bien y aller parce que je suis au chômage et on me propose parfois des petits boulots, genre des paquets ou des messages à déposer où aller chercher et d’autres bricoles aussi. Les gens se méfient moins des femmes que des hommes, je me demande bien pourquoi.
– Des bricoles, dites-vous ?
– Des petits trucs, du repérage, des filatures.
– Donc c’est un repaire de malfrats et la police laisse faire ?
– Faut croire qu’il y a des indics. Tout ça pour vous dire qu’un jour Willy m’aborde…
– Willy ?
– Paturel ! Il me dit j’ai besoin de toi… et il m’explique qu’il veut un faux acte notarié. Il me file le brouillon et me demande de faire ça sur un beau papier à en-tête avec un joli cachet… De plus il me demande de l’accompagner pour la signature de l’acte en exigeant que je sois habillée en bourgeoise.
– Et alors ?
– Je regarde son brouillon et j’ai vite calculé que c’était de la grosse escroquerie. Alors je lui ai dit, je veux bien mais ce ne sera pas gratuit. On a un peu marchandé et on est tombé d’accord sur 15 000 euros. Payable le jour de la signature.

C’est amusant parce que je crois deviner où elle veut en venir.

– Donc, le jour de la signature on avait rendez-vous devant le centre commercial, il m’a remis une enveloppe, j’ai jeté un coup d’œil, 15 000 euros en billet de 100, ça fait une liasse et demie, c’était donc bon et on est monté chez vous pour la signature. Après on est redescendu il m’a payé un pot et on s’est séparé, il s’est dirigé vers sa moto, Par reflexe j’ai tâté mes poches, l’enveloppe n’y était plus ! Je me suis rendu plusieurs fois au « Roitelet », vous pensez bien que je ne l’ai pas retrouvé !
– Vous voulez que je vous plaigne ?
– Non mais j’aurais souhaité que l’on collabore, je peux vous apporter des éléments que vous ne connaissez pas et vice versa,
– C’est la police qui est sur l’affaire !
– Ce n’est pas la police qui va me rendre mes 15 000 euros.
– Effectivement ! Mais ce n’est pas mon problème.
– Vous ne pensez pas qu’un échange d’informations pourraient nous arranger l’une et l’autre.

C’est peut-être une bonne question, mais il faut que j’en parle à Max.

– Je vous propose un truc, j’ai un ami détective privé qui est sur l’affaire, je vais en parler avec lui. Revenez dans une demi-heure.
– Et pendant mon absence, vous allez prévenir la police..
– Ce n’est pas mon intérêt. Prenez le risque !
– Ça vous gêne tellement de téléphoner devant moi ?
– Oui !
– Je vais vous dire autre chose : comme vous devez vous en douter, Paturel m’a mis au courant de vos activités…
– Et alors ?
– Alors en qui me concerne, cela m’arrive parfois de faire la pute avec des habitués du « Roitelet », pas que des habitués, d’ailleurs.
– Et alors ? Répétais-je
– Alors nous sommes du même bois, nous pouvons nous faire confiance.
– Je ne suis pas certaine que nous soyons du même bois.

Elle hésite, elle réfléchit puis change son angle d’attaque.

– Vous vivez seule, on dirait !
– Qu’est-ce que ça peut bien vous foutre ?
– Ne soyez pas agressive, moi je ne le suis pas !

C’est bien dommage d’ailleurs, ça m’aurait donné un prétexte pour la foutre à la porte !

– Vous êtes très belle ! Me dit-elle.
– Pourquoi ? T’es gouine ?
– Disons que je m’autorise parfois quelques fantaisies avec les gens de mon sexe !
– Voilà qui est joliment dit !
– Et en d’autres circonstances, je vous aurais volontiers dragué.
– Bon, c’est fini tes digressions ? Tu prends le risque de revenir dans une demi-heure oui ou non ?
– T’as pas envie d’un petit moment de détente, je suis très douce !

A suivre

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Chanette 33 – L’escroc de Bourges 4 – Paturel remet le couvert

  1. Lecoq dit :

    Pour mettre une femme dans sa poche doit-on lui mettre sa bite dans le cul

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

The maximum upload file size: 128 Mo. You can upload: image. Links to YouTube, Facebook, Twitter and other services inserted in the comment text will be automatically embedded. Drop file here