Martinov 30 – L’église de Sainte Pétassouille – 3 – Martinov et Valentine

Martinov 30 – L’église de Sainte Pétassouille – 3 – Martinov et Valentine

– Et maintenant que je t’ai offert mon corps, est-ce que tu vas consentir à me montrer ce fameux local. Demande Jodie avec un grand sourire.
– Tu ne vas pas me dire que tu as couché avec moi juste pour ça ? Lui répond sèchement la baronne.
– Répond-moi donc !
– Je ne suis pas une girouette, et je ne suis pas du genre à changer d’avis parce qu’on on s’est envoyé en l’air.
– Mais enfin, je ne te demande pas la lune !
– Et si je te disais que j’ai une bonne raison pour te refuser ce service, et que cette raison je ne peux pas te la dévoiler !
– Y’a vraiment pas moyen ?
– Non mais je peux néanmoins t’affirmer une chose, il n’y a pas de trésor caché cans l’église. Pourquoi voudrais-tu que l’on emmure un trésor ? Ça n’a aucun sens.
– Pas si sûre ! Bon salut !
– Tu vas laisser tomber, alors ?
– Tu le verras bien !

Jodie est dépitée, on le serait à moins ! Effectivement pourquoi emmurer un trésor ? On peut toujours trouver un scénario farfelu. Par exemple un chevalier possédant justement un trésor mais sommé de partir aux croisades… donc rien d’impossible à priori.

Elle revient à l’église, les deux abrutis sont toujours là en train de fumer une clope près de leur voiture.

– Vous n’êtes pas encore partis, vous ?
– On est très bien là !
– Vous perdez votre temps, il n’y a pas plus de trésor que de beurre en broche.
– Ben si justement ! Le curé nous a montré quelque chose.
– Il vous a montré quoi ?
– On va vous faire voir, mais si on trouve le trésor ce sera fifty-fifty
– D’accord ! Répond Jodie qui se dit qu’elle trouvera bien le moyen de ne pas tenir une telle promesse.

Et les deux compères accompagnent Jodie dans la nef et s’arrête devant un vitrail assez moche. Mais c’est ce qu’il représente qui a de quoi intriguer. On y voit une femme avec un voile bleu (donc très probablement la Vierge Marie) offrir une cassette débordant de pièces d’or à un moine agenouillé comme une andouille.

– Une coïncidence ! Lance Jodie qui aperçoit alors un texte en petits caractères collé dans un coin. Du latin.

« Sancta virgo Maria thesaurum nefandi Anceloti commendat sanctis Burgundionibus sacerdotibus »

– Vous savez déchiffrer ça ? Demande Mattéo.
– Non pas du tout ! Ment Jodie qui vient de le traduire mentalement.

« La vierge Marie confie le trésor de l’infame Ancelot aux prêtres bourguignons »

La probabilité de l’existence d’un trésor se trouve donc renforcée. Jodie a quelques idées mais n’en souffle mots.

– Vous allez faire quoi ? Demande Mattéo.
– Ça ne vous regarde pas !

Mattéo et Augusto sont circonspects et se concertent.

– Faudrait qu’on rentre…
– Si près du but, c’est un peu con, non ?
– On file vite fait à Paris, on se fait mettre en arrêt maladie et on revient dans la foulée.

Jodie a ouvert son ordinateur portable et recherche un article sur ce mystérieux Ancelot. Son nom est cité dans deux articles mais sans aucune précision intéressante. Eh oui, on ne trouve pas tout sur Internet.

Il lui faudra donc essayer du côté de la bibliothèque nationale. Mais pour cela il lui faut aller à Paris et donc quitter l’église de Sainte Pétassouille. Or elle n’a aucune confiance ni dans le curé ni encore moins dans les deux idiots .

Elle les a vu partir mais ne doute pas un seul instant qu’ils risquent de revenir et qui sait peut-être avec des outils propres à défoncer la cloison du sous-sol.

Alors arguant de sa qualité de haut fonctionnaire, elle téléphone au cabinet du préfet et expose sa requête. Quelques heures après, elle recevait par e-mail un arrêté préfectoral en bonne et due forme. Il ne lui restait plus qu’à en informer le curé.

– Je vais m’absenter quelques jours, pendant ce temps l’église restera fermée sous votre responsabilité
– Mais vous n’avez pas le droit !
– Si !
– Mais pourquoi ?
– Deux individus louches tentent de doubler ma mission…
– Mais ces jeunes gens sont gentils comme tout !
– Ils vous ont embobinés, oui !
– Mais si l’église ferme, où est-ce que je vais célébrer la messe ?
– J’en sais rien ! En plein air ? Ça se fait, non, les messes en plein air ?
– Et s’il pleut ?
– Vous prendrez un parapluie ! Bon on va fermer l’église, afficher l’arrêté préfectoral sur la porte et vous allez me confier les clés… et arrêtez de baliser, c’est juste l’affaire de deux ou trois jours.

« Pour des raisons de sécurité, l’église de Sainte Pétassouille sera fermée quelques jours. »

Avant de repartir pour Paris, Jodie a l’idée de se renseigner auprès de la bibliothèque municipale de la ville. Peine perdue, poussez-vous il n’y a rien à voir.

Vendredi 19 avril

C’est donc à Paris, à la bibliothèque nationale François Mitterrand qu’elle poursuit ses recherches. Le nombre d’ouvrages consacrés à l’histoire de la Bourgogne est hallucinant. Elle tente de cibler les ouvrages relatant des relations conflictuelles entre seigneurs et vassaux, mais ne trouve aucune mention de ce fameux Ancelot.

Elle s’apprête à laisser tomber quand une dame d’une soixantaine d’années mais de fort belle allure l’aborde.

– Excusez-moi de vous déranger, mais je suppose que vous êtes historienne ?
– Non pas vraiment, et je n’arrive pas à m’y retrouver dans tout ce fouillis…
– Il se trouve que je suis moi-même historienne et que je suis l’autrice du gros pavé qui est là ! Répondit la dame en désignant le plus volumineux des ouvrages posés sur sa table de lecture.
– Je l’ai survolé, mais je n’ai pas trouvé ce que je cherche…
– Et si vous me disiez ce que vous cherchez, je pourrais peut-être vous aider ?

Jodie sort son téléphone sur lequel elle a photographié l’objet de ses recherches.

– Voilà, c’est un vitrail de l’église de Sainte Pétassouille, à Grimpeau-Ridot; près de Dijon, je voudrais l’interpréter.
– Ah, je suis passée plusieurs fois dans cette localité, j’avoue ne pas avoir porté une attention particulière à ce vitrail…
– Il y a une inscription…
– Oui je vois… c’est simplement une histoire de maquereau récalcitrant !
– Pardon ?
– La pratique était courante depuis le Moyen Age et même bien après. L’église taxait les bordels. Il y avait forcément des mauvais payeurs. Dans ce cas on leur envoyait la soldatesque et on leur confisquait leurs biens. Si vous n’êtes pas trop pressée, je peux entamer des recherches précises, ça m’amusera, je suis en retraite.
– Je vous en remercie, mais ce que vous m’avez expliqué me suffit ! Je vous remercie je n’aurais sans doute pas trouvé sans vous.
– Je vous en prie.
– Je ne sais comment vous remercier. Le moins que je puisse faire c’est vous payer un pot. D’accord ?
– Mais avec grand plaisir.

Elles se rendent donc dans un café proche et s’installent en terrasse.

– Nous ne nous sommes pas présentées, Valentine Ponchielli, ancienne professeur d’histoire à la Sorbonne.
– Enchantée. Jodie Keller, chargée de recherche au ministère de la culture.
– Ah ! Et vous recherchez quoi ?
– Oh, un peu de tout, on me confie des missions, des enquêtes; essentiellement des investigations au sujet d’éléments non répertoriés de notre patrimoine.
– Ce doit être passionnant ?
– Parfois…

Il émane de cette Valentine, un visage d’une infinie douceur associé à un sourire qui respire la bienveillance, la sympathie, la confiance.

Et Jodie se met à raconter l’épisode du château tourangeau qui lui a valu quelques heures de gloire médiatique.

– Vous n’étiez pas au courant ,
– Je ne regarde pas la télé ! C’est un choix… et donc maintenant vous vous intéressez aux vitraux de cette vieille église.
– Ce n’est qu’un intérêt collatéral. En fait on y a détecté une pièce secrète, elle est vide mais possède des pièces adjacentes. Mais disons que nous rencontrons des difficultés d’accès.
– Ah oui ? Ponctue Valentine soudain fort intéressée.
– D’un côté nous ne voulons pas prendre le risque en démolissant une cloison d’aller abimer ce qu’il y pourrait y avoir derrière. Et de l’autre côté nous avons affaire à une dépendance privée dont la propriétaire nous refuse l’accès.
– Donc vous êtes coincée ?
– Peut-être pas, je ne vois pas pourquoi on irait enfermer un trésor entre quatre murs. L’accès existe d’une façon ou d’une autre, j’ai pensé à un passage secret.
– Effectivement les châteaux du moyen-âge étaient souvent équipés de passages secrets, cela s’avérait fort utile en cas de siège ou d’invasion. Dans les églises c’est plus rare, mais ça existe aussi !
– Donc comme je n’y connais rien, je vais rechercher un spécialiste des passages secrets, je n’ai pas encore commencé à chercher.
– Je connais quelqu’un, un couple de chercheurs multifonctions, ils m’ont réparé à la perfection un automate du 18ème siècle. Lui c’est un vieux barbu assez sympathique.
– De la sympathie professionnelle ?
– Non, pas que… un bonhomme intéressant, il m’a même invité au restaurant…
– A quel titre ?
– J’en sais trop rien, il a dû trouver ma compagnie agréable !

Flashback (réminiscence)

Alors que le professeur Martinov expliquait à sa cliente avec force détails comment il avait réparé son automate et faisait durer la conversation. Béatrice les laissa plantés là, devant se rendre à la poste..

Valentine en fut quelque peu contrariée, fascinée qu’elle était par le joli minois de la belle chimiste..

Aussi quand le professeur proposa « en tout bien tout honneur » de poursuivre cette intéressante conversation au restaurant, Valentine accepta se disant qu’une fois cette formalité accomplie, elle trouverait bien un prétexte pour se retrouver en face de Béatrice.

« Et puis déjeuner avec ce bonbonne qui a plein de choses à raconter ne devrait pas être une corvée… »

Le repas se passe dans une bonne entente et au moment du dessert le téléphone de Martinov sonne.

– Allo mon petit professeur, explique la voix de Béatrice, je suis allé à la poste et en même temps j’ai reçu sur mon téléphone les résultats du labo pour le dossier Michaud, ils n’ont rien compris de ce que je leur demandais, je vais me déplacer chez eux pour leur expliquer ce que je veux…
– Tu ne reviens pas, alors ?
– Non, j’arriverais de bonne heure demain matin, bonne fin de journée mon petit professeur.
– Bisous Béatrice.

Valentine qui a entendu la conversation a du mal à dissimuler une certaine contrariété.

Après le dessert ce sera le café, il est donc plus que temps pour Martinov de passer à l’attaque.

– Pardonnez mon audace, mais je voulais vous dire que je vous trouve très séduisante…
– Allons donc…
– Ne vous inquiétez pas, j’ai passé l’âge de jouer les séducteurs. Je ne voudrais pas être lourd mais autant que les choses soient claires. Je vais vous posez une question toute bête, si vous me répondez « non », je n’aurais pas l’outrecuidance d’insister.
– Que de mystère ! Mais rassurez-vous la réponse est oui !
– Mais je n’ai pas formulé la question.
– C’est tout comme. On fait ça où ?
– Ben chez moi ! Répondit le professeur qui n’en revenait toujours pas.

Revenu dans sa maison de ville, le professeur gai comme un pinson propose à Valentine de boire un verre.

– Non, non, battons le fer quand il est chaud…. on fait ça sur le canapé ?
– J’ai un lit douillet à l’étage !
– Eh bien, allons-y

Et sitôt dans la chambre la jolie mature attire le professeur contre elle afin qu’ils s’échangent un baiser fougueux pendant lequel les mains se restent pas inactives, celles de Martinov sur la poitrine de la femme, et celles de cette derrière sur la braguette de l’homme (ben oui ça devient chaud)

Et les voilà qui se déshabillent. Martinov ne tient plus en place et bande comme un cerf, doublement excité, d’une part par la situation, mais aussi par le corps de la belle qui a peu souffert des outrages de l’âge.

Les corps maintenant nus se rapprochent et on se tripote, les jolis seins de Valentine pour le professeur, et la bite de ce dernier dans la main de la dame.

Martinov lui prend la main et l’entraîne sur le lit. Valentine fait sa passive et se laisse faire. Le professeur vient vers elle, visage contre chatte et tout en lui pinçant les tétons, entreprend de lui lécher ses nymphes humides. C’est qu’il adore ça, ce libertin de Martinov… Et bien sûr il bande comme un cochon.

– J’ai un petit gadget dans ma table de nuit, ça vous dit ? lui propose-il après quelques minutes de léchage.
– Un gadget ? Oh là là ! Montrez-moi ce que c’est !

Il s’agit, les lecteurs l’auront deviné de son godemichet favori qu’il utilise d’ordinaire soit seul soit avec Béatrice..

– Vous allez me prendre pour une oie blanche, mais je n’ai jamais eu besoin d’utiliser ce genre de choses.
– Soit ! C’était juste une idée, je vais le ranger… Bredouille le professeur légèrement gêné.
– Non, non, pas du tout ! On en apprend à tout âge, alors pourquoi pas essayer ?
– Ben c’est tout bête, ça s’introduit devant ou derrière….
– Jusque-là j’avais compris !
– Et c’est muni d’un petit vibrateur réglable !
– On arrête pas le progrès !
– Je ne vous le fais pas dire !
– Je vous l’introduis ?
– Introduisez, mon cher, introduisez !

Le professeur fait pénétrer le gode dans le sexe de Valentine, puis active progressivement le vibrateur jusqu’à atteindre la puissance maximale.

– Oh là là, c’est diabolique cet engin ! Arrêtez… non continuez… Oh ! Oh ! Wahwah.

Le corps de Valentine se crispe, ses mains agrippent dessus de lit, elle crie sa jouissance, puis souffle comme un bœuf !

– Hé bin ! Dit-elle simplement.

Le professeur fut à ce moment assailli d’un doute bizarre :

 » Elle me raconte des conneries en me faisant croire qu’elle n’a jamais utilisé de gode ! Mais pourquoi ce mensonge ? Bref quelle importance ? »

– Je m’encapote et je suis à vous, mais je crains que mon vieux sexe ne supporte pas la comparaison..
– Allons, allons, et pourquoi ne me prendriez-vous pas par le petit trou ?.

Il y a des suggestions qu’on ne sauraient refuser….

La mature se place en levrette, s’écartant elle-même ses globes permettant à Martinov de s’en mettre plein la vue.

Son visage s’approche de cet insolent anus étoilé et sa langue vient le caresser.

– Tu me chatouilles avec ta barbiche ! (enfin le tutoiement.)

Le professeur se recule et se place en position d’assaut et encule sa partenaire assurément..

– Oh là là ! Quelle forme ! Oh que c’est bon, encore, encore ! Bourre-moi le cul, salaud ! Tape-moi sur les fesses en même temps !

Pan ! Pan ! Pan !

Martinov aurait bien fait durer la chose mais il y a un moment où le désir devient incontrôlable et tandis que la belle gémit en prononçant des choses incompréhensibles, il accélère la cadence jusqu’à l’inévitable ‘explosion. Fourbu par l’effort, il lui dégringole littéralement dessus.

– Oh, pardon !
– Non, tout va bien !

Le professeur ne souhaita pas prolonger ce bel instant d’intimité et en se rhabillant il s’inventa un rendez-vous. Les deux amants se quittèrent en s’embrassant mais sans promesse de se revoir.

Fin du flashback

A suivre

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2 réponses à Martinov 30 – L’église de Sainte Pétassouille – 3 – Martinov et Valentine

  1. Fulton dit :

    Martinov, le gentil pépère qui baise tout ce qui bouge !

  2. Werber dit :

    Une variation sur la loi de l’attraction universelle

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