Martinov 22 – Univers parallèles – 9 – Martinov, Béatrice et Inès par Maud-Anne Amaro
Samedi 19 mars
Le lendemain après avoir apporté son ordinateur et son imprimante, Beautilleux pouvait commencer à faire semblant de travailler. Inès lui indiqua qu’elle allait lui signer un chèque de 15 000 euros
– Si ça ne vous dérange pas, je préférerais deux chèques, un de 10 000 sans ordre et un autre de 5 000. Parce que j’ai deux banques…
– Pas de souci !
Il dut prendre énormément sur lui pour résister à la tentation de claquer tout ça, mais la crainte que les menaces de Mathilde ne soient pas vaines l’incita à apporter le chèque chez cette dernière.
L’étonnement de Mathilde est double : d’abord de voir Beautilleux s’acquitter de sa dette aussi rapidement alors qu’elle pressentait les pires difficultés, mais surtout de se voir remettre un chèque au nom d’Inès Kermaillard !
« A quoi, elle joue, celle-ci ? Elle est en train de faire n’importe quoi ! Enfin, l’essentiel, c’est que je récupère mon fric ! »
– Euh, on est plus fâché alors ? Tenta l’homme.
– Moi, je ne me fâche pas sans raison, mais quelle importance ? Je peux savoir ce que tu lui as fait à cette pétasse pour qu’elle te file tout ce fric ?
– Elle finance mes travaux !
– Sur les univers parallèles ?
– Oui !
Mathilde éclata de rire !
– Et quand elle va s’apercevoir que tes travaux n’aboutissent pas, tu vas faire quoi ?
– J’ai ma petite idée !
– Tu ne veux pas me dire ?
– Non !
– Tu n’as pas confiance ?
– Vous êtes très belle ! Déclara-t-il préférant changer de conversation.
– Tu me l’as déjà dit, mais désormais tu me baiseras dans tes fantasmes, uniquement dans tes fantasmes. La sortie c’est par là !
– Vous ne m’offrez pas à boire ?
– Non, si t’as soif, il y a un bistrot pas très loin.
Beautilleux acheta des bouquins consacrés à la prestidigitation, et une boite à lumière pour le fun, il s’exerça à faire disparaître et réapparaître de petits objets, mais soit les bouquins expliquaient mal, soit il n’était pas très doué, toujours est-il qu’il n’y parvenait pas.
Rageur, il se concentra uniquement sur la disparition d’objets, au bout de huit jours il y arrivait assez bien.
Lundi 28 mars
Quand Inès vint le voir il lui fit une démonstration avec un bouchon de liège. Après avoir allumé son ordinateur et sa boite à lumière, il se livra à des réglages imaginaires sur son clavier, puis recouvrit le bouchon d’une serviette de table, tapa de nouveau sur son clavier. Il souleva la serviette, le bouchon n’y était plus.
– Et voilà !
– Vous allez le faire revenir, maintenant ?
– Ce sera la prochaine étape, pour l’instant, ça ne fonctionne pas !
– Et vous pensez y arriver ?
– Bien sûr ! Proclama-t-il avec assurance.
– Mais pourquoi la serviette n’est-elle pas partie avec le bouchon ?
– Parce que j’ai délimité le périmètre !
– Ah ! Mais elle sert à quoi la serviette ?
– A éviter la dispersion d’énergie !
– Ah ?
Inès ne put s’empêcher de penser que la démo de Beautilleux ressemblait comme deux gouttes d’eau à un tour de prestidigitateur amateur.
– Et avec un objet plus gros ?
– Le souci, c’est que le transfert demande énormément d’énergie, j’ai peur de faire sauter votre compteur électrique. Faut que je trouve une solution pour ça !
– Si je comprends bien on n’est pas sorti de l’auberge !
– Ayez confiance !
Jeudi 31 mars
Beautilleux passa les jours suivants à essayer de faire réapparaître le bouchon sans que cela ressemble à un truc de magicien de province… Sans succès.
Inès en était déjà à douter :
« Il me mène en bateau, il n’y arrivera jamais ! »
Beautilleux préparait doucement sa « sortie » en distillant des petites phrases :
– Tout cela reste théoriquement possible, mais d’une part j’ai l’impression qu’il faut une énergie dingue, en plus je me demande si ce n’est pas dangereux, j’ai envoyé un ver de terre, mais il n’est pas revenu !
– La pauvre petite bête ! Je croyais que vous étiez confiant !
– Moi aussi, je croyais… Mais je vais continuer à chercher !
– C’est ça, cherchez !
Elle profita d’une absence momentanée de Beautilleux dans la journée pour fouiller un peu dans la « volière » et c’est là qu’elle tomba sur les bouquins de prestidigitation.
– Oh, le salaud ! Il se fout de ma gueule, il va me le payer !
Beautilleux aurait été là, elle serait partie l’incendier, mais elle se raisonna, la vengeance est toujours meilleure froide ! Et puis si elle voulait se diriger vers d’autres pistes, il ne fallait pas commencer par le braquer.
– Dites-moi, la cabine, c’était quoi ce délire ?
Beautilleux s’attendait à ce qu’elle pose un jour cette question.
– C’est une cabine fantaisiste, je m’étais dit que si je faisais une nouvelle conférence ce serait amusant de faire une démo avec une cabine factice.
– Ça a dû vous coûter bonbon !
– Assez oui ! Répondit Beautilleux sans voir le piège.
– Autrement dit vous avez claqué du fric dans un gadget de démonstration qui ne sert à rien !
– Je me débrouille !
– Ben voyons ! Et qui c’est qui vous a bricolé ça ?
– Un bricoleur professionnel à Louveciennes
– C’est une personne qui s’y connaît en univers parallèles ?
– Bien sûr ! Répondit imprudemment Beautilleux..
– Donnez-moi ses coordonnés ?
– Mais pourquoi faire ?
– Ça ne vous regarde pas !
– Il s’appelle Martinov, je n’ai pas l’adresse C’est à Louveciennes
Vendredi 1er avril
Le lendemain matin, Inès sonnait chez le professeur Martinov. C’est Béatrice qui alla ouvrir.
– Bonjour je suis Inès Kermaillard et je voudrais m’entretenir avec le professeur Martinov.
– Z’avez rendez-vous ? Répondit Béa en dévisageant fort peu discrètement son interlocutrice.
– Ah, non ! J’ignorais qu’il fallait prendre rendez-vous.
– Je vais voir s’il peut vous recevoir.
Béatrice s’amusa à décrire la visiteuse auprès du professeur :
– Une pétasse mature ! Tu vas aimer.
– Fais-la entrer !
Inès pose son manteau, elle n’a pas fait dans l’extravagance vestimentaire, jeans commun en bas, petit haut gris au crochet, moyennement décolleté.
– Je vous écoute, euh, ça ne vous dérange pas si ma collaboratrice assiste à l’entretien ?
– Pas du tout !
– Alors nous vous écoutons !
– Je me suis laissé dire que vous étiez un spécialiste des univers parallèles…
– De quoi ? Qui vous a raconté une chose pareille ?
– Une personne qui a fait appel à vos services et pour laquelle vous avez construit une cabine…
– C’est donc ça ! On vous aura mal renseigné, je n’y connais rien en univers parallèles…
– Mais, cette cabine ? On m’a dit que c’était une cabine de démonstration mais qu’éventuellement…
– Ecoutez, normalement la déontologie m’interdit de parler des prestations demandées par nos clients, mais en ce qui concerne cette cabine, nous sommes tombés sur un type peu scrupuleux en matière de paiement. La cabine qu’il nous a commandé était selon lui destinée à une attraction foraine ! Voilà, on vous aura mal aiguillé, chère Madame !
– Bon OK tant pis pour moi, je vais vous laisser, mais dites-moi, vous n’avez pas une opinion personnelle sur les univers parallèles ?
– Je suis un scientifique, les univers parallèles ce ne sont que des hypothèses puisque c’est inobservable.
– Il y a pourtant des grands scientifiques qui se sont penchés dessus.
– Non, vous vous trompez, chère madame.
– Si, si, j’ai noté le nom, c’est un nom compliqué, un savant qui a fait des expériences avec un chat.
– Schrödinger ! Il n’a pas fait d’expériences, il a juste émis des hypothèses, d’ailleurs je n’y ai jamais rien compris !
– Bon, ben tant pis, je suis un peu déçue, je pensais que vous pourriez m’apporter quelque chose.
A ce moment, Martinov aurait pu laisser partir son étrange visiteuse. Mais quelque chose d’indéfinissable sans doute lié au charme mature d’Inès le poussa à continuer la conversation :
– Mais qu’attendez-vous de ces univers parallèles ?
– Un monde où je serais mieux, il existe forcément ! Vous n’avez pas lu le bouquin du Docteur Beautilleux ?
– Ah, il est docteur maintenant ?
– Tenez, j’en ai un exemplaire sur moi, je vous le donne ! Beautilleux est un peu escroc, mais j’aime bien ses théories.
– Mais vous recherchez quoi exactement ? Je crains de ne pas avoir tout compris.
Alors Inès se mit à parler et raconta toute l’histoire, la tentative d’escroquerie de Mathilde, le flirt avec le gigolo, le contrat avec Beautilleux
La situation prenait un tour surréaliste, alors qu’il était évident pour tout le monde qu’Inès n’avait pas frappé à la bonne porte, le professeur Martinov semblait boire ses paroles.
A ce point que Béatrice en arriva à se demander ce qu’elle faisait là ! Aussi, se leva-t-elle de son siège afin de s’en aller travailler ailleurs.
Elle croisa alors le regard d’Inès, un regard à la fois souriant et implorant qui semblait lui dire quelque chose comme : « j’aurais voulu que tu restes ! ». Infiniment troublée, Béatrice se rassit en rendant son sourire à la visiteuse.
– En voilà une histoire ! Commenta bêtement le professeur quand Inès eut terminé de parler.
– Vous en pensez quoi ?
– Je pense que vous poursuivez une chimère, mais ce n’est que mon opinion. Déjà on ne sait pas si les univers parallèles existent et puis s’ils existent est-ce qu’il y en a une infinité ou juste quelques-uns comme ça dont on ne peut savoir à quoi ils ressemblent. Et puis allons plus loin, s’il existe une infinité de mondes parallèles et que donc l’un d’entre eux par le plus grand des hasards correspond à ce que vous cherchez, on fait comment pour le localiser, on fait comment pour y aller ?
– Vous étés un briseur de rêves, professeur !
– J’en suis sincèrement désolé, j’aurais aimé vois aider.
– Vous étiez ma dernière bouée, je n’en ai plus d’autres, je vais régler mes comptes avec cet escroc de Beautilleux et retourner à ma petite vie. Mais je vous remercie de m’avoir écouté, vous n’étiez pas obligé !
L’entretien aurait donc pu se terminer là, mais Martinov n’avait pas envie de la voir partir, pas encore !
– Il y a une chose qui m’intrigue, quand cette Mathilde vous a manipulé en vous mettant dans les pattes de ce gigolo, qu’est-ce qui a fait que ça n’a pas marché, puisqu’elle vous a choisi un type qui correspondait à vos fantasmes ?
– Ça a marché sexuellement, c’était vraiment comme on dit « un bon coup », en plus il était gentil, prévenant et je pense qu’il l’était naturellement, il ne se forçait pas. Et puis il était beau, il avait de l’humour et de la conversation. Mais je n’ai pas eu de coup de foudre !
– Et vous avez essayé de comprendre pourquoi ?
– L’amour et les coups de foudre, ça ne s’explique pas ! N’est-ce pas, mademoiselle ? Répondit Inès en s’adressant à Béatrice.
– Vous savez, répondit cette dernière, moi, je n’ai jamais eu de coup de foudre.
– Ah ?
– Je veux dire qu’il m’est arrivé d’être scotché par la vue d’un joli visage d’homme ou de femme, mais ce n’est jamais qu’une réaction hormonale, c’est davantage sexuel que romantique.
– Avec les femmes aussi ?
– Ben oui, ce sont des choses qui arrivent.
– Euh, pardonnez-moi d’être indiscrète, vous avez concrétisé ?
– Je pourrais vous répondre que ça ne vous regarde pas, Mais disons que ça dépend des circonstances, mais si l’attirance est réciproque, oui bien sûr.
– Vous étés d’accord, professeur ?
– Complètement !
– Vous étés amusants tous les deux, je veux dire : c’est intéressant ce que vous dites, en arrivant ici, j’étais loin de penser que la conversation irait jusque-là.
– Les conversations c’est comme les chats de gouttières, on ne sait jamais où ils vont aller ! Répondit le professeur qui aimait bien placer ses aphorismes.
– Vous êtes drôle ! Mais puisque vous parlez d’hormones, c’est peut-être les miennes qui déconnent. Franchement, est-ce que vous me trouvez encore désirable ?
– Mais tout à fait ! Répondit spontanément Martinov.
– Vous me flattez, et vous mademoiselle, partagez-vous cet avis ?
– Draguez-moi, vous verrez bien ! Répondit Béa sur le ton de la plaisanterie.
– Et si je vous prenais au mot ?
– Allez-y je suis très joueuse.
Inès reste un moment déstabilisée, mais juste un moment.
– Vous permettez, professeur que je drague votre collaboratrice ?
– Pourquoi pas, mais je vais être jaloux ! Plaisanta-t-il.
– Puisque c’est un jeu, tout est possible. Béatrice, je peux vous appeler Béatrice ?
– Bien sûr, on peut même se tutoyer !
– J’aime beaucoup ton visage, tes yeux, ton nez, ta bouche. J’aimerais beaucoup poser mes lèvres sur les tiennes !
– Eh bien vas-y !
– C’est vrai, je peux ?
– Puisque je te le dis !
Inès hésite un moment, Béatrice se lève et s’approche d’elle, près, très près, les lèvres se rencontrent, les bouches s’ouvrent, les langues se mélangent.
– Ça va trop loin, qu’est-ce que vous m’avez fait faire ? Commente Inès faussement confuse.
– Ce n’est qu’un jeu, Inès, il n’y a aucune conséquence !
– En tous les cas, c’était charmant, dommage qu’il n’y ait pas de suite ! Intervient le professeur.
– Ecoutez moi ce gros cochon, je suis sûr qu’il bande ! Réplique Béa.
Plus ou moins gênée, Inès ne sait plus comment gérer la situation, mais n’envisage pas de quitter les lieux.
Béatrice se faisant provocatrice, pose la main sur la braguette du professeur.
– Ben oui, il bande, tu veux vérifier, Inès ?
– Peut-être pas !
– Alors embrasse-moi comme tout à l’heure, j’ai trop aimé le gout de ta bouche.
– Je ne sais pas !
– Mais, si tu sais !
Elles bissent donc la scène du baiser, sauf que cette fois ça va plus loin puisque les mains de Béatrice se font baladeuses. Et celles d’Inès, bien excitée en font de même.
– On est folle !
– Mais non ! Si je te montre mes nénés, tu me feras voir les tiens ? Je suis sûre qu’ils sont adorables.
– On va trop loin !
– Non, on joue !
Béatrice ouvre sa blouse de travail, elle a juste son soutien-gorge en dessus, elle le dégrafe.
Nouveau moment d’hésitation d’Inès qui ne sait comment réagir jusqu’à ce que Béatrice lui glisse carrément un téton dans la bouche.
De son côté, le professeur Martinov transpire comme une bête à la vue de ce spectacle aussi insolite qu’imprévu, il bande comme un malade mais reste sage, laissant l’initiative à sa collaboratrice délurée.
Béatrice aide Inès à dégager sa poitrine bronzée aux U.V.
– Hum, c’est pas mal tout ça !
– Surtout que je n’ai jamais fait de chirurgie esthétique ! Tient à préciser Béatrice.
On ‘est pas obligé de la croire…
– Il se passe de ces choses, ici ! Commente le professeur en s’épongeant le front tandis que sa collaboratrice gobe les tétons de la mature.
– Ben quoi on ne fait rien de mal ! Rétorque Béatrice
– Et vous allez continuer comme-ça jusqu’où ? Vous voulez peut-être que je vous prête ma chambre ?
– Ça me parait une excellente idée, vous venez Inès ?
– Si Monsieur Martinov le permet !
– Je vous en prie, faites comme chez vous.
– Peut-être que Monsieur Martinov souhaiterait monter avec nous ? Demande Ines.
– Si c’est une proposition, je ne vais pas la refuser !
Ils montèrent donc tous les trois. Martinov qui est loin d’être idiot, même quand il bande, se rend bien compte qu’Inès Kermaillard a une envie folle de sauter Béatrice, mais que sa présence à lui n’est toléré que par courtoisie.
Il s’assoit donc dans un coin, résigné à jouer les voyeurs.
« A moins qu’elles finissent par me proposer de les rejoindre ? »
Inès se déshabille entièrement avec une certaine grâce, elle se mire ensuite devant l’armoire à glace en se caressant les seins.
– Pour mon âge, je n’ai pas trop à me plaindre, non ?
Béatrice ne lui demande pas son âge, ce sont des choses qui ne se font pas, mais approuve.
– Et vous professeur, qu’en dites-vous ?
– Vous me faites bander, chère madame !
– Je prends ça comme un compliment, si vous êtes sage, je vous ferais peut-être une pipe !
Béatrice se déshabille à son tour.
– T’es canon, toi ! Lui dit Inès.
– Bof !
– Pas de fausse modestie ! Tu sais ce n’est pas si souvent que j’ai envie de m’envoyer des poulettes, mais toi t’es trop craquante !
« Voilà que je suis une poulette, à présent ! »
Et spontanément les deux femmes se retrouvent sur le lit et commence un échange de caresses.
– Touches mes seins, tripote-les, j’adore ça, gobe-moi les tétons ! Demande Inès à sa partenaire qui évidemment ne se prive pas de le faire.
Puis au bout d’un moment :
– Mets-toi à quatre pattes, je vais te lécher le cul, j’adore lécher le cul des jolies poulettes. Tu aimes qu’on te fasse ça ?
– J’adore ! Répond Béatrice
La langue d’Inès s’avère diabolique.
– Et en plus, il sent bon ! Commente la mature, il dégage un léger fumet, comment dire. En fait je ne sais pas dire, mais c’est exquis. Je peux mettre un doigt !
– Mets-moi un doigt !
– Le voici !
– Vas-y bouge, fais-moi jouir par le cul !
– Tu ne serais pas un peu salope, toi ?
– Si, pourquoi ?
– Je parie que tu aimes te faire enculer !
– Ce n’est pas désagréable !
– Je ne suis pas tombé si souvent sur des mecs qui le faisait bien, il y avait bien Frank; mais bon…
– Le professeur Martinov le fait très bien !
– Ah oui !
Inès se tourne alors vers le professeur.
– Ça vous plairait de m’enculer, cher monsieur ?
– Je suis à votre disposition ! Ce sera quand vous voulez !
– Et bien qu’attendez-vous, mettez-vous à l’aise et venez, mon cul vous attend !
Voilà un changement de programme complètement inattendu. Martinov d’ordinaire si méticuleux se déshabille à la diable, s’encapote et vient sur le lit où Inès l’attend en levrette, les cuisses écartées et le trou du cul offert.
Le professeur aurait bien aimé une petite pipe préalable, mais il ne va pas faire le difficile devant ce très joli cul.
Prévenante, Béatrice tend à Martinov une dosette de gel que celui-ci tartine sur l’anus de la mature, puis il entre délicatement.
– Doucement, doucement !
– Comme ça ?
– Oui comme ça.
– Attention, je vais entrer à fond.
– Entre à fond, Martinov, encule-moi comme une chienne.
Et pendant que le professeur nous fait ça comme un artiste, Béatrice qui n’a nulle envie de rester en rade s’agenouille devant le visage d’Ines lui offrant sa chatte à lécher. C’est parti pour un trio infernal.
Martinov essaie tant bien que mal de se contrôler, mais sent que sa jouissance est proche, il s’arrête, reprend.
– Oui, comme ça ! Oh tu m’encules trop bien, continue ! Ah, le salaud !
Et hop, le voilà qui jouit tandis qu’Inès est saisie de spasmes de plus en plus spectaculaires. En bon gentleman, il s’efforce de continuer à pilonner, luttant contre la débandaison en invoquant ses fantasmes les plus secrets (on ne vous dira pas lesquels)
Ça y est Inès crie sa jouissance et abandonne le léchage de foufoune qu’elle prodiguait à Béatrice. Martinov se retire, épuisé et la bite douloureuse.
Béatrice est un peu dépitée de cette conclusion prématurée, mais Inès est bonne fille.
– Reste-là ma poulette, je vais finir de te lécher, je vais t’envoyer au ciel !
Ils sont un peu surpris de cette séance de baise complétement improvisée. Inès demande à prendre une petite douche. On se rhabille.
– Si vous connaissez un bon restau dans le coin, je vous y invite, c’est fou ce que cette petite fantaisie m’a fait comme bien, je ne vous remercierais jamais assez.
Martinov et Béatrice n’avaient pas beaucoup de temps mais allèrent néanmoins avec Inès déguster une assiette d’huitres près de la gare.
– Si vous avez envie de nous rencontrer de nouveau, ne vous gênez surtout pas ! Lui confia Martinov en prenant congé.
– Avec grand plaisir ! Puis s’approchant de son oreille elle lui chuchote : « Tu m’as bien enculé, mon salaud ! »
C’est toute ragaillardie qu’elle rentra à Montmartre, et de suite elle se rendit à la volière où Beautilleux se livrait à on ne sait quelle activité bizarroïde sur son ordinateur.
– Dis donc toi, me pendrait-tu pour un pigeon ?
– Plait-il ?
– Il se trouve que par le plus grand des hasards, je suis tombée sur tes bouquins de prestidigitation !
Beautilleux devient blême
– Et alors ? C’est mon violon d’Ingres ! Balbutie-il bêtement.
– Tu n’es même pas un bon prestigiateur, eux, ils savent faire réapparaitre leurs objets ! En fait t’es un escroc !
– Mais…
– Tu fous le camp d’ici et tu me dois 15 000 balles.
– Je ne te dois rien du tout, le contrat ne mentionnait aucune obligation de résultat.
Touchée !
– Sauf que tu devais travailler sur les univers parallèles et qu’à la place tu m’as mené en bateau !
– Porte plainte ! Qui va le prouver ?
Touchée, coulée !
– Alors d’accord le contrat ne vaut peut-être rien, mais tu crois vraiment que je vais m’assoir sur 15 000 balles ?
– T’avais qu’à faire attention ! Quand on joue, parfois on perd !
– Tu ne t’en tireras pas comme ça, dans une heure je veux que tu ais dégagé les lieux ! Et je veux que tu me rendes mes sous d’ici huit jours.
Inès eut beau chercher, elle ne voyait pas bien ni comment se venger de Beautilleux, ni comment être sûre de récupérer son argent. Elle se confia auprès de Mathilde par téléphone.
– Tu ne récupéreras probablement rien du tout, ce mec n’a pas un rond devant lui, par contre, te venger, c’est toujours possible, mais faut que je réfléchisse, il faudrait trouver un truc qui ne puisse pas déboucher sur un dépôt de plainte.
– Lui foutre la trouille !
– Oui bien sûr, mais on peut trouver plus subtil, en fait il y a plusieurs façons de se venger de quelqu’un, on peut évidemment lui casser la gueule, méthode que je réprouve, ça ne sert à rien et c’est une source de complications, non il faut lui foutre la honte !
– Comment ça ?
– J’ai peut-être une idée, je vais t’expliquer.
A suivre
C’est très excitant cette affaire-là !
Maud-Anne a une de ses façon de nous décrire et de nus illustrer les sodos que j’en bande comme cochon