La cabine d’essayage
chapitre 2
par Pateric
>A la suite de cette expérience en cabine d’essayage, je vous le jure de nouveau, jamais plus je ne dirais :
– Fontaines, je ne boirai plus de votre eau ! – Mais : – Fontaines abreuvez-moi et désaltérez-moi d’eaux vives –
La preuve pas plus tard que le Samedi suivant, cette mi-juin…
Sans l’avoir prémédité d’aucune façon, j’allais tourner une page significative de ma vie…
Mon agenda était barré, de l’aube à la nuit : « Fête de l’école de Rugby de notre fils… ». Rien d’autre.
Sauf que, cela me rappelait surtout que, en tant que dirigeant et éducateur de ce club, mon mari s’y trouverait activement impliqué de « l’aube à la nuit ». Donc ? Peu disponible pour moi.
Et moi ! Et moi ! EH ! Moi alors ! J’existe, oui ?
Mis à part ma présence au tournoi auquel prendra part notre fils ; mis à part cette tranche de deux heures de jeux où je regarderai les exploits de mon fils… Oui ! Juste, les exploits de mon fils sans m’intéresser aux autres protagonistes. Quoique… Je ne les regarde jamais vraiment ces exploits. Moi, je tremble à chaque impact : à chaque plaquage, à chaque mêlée spontanée, à chaque percussion ; à chaque maul qui sont plutôt durs, à chacune de ces actions que j’appelle, moi, des moulons de sauvages… auxquels mon fils n’est pas le dernier à prendre part : je dois vous avouer que le plus souvent, moi, je regarde ailleurs…
Peut-être aussi mis à part l’heure du pique-nique : la paëlla s’annonçait (paraît-il) somptueuse… Et elle le paraîtra davantage si mon mari n’y passe pas son temps à faire le tour des tables pour s’inquiéter auprès des autres parents si : « Tout va bien ? ». Ce dont je doutais car, que Voulez-vous ? Il est comme ça, mon mari : perfectionniste ; satisfait si tout le monde autour de lui est pleinement satisfait !
Évidemment ! Parfois j’approuve et applaudis des deux mains. Surtout s’il m’a faite chaviré dans un de ces orgasmes de ouate cotonneuse de félicité d’où je reviens toujours totalement molle. Cependant, cette journée de fête ne m’emballait pas particulièrement… Un tournoi, passe encore, toute une journée, bonjour l’ennui. Bref !
Cette journée est unique dans la saison. On peut donc exceptionnellement faire une exception. N’est-ce pas ?
D’autant que mon fils semblait se faire une joie particulière de cette journée exceptionnelle ;
D’autant que mon mari ne s’étant impliqué dans cette activité que pour offrir le « plus satisfaction à mon fils », vous l’avouerez, au moins vous mesdames, j’aurais tort de me plaindre de mon sort.
Et pourtant…
Toute la semaine écoulée, je n’avais pu m’empêcher de repenser à notre samedi passé…
Toute la semaine, j’avais eu l’image de notre amant devant mes yeux… J’y avais revécu nos coïts…
Mon con avait frémi au souvenir de son gland butant haut ; frémi de son gland butinant mes chairs.
Toute la semaine, mon esprit revivant les plaisirs d’extase au souvenir des sodomies réciproques des deux amants, mon bourgeon m’avait agacé les doigts qui n’avaient pas su se retenir.
Toute la semaine, chaque soir, je baisai mon mari en me revoyant baiser l’amant et en mordant mes lèvres pour ne pas hurler mon plaisir. Et qu’après m’être écroulée à son côté, mon mari vint m’aimer à son tour, lentement. Et encore plus tendrement, caressant mon ventre, caressant mes seins, caressant mon cou et mes lèvres avant que j’exigeasse de lui qu’il me baise vivement jusqu’à ce que sa bite baignât dans nos foutres…
Oui ! La semaine entière, chaque soir comme cela ne nous était plus arrivé depuis très longtemps.
Juste avant qu’il me demandât : – Tu veux, toi, aussi aujourd’hui ? –
Oui ! Toute la semaine entière je lui répondis : – Oui ! Oui ! Je le veux ! –
Et comme jamais de notre vie, de nos amours et de nos libations communes : comme jamais avant cette semaine écoulée, tous les soirs de la semaine, après avoir récupéré tout mon souffle, j’armais mon pubis et je le sodomisais, lui, allongé sur le dos au bord du lit, moi, debout, mes yeux dans ses yeux où je lisais son bonheur épanoui. Depuis longtemps je n’avais lu pareil bonheur dans ses yeux…
Ne me demandais pas « pourquoi », ni « comment » : je sais parfaitement tout lire dans ses yeux…
Et tous les matins aussi, ma bouche avalait sa bite bandée et l’extrayait de sa torpeur avant qu’il se s’étirât pour venir butiner ma rose perlant encore des sucs de nos plaisirs et qu’en moins de temps qu’il est nécessaire pour poser pied à terre, il me fît jouir de nouveau. Tant jouir que mon être sexuel maintenait en équilibre instable le fléau de mes jouissances lubriques au paroxysme de l’excitation. Et que plus encore, je lui refusais de laisser contrebalancer le fléau de ma conscience bien pensante, même si, parfois je me questionnais sournoisement sur le plaisir que j’avais pris à jouir de sodomiser mon mari. Qui plus est, avec cette surprenante régularité… Alors qu’avant cette semaine, cet acte était demeuré fort marginal : juste un acte pris « en passant », un acte pris comme un jeu, sinon comme un « délire »… Et parfois ma question s’appesantît à chercher à savoir s’il l’aimait, au moins autant que moi. Ou encore, des idées bien plus « troubles » ; des idées à vouloir comprendre si son abandon est soumission ou plaisir, ou les deux, voire, aucun ; des idées encore plus étranges et farfelues, à m’imaginer qu’il m’offrait son cul en « thérapie »
Ce sont quelques-unes de ces idées qui m’ont conduite à vouloir raconter la « cabine d’essayage » : dans le secret espoir d’avoir d’autres avis ; d’entendre des « opinions » (ça y est, je l’ai dit, ce mot qui me déplaît le plus souvent) qui m’auraient permise de débuter l’analyse de mes désirs et des comportements qu’ils induisent sur moi…
Oui ! C’est le détour de ma personne : j’ai besoin de tout verbaliser… Bref !
A ce jour, mis à part mon mari, qui fidèle à ses habitudes, n’a émis que des boutades de dérision et d’ironie, et surtout sans se dévoiler un seul instant, Personne ne m’ayant exprimé un quelconque avis sur les dérives de mes délires, surtout pas mon jeune amant, j’en suis encore là à tergiverser, idées indécises mais sexe affamé.
Tant pis… Je vais insister à « secouer les neurones » de mes éventuels lecteurs…
Comment ? Pas que les neurones ? Hé hé… Faut voir !
Donc, toute la semaine écoulée jusqu’à ce samedi de fête, je l’ai passée tout autant à beaucoup jouir qu’à beaucoup gamberger… Et beaucoup moins à me concentrer sur mon travail…
Quoique, mon travail consistant aussi à « beaucoup analyser des facteurs de comportements sociologiques », je me sens relativement en droit d’affirmer que, tout compte fait, j’ai plutôt bien travaillé. C’est ça ! Rigolez !
Ainsi, ce samedi matin 13 juin, sur le bord de la touche (du terrain de rugby, ne confondons pas tout, je vous prie) j’étais à plutôt moins regarder mon fils jouer, qu’à observer les juvéniles groupies exciter la testostérone toute aussi juvénile des plaqueurs et des plaqués (pour les seules actions que je sais reconnaître). Et, ça me chamboulait un peu. Néanmoins, j’étais loin d’imaginer la suite où, mon fils sortant de la douche (et ses copains aussi, mais eux… ) dans leurs « tenues d’apparat », coururent s’engouffrer gaiement dans la haie d’honneur des bras ouverts de minottes minaudant à qui mieux-mieux… Cette horde entremêlée, aussi bien que dans une mêlée debout (maul, en anglais) s’éloigna sans mollir : « mon fils » aussi bien que les « autres », m’ignorant totalement…
Il est déjà si loin le temps où il accourrait pour solliciter mon opinion sur le match ; pour solliciter une félicitation de ma part ; pour quérir un doux bisou de congratulations ?
– Le cul plein de bouillie, armé de la pelle et du langage, avorton autonome, il va, seul… –
Les immortelles – Pierre Bourgeade
C’est pourtant vrai !
Et j’avais pas l’air conne, moi, tiens, avec ma valise de bisous et mes couches !
Merde alors !
Mon mari s’approcha de moi, posa sa main sur mon épaule. Je sursautai en disant :
– Voyons ! (mon fils) tu m’as fait peur… – En me retournant sèchement… Et constatant mon erreur, je bafouillai :
– Ah, c’est toi ? J’ai cru que c’était… –
– T’aimes pas, hein ! – Affirma-t-il en souriant de ce sourire ironique qui m’agace parfois. En cet instant, il m’agaçait plus que tout, vous l’imaginez bien…
– Laisses donc : ça fait partie du jeu, ça aussi. Viens ! On va à l’apéro… – M’invita-t-il « à laisser »
Il y avait là, plus de deux cents personnes… Tout le monde parlait à tout le monde, sans s’écouter le moins du monde… Et c’était tant mieux. Mon mari répondait banalement aux uns et autres, comme quoi :
– Oui ! Merci ! Bonne saison ! Certainement ! Vous avez raison ! C’est ça… –
Et comme disait l’autre : -Tout à fait Thierry ! – J’écoutais distraitement.
Disons : j’entendais plus ou moins (comme on entend au travers d’un truqueur de voix) en souriant comme une de ces potiches faire-valoir d’un mauvais soap. Mais je m’en foutais. Pour être franche ? La tête sur l’épaule de mon mari, enlacée à sa taille comme si j’avais voulu signifier qu’on ne l’accapare point trop (- Non, merci : sans Cointreau ! – ), je fantasmais de «l’amant »… Tout ce brouhaha commençait à m’irriter car il mettait le foutoir dans mes neurones en brouillant jusqu’aux délices délicats de mon rêve où mon sexe se repaît de son sexe et où j’en jouis :
– Putain que j’ai envie de baiser ! Putain qu’est-ce qui me retient ? – Pensai-je en frémissant
Presque aussitôt, j’entendis mon mari s’excuser autour de lui et dire : – Viens ! – En m’empoignant.
Nous quittâmes précipitamment cet aréopage sans qu’aucun œil n’ait semblé s’intéresser à nous…
Mon mari fouilla dans la poche de son short, en sortit une clé, ouvrit la porte devant nous, me poussa à l’intérieur, referma derrière lui, dégrafa mon jean, écarta mon string… Tout en s’apprêtant lui-même, il me hissa sur la margelle des lavabos et m’enfila immédiatement son sexe à demi bandé.
Je vous informe que, d’ordinaire, je n’aime pas trop les bites molles, et que… Mais voilà, au second coup elle m’emplit entière de toute sa dureté épanouie. Et en moins de trente secondes j’aurais grimpé aux rideaux, s’il y en avait eu.
Certainement de réprobation (faut pas trop rêver), je criai toute ma jouissance dans sa main sur ma bouche tandis que, m’en rajoutant deux ou trois coups, il me servait son pastis. D’ailleurs, il me le confirma :
– Voilà pour l’apéro ! – En sortant sa verge aussitôt remplacée par sa bouche qui me lapa.
– Maintenant, t’es toute propre pour le repas et le dessert… Avec ton amant… – Conclut-il.
– T’es pas fou ! – Le désavouai-je d’une gifle. Il pouffa en me foudroyant des yeux :
– Dis donc ! Ne mens pas : ne te mens pas à toi-même. Ne sus-je que lui répondre des yeux dans ses yeux.
– J’adore tes yeux lorsque ces paillettes d’or viennent à les incendier. – Me dit-il doucement :
– Elles, elles ne mentent jamais. Et leur nombre me dévoile toujours la force de tes désirs. –
– T’es con ! – Me défendis-je.
– Oui ! Mais je t’aime ! – Répliqua-t-il auréolé de son sourire qui me fait chavirer.
Il replaça mon string, remonta mon Jean, me caressa tendrement et dit simplement :
– Allons-y –
– Tu te laves pas un peu ? – Lui demandai-je, plus pour retarder l’instant où nous retournerons à la foule, que par souci d’Hygiène.
– Non : je veux que ma queue garde souvenir de cet instant le plus longtemps possible. –
Nous étions de retour, au milieu de la foule jacassant aussi bien que tout un troupeau d’oies. Visiblement, personne n’avait remarqué notre absence, puisque quand mon mari annonça au micro :
– Chers amis, je crois qu’il est temps de passer à table : le tournoi benjamin débutera à 14 heures. Et il serait dommage que nos jeunes champions le débutent sans supporters. –
Tout ce beau monde applaudit et…
C’est vrai que la paëlla était bonne, pour ce que j’ai pu en juger. Car, je n’ai fait qu’en goûter trois grains de riz, déguster une belle gamba et trois crevettes, sucer une rondelle de chorizo et délaisser le poulet mais fortement aimer, mes rêves éveillés accentués par la main de mon mari sur mon entrechat. Contrairement à ce que j’avais redouté, mon mari resta près de moi tout le repas que lui aussi toucha peu, préférant sûrement caresser sa cuisse contre la mienne et laisser courir ses doigts…
Tout le monde bavardait en mangeant, mon mari aussi, trouvant quelques-uns de ses « bons mots » à sortir et à faire rire les convives. Cependant il me sembla qu’aucun ne portait réellement attention à nous. Encore moins à ce qu’il me faisait subir, sauf, peut-être, cette jeune femme, là en face de moi qui me regardait fixement. Je lui souris poliment et elle détourna son regard. Quelques minutes plus tard, elle se leva délaissant son assiette quasi vierge… Et nous ne la revîmes plus…
J’avais la chatte en feu… Et la tête remplie d’images brûlantes, de l’amant sur moi et en moi, de mon mari et de l’amant, l’un en l’autre et réciproquement… Et de moi m’empalant sur le sodomisé…
De moi encore, les sodomisant tout à tour. Puis de la fille d’en face dont je suçais les lèvres intimes que je m’imaginai calquées de celles de sa bouche… Soudain, je mis à transpirer… De mon sexe…
Plus tard, tout le monde avait regagné les tribunes ou le bord des touches. Et mon mari aussi…
J’étais restée assise, le vagin encore tout humide de ses caresses. Et je l’entendais annoncer le déroulement du tournoi, la composition des poules de qualification, et le carré final…
Et je rêvais toujours.
Mon fils arriva avec trois copains d’équipe affublés de trois copines d’un tout autre jeu certainement.
Me voyant, il s’approcha, suivi de près par une… Ma foi, par une jolie brunette aux yeux clairs :
– Dommage qu’elle se soit maquillée comme on peint un mur de tags ! – Pensai-je.
– Qu’est-ce tu fais ? – Demanda mon fils.
– Je bois mon café, tu vois bien ! –
– Ah ! – Sans plus d’intérêt que ça. Puis il dit à la fille : – On y va ? –
Elle accourut et… Ils passèrent joyeusement devant moi pour aller rejoindre leurs copains dix mètres plus loin. Et là, la voyant mieux, je remarquai qu’elle était « vieille » pour mon fils ; vieille d’au moins seize ans. Peut-être même, dix-sept, qui sait. Mon sang se glaça tant que je hurlai le prénom de « mon fils » : – « Mon fils » vous allez où ? –
– Par-là ! – Répondit-il d’un simple geste de la main et sans se retourner. J’en restai pétrifiée.
Un peu plus tard encore : je finissais mon café quand mon mari me rejoignit :
– Voilà ! Tout est lancé, j’ai enfin quelques minutes tranquilles. –
– C’est-à-dire ? Combien de minutes ? –
– Le temps des matchs des poules de qualifications –
– Oui ! Mais encore ! –
– Quarante minutes au moins. –
– Tu sais que ton fils s’est tiré avec une poule. –
– Tu sais ce qu’il disait mon grand-père ? « Je lâche mes coqs : gare à vos poules. » –
– Arrêtes de tout prendre à la rigolade ! –
– Arrêtes de tout prendre au tragique ! –
– Oui, t’imagines pas, elle a au moins dix-sept ans, cette fille, et… – Il éclata de rire :
– Elle a tout juste quinze ans et sa fleur encore intacte. Et je suis persuadé qu’elle ne se fanera pas aujourd’hui. – Qu’il m’affirma sans trembler.
– Comment tu sais ça, toi. Et comment tu peux être aussi tranquille. – M’insurgeai-je.
– Je le sais, par « ton fils ». Et par elle aussi… – Me répondit-il en riant.
– Salopard ! Tu aurais pu m’en parler avant, non ? –
– Non ! C’est pas à moi de t’en parler : c’est à toi de poser les bonnes questions à « ton fils ». C’est pas tout d’interdire pour se croire tranquille, tu le sais bien ! –
– Tu sous-entends quoi ? – Cherchai-je à comprendre.
– Rien d’autre que ce que j’ai dit… Et je ne faisais aucune allusion à toi, rassures-toi. –
– Si tu le dis. –
Sur quoi, nous parlâmes de choses et d’autres, collés l’un à l’autre. Et de temps en temps, il caressa mon sexe, et je fis de même. Et, peu à peu, je parvins ainsi à m’apaiser un peu.
Peu avant, la fin des quarante minutes, les enfants revenaient dans notre direction. Notre fils voyant son père avec moi dit à ses copains :
– Allez-y, j’arrive dans deux minutes. – Puis, s’adressant à moi, il demanda : – Tu t’ennuies pas trop ? –
– Ça va ! – Répondis-je. Et « mon fils » répliquant : – Tant mieux – Rejoignit ses copains.
Après un petit silence je demandai à mon mari : – On mange bien ici, ce soir ? Quelle heure ? –
– Après avoir tout rangé : vers vingt-deux heures. T’as largement le temps d’aller te balader… A moins que tu préfères aller t’acheter un nouveau Jean. – Dit-il tout sourire, œil luisant.
– Sait-on jamais. – Répliquai-je en me levant et en l’embrassant sauvagement.
– Ce que femme veut, Dieu veut ! – Admit-il après que je l’eus lâché.
– A tout à l’heure ? –
– A tout à l’heure, mon amour. –
Je m’en allais, légère comme le vent en le saluant de la main et sans me retourner.
Je rentrai chez nous.
Je tournai un peu en rond… Et gambergeai beaucoup.
Je passai sous la douche. Je me regardai dans le miroir et me trouvant fade, je me maquillai un peu puis enfilai un pantalon rouge de toile fine à taille très basse, enfilai un tee-shirt noir limite nombril, chaussai des ballerines rouges à talon fin, m’admirai dans la glace du hall et m’apprêtais à sortir, quand, une idée traversa mon esprit comme un coup de tonnerre : – Sortons armée ! –
Je rentrai dans notre chambre. Je tripotai la combinaison du coffre à fanfreluches. Je l’ouvris et en sortis la boite contenant notre « joli postiche viril ». Je perdis un peu de temps à retrouver sa clé, pensant qu’il m’était préférable de sortir « boite fermée à clé. » – Nous sommes d’accord ? Tant mieux ! –
Puis je sortis, j’enfourchai mon vélo et : – Vas-y, pédales Charlotte ! –
Ceci dit, je n’étais pas des plus sereines, avec la foule de questions chahutant dans ma tronche… Notamment, je me disais, qu’aujourd’hui, il y aura sûrement moultes clients dans la boutique de mon amant… Et bien d’autres choses. Finalement, alors que j’arrivais à Bastille, je me persuadai :
– Tu rentres au culot, tu cherches un Jean et aussi d’autres fringues, tu fais traîner… Tu verras bien, à la tête de ton Jules, si t’es la bienvenue, ou pas… –
Et Voilà. ! Mon vélo attaché à une barre, j’approchai de la boutique, la porte sur la rue était ouverte. Je jetai un œil à l’intérieur : j’y voyais quatre ou cinq personnes. Et l’amant, tout au fond, près de sa caisse… Je dépassai la boutique, rebroussai chemin, rejetai un œil : rien semblait n’avoir bougé. Je poursuivais sur mon trottoir encore quinze, vingt pas puis, je revenais… Trois, ou quatre fois le même manège avant que je me dise, non sans en rire :
– Dis Cocotte, ça fait pas un peu pute comme attitude, ça ? –
Voilà-t-il pas, que je me traitais de Cocotte : de ce diminutif que je déteste, quelque soit l’attribut qu’on lui assortit.
– Bon allez ! Décides toi : tu rentres dans la boutique… Ou tu rentres chez toi… Mais, après, viens pas te plaindre : Choisis et assumes. – Que je me secouais.
Ainsi aiguillonnée, j’entrai dans la boutique sans toutefois maîtriser l’emballement de mon cœur.
Le jeune vendeur était au centre du magasin, vers la cabine d’essayage et près d’un couple de clients.
Au fond du magasin, un homme d’âge mûr fouillait dans les cintres de Jean’s.
Entre-eux, un autre couple choisissait des chemisettes.
Lorsqu’il remarqua ma présence, « mon amant » rougit. Mais se ressaisissant il me souhaita le « bonjour madame ».
Comme le mec, au fond du magasin, je cherchai un Jean. Le mec s’approcha de moi, me tourna autour, posa une main sur mon épaule. Je la lui retirai sèchement. Il glissa sa main dans mon dos. Je me retournai vivement et le fusillai du regard. Cet abruti prit-il cela pour un encouragement ? Toujours est-il qu’il posa sa main sur mes fesses et qu’en remerciement je le gratifiai de mon poing sur la gueule, sans un mot, ni autre gentillesse. Le type ne dit rien et quitta le magasin…
Je me remis faussement à fouiller. Le vendeur s’excusa auprès du couple et vint vers moi en disant :
– Puis-je vous aider, madame ? –
– Peut-être ! – Souris-je. S’approchant mieux de moi il souffla tout bas : – Ah ! Vous êtes revenue ? Ça ne vous a donc pas déplu ? –
– Non : c’était pas mal du tout ! – Je n’allais pas lui avouer que j’en rêvais tout le temps.
– Et votre mari ? –
– Il a beaucoup aimé à ce qu’il m’a dit !-
– Ah ! J’en suis content ! – Tout cela en faisant mine de me montrer des Jean’s : – Et ce modèle-ci… Peut-être… – ;- Mais pourquoi n’est-il pas venu ? –
– Il travaille aujourd’hui ! – Edulcorai-je
– Ce modèle aussi vous irait bien… – ; – Et vous lui avez dit que vous veniez ? –
– Non ! Mais je sais qu’il le sait. –
– Ah bon ! – S’étonna-t-il – J’ai aussi ce modèle qu’est pas mal… – ; – Comment ça ! –
– Vas, occupes-toi de tes clients, je fais celle qui fouille… Et je t’appelle dans cinq minutes. –
Il revint vers le couple de clients… Qui avait choisi. Ils réglèrent et partirent. Le couple aux chemisettes, quant à lui, était déjà sorti sans rien acheter. Mon amant se précipita vers moi. Et je sentais son impatience tout contre moi. Et ça me faisait frémir. Et mon cœur battait la chamade.
– J’ai pensé à vous toute la semaine. – Souffla-t-il dans mon cou.
– A moi seule. ? –
– Oh non ! A vous deux : à vous deux je le jure ! –
– Et qu’est-ce que ça te fais de me voir seule ? –
– Je suis content de vous voir, au moins vous, parce que vous… –
– Dis-moi « tu » ! – Exigeai-je. Peut-être un peu sèchement car je le sentis se troubler.
– Je préfère qu’on se tutoie : je me vois pas faire l’amour avec quelqu’un qui me vouvoie. – Adoucis-je.
Il parut rassuré. Il caressa mes cheveux. Je dégageai ma nuque, il la caressa aussi…
Le carillon de la porte d’entrée, résonna comme un glas… Je sursautai. Lui aussi. Néanmoins, il dit :
– Bonjour, Monsieur, dame, un instant, je suis à vous ! – En caressant le bas nu de mon dos entre jean et tee-shirt.
Je lui dis :
– Occupes-toi d’eux, je vais entrer dans la cabine du fond et t’attendre. –
– Vas plutôt dans la réserve : après tout, ceux-là ne savent pas qui tu es. –
– Ah oui ! Après tout… Je pourrais aussi jouer à la vendeuse – Souris-je.
La réserve était plutôt agréable. Bien agencée et très propre. Bien équipée aussi : petite kitchenette, petit et confortable salon et à l’arrière, trois rangées de portants et d’étagères jusqu’au plafond… deux lucarnes en imposte diffusaient une lumière douce venant de la cour intérieure de l’immeuble.
Songeuse, je caressais le cuir du canapé. Puis celui du fauteuil. Puis… Il entra, sourire rayonnant :
– Fais comme chez toi : mets-toi à l’aise. Si tu veux un café, les dosettes sont là – Dit-il en ouvrant un tiroir grinçant. – Et si t’as besoin d’aller aux toilettes, c’est là – Ajouta-t-il en ouvrant une porte.
– Et si tu veux prendre une douche, c’est la porte à côté. Les serviettes sont dans l’armoire. –
Il se dirigea vers le fond de la réserve. Il choisit des vêtements. Il revint et s’immobilisa devant moi.
– Embrasse-moi. – Ordonnai-je. Il posa un baiser sur mes lèvres :
– Mieux que ça. – Exigeai-je en serrant ma main derrière son cou et en bouffant ses lèvres.
Je le sentis lâcher-prise, comme dans une espèce de soumission. Je sentis mon clitoris durcir et une montée d’adrénaline au fond de ma gorge. Je lui roulai une pelle rude et le lâchai en le repoussant. Il resta planté, bras écartés, vêtements en mains. Il me regarda, perplexe ou embarrassé, visiblement décontenancé. Je lui souris en disant :
-Vas ! Vas t’occuper de tes clients ! – Je le lui dis gentiment, comme je l’aurais dit à mon fils.
Il sortit. Soudain, je réalisai que cet instant de suprématie m’avait procuré un certain plaisir. J’en restai songeuse… Avec de nouvelles questions qui martelèrent dans l’intérieur de mon crâne. Jusqu’à présent, jamais je m’étais posée ce genre de questions relatives à une quelconque suprématie dans une relation de couples… Ni dans aucune de mes relations sexuelles d’ailleurs : j’avais toujours pensé que, dans toute relation équilibrée, les désirs de « l’autre » et ses limites, comme mes propres désirs et limites, relevaient du respect d’autrui… Et comme je l’ai déjà dit, que je prenne du plaisir à sodomiser mon mari, m’apparaissait comme entrant dans « notre normalité » de manière équitable, puisqu’il ne m’en manifestait, lui-même, qu’un plaisir partagé en commun. De même, lorsqu’il avait admis de consentir à mon fantasme de le voir accomplir une relation sexuelle avec autre homme. Tout comme lui-même, après qu’il m’a avoué prendre plaisir à me regarder jouir avec d’autres partenaires, quel qu’en ait été leur genre ; après qu’il m’a juré que j’étais libre d’en jouir à ma guise…
Je connais mon autorité comme ses limites : je n’exerce l’une qu’en fonction d’elles. Toutefois, ce n’est toujours que dans l’exercice de mes fonctions où je me dois d’imposer mon autorité dans le cadre de ma suprématie hiérarchique, sans cependant négliger mes obligations de respecter l’individu sur lequel s’exerce ma suprématie : individu en tant que « personne unique » dotée de cette « intelligence raisonnée » propre à l’être humain, et surtout, en raison de « son » libre arbitre…
Alors oui ! Il se peut que des individus exercent leur libre arbitre en acceptant de se laisser dominer plus ou moins totalement ; il se peut aussi que certains en retire un plaisir réel ; il se peut même que d’autres ne puissent s’estimer, se sentir, se transcender, que dans un statut de soumission, voire de renoncement au respect de leur « moi » profond. Maintenant, je doute beaucoup moins qu’il y a des individus qui se complaisent à dominer… Et pas que par jeu. Seulement voilà : intellectuellement, philosophiquement, psychologiquement, comme par « principe physique », à moi, cette posture de « dominant » me déplaît souverainement. N’est-ce pas (au moins) par le « principe physique » d’une « situation en équilibre » qu’évolue notre Univers ? Même si nous n’en retenions que ses chaos.
Précisons illico que cette « situation en équilibre » n’a rien à voir avec le soi-disant « équilibre nécessaire » entre le « bien et mal », [qu’on veut nous faire admettre de surcroît comme un « bien entendu » du « bien-fondé »] lesquels devraient se cantonner dans des limites stables et figées et un « ordre des choses » clairement déterminé.
Si donc, je parvenais à admettre l’existence, dans une relation de domination – soumission, d’un intérêt émotionnel favorable à ma libido ET à celle de mes partenaires, je ne m’y refuserai pas dès lors qu’on en a défini le cadre strict du scénario ET que les rôles du Dominant et du Soumis, ne sont pas immuablement joués par les mêmes acteurs ; je ne pourrais l’admettre que si le « maître » sait aussi jouer le rôle de « l’esclave » et ce dernier se situer dans le jeu du « maître ». Alors oui ! Je pourrais trouver le jeu attrayant. Et sûrement, je ne doute pas que je sache en jouir…
J’en étais là de cette réflexion lorsque mon amant rentra dans la réserve tout sourire :
– Il n’y a plus personne. – Se réjouit-il en commençant à desserrer la ceinture du pantalon.
Je bondis hors du canapé et ôtai sa main pour le tirer par-là vers moi en disant :
-Petit coquin ! Ne dis pas que t’ouvres ton magasin parce que t’as déjà fermé boutique ? –
– Euh, non ! J’ai pas fermé : c’est trop tôt – Balbutia-t-il visiblement décontenancé.
– Alors, toi ! Tu arrives à te concentrer sur deux postes de travail à la fois ? –
Le regard vide, il gargouilla un argument sans défense. Je le tirai plus près de moi : lèvres à lèvres, et léchai les siennes. Et je leur parlais tout en finissant de desserrer la ceinture et de déboutonner la braguette du pantalon qui s’enroula autour de ses chevilles :
– Ça ne te fait rien d’être interrompu par le carillon de l’entrée à dix secondes de jouir ! –
– Si, un peu ! – S’excusa-t-il – Mais… généralement … Le samedi après dix-sept heures, c’est assez calme. –
– Espérons-le – Dis-je en écartant son slip et en extrayant sa verge bandée.
– Heu. Tu veux pas que je me lave un peu… Avant ? – Dit-il en posant sa main sur la mienne.
Seulement, j’avais déjà eu le temps de décalotter son gland. Et ma langue y dansait une valse :
– Il a bon goût, ton gland. Et je le préfère largement à celui d’un savon – Répondis-je.
– Si : j’aimerai te voir te laver… Et pas que ton sexe. – Ajoutai-je tout en le suçant.
– Ah bon ? – Eût-il juste le temps de s’étonner tandis que carillonnait la porte d’entrée…
Et tandis que finissait de carillonner la porte d’entrée, je rangeai sa queue insolente, et l’aidai à retrouver une tenue normale, qui visiblement ne souhaitait pas s’exprimer aisément : bosse ostensiblement arrogante. Bienveillante et admirative je lui dis :
– Attends, je vais jeter un œil : inutile de te précipiter. – Et en sortant de la réserve :
– Bonsoir, monsieur, en quoi puis-je vous aider ? – Demandai-je à l’entrant qui me regarda éberlué.
– Ah ! Le vendeur n’est pas là ? – Sursauta-t-il – Je cherche un pantalon de randonnée. –
– Il finit de ranger des vêtements. – Répliquai-je sans sourciller : – Il va pas tarder ! –
Je m’en retournai vers la réserve… Comme quelqu’un qui a beaucoup à faire :
– C’est un type un peu rougeaud, que tu dois connaître : il veut un pantalon de randonnée. –
– Non ! Pas lui ! – S’abattit mon amant sur le canapé (ou dans un autre ordre : choisissez !)
– Tant que ça ? Qui c’est ? – Lui demandai-je non sans rire de sa désolation extrême.
– Un emmerdeur ! Il cherche pendant des heures. Et il n’est jamais satisfait ! –
– Tu veux que je le vire en disant que tu n’en as plus ? – Proposai-je.
– Impossible ! Hier, je lui ai dit que je les avais reçus : Fallait juste que j’ouvre les cartons. –
– Je pourrais aussi bien lui affirmer qu’ils n’étaient pas dans les cartons… –
– Non ! T’es gentille… Mais il vaut mieux que j’y aille. Tu comprends, il connaît tout le monde dans le quartier. –
– Et alors ? C’est pas Dieu en personne. – Souris-je.
– C’est pire : c’est le curé ! – Rit-il de bon cœur.
– Vade-retro satanas ! – Ris-je aussi – Sors-lui mon excuse et vires-le : c’est bien le diable en personne, s’il y voit mensonge. –
– Tu le connais pas : il va dire que c’est dommage, chercher mille excuses pour trouver un autre pantalon qui pourrait faire l’affaire… Et au bout de deux heures, il s’excusera une dernière fois en disant : « C’est pas la volonté de Dieu » –
– Non de Dieu ! Mais c’est qu’il te drague le cureton. Et en plus, il en culpabilise ! –
– Pfff ! Me draguer… Avec tous les sermons qu’il sert sur l’impudicité des PD… –
– Justement : qui se sent morveux, se mouche… Allez ! Fais comme je te dis : Vires-le –
– Après tout, t’as raison ! – En déboulant hors de la réserve…
– Bonsoir, monsieur l’abbé. Je suis très désolé : les nouveaux sherpas que j’attendais n’étaient pas dans ma dernière livraison… Écoutez ! Dès que je les ai, je vous téléphone, OK ? –
Je zieutais au travers d’une fronce du rideau faisant frontière entre la réserve et la boutique. Mon amant avait pris le coude du curé en lui disant : « écoutez » et il tentait de l’accompagner vers la sortie. Mais le bougre, il ne voulait pas bouger :
– Finalement, ne croyez-vous pas que je pourrais ressayer le vert d’hier ? –
– Ah beh, non ! Je l’ai vendu ce matin… –
– Et l’autre… –
Il commençait à m’agacer l’affreux ! Aussi, déboulai-je dans la boutique en criant :
– Viens, vite : y’a une fuite d’eau dans le mur. Vite ! – Insistai-je – Viens vite m’aider à déplacer le portant sinon ça va pourrir tous les vêtements… –
– Excusez-moi ! – Dit-il au curé en le lâchant et en courant précipitamment vers moi… Et je vous assure que s’il courrait aussi vite, c’est que lui aussi avait mordu à ma farce. D’ailleurs : – Où ça, où ça ? – Chercha-t-il à voir.
– Là ! – Lui montrai-je en forçant sa main sur mon chat et en l’attirant vers le cabinet de toilette où je l’embrassai goulûment.
Mon amant se laissa aller avec un plaisir non dissimulé, selon ce que je pouvais juger de la vivacité, des arpèges de ses doigts et du rondeau de sa langue dans ma bouche… Je tirai sur ses cheveux pour nous désunir et lui donner l’ordre de… Lorsque retentit :
– Ça va aller, ça va aller, y’a pas trop de dégâts ? – De la voix du curé devenant de plus en plus proche… Vraisemblablement contre le rideau de la réserve, sinon, la tête à l’intérieur. Fixant mon amant au fond des yeux, j’ordonnai :
– Vires-le immédiatement ou je m’en vais ! Et fermes la boutique : débrouilles-toi. –
– T’as raison ! – Se ressaisit-il – De toute façon, je n’en ai rien à branler de ce type. –
Mon amant sortit du cabinet de toilettes comme un obus et aussitôt s’insurgea :
– Mais voyons, monsieur l’abbé que faites-vous là : c’est privé ici. Allez, veuillez sortir. Je suis désolé je dois fermer mon magasin : il faut que je répare cette fuite au plus tôt… –
– Ah je comprends, je comprends… – S’excusa le suppôt de la Chrétienté : – Que la volonté de Dieu soit faite sur la ter… – S’étouffa dans le bruit de leurs pas.
Entendant le rideau de fer se baisser, je décidai de me dévêtir… Et de faire un brin de toilette, sans trop user du lait de douche « pour homme » qui trônait sur la tablette. Plus que de l’odeur du mâle, je me méfiais du goût trop prononcé que pourrait laisser ce lait sur la langue de mon amant…
– Voilà ! J’ai… – S’interrompit-il en s’immobilisant : – Oh que tu es belle ! –
– Viens là. Et dis pas n’importe quoi. – Le tirai-je à nouveau par la ceinture. Il se laissa faire.
Je commençai à le dévêtir, lentement, tandis qu’il cherchait à me caresser… Mais moi, ne voulant point qu’il me caressât si tôt, moi, je fis en sorte, par mes gestes lents dont j’exagérais l’ampleur, de l’en empêcher ; de lui interdire le faire aussi aisément et surtout aussi rapidement qu’il l’aurait souhaité ; moi, je fis en sorte de l’exciter davantage, si tant est que ce fut encore possible tant il bandait déjà fort délicieusement, même si cette bandaison affolait mes sens, exacerbait mes désirs à l’honorer prestement. Cependant, lorsqu’il fut totalement nu, au lieu de le caresser, de prendre sa belle bite en main, encore moins de la sucer comme tantôt, je me reculai et exigeai :
– Entre dans le cabinet de toilette : je vais te laver. –
Il ne posa aucune question, ni ne fit aucun commentaire : il entra dans la douche et attendit, immobile.
A suivre
Interminable et indigeste
Désolé !
Je n’ai rien contre les digressions, encore faut-il que ça intéresse le lecteur, et là vraiment… (mais je ne voudrais pas non plus être méchant). Vous allez me dire c’est bien écrit, c’est déjà ça… même pas, maitriser la langue ne suffit pas, encore faut-il savoir raconter ce qu’on a envie de raconter et à ce moment-là on ne s’embarque pas dans des dialogues dont je vous présente un court extrait :
– J’adore tes yeux lorsque ces paillettes d’or viennent à les incendier. – Me dit-il doucement :
– Elles, elles ne mentent jamais. Et leur nombre me dévoile toujours la force de tes désirs. –
Vous en connaissez, vous des citoyens qui parlent ainsi ?
Quant à l’érectomètre, il est resté plat.