Hombres XI
Par Paul Verlaine
Même quand tu ne bandes pas,
Ta queue encor fait mes délices
Qui pend, blanc d’or entre tes cuisses,
Sur tes roustons, sombres appas.
Couilles de mon amant, sœurs fières
À la riche peau de chagrin
D’un brun et rose et purpurin,
Couilles farceuses et guerrières,
Et dont la gauche balle un peu,
Tout petit peu plus que l’autre
D’un air roublard et bon apôtre
À quelles donc fins, nom de Dieu ?
Elle est dodue, ta quéquette
Et veloutée, du pubis
Au prépuce fermant le pis,
Aux trois quarts d’une rose crête.
Elle se renfle un brin au bout
Et dessine sous la peau douce
Le gland gros comme un demi-pouce
Montrant ses lèvres justes au bout.
Après que je l’aurai baisée
En tout amour reconnaissant,
Laisse ma main la caressant,
La saisir d’une prise osée,
Pour soudain la décalotter,
En sorte que, violet tendre,
Le gland joyeux, sans plus attendre,
Splendidement vient éclater ;
Et puis elle, en bonne bougresse
Accélère le mouvement
Et Jean-nu-tête en un moment
De se remettre à la redresse.
Tu bandes ! c’est ce que voulaient
Ma bouche et mon { cul ! choisis, maître,
{ con
Une simple douce, peut-être ?
C’est ce que mes dix doigts voulaient.
Cependant le vit, mon idole,
Tend pour le rite et pour le cul —
Te, à mes mains, ma bouche et mon cul
Sa forme adorable d’idole.
1891.
je n’ai rien contre les bites mais la photo qui illustre le récit n’est pas terrible (à mon humble avis)
Un bel hommage à la bite par le grand Verlaine
Ah ! Nos bons vieux classiques étaient aussi cochons que nous. Mais ça ne sait pas trop, la dictature du politiquement correct veille 😉