L’inceste l’été par Gilbert Lely
Gentille maman, que je meure,
Si depuis ces deux mois d’été,
Tu ne te branles dix fois l’heure ;
Je fais de même, en vérité.
Tu rougis ? Essayons ensemble.
N’approuves-tu pas mon dessein ?
Comme tu soupires et trembles !
Laisse-moi dénuder tes seins.
Maintenant, plus bas, dans ta louve ;
Elle s’avive sous mes doigts.
Toi-même, belle, tu me trouves,
Tu t’agenouilles devant moi.
O dieux ! ta bouche fellatrice
Me comble de ravissement !
Plus vite, afin que je jouisse…
Ah ! je jouis, chère maman !
De folle liqueur polluée,
Ivre d’un phallus aussi gros,
Ta noire gerbe dévoilée,
Tu te renverses sur le dos.
Un tournoi d’archanges s’annonce !
Je frémis, mon glaive se tend.
Dans la toison où je m’enfonce,
Le fracas muet du printemps.
Je suis le prince de ta fente !
C’est beau de t’entendre gémir.
Mets ta main, il faut que tu sentes
Ce pénis entrer et sortir.
Je te tisonne, je te fouille,
Tes jambes ceinturent mes flancs,
Tu jouis sans répit, tu mouilles,
Tu décharges sur ton enfant.
Je fus doté d’un sexe d’âne
Pour te foutre jusqu’au matin.
Je te déprave ! tu me damnes !
Je t’adore, belle catin !
Ruisselante, tu me renverses,
Tu chevauches sur mon épieu ;
Jusqu’au diaphragme il te transperce :
J’en vois le tison dans tes yeux.
Lucifer, exalte mon rêve !
Vase ultime de mes exploits,
Que cette croupe se soulève
Et m’offre un chemin plus étroit !
Tu te retournes, ma sirène;
Je me déchaîne sur tes reins ;
Ton dos est comme une carène
Que presse un nageur sous-marin.
O merveille ! je sodomise
Cette beauté qui m’a conçu.
Né de ta vulve, dame exquise,
Je vais expirer dans ton cul.
Il s’agit de la version originale de ce poème qui date de 1964. En 1985 Lely l’a transformé, la relation incestueuse devenant un banal adultère. Autocensure quand tu nous tiens !
Drôle de bonhomme que ce Gilbert Lely et pas avare de contradiction.
D’une part thuriféraire du marquis de Sade, encensant ce qu’il a commis de pire ; d’autre part jouant les poètes « respectables » en évitant de publier son ode à l’inceste dans ses œuvres complètes.
Sinon si vous voulez rigoler, allez voir sa page wikipédia, dans le genre brosse à reluire on fait difficilement mieux.