Une nouvelle vie 1.- Une opportunité par betwo21

Une nouvelle vie
1.- Une opportunité
par betwo21

J’ai raconté comment Patrick et moi avons rencontré Ilia et Andréas et qu’ainsi nous avons commencé réellement notre coming out. Le hasard – mais était-ce bien un hasard ? – nous vit assez rapidement agrandir le cercle des couples d’un type nouveau. Ce fut une nouvelle fois dans cette auberge au bord de l’Erdre, et par l’entremise du docteur Françoise que le groupe s’accrut. Elle-même vivait avec une femme dont nous apprîmes vite qu’elle était, comme Françoise, une transsexuelle totale mais qui avait gardé le goût des relations avec les femmes et toutes les deux vivaient en parfaite harmonie.

Un soir Françoise nous présenta un duo d’hommes qui vivaient aussi parfaitement leur homosexualité. Le plus âgé, Alexandre que tous appelait Aliocha, est l’auteur de la longue confidence qui est à l’origine du récit qui suit. Parce que c’est lui qui m’a tout raconté j’ai retranscrit à la première personne.

1. Une opportunité

52 ans, l’âge un peu difficile pour refaire sa vie. Je venais d’en finir avec ma compagne dont la jalousie m’exaspérait d’autant qu’elle était injustifiée et plus fondée sur la décroissance de mon désir d’elle qu’autre chose : nous nous étions rendu peu à peu la vie difficile et je profitais de son aveu de « chercher autre chose » pour décider de la séparation ; manifestement elle avait trouvé ce que je ne lui offrais plus.

C’est vrai que, même après un moment de latence, de fait, la question du sexe ne se posait pas pour moi. Aucune envie, surtout pas d’aller à la quête d’une nouvelle compagne, avec toutes les démarches que cela pouvait comprendre même si, et on peut effectivement l’accepter, certains amis avaient réussi une nouvelle vie à partir d’une rencontre générée par un contact Internet.

Et puis un jour, un homme jeune encore, 28 ans, qui faisait partie de mon entourage familier, du fait des liens que nous avions créés avec sa famille, ce jeune homme donc me téléphona pour me dire qu’il souhaitait avoir un entretien important avec moi.

Plusieurs fois dans le passé j’avais eu à m’occuper de lui, soit pour une démarche administrative, soit pour le conseiller dans ses choix universitaires et professionnels, et c’est vrai que nos liens, du fait de la réussite relative de ces conseils s’étaient resserrés. Ce coup de téléphone me fit revivre les quelques instants où, ayant à m’entretenir de façon discrète avec lui, nous avions eu quelques phases de complicité qui dépassaient le cadre du strict entretien, de la simple discussion. Il me revint en mémoire qu’une ou deux fois nos regards s’étaient croisés de façon très appuyée au moment où par hasard un contact physique avait eu lieu, notamment, à bien y réfléchir, à l’heure où sa sexualité devait s’éveiller. Aussi, tout ceci mêlé chez moi à un désir de relations affectives nouvelles, je me pris à penser que mon jeune ami n’était pas marié et qu’à ma connaissance il n’avait pas de liaison amoureuse.

J’étais allé le voir un jour dans son petit appartement, et j’avais constaté qu’il n’y avait chez lui aucune trace de fantasmes autour des femmes que l’on n’a pas ; mais j’avais vu aussi qu’il tenait en évidence quelques revues où les hommes, essentiellement sportifs, faisaient montre de leur corps, de leur visage voire de leur façon de s’habiller – j’avais même été intrigué par la présence d’une revue de mode masculine un peu branchée bi.

Tout ceci se bousculait dans mon esprit et je me dis que peut-être son souhait de rencontre avait un autre but que l’ordinaire. Mon esprit vagabonda assez longuement sur cette idée et me fit prendre une décision importante : « et si je le tentais, si, par hasard, maintenant qu’il me savait seul, il avait envie de retrouver ces instants particuliers où nous étions en complicité plus que spirituelle ; et si je me donnais les moyens de faire de cette visite quelque chose de neuf dans ma vie et sans doute dans la sienne ? ».

Perturbé, mais résolu à aller au-delà de cette idée et d’explorer une possibilité, en sachant qu’il me faudrait ne pas le brusquer, ne pas dès cette rencontre le faire fuir à jamais, je me mis en quête d’éléments qui me permettraient de pouvoir, dans le meilleur des cas, concrétiser ce qui était devenu une sorte d’obsession : faire que mon jeune Pascal devienne très vite mon premier amant.

Alors, je partis à la recherche de renseignements sur quelques sites internet et me donnai le mode d’emploi pour réussir complètement une première approche et faire que mon jeune ami satisfasse mes fantasmes d’homme en quête d’une relation homosexuelle complète dans laquelle je jouerai le rôle plutôt féminin, car tel était mon état d’esprit à ce moment. C’est ainsi que je me familiarisai assez rapidement avec une stratégie de séduction – le vêtement, léger parfum, paroles douces, le geste en apparence anodin mais chargé de sens – et avec un principe qui paraissait complètement indispensable, se préparer physiquement à jouer le rôle de l’amant passif, je n’osais pas encore parler d’amante.

Pendant toute cette phase, je me créais une évidente attirance à la fois physique et sentimentale pour Pascal, attirance qui me sembla s’apparenter à un sentiment amoureux.

J’appris aussi à préparer les conditions matérielles de la réalisation d’une première approche amoureuse et concrète : je trouvais facilement ce qui devait permettre de me transformer sans douleur pour accueillir sa jeune sexualité, dont je ne doutais pas un seul instant qu’elle soit à la dimension de son âge et de sa corpulence ; donc, j’achetais sans plus aucune difficulté psychique un godemiché ainsi qu’un tube de gel intime – que j’aurai soin de laissé dans la table de chevet – et, au cas où cela serait nécessaire, ou voulu par lui, des préservatifs choisis pour leur finesse.

J’avais une petite semaine pour me rendre accessible si tel était au bout du compte son souhait et je savais aussi qu’il me fallait être propre en dedans pour le recevoir dignement.

Enfin, le jour fameux arriva : c’était en soirée, et mon Pascal débarqua le sourire aux lèvres, très enjoué, me paraissant tel que je l’avais souhaité. Nous nous fîmes la bise, comme d’habitude, mais, d’entrée, j’appuyai un peu plus mes baisers sur ses joues et je constatai immédiatement que cela ne le dérangeait absolument pas, non plus ma tenue, chemisette et pantalon léger à ceinture élastiquée.

Après les quelques échanges classiques sur ce que nous faisions en ce moment l’un et l’autre, au cours desquels j’appris qu’effectivement il n’était en aucune manière lié à une femme ou jeune fille, j’osai me jeter à l’eau en lui demandant tout à trac s’il avait dans l’immédiat une visée plus ou moins amoureuse. Sa réponse me conforta dans ma première impression : non seulement il n’avait pas de projet avec une femme, mais en plus, il n’en avait pas du tout envie, ses deux ou trois expériences passées l’ayant plutôt détourné d’elles. Je poussai alors un peu plus loin en lui demandant si une aventure avec un homme, plus jeune, de son âge ou plus âgé était en dehors de ses préoccupations. D’abord, il prit cela un peu à la rigolade, mais, comme j’insistais tout doucement, il finit par m’avouer qu’il avait eu plusieurs fois des attirances particulières envers des hommes mûrs. Il se dépêcha de préciser qu’il n’avait jamais concrétisé parce que ce type de démarche ne lui était pas familier et qu’il avait eu peur d’essuyer un revers honteux, compte tenu de la difficulté de la société à prendre en compte tranquillement le fait homosexuel : le sous-entendu était net, pour moi, il recherchait une telle relation.

Si lui n’avait pas encore compris où je souhaitais mener cette discussion de plus en plus intime, moi, j’entrevis plus sûrement alors que ce que j’avais espéré pouvait effectivement se réaliser. Après quelques détours supplémentaires sur le même thème et l’évolution des rapports humains qui libéraient plus facilement les pulsions sous-jacentes, je me décidais à lui proposer de jouer à lui faire plaisir : s’il en avait envie, on pouvait essayer dans un premier temps de passer de la bise traditionnelle au vrai baiser. En somme, je continuerai ainsi à jouer mon rôle d’initiateur ! J’ajoutai que mon menton un peu piquant ôtait toute équivoque à cet amusement…

– « Chiche ! me répondit-il, on va voir si un baiser entre hommes est différent des autres ; mais, au fait, tu as déjà réalisé cela, toi ? ».

Je lui dis que non et que cela constituerait pour moi aussi une expérience révélatrice : les tabous étaient balayés et déjà je savourai par avance ces lèvres qu’il avait charnues et bien dessinées et tentais d’imaginer la suite. C’est lui qui me sortit de ma petite rêverie :

– « Comme je suis le plus grand, tu veux bien que l’on fasse comme si je prenais les rênes des ébats ? ».

C’était clair, il n’attendait que ma proposition pour enfin, lui aussi réaliser un rêve ou un besoin fort. Alors je le laissais m’enlacer et, tout naturellement, je lui mis les bras autour du cou, comme le font les femmes : ce premier baiser fut merveilleux rapidement car se mariaient mon expérience et sa fougue soudain déchaînée ; le temps ne se compta pas pendant lequel nos lèvres se joignirent intensément puis nos langues se mêlèrent et je succombais aux goûts de toute sa bouche, sa langue, son palais, ses dents, de tout ce qu’il m’offrait ainsi, ô combien différent de ce que j’avais connu avec mes partenaires femmes ; et son ardeur ne cessait pas de croître m’entraînant dans un début d’ivresse qui me semblait partagée. Le canapé connaissait les premiers ébats de ce genre et notre enlacement ne fut plus rapidement un simple essai mais une furieuse manne de caresses buccales et manuelles : ses bras n’étaient plus seulement une anse, ses mains me pressaient comme pour découvrir mon corps, allant au-delà de la règle initiale.

Oserai-je ? Est-ce que je pouvais moi aussi partir en exploration et laisser glisser une main au moins de son cou vers cette chaleur que ma cuisse gauche ressentait ? Ne pas casser l’enchantement, mais quand même avancer, découvrir davantage : c’est Pascal qui me prit la main droite et la porta vers ce qui était l’objet secret de mon désir. Son sexe, sous le jean’ était fort, dur déjà et je découvrais pour la première fois cette sensation particulière que procure un autre sexe mâle à la paume et aux doigts d’un homme : j’aimais et le fis mieux savoir en le caressant comme pour en prendre davantage la forme et, en même temps, lui communiquer mon engouement. Pascal avait glissé ses mains sous ma chemisette et elles se promenaient de bas en haut sur mon dos ajoutant une sensation encore nouvelle qui m’indiquait en quelque sorte que je lui appartenais : c’est lui qui avait pris l’initiative et de me soumettre son sexe à la caresse et de s’approprier chaque parcelle de mon corps depuis le cou jusqu’à la taille, se hasardant même sur les côtés puis furtivement de la main droite sur ma poitrine.

Au moment où nous nous désenlaçâmes, essoufflés par cette longue étreinte, je savais que nous ne pourrions en rester là. Il me le confirma d’abord par un grand sourire suivi d’un « ce que c’est bon, Aliocha ! ». Il venait d’utiliser le diminutif affectueux que je lui avais appris bien des années avant quand, pour lui expliquer que j’étais un faux oncle, il aurait le droit, lui et lui seul, de m’appeler oncle Aliocha en signe de connivence ; à l’époque je trouvais ce diminutif trop féminin pour l’autoriser largement. Là, cette apparente féminité de l’interpellation me comblait.

– « Mon Pascal, j’ai beaucoup aimé, vois-tu ; on est allé plus loin que l’essai… je te découvre autre, je suis déjà fou de tes lèvres, de ta bouche, de tes caresses… qu’allons-nous faire de cela ? ».

Sans beaucoup d’hésitation et après m’avoir déposé un léger baiser sur les lèvres, sa décision me mit en émoi total :

– « Je crois, Aliocha, que nous allons nous aimer, j’ai envie de te sentir dans mes bras, de t’embrasser comme un fou, d’offrir mon sexe à tes mains… j’ai envie de… toi ! ».

Pour le coup, c’est moi qui repris ses lèvres, c’est moi qui entrepris l’exploration de son sexe mais cette fois après avoir déboutonné entièrement son jean’ et fait glisser légèrement vers le bas l’élastique de son boxer. Ah, quelle sensation forte que ce membre chaud, doux dans ma main ! Que de caresses je lui prodiguai qui le firent ronronner de plaisir ; alors il ouvrit ma chemisette et doucement se mit à me titiller les bouts de sein dont je me rendis compte qu’ils avaient durci en réaction à ses caresses et à mon émotion. Au fond, « Aliocha avait des seins qui réagissaient de manière féminine » : j’allais avoir un amant qui déjà me procurait un plaisir nouveau en roulant mes tétons entre ses doigts et c’est moi qui émis alors des gémissements de jouissance. J’avais une furieuse envie d’aller plus loin, de profiter de ces moments inédits pour générer une situation très forte et impressionnante.

Détacher ma bouche de la sienne, écarter provisoirement ses mains de ma poitrine, ce n’était pas facile sinon qu’une irrépressible envie me prit et alors, sans transition, ma bouche alla trouver son sexe, son doux gland que ma langue explora : j’avais pris l’initiative de fixer les rôles, c’était son sexe qui dominait, imposant et attirant, c’était lui qui serait le sexe d’homme entre nous ; je ne voyais plus d’autre issue que la réalisation de mon fantasme et celle-ci me ravissait dans cette première étape et m’engageait à aller vite plus loin. Pascal le comprit sans que je l’exprime : il n’alla pas à la rencontre de mon membre érigé que je sentais commencer à mouiller, il utilisa ma position pour passer une main entre mon pantalon et ma peau, elle erra lentement sur mes fesses, me dispensant de nouvelles caresses électrisantes, avant de se hasarder vers mon œillet qu’il agaça pendant que j’embouchais une partie de sa verge et essayais quelques va-et-vient lents et succulents qui entraînèrent l’arrivée d’un peu d’un agréable liquide légèrement salé. Nous entamions les préludes à l’amour.

Au fur et à mesure que ses doigts me dilataient l’anus, puis qu’un d’eux le pénétrait de plus en plus et de manière caressante, sans trop rencontrer de difficulté puisque je m’y étais préparé un peu, je sentis ma verge devenir flaccide ; c’était le même effet que celui ressenti lors des introductions du godemiché : après une érection rude et un écoulement de liquide pré spermatique, la base du pénis ne supportait pas la pression et la rigidité se transformait rapidement en amollissement accru. Aussi je vécus cette pénétration comme le signe d’une féminisation de mon corps confronté à cette formidable masculinité de mon amant naissant : peut-être étais-je destiné à une réaction féminine, comme si une erreur physiologique m’avait donné une verge à la place d’un clitoris, en oubliant de me doter d’un vagin et d’un utérus ou peut-être étais-je à l’entrée d’une période de transition où, de la confusion des genres, émanait une nouvelle identité sexuelle. Ces flashes me firent encore plus désirer qu’une étape soit rapidement franchie dans notre relation, c’est pourquoi, l’ayant laissé explorer et élargir un peu mon œillet, je finis par mettre fin aux délices de la fellation et après un nouveau baiser enflammé, lui proposai que l’on continuât nos ébats dans ma chambre, plus confortable, plus appropriée au corps à corps, sans plus de contrainte vestimentaire.

Quelques minutes plus tard, nous étions, après avoir goûté le plaisir de dévêtir l’autre, enlacés peau contre peau sur mon très large lit : là encore le temps ne se mesura pas de l’étreinte bousculée, des bouches qui découvraient chaque partie du corps de l’autre sans que la force de sa verge ne se démentît, tandis que mon sexe restait malgré tout flasque, comme inutile.

Impatient autant que lui, je lui indiquais la place du tube de gel intime et très vite commença une longue caresse ronde, douce puis plus appuyée et enfin profonde avec deux doigts qui transforma mon orifice en réceptacle possible de sa masculinité. Avant d’accomplir l’ultime étape, Pascal me demanda mon consentement :

– « Aliocha, tu veux bien devenir maintenant mon amant ? Tu veux bien me recevoir en toi et que l’on se lie ainsi ? ».

Mon oui fut à peine audible tant j’avais hâte qu’il me pénètre, que je connaisse ce que je présageai comme un plaisir d’un autre ordre ; j’eus la force de lui dire que je le voulais sur moi et que notre étreinte soit encore accompagnée le plus longtemps possible d’un baiser aussi profond que sa pénétration. Alors, doucement, son gland vint se porter à l’entrée de ce qui serait mon puits d’amour, puis, aidé par le gel et le doigtage, son pénis commença sa pénétration : une petite douleur ambiguë, déjà prémisse au plaisir, puis une étrange impression, nouvelle, aimée sans sursis, me submergea quand sa verge entra en entier dans ce conduit si sensible. Je me sentis tout de suite d’un autre genre, non plus un mâle, peut-être une femelle, mais qu’en savais-je ? En tous cas, je n’aspirais plus qu’à une chose : que ce plaisir d’un autre monde se poursuive et s’amplifie. Pascal sans doute aussi ressentait avec intensité cet instant particulier car il marqua un temps d’arrêt et émit un petit cri avant de commencer le lent va et vient du coït ; celui que nous ne connaissions ni l’un ni l’autre : moi, pénétré, lui avec une verge coulissant dans un milieu particulier. La jouissance monta doucement, l’ambiguïté du début fit place à une sensation extraordinaire : ses va et vient me firent trembler, me secouèrent à l’instar d’une décharge électrique ; tout mon intérieur réagissait par secousses, plus espacées, plus fortes, plus durables que l’orgasme d’homme que j’avais tant connu. Je sus immédiatement que j’avais franchi un cap de ma vie : je serai maintenant piloté par la soumission à ce fabuleux membre masculin qui me procurait un long et formidable orgasme alors que mon pénis flasque, écrasé sous le corps de mon amant diffusait par petits à-coups mon éjaculation.

C’était accompagné de l’étreinte formidable de mon jeune amant, de son râle à l’imitation de mes gémissements, surtout au moment où je sentis son pénis durcir encore, puis se contracter et s’agiter de spasmes qui exprimaient son orgasme d’homme, spasmes me bousculant à toute allure puis de moins en moins vite en même temps que je sentais quelque chose de chaud envahir mon conduit. Nous avions fait l’amour et cette découverte allait bouleverser notre vie.

Je me souvins alors de la rapidité avec laquelle je me retirai généralement de ma compagne après l’éjaculation et j’avais envie qu’il n’en fût pas ainsi ; je lui dis de rester en moi et resserrai l’étreinte avec mes jambes derrière son fessier comme pour le forcer à se bloquer. Cela dura en effet, et même si son poids se faisait de plus en plus sentir, j’en voulais encore et découvris que par des mouvements volontaires de mon conduit anal je provoquai chez lui des réactions comme si ses spasmes se prolongeaient : j’avais tout simplement oublié sa jeunesse et qu’il était capable de jouissances suivies. C’est ainsi que en quelques minutes je sentis son pénis grossir de nouveau, se raidir, prêt à un nouveau coït. Pascal me susurra : « je te veux encore, c’est trop bon, mon amour… » et reprit ses mouvements d’homme dans sa femelle, me procurant de nouveau ces plaisirs neufs et enchanteurs que j’avais découverts peu de temps avant : je jouis comme un fou, sans éjaculer – j’étais certainement vidé – et sa jouissance mâle arriva aussi puissante que la première. Elle me submergea car je sentis mieux les jets de sperme à l’intérieur et une fois de plus je me sentis d’un autre genre. Pascal s’affaissa sur moi et je le rejetai sur le côté tant son corps me semblait aussi lourd qu’aimé. Alors je me blottis au creux de son épaule, ma main gauche étalée sur sa poitrine ; sans un mot qui dérangeât cet instant de plénitude physique et sentimentale, nos respirations s’apaisèrent puis il s’endormit doucement. Je connaissais cet endormissement d’après le coït, mais cette fois-ci il ne m’atteignit pas : j’étais dans une sorte de béatitude et d’expectative en regardant mon bel amant calme avec un sourire serein.

Quelques minutes plus tard, je pris une lingette et nettoyait avec précaution sa verge humide de son sperme et de mes sécrétions : j’avais une furieuse envie de le reprendre en bouche et le téter pour achever cette séquence. Son bas-ventre était chaud et sa toison agréable ; je commençais par lécher ce gland qui m’avait donné tant de plaisir, il était toujours aussi doux, il trembla sous ma langue et se mit en érection le premier et je n’eus guère long temps pour aspirer ce qui restait de sperme dans sa verge – mais c’était bon -, car elle redevint vite dure, à mon grand étonnement. Alors je repris une lente fellation qui eut pour effet de réveiller mon amant : il me caressa le dos, le cou et ses doigts encore me firent frissonner de plaisir. Il faut croire que ma bouche et ma langue jouaient bien leur rôle parce que je sentis assez vite le prélude aux spasmes et c’est goulûment que j’avalais sa semence et que je finis ma tâche amoureuse par une succion qui le fit une dernière fois gémir.

Pascal me redit sa joie, mais nous devions mettre fin à ces ébats car il ne lui restait plus beaucoup de temps avant qu’il n’aille prendre un train pour la capitale. Aussi nous descendîmes revêtus et, quand même, pour fêter cet événement, je débouchai une bouteille de champagne. Entrecoupée de baisers voluptueux, cette phase de l’au revoir se fit avec ces bulles de grande occasion et l’avant dernière gorgée passa d’une bouche à l’autre. Nous savions que ce ne serait pas la dernière fois : Pascal devait revenir la semaine suivante et cette fois-là il n’y aurait pas besoin de détours pour rééditer nos ébats. Sur le pas de la porte, un long baiser où nos langues se mêlèrent avidement et, quand sa voiture quitta ma cour, des larmes montèrent à la fois de bonheur et d’anxiété de l’attente à venir.

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Une réponse à Une nouvelle vie 1.- Une opportunité par betwo21

  1. pommaris dit :

    Trop beau et trop bon pour de nouveaux amants !

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