Tout va bien par Jill

Tout va bien par Jill

On s’était rencontrés chez des amis ennuyeux et nous étions sortis vite fait, bien fait pour eux. Sous le porche, il me caressa les seins et j’acceptai tout alors de lui. Il me dit simplement :

– Demain, on ira t’acheter des hauts talons. Rendez-vous sur la Place Julienne à 11 h, en jupe courte et sans rien dessous.

Bon, pourquoi pas ?

Quelques téléphones pour me décommander je ne sais où et me voilà à 11 h. sur la place, en jupe noire et corsage blanc. Rien dessous. Pas un mot de sa part; juste un regard et un geste d’une grande précision quand nous nous embrassons, pour s’assurer que j’ai tenu parole. Le magasin est petit, mais chic. Il m’invite à m’asseoir et cherche la vendeuse, qui revient avec une dizaine de paires de chaussures. Elle me met aux pieds la première, des hauts talons monstrueux, et, en se relevant, rougit. Elle a tout vu, et peut-être déjà tout compris. Je rougis à mon tour, bien incapable de cacher quoique ce soit à cette fille à mes pieds. J’essaie une seconde paire, qui semble me convenir, je marche un peu, mais peu habituée, je trébuche et je glisse. Cette fois, clients et patron ont pu constater que j’ai les fesses nues. Je suis étalée et ma jupe ne cache plus rien. Lui, ne s’occupe que de la paire suivante, qu’il savoure déjà. Mais quand je me retrouve assise, je panique un peu en voyant alors que tous les miroirs reflètent mon intimité. Comment ne m’en suis-je pas aperçue plus tôt ? Enfin, il est satisfait de ces hauts talons rouges en cuir. Je marche avec un peu plus d’assurance.

Dans la rue, l’air qui s’infiltre sous ma jupe, me donne encore plus l’impression d’être nue. Lui ne dit toujours mot. Un moment, il m’arrête, remet son lacet devant moi et me demande d’écarter un peu les jambes… Il est midi et il a décrété que nous avions faim. Restaurant, avec salle à l’étage. Je monte la première, un de ses doigts dans ma fente. On prend la table du fond. Aujourd’hui, lundi, presque personne. Un vieux qui lit son journal et deux femmes qui discutent de la dernière présentation de mode de Yiiiive Saint-Laurent. Lui, il me commande des radis aux beurres et il prend du canard à l’orange. Et de l’eau. Bien sûr, les radis, je les mangerai, sauf deux qui me combleront les deux trous, a-t-il décidé. Le deuxième rentrera avec du beurre. Pas un mot durant tout le repas; on dirait un vieux couple fâché. Il m’interdit d’aller dans ces WC qui lui semblent peu hygiéniques et me dit qu’on s’occupera de ma pisse un peu plus tard. Je ne sais comment m’asseoir, avec ce radis dans l’anus. Il me demande si j’ai un soutif. Je lui dis que non.

– Fais voir !

Je regarde les deux dames qui discutent et le vieux qui relève la tête. Je lui montre mes seins. Le vieux croit qu’il a trop bu.

– C’est bien, tu peux manger les deux radis qui restent et nous partons.

J’exécute vite, car j’ai vraiment envie de pisser. Les dames ont saisi quelque chose qui ne leur semble pas trop catholique.

Nous sortons, mais au passage devant lesdites dames, il me soulève la jupe et dit :

– Je vérifie, elle a souvent tendance à voler les petites cuillères !

Nous montons dans la voiture, suivis par des dizaines de regards ahuris. Nous roulons et il me dit :

– Une jupe noire et des chaussures rouges, ça ne va pas. Enlève-la !

Un petit parking dans la campagne, dans la rase campagne. Il s’arrête.

– Tu vas pisser ici devant la voiture, et debout. Tant pis pour les chaussures.

Je ne sors pas de la voiture; je regarde aux alentours. De temps en temps, passe une bagnole. J’ai trop envie et je me risque. Je tire sur mon corsage, pour qu’il me cache un peu, mais à quoi bon ? J’ai jamais fait ça, mais voilà, je pisse debout et presque fière, sauf quand une moto se profile à l’horizon. Cette urine me paraît interminable; le motard me salue, je termine et je rentre dans la voiture. Je peux remettre ma jupe…

Tout va très bien finalement. Beaucoup de peur et d’émotion, mais il va vouloir toujours plus. Je le sens. On revient en ville, on se gare devant un hôtel assez luxueux. Ce genre d’hôtel où je n’aurais jamais mis les pieds. Non, on n’a pas de bagage. Non, on ne reste qu’une nuit. Non, on n’a besoin de rien. Monsieur peut sonner. Monsieur sonnera. Mais avant, il m’installe nue sur le lit, et il m’attache avec les cordons du rideau, les jambes ouvertes, les clefs dans le sexe. Il sonne. On vient. Un jeune très poli et qui ne me voit pas tout de suite. Il lui crie de la salle de bain :

– Je ne retrouve plus les clefs de la chambre. Vous pouvez les chercher. Merci !
– Bien sûr, Monsieur !

A ce moment, il me voit, ce gringalet, il ne peut pas ne pas me voir, mais évidemment il ne se doute pas que les clefs… Il cherche sur tous les meubles, il cherche sur le tapis, en faisant comme si je n’existais pas. Mais dans un moment de contorsion, pour voir ce qu’il fait, je bouge et je fais sonner le trousseau de clefs. Il les découvre et reste interdit. Il bégaie et murmure à la fois.

– Elles sont là !
– Eh bien, donnez-les-moi, mon vieux et apportez-moi une vodka !

Le pauvre reste pétrifié. Je lui fais un signe pour l’encourager et il s’approche. Il tire un peu vers lui et elles viennent. Il les prend et les lui donne dans la salle de bain.

Quand il revient avec la vodka, je suis sur le ventre et j’ai les clefs dans l’anus… Le jeune tremble, mais il lui dit de regarder les clefs qui vont tomber de mon cul sur le tapis. A sa demande, je les chie. Il demande alors la chaussure du groom qui étonné, s’exécute. C’est pour une raclée. Il prend la chaussure noire bien cirée et me frappe sur les fesses, laissant des cris s’étouffer dans l’oreiller et des traces noirâtres et rouges pour me corriger. Il me fait mal, ce con ! Ça s’arrête un peu. Il me retourne et dit :

– Cette toison n’est pas hygiénique. On va raser tout ça demain. Vous en voulez un souvenir ?

Il va chercher des petits ciseaux et en coupe une bonne partie et il l’offre au groom qui se rechaussait. Celui-ci balbutie un remerciement et sort avec son trophée à la main. Lui continue à massacrer ma toison à coup de ciseaux, puis il m’installe sur la cuvette des WC et me pisse sur le pubis pour me débarrasser de tous les poils coupés. Son jet remonte vers mes seins et bientôt ma bouche qui s’ouvre machinalement. Je le bois et il bande bientôt comme un jeune homme. Je le garde dans ma bouche.

– Ce serait bien que tu chies maintenant en me faisant une pipe !

Le simple fait d’être assise dans cet endroit m’aide considérablement et je chie, et je pète et je rechie, et il me décharge dans la gueule à grandes giclées. Me voilà, la bouche pleine de foutre, la chatte dégarnie et le cul plein de merde.

Mais finalement tout va bien !

Jill

Ce texte a déjà fait l’objet d’une parution sur le web (Revebebe – avril 2000)

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8 réponses à Tout va bien par Jill

  1. Mariza dit :

    J’adore ces textes complétement barrés où tout semble permis

  2. Marsouin29 dit :

    Je ne me lasse pas de lire et de relire ce délire érotique

  3. Marylu dit :

    Cela ne m’aurait pas déplu de vivre un délire analogue, je suis très soumise parfois (et très cochonne)
    dans le même esprit voir http://wp.vassilia.net/histoires/nos-sorties-le-vendredi-soir-par-fantasy-couple-coquin-un-peu-exhibitionniste

  4. Pascalou dit :

    Un texte de ouf ! Ho, direct dans mes favoris !

  5. Chandernagor dit :

    Plus dingue, tu meurs. Très bandant en tous les cas !

  6. Orlando dit :

    Un gros délire comme je les adore !

  7. Manset dit :

    C’est où la Place Julienne ?

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