Stoffer 5 – Le collier de Marcia – 8 – Intrigues sur Idoxa par Nicolas Solovionni

Stoffer 5 – Le collier de Marcia – 8 – Intrigues sur Idoxa par Nicolas Solovionni

Où peut donc être passée Sierra ? Le cosmodrome d’Idoxa constitue éventuellement une autre piste, j’envoie Dyane en mission à la capitainerie, elle sait très bien faire.

Elle s’y rend en arborant un décolleté de compétition.

– On a raté un rendez-vous avec un vaisseau… on était très en retard…
– C’est gentil de me raconter votre vie, mais vous voulez quoi ? Demande le capitaine Roller.
– La liste des vaisseaux qui viennent de partir
– Je ne suis pas autorisé à vous fournir ce genre de renseignements.
– On ne peut vraiment pas s’arranger ?
– Je suis incorruptible. Répond-il avec morgue.
– Je ne pensais pas à de l’argent.
– A quoi alors ?
– Je vois que vous reluquez mon décolleté.
– Evidemment, on ne voit que ça. C’est indécent !
– Vous pourriez le voir mieux… ça ne vous tente pas ?
– Vous êtes gonflée, vous !
– Moi, je ne trouve pas. Alors ?
– Ben alors je ne suis pas de bois…
– Je me disais aussi…
– Alors d’accord, montrez-moi vos nichons !

Dyane se dépoitraille devant les yeux concupiscant du fonctionnaire local. Elle suce ensuite son doigt et vient humecter ses tétons.

– Vous n’avez pas froid aux yeux, vous !
– Aux seins non plus !
– Je peux toucher ? Demande-t-il plein d’espoir
– Mais bien sûr mon cher !

Il ne s’en prive pas il caresse, il malaxe il n’en peut plus.

– Les embrasser ? Je peux ?
– Bien sûr, mais soyez doux !

L’homme s’enhardit et après quelques bisous sur l’arrondi du sein il pose sa langue sur les tétons et tète comme un bébé glouton.

– Maintenant, racontez-moi
– Vous savez, il n’y a pas beaucoup de trafic ici, le Kertgulm a décollé hier.
– Pour où ?
– Ne soyez pas naïve, on leur demande de nous indiquer leur destination, mais ils peuvent répondre m’importe quoi ! Qui ira vérifier ?
– Et ils ont indiqué quoi ?
– Attendez, je regarde… Mabilla
– C’est pas très loin…
– Non, c’est leur destination habituelle.
– O.K. je suppose que vous relevez les identités des gens qui embarquent.
– Ben oui, c’est la procédure, c’est automatique ils passent dans le sas d’embarquement et leur identité est scannée.
– Et vous conservez l’image ?
– Ben oui, c’est la procédure… comme un peu partout.
– Je pourrais voir l’image de l’embarquement de ce vaisseau ?
– Non, là, je ne peux pas, vous en demandez trop !
– Ce n’est pourtant pas grand-chose.
– J’ai dit non.
– Et pour que vous disiez oui, vous aimeriez quoi ?
– Je n’ose même pas vous le dire ! Soupire-t-il

A ce stade de la conversation, le fonctionnaire aurait du mettre fin à l’entretien, mais il ne le fait pas. Dyane devine son manège.

– Cochon !
– Je n’ai rien dit ..Se défend le type
– Mais je lis dans vos pensées.
– Ce ne doit pas être joli.
– Mais si. Précisez-moi ce qui vous ferait plaisir.
– Vous êtes diabolique, vous me faire bander…
– Et vous aimeriez que je m’occupe un peu de vote bite ?
– Ce ne serait pas de refus.
– Sortez-moi tout ça je vais vous faire une bonne branlette.
– Une pipe, ce n’est pas possible ?
– Vous êtes gourmand, vous !
– Vous me demandez beaucoup, et moi je ne vous demande pas grand-chose.
– C’est une façon de voir les choses. Bon mais c’est d’accord je vous branle et je vous finirais à la bouche.

L’homme sort son attirail, une jolie bite que Dyane a la faiblesse de trouver appétissante (Comment ça c’est une salope ? Non c’est une belle coquine qui aime le sexe… et elle a bien raison !)

Et cette jolie bite, elle la branle de la main droite du bout des doigts en cadence tandis que de la main gauche elle se caresse le sein.

– Ça vient, ça vient… Suce maintenant !

Elle porte alors le sexe à la bouche.

– Pas trop vite ! Supplie l’homme.
– Liasse-moi faire mon biquet ! Lui répond-elle.

Et tandis qu’elle opère une fellation savante, son doigt passe en dessous des testicules, vient titiller l’anus et s’y enfonce allègrement Et le type jouit dans un râle inondant la bouche de Dyane qui avale tout.

– Hum, c’est pas mauvais tout ça !
– T’est vraiment une pro toi !
– N’est-ce pas !

Dyane put donc visionner la courte bande vidéo annotée des identités des embarqués.

Sierra ne s’est évidemment jamais appelé Sierra, mais la bande la montre sans équivoque sous son capuchon, elle semble groggy et est soutenue par un gros bras.

– Ce vaisseau, il reste longtemps absent ?
– Non, c’est une navette. Et les navettes, c’est comme les bites, ça va ça vient !

Dyane fait semblant de trouver sa sortie très drôle et rigole avec lui avant de le quitter et de venir me rendre compte de sa mission

– T’as réussi ?
– Complétement mais il a fallu que je suce le mec !
– C’était une corvée ?
– Non, il avait une jolie bite, elle t’aurait plu !
– Alors raconte !
– Sierra a embarqué, le souci c’est qu’on est absolument pas sûr de sa destination…
– On va jamais s’en sortir…
– Attends, le vaisseau est une navette, il suffit d’attendre qu’il revienne et d’interroger l’équipage !
– Hum, et on fait quoi en attendant ?
– On cherche le collier
– Tu parles, on n’a plus de piste !
– Pas grave, on jouera aux cartes

Roller qui n’est pas avare de scrupules téléphone à Fitoussi.

– J’ai eu la visite d’une nana qui est la seconde de Stoffer, le capitaine du Rosamonda, elle voulait des renseignements sur le Kertgulm, je ne lui ai rien dit évidemment…
– Stoffer ? Il est décidemment trop curieux ce mec, on va s’occuper de lui.

Et sans attendre, Grunberg se rend au « Bar des nuages » dans lequel quelques-uns de ses acolytes y sont attablés

– Bon c’est très simple, si Stoffer ou l’un de ses copains se pointent ici, vous lui faites sa fête, mais sans le tuer, vous le descendez à la cave, ensuite vous m’appelez et je lui viendrais lui expliquer ma façon de penser.

Klovkiski qui tapait le carton dans son coin a tout entendu et s’empresse de rapporter ces faits à la duchesse.

Du coup, elle me convoque. J’y vais seul.

– Voilà, Klovkiski va vous répéter ce qu’il a entendu…

J’écoute et c’est édifiant, ça veut dire que le mec de la capitainerie a bavé. Dyane va être furieuse !

– Vous m’expliquez un peu ? Demande la Duchesse.
– Ils ont enlevé Sierra
– Oh, la pauvre, une si délicate personne !
– Je ne vous le fais pas dire.
– Je peux régler ça, depuis le temps que j’attendais une occasion, laissez-moi faire, je vous tiendrais au courant, mais en attendant restez consigné dans votre vaisseau en prenant des tours de garde ! Ça risque d’être chaud !

C’est d’un gai !

Le duchesse téléphone à Fitoussi.

– Faudrait qu’on se voie !
– Je n’en vois pas la nécessité..
– Moi je la vois. Si tu veux qu’on rallume la guerre des gangs, libre à toi, mais on peut sans doute éviter ça et pour l’éviter, ben faut qu’on cause.
– Bon, j’arrive dans vingt minutes..

Benito Fitoussi est dans ses petits souliers, il sait l’influence de la duchesse dans la ville, mais peut-être se dit-il « est-ce là l’occasion de renégocier les pouvoirs de chacun. »

– Bien, on ne va pas tourner autour du pot, on a défini il y a quelques temps nos limites respectives. Commence la Duchesse..
– Oui, et alors ?
– Alors cet accord ne vous autorisait pas à procéder à un enlèvement…
– On n’a enlevé personne.
– Bon, ça va, jouons cartes sur table, sinon on ne va jamais y arriver.
– S’il y a eu un enlèvement ce n’est pas de notre fait.
– Et c’est le fait de qui ?
– Faut que je me renseigne.
– Bon puisque vous faites la tête de lard on va faire autrement, je vous donne 24 heures pour me dire comment vous pouvez annuler cet enlèvement…
– C’est un ultimatum ?
– Absolument.
– Et sinon ?
– Sinon, je fais sonner la cavalerie. A demain monsieur, la sortie, c’est juste derrière vous !

Fitoussi n’en mène pas large. En fait il n’a que deux solutions, la première serait de mettre sa fierté au vestiaire et de faire libérer Sierra, l’inconvénient c’est qu’il risque de passer pour un dégonflé vis-à-vis de ses hommes. Le seconde est de faire front et d’accepter la bagarre. Or dans ce genre de confrontation, l’attaquant bénéficie toujours d’un avantage théorique… encore faut-il être prêt, ce qui n’est pas vraiment le cas.

Il cherche après Grunberg son fidèle lieutenant afin qu’ils examinent ensemble la situation. Son spacephone ne répond pas, il va donc voir chez lui, tambourine à la porte comme un beau diable sans obtenir de réponse.

Une jolie dame aux seins généreux, occupant la chambre voisine, alertée par le bruit sort sur le palier.

– C’est pas un peu fini, ce raffut… Oh pardon patron, je ne vous avais pas reconnu, vous cherchez monsieur Grunberg ?
– Très perspicace ! Il lui est arrivé quelque chose ?
– Non, il est simplement bourré comme une barrique

« Quand ça va mal, ça va mal ! »

Et cette nuit-là, Benito Fitoussi dormit très mal !

Au petit matin il s’en alla réveiller Grunberg qui consentit à se lever, la gueule enfarinée.

Fitoussi lui résuma la situation…

– On ne va pas tout de même pas s’abaisser à annuler la vente du travelo ?. S’indigne Grunberg
– Et pourquoi donc ?
– C’est une question d’honneur et de principe !
– N’importe quoi.

En fait c’était surtout une question d’argent, Mais Grunberg n’allait pas raconter à son chef qu’il avait touché un substantiel dessous de table pour cette transaction.

– Tu sais, reprit Fitoussi, j’ai bien envie de me passer de ton avis !
– Tu vas perdre ton autorité, les gars vont prendre ça pour une reculade, et d’ailleurs ils n’auront pas tort, c’est une reculade.
– Et tu proposes quoi, gros malin ?
– Tu fais semblant d’accepter, tu lui expliques qu’il faut faire avec le délai de retour et tout ça… Et pendant ce temps-là on prépare une opération pour neutraliser cette Duchesse de mes deux !

La situation sembla convenir à Fitoussi qui téléphona à La duchesse.

– Bon, c’est effectivement l’un de mes hommes qui a pris cette initiative malheureuse, on va faire rapatrier la personne mais ça ne va pas être simple, il fait attendre le retour de la navette, puis lui donner les instructions pour la récupération, puis revenir. Ça va prendre du temps.

« Il me prend pour une conne ! Se dit la Duchesse il cherche à gagner du temps… mais il ne sait pas à qui il a affaire. »

– C’est qui ce type qui aurait pris cette initiative malheureuse ?
– L’un de mes hommes, mais on lavera notre linge sale en famille.
– Et de quelle façon ?
– Je n’y a pas réfléchi.
– Alors livre le moi !
– Mais voyons, Duchesse !
– Ce n’est pas négociable, si tu veux que j’accepte ton plan tu dois me livrer ce type.
– Et sinon ?
– Sinon, c’est la guerre !
– Salope ! S’écria Fitoussi en raccrochant brutalement.

N’empêche que l’esprit d’escalier fit rapidement son travail. Et même que Fitoussi se dit que l’idée d’éliminer Grunberg, surtout dans ce contexte n’avait pas que des inconvénients. Déjà il se débarrassait d’un rival potentiel de plus en plus arrogant, ensuite cela contribuerait à cimenter sa bande qui projetterait toute sa haine contre la duchesse.

– Grunberg, la duchesse souhaite que je m’engage par écrit. Ça ne mange pas de pain et un bout de papier ce n’est qu’un bout de papier. Tu vas donc aller lui porter…
– Et Oh ! On n’est plus au moyen âge ! Pourquoi ne pas faire ça avec le spacephone ?
– Cherche pas à comprendre, c’est une de ses lubies…
– Et pourquoi moi ?
– Tu es mon homme de confiance ou pas ? Et puis tu ne vas pas me dire qu’elle te fait peur ?
– Bon, bon.

Dans la foulée Fitoussi contacta de nouveau la Duchesse.

– Je vous dois des excuses, je me suis emporté tout à l’heure…
– Ça arrive à tout le monde. Et vous me rappelez pour quoi ?
– Je suis prêt à vous livrer Grunberg, c’est lui le responsable de l’enlèvement,
– Je m’en doutais un peu… et concrètement ?
– Il est en route pour chez vous avec un prétexte bidon. Eliminez-le rapidement, vous avez mon feu vert, il peut être dangereux.
– OK, on le descendra dès son arrivée.
– Euh, le cadavre ?
– On sait faire.

L’air de rien, Fitoussi glissa à l’oreille de quelques-uns de ses comparses que Grunberg était allé chez la Duchesse. Ainsi lorsque celui-ci aura disparu tout le monde saurait le nom de la responsable !

Et voilà donc Grunberg qui se présente chez la Duchesse.

– Voilà, monsieur Fitoussi m’a chargé de vous remettre ce message manuscrit.
– Entrez, je vais regarder ça.
– Non, non, je ne suis qu’un porteur.
– Vous n’êtes pas à cinq minutes, ce message demande peut-être une réponse. Entrez, je ne vais pas vous manger.

Il entre et est invité à s’asseoir .

– On dirait que l’ambiance est à la révolution de palais chez Fitoussi ! Attaque la Duchesse, c’est quoi ces histoires ?
– Pardon ?
– Je vais vous faire écouter un enregistrement, c’est assez court mais très édifiant.

Grunberg prend ainsi connaissance de la conversation entre Fitoussi et la Duchesse. Il devient livide et se lève de son siège.

– Le salaud ! Me faire ça à moi !
– Restez tranquille, je ne vous veux aucun mal…
– C’était donc un piège ?
– En quelque sorte. Mon intention était de redéfinir les règles de bonne conduite entre Fitoussi et moi. Vous comprendrez aisément que je n’ai aucune intention de traiter avec un individu qui a de tels comportements.
– Mais qu’allez-vous faire ?
– On va gommer Fitoussi du paysage et c’est toi qui vas t’en charger.
– Mais c’est impossible !
– Si c’est possible, voici une bague creuse avec un joli poison, tu lui verseras ça dans sa boisson…
– Mais il ne va rien comprendre quand il va me voir revenir…
– Mais si ! Voilà ce que tu devras dire. ..

Grunberg a conscience que cette mission est terriblement risquée mais il sait aussi qu’il vient miraculeusement d’échapper au pire… Et puis s’il réussit quelle promotion !.

Il se présente devant Fitoussi qui a un mal de chien à cacher sa stupéfaction.

– Tu n’es pas allé chez la duchesse ?
– Attends, elle est givrée cette bonne femme, j’étais à peine entré qu’un type me vise à bout portant, et là j’ai eu un bol incroyable, son arme s’est enrayée, je lui ai foutu un pain et j’ai détalé à toute vitesse..

Et tandis que Fitoussi se demande comment il va pouvoir rattraper le coup, Grunberg se saisit machinalement de deux verres qu’il remplit d’un alcool de fruit local (le Potenza) non sans avoir déversé le contenu de sa bague dans celui destiné à son chef .

– A notre santé !
– Comme tu dis !

Fitoussi bois et rapidement fait une vilaine grimace

– Qu’est ce qui m’arrive ?

Et il s’écroule raide mort.

Grunberg ameute le voisinage.

– Le boss nous a fait une attaque.

Quelques curieux viennent s’assurer que le mort est bien mort.

– Le pauvre, lui qui était si gentil…

Une réunion improvisée est organisée autour de Grunberg.

– Si personne n’a d’objections, c’est moi qui vais prendre la succession de Fitoussi, ça me semble tout naturel.

Il n’y eut aucune objection.

« Que faire maintenant se demanda-il. Prévenir La duchesse ? Pourquoi faire ? Je n’ai aucune confiance en elle et elle finira bien par apprendre que Fitoussi est mort (suivant ses instructions). Il faudra pourtant qu’on négocie .. mais sur quelle base ? D’autant que récupérer cette Sierra s’avère illusoire alors « wait ans see »… »

J’avoue pour ma part rencontrer quelques difficultés à m’y retrouver dans ce monde où les clans s’affrontent pour un lui ou pour un non.

A suivre

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2 réponses à Stoffer 5 – Le collier de Marcia – 8 – Intrigues sur Idoxa par Nicolas Solovionni

  1. Kathryn dit :

    Dyane possède l’art et la manière de faire parler les hommes !

  2. Biquet dit :

    Un chapitre de transition mais quelle belle illustration

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