Rue Blondel par Enzo_Cagliari


Un quart d’heure qu’on est là
A poil assis sur le bord du matelas
A causer de rien et de tout
Nonchalamment je la caresse partout
Je ne suis pas pressée
J’aime qu’elle me parle, elle le sait
Plus hardies deviennent mes mains
Enveloppent le petit globe de ses seins
Titille le téton brun
S’égarent sur sa chute de rein
Elle ne parle plus, se couche sur le lit
S’abandonne à mes caresses, souris
Mes mains, ma bouche, ma langue sur son corps, sur ses fesses
Puis je pivote, nos bouches goûtent nos sexes
Son timide miel coule en ma bouche
Elle n’est pas sérieuse quand elle couche
Me parle du parfum de sa capote
On éclate de rire, on est bien sur la même note
….
Envie de jouir maintenant
Elle devient très pro, évidemment
J’éclate, la serre dans mes bras
Va-t-elle bondir hors des draps ?
Non, elle reste près de moi et me parle chiffon
Elle est merveilleuse, ma cendrillon,
Je reviendrais encore lundi prochain
Elle me demande si c’était bien ?
« C’était bien mais c’est cher », dis-je pour plaisanter
Elle ne répond pas, préfère m’enlacer
M’offre en prime le sourire de son visage
Encore une belle journée, pas très sage
Enzo (mars 2006)

Ce texte a eu l’honneur d’être nommé Prix spécial poésie pour 2006

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4 réponses à Rue Blondel par Enzo_Cagliari

  1. Sonia Kubler dit :

    Bravo Enzo, ton poème m’a touché !

  2. jean-Seb dit :

    Délicieux poème et joli témoignage

  3. Mikoo dit :

    Un peu court, mais tout est dit et de fort belle façon

  4. Villeroy dit :

    Un joli poéme qui sent le vécu, émouvant, touchant, beau et très humain envers se femmes qui font un boulot formidable et leur client qui ne sont pas tous des détraqués, loin s’en faut.

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