Quatre fois ! par Jean_B

Quatre fois !
par Jean B

Après 10 ans de mariage, l’appétit sexuel de notre couple s’est émoussé et cela des deux côtés, à priori. Ayant besoin de retrouver de nouvelles sensations, j’ai, dans un premier temps, fréquenté les salons de massage ; mais à part une expérience unique (voire le texte  » les mains de Simone « ) j’en suis le plus souvent revenu déçu, frustré pour ne pas dire escroqué. Habitant près de la Suisse, où la prostitution est autorisée, j’ai commencé à regarder les annonces  » d’escort  » sur Internet. J’ai, en fait, passé de nombreux mois à mater sans oser faire le pas, mélange de timidité et de mauvaise conscience peut-être. Il était difficile de choisir parmi ces filles pour la plupart très désirables.

Aller, premier coup de fil :

– Natacha ?
– oui
– J’ai vu votre annonce sur Internet, et je viens me renseigner
– Ben c’est xxx Euros la première demi heure, t’as droit à une pipe, et xxx pour l’heure avec une pénétration en plus.
-…………..
– Alors ?
– Oui, bon, merci.

Bonjour le romantisme ! J’ai longuement hésité à renouveler l’expérience. Mais parmi toutes ces annonces, il y en avait une qui revenait continuellement, alors que la plupart changeaient souvent, ce qui est à priori une règle dans le métier ; c’était l’annonce de Carmen. Les photos de Carmen ne la valorisaient pas et ce n’est pas elle que l’on aurait choisie en priorité ; mais il y avait, à la différence des autres annonces, un long texte qui parlait d’aimer prendre son temps, de longs préliminaires, de jeux érotiques. Et pour concrétiser cela, elle se proposait de venir accueillir son visiteur dans le parking situé en sous-sol, dans la tenue de son choix : nue sous une fourrure (hou le gros fantasme!), ou bien avec des dessous coquins avec juste un manteau par dessus (hou lala !). Elle donnait son Mail et je me suis jeté à l’eau. Sa réponse a été extraordinaire puisqu’elle m’a demandé de me livrer un peu et de parler de mes fantasmes. Je lui ai écris des choses que je n’avais jamais écrites à une femme et c’était terriblement excitant. Et puis je me suis décidé à l’appeler :

– Carmen ?
– Oui, bonjour, elle avait un délicieux petit accent allemand.
– Je suis Jean, je vous ai envoyé un Mail
– Ah oui, Jean, je suis contente que tu m’appelles, j’ai trouvé ton Mail très excitant.
– ….Ben oui….en fait, j’aimerais un rendez-vous… enfin si possible.
– Mais bien sûr, quand veux-tu ?
– Mercredi, 14 H ?
– Très bien je te réserve l’après-midi, je me réjouis d’avance, je t’embrasse, à mercredi.
– Au revoir…..

Flutte alors ! J’ai du passé pour un demeuré. Je n’ai pas su quoi dire. Tout l’après-midi ? Mais ça va coûter une fortune ! Et puis tiens je ne lui ai même pas demandé ses tarifs. J’avais beaucoup de mal à admettre qu’elle m’avait intimidé.

Les deux jours et trois nuits qui me séparaient du rendez-vous passèrent dans un mélange de nervosité et d’impatiente. Plus j’essayais de ne pas y penser plus c’était l’effet inverse qui se produisait. La dernière nuit a été la plus longue.

Le grand jour ! Je parts à 13H30. Il est convenu que je l’appelle du portable dès mon arrivée ; d’ailleurs je ne lui ai pas parlé de la tenue dans laquelle j’aurais aimé la trouver ; ce sera une surprise. Plus j’approche, plus je me rends compte que je suis intimidé et ça ma vexe un peu. Je rentre dans le parking et là, à l’entrée, il y a une petite silhouette dans une robe fourreau noire, chaussée de talons aiguilles. Je baisse la vitre :

– Carmen ?
– Oui, bonjour Jean, gare toi là, tout près

Carmen est jolie (sur les photos Internet les visages sont floutés), une superbe chevelure foncée encadre un visage ovale illuminé par des yeux noisettes, pétillants, et surtout, quel sourire !

Je descends de voiture et, tout de suite, Carmen vient contre moi et m’embrasse, un vrai baiser, avec la langue. J’en reste tétanisé. Son corps est plaqué contre le mien et je devine sans mal qu’elle est nue sous sa robe moulante. La chaleur monte d’un cran et mon slip également. Je n’avais vraiment pas prévu cela, de la sentir plaquée à moi et qui m’embrase alors que des gens passent dans ce parking, c’était fou. Nous rentrons vite dans l’ascenseur et Carmen, qui a mis la main où il faut, rigole :

– Hum, déjà prêt à ce que je sens ?

Ca ! Pour être excité, c’était réussi.

Alors j’ose, je glisse une main sous sa robe et remonte la cuisse jusqu’aux fesses, Bon sang, Qu’elle trique ! Carmen n’a pas perdu de temps puisqu’elle a ouvert ma braguette et caresse mon sexe à travers le slip. Je ne sais pas si ce sont ses gestes qui m’excitent ou le fait de savoir que quelqu’un peut rentrer dans l’ascenseur à tout moment. Arrivés à l’étage, nous nous réajustons pour gagner son appartement. Qu’elle entrée en matière ! Je m’étais essayé à imaginer notre rencontre et j’avais pas mal fantasmé, mais là …

Une fois la porte fermée Carment aborde tout de suite la question d’argent. C’est un principe de base : on se débarrasse de cela tout de suite. Elle me demande une somme qui correspond classiquement à une heure.

– Et si je reste une heure de plus ?
– Mais c’est tout mon chéri, je t’ai dit que je te réservais mon après-midi.

Je ne sais vraiment pas quoi dire et d’ailleurs je n’en ai pas le temps puisque Carmen entreprend tout de suite un nouveau long baisé pendant qu’elle commence à me déshabiller. Elle déboutonne rapidement la chemise qui se retrouve vite sur la chaise et me mordille les seins, pendant que sa main a de nouveau ouvert ma braguette et, cette fois, caresse mon sexe dans le slip. Je suis cloué au mur. Le pantalon tombe sur les chevilles sans que je ne sache comment ; je me sens dépassé par les événements. Une langue sensuelle descend sur mon torse et me mordille la base du pénis. Carmen se relève :

– Mais avant, enlève le reste.

Je m’exécute et Carmen saisi mon sexe rigide ; elle m’entraîne ainsi, en me tenant par la queue, vers la salle de bain. Elle est nue et je ne l’ai même pas vu enlever sa robe. Je ne voie qu’un derrière de rêve surmonté par deux mignonnes fossettes et c’est délicieux. Elle me fait monter dans la douche, prend le pommeau en main et entreprend de me laver. Le jet tiède m’inonde. En grande experte de ce genre d’exercice, Carmen passe rapidement le jet sur le gland, ce qui me déclanche un spasme à chaque fois. Mais, je ne veux pas être en reste et je malaxe ses seins enduits de savon. Ils sont généreux et lourds, j’ai de la matière à travailler. Elle se retourne plaque ses fesses de manière à ce que ma verge soit coincée dans sa raie et commence des mouvements de bassin ; de mon côté je tiens ses seins à plein paume. Je crains que les événements n’aillent trop vite, mais Carmen se retourne :

– Ecarte les jambes

Je m’exécute, elle y passe le jet, écarte les fesses et savonne largement depuis l’anus jusqu’aux couilles, elle rentre même un doigt, ce qui a pour effet de m’immobiliser.

– Tu aimes au moins ? Elle a senti que je me raidissais.
– ç’a ma surpris, mais finalement c’est bien agréable.

Nous nous séchons mutuellement. A peine sortie de la douche, Carmen se penche et avale ma queue, toujours aussi rigide. Elle entame quelques mouvements de succion et s’arrête.

– Hum, ça commence bien, non ? dit-elle, avec un regard plein de malice.

Je ne vais pas dire le contraire. Elle m’entraîne dans la chambre et s’allonge sur le dos, la tête calée contre un oreiller. Le lit est entouré de miroirs.

– Viens là. Elle a mis ses deux mains sur ses seins.

Je l’enfourche au niveau de la poitrine et ma verge se retrouve immédiatement dans sa bouche. Je ne peux réfréner mes coups de reins. Carmen lèche la hampe, ses mains poussent sur mes fesses en les écartant, pendant que sa langue descend sur le périnée, titille l’anus et finalement, le lèche goulûment. De me voir, nu, avec la tête d’une femme entre les jambes décuple le plaisir. J’ai l’impression d’un infarctus imminent et j’ai déjà dépassé le point de non retour ; je recule un peu, pour lui faire reprendre le gland en bouche, mais je n’en ai pas le temps, mon sperme se répand sur son visage en plusieurs spasmes. Mes doigts sont blancs sur les montants du lit tellement je les serre. Le miroir renvoie l’image de mon visage congestionné.

– Ce n’est rien dit-elle pendant que je m’empêtre dans des excuses maladroites…parti trop vite…..
– Je vois que tu as du temps perdu à rattraper ou je me trompe ? Elle rie en allant vers la salle de bain.

Je suis sous le charme. J’étais loin d’imager cette rencontre ainsi. Toutes mes idées reçues sur la prostitution sont en train d’en prendre un coup !

Nous nous asseyons sur le canapé. Carmen se tourne vers moi et caresse longuement mes cuisses et mon sexe. Ainsi installés nous entamons un conversation surréaliste.

– Alors jean, dis-moi, j’ai l’impression que l’on a de grosses envies.
– C’est vrai. Mais c’est de ta faute, tu m’as bien fait fantasmer avec ton Mail.
– Je suis là pour ça, dit-elle en rigolant
– Tu sais que tu es surprenante, surtout pour moi, car je dois t’avouer que c’est la première fois que je tente ce genre d’expérience.
– C’est mignon

Elle se love contre moi et entreprend un nouveau long baisé dont elle a le secret. En même temps, ses mains s’activent sur mon sexe qui ne tarde pas à réagir. Elle le sent bien. Ses lèvres quittent les miennes, sa bouche descend lentement sur mon corps en le mordillant. La morsure sur les seins est presque douloureuse et terriblement excitante, je suis déjà en érection. Sa langue s’attarde sur mon bas-ventre, dans le pli de l’aine, effleure la hampe. Ma queue fait des bonds, mes reins se cabrent. Mais Carmen prolonge la torture, elle caresse et lèche l’intérieure des cuises que j’écarte complètement. Aïe ! La morsure du scrotum m’a surpris. Pour se faire pardonner Carmen avale mes couilles l’une après l’autre, puis c’est au tour du sexe qui n’en peut déjà plus. Elle se redresse, ouvre un préservatif et m’encapuchonne avec dextérité. Elle m’enjambe et s’empale sur moi en me regardant bien dans les yeux. De la braise ! Son sourire et vraiment désarmant. Elle entame de longs va et vient en se déhanchant. Elle change de rythmes. Après de haut en bas, c’est d’avant en arrière et frottant bien sa vulve sur ma toison et en écrasant mon sexe, c’est un mélange exquis de douleur et de plaisir. Je n’ai pas assez de mes deux mains pour triturer ses seins qui dansent devant mon nez. Je les tête à pleine bouche. Le plaisir monte, mes mains prennent ses hanches comme un étau, Carmen devient sauvage, ses mouvements sont fougueux, son bassin est une véritable pompe et elle ne me quitte pas des yeux. Je suis volcan ! La lave jaillit. Nous sommes tous les deux en sueur. Après un rapide baisé sur le front, Carmen se retire en escamotant le préservatif plein.

Après cet exercice, nous nous allongeons côte à côte sur le lit. Dans un mouvement inattendu, Carmen se blotti contre moi et dans un geste un peu emprunté, je referme mon bras sur son épaule. Cette rencontre continue à être vraiment déroutante. Les corps sont alanguis car les pulsions se sont calmées. Une intimité s’installe, Carmen effleure les poils de ma poitrine et descend lentement jusqu’au scrotum qu’elle caresse doucement et longuement. Elle répète régulièrement ce manège pendant que nous reprenons notre discussion.

– Est-ce que tout va bien Jean ?
– Ecoutes, j’ai vraiment connu des moments pires que celui-là.

Elle glousse et se blotti un peu plus près.

– Je voulais te dire que tu es extraordinaire. Tu es comme cela avec tous tes clients ?
– Oh tu sais je me sens bien avec les hommes. J’aime le sexe.

Je reste septique car je ne la voie pas dire le contraire.

– Et tu n’as pas peur toute seule ? Il ne t’arrive pas de rencontrer des mecs douteux ?
– Non, la plus part du temps cela se passe très bien. Tout au plus il peut arrivé que le courant ne passe pas. Mais surtout, maintenant, j’ai une clientèle régulière.

Il n’empêche que je frémi en pensant à elle toute seule, à la merci d’un détraqué. Mais peut-être que là aussi, il s’agit de fausses images que l’on se fait de la prostitution. Je pense que les hommes qui viennent ainsi voir une professionnelle, sont plus à la recherche de tendresse qu’autre chose. C’est d’ailleurs ce que semble me confirmer Carmen.

– La plupart sont mariés, lorsqu’ils viennent ils ne veulent qu’une chose, que l’on s’occupe d’eux, comme toi.
– Et tu fais cela depuis longtemps ?
– Depuis six ans et je suis bien comme cela.

Et elle m’explique qu’elle possède un travail administratif à mi-temps. Elle vit en Suisse où elle possède un appartement et loue celui-ci, du côté français, pour ses rendez-vous. L’immeuble est grand et lui garantit un certain anonymat. Sauf que depuis quelques temps un voisin très âgé a deviné son activité et, s’étant arrangé pour être seul avec elle dans l’ascenseur, avait baisser son pantalon, dévoilant un paysage sinistré qui reste gravé dans le souvenir de Carmen. Elle en rie encore.

– Et toi, tu es marié depuis longtemps ?

Dans ce genre de circonstance, je répugne à me dévoiler ; mais on ne peut pas résister à Carmen.

– Depuis plus de 10 ans. Ce qui me trouble c’est que je pense aimer ma femme. Mais, c’est classique, ce n’est plus comme avant, surtout pour le sexe. Mais là je ne suis pas original. Tu dois entendre ce genre de discours continuellement.
– Oui, mais c’est normal. Comme je te l’ai dit la plupart de mes clients sont mariés. Vous êtes des coquins vous les hommes et visiblement vous avez des problèmes différents de nous, les femmes. Mais c’est bien comme cela. N’hésite pas à venir quand tu en as envie.
– Nous avons de forte chance de nous revoir effectivement. En fait, Christine, ma femme, n’a pas l’air de ressentir les mêmes désirs sexuels que moi.
– Tu sais, Jean, il y a deux types d’épouses : celles qui font bien la cuisine et celles qui font bien l’amour.

Il est vrai que Christine est une très bonne cuisinière.

– Oh, mais on dirait que c’est reparti !

Effectivement sous ses caresses, ma verge a repris une certaine turgescence.

-Tiens ! Je vais te faire visiter mon petit trou
– ?????
– Mais oui, nous allons faire une petite anale. Je ne sais pas si tu l’as déjà fait mais moi j’adore ça, me lance-t-elle avec des yeux rieurs.

Pour le moment, c’est la bouche de Carmen qui s’active avec frénésie. Elle monte et descend, avalant complètement ma queue avec un dynamisme certain. Au bout de quelques minutes, la raideur est totalement revenue. Avec application, Carmen m’enfile le préservatif et l’enduit de lubrifiant. Elle se retourne, à genoux, et relève le derrière. Je découvre sa petite rosette. Elle me prend la bite à pleine main et l’introduit lentement. Bon sang qu’elle sensation de sentir le gland serré à ce point par un anneau dur ! C’est extrêmement jouissif. J’agrippe ses hanches et commence un lent va et vient. Petit à petit j’accélère, m’interrompant par moment pour prendre ses deux seins à pleine main, avant de me remettre à la besogne. Je suis en sueur. Carment passe une main entre ses jambes et me caresse le scrotum. Je redouble d’ardeur. Le plaisir m’irradie le bas-ventre et les cuisses. J’halète et éjacule pendant que Carmen serre mes couilles, décuplant ma jouissance. Je m’effondre à côté d’elle.

– Quel appétit. Tu es étonnant, trois fois en une heure et demie, c’est pas mal.

Son visage est penché sur moi et ses longs cheveux caressent ma poitrine.

– Un petit café pour récupérer ?
– Volontiers

D’un bond, elle part s’activer à la machine à café pendant que je me relève un peu plus laborieusement. J’ai un peu de coton dans les jambes. Depuis le bord du lit, j’ai une vue imprenable sur les fesses de Carmen qui ponctuent chacun de ses gestes avec de petits tremblements. En contemplant cette scène, je me prends à rêver de la même, mais à la maison, cela mettrait un peu de piment au train-train quotidien.

J’ai droit à une petite tasse en porcelaine. Nous nous retrouvons de nouveau sur le Canapé. Carmen allonge ses jambes sur moi. Je prends plaisir à laisser mes mains courir sur sa peau soyeuse. L’heure est aux confidences.

– Et toi Carmen, tu connais la vie de couple ?
– J’ai été marié, il y a une dizaine d’années, et divorcée depuis six ans. Disons que cela ne s’est pas bien passé.

Pour la première fois je vois une ombre qui passe dans son regard.

– Tu vis seule ? J’ai peur, d’un seul coup, de mon audace.
– Oui, j’ai un petit ami que je vois de loin en loin. Mais ça ne va pas durer. Ce métier impose cela, de nombreux hommes mais pas d’amour.

Elle a un petit rire mais ses yeux la trahissent et révèlent la blessure qui se cache au font de son âme. Oui Carmen, je commence à comprendre que finalement tu n’es pas forcément  » bien comme cela  » tel que tu me l’as dit tout à l’heure. Mais je n’ai pas le temps de pousser plus avant mes pensées car Carmen m’entraîne vers le lit. Je ne sais quoi dire, mais puisqu’elle m’invite à rester, je la suis volontiers. De nouveau, nous nous allongeons côte à côte, sa tête blottie au creux de mon épaule. Cette fois je l’enlace avec tendresse ; tu m’as touché au cœur Carmen, je ne m’y attendais pas du tout. Finalement je comprends qu’elle se plait comme cela, contre l’épaule d’un homme. Mes mains commencent une lente exploration de son corps. Je découvre seulement maintenant, je dois l’avouer, le grain de sa peau et sa douceur. J’admire la courbe de sa hanche, les petits plis de l’aine qui mènent vers le pubis, rasé, et ça c’est dommage. Elle reste silencieuse pendant que mes mains titillent ses tétons, et, aussi incroyable que cela soit, je sens le désir revenir, un frémissement du bas-ventre. Je LA désire.

– Et si on essayait une quatrième fois lui demandais-je ?

Je devine une petite surprise dans son regard et puis un grand sourire éclaire son visage.

– Ah oui ? Mais tu es vraiment un phénomène.
– D’habitude je ne suis pas comme cela, dis-je presque pour m’excuser, mais c’est toi qui me fais de l’effet.

Et puis quoi ? Ce serait si extraordinaire que cela de pouvoir baiser quatre fois de suite alors que l’on approche de la cinquantaine ?

Toujours allongés côte à côte, nous nous bécotons pendant que Carmen caresse doucement mon corps. Ses doigts titillent mes tétons, effleurent mes flancs, s’attardent dans ma toison pour glisser lentement dans le pli de l’aine et s’insinuer entre mes cuisses. Du bout des doigts, elle exécute de petits mouvements en cercle, là ou la peau est la plus sensible ; en remontant, elle glisse rapidement sur mes couilles et ma queue sans insister. Je ne bande pas mais de nombreux frissons parcourent mon corps. C’est une véritable délectation, j’aimerais que cela dure des heures. Carmen se redresse et reprend le même parcours, mais avec la bouche. Elle me mordille la poitrine, les seins, aïe ! Elle suçote la peau de mon ventre, arrivée sur mon sexe, elle en mordille la peau, cela provoque une sensation inconnue jusque là, elle continue sur le scrotum, je commence à bander. Elle s’attaque à l’intérieure de mes cuisses, j’hésite entre douleur et excitation, mon sexe lui ne se trompe pas, il est au garde à vous. C’est maintenant sa langue qui entreprend ma bite, comme si elle dégustait une glace. Arrivée sur le gland ses deux lèvres enserrent le bourrelet pendant que ses dents entrent en action, aïe ! Carmen rigole. Maintenant, elle s’envoie mon sexe goulûment, avec des bruits de succion ; il tient en entier dans sa bouche. Elle joue avec mes deux couilles, sa main les serre à la base pendant que sa bouche les gobe l’une après l’autre ; elle revient sur ma queue, je voie ses dents blanches partir du méat, glisser sur le gland, accrocher le bourrelet et recommencer. Je ne sais pas depuis combien de temps Carmen me travaille ainsi mais il me semble que cela dure une éternité. Je n’en perds pas une miette, je suis hypnotisé par le contraste de ses lèvres rouges sur la blancheur de ses dents. Le plaisir monte, lentement. Carmen me fait comprendre de m’avancer de manière à ce que mes fesses soient au bord du lit ; elle se met à genou, par terre, et écarte mes cuisses au maximum. Elle lèche, mordille et même mord à la fois mes cuisses, mon périnée, mes couilles et mon sexe, elle ne ménage pas sa peine. Je sens un doigt qui s’introduit dans mon anus, je commence à être très excité, Carmen l’a bien compris à ma respiration rapide. Son doigt fait maintenant de grands va et vient au plus profond de mes entrailles. Je redresse la tête, haletant, pour voir mon sexe ruisselant de salive ; je la sens s’insinuer dans ma raie et humidifier mes cuisses. J’arrive au bord du néant mais je ne bascule pas ; je n’en peu plus, l’orgasme est là mais reste en retrait. Maintenant Carmen me branle énergiquement, je crie, elle avale ma queue juste pour recevoir mon sperme ; je décharge presque avec douleur. Carmen est maintenant immobile, contenant mon sperme à l’avant de sa bouche. Le temps reste ainsi suspendu, petit à petit mon corps se détend, je suis mort, incapable de bouger, écartelé en travers du lit. Pendant que Carmen s’esquive vers la salle de bain, je me réinstalle sur le lit, allongé sur le dos, lessivé.

Elle revient avec un petit sourire narquois.

– Quelle pipe hein ?
– On ne m’a jamais fait ça
– Qu’est ce que tu veux, il faut être une pro, mais il n’empêche, tu es un sacré phénomène, quatre fois !
– Peut-être, mais là, le drapeau est en berne pour un moment.

Nous rions tous les deux, elle m’embrasse tendrement et s’allonge sur moi. Dans le miroir du plafond, je peux admirer la courbe de ses reins et ses adorables petites fesses. Elle plaque sa tête sur ma poitrine y répandant sa généreuse chevelure. Elle reste comme cela, silencieuse, je caresse ses longs cheveux pendant qu’un trouble m’envahit. Un vrai moment d’éternité.

Mais maintenant il me faut partir, je le faits comprendre à Carmen et me lève à regret. Nous nous habillons, elle veut me raccompagner au parking. Avant de monter dans la voiture j’ai droit à un dernier baisé, j’essaie d’en garder le goût le plus longtemps possible. En m’éloignant, je regarde dans le rétroviseur ; je devine dans la pénombre du parking, une petite silhouette noire qui, à ce moment là, m’en révèle toute sa vulnérabilité. Adieu Carmen.

Le soir, en retrouvant Christine, je ressens envers elle une bouffée de tendresse. La détecte-t-elle ? Quoi qu’il en soit, elle n’en dit rien. Dans le lit, je la prends affectueusement dans mes bras avec une seule crainte, qu’elle n’ait envie d’un  » gros câlin « .

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Une réponse à Quatre fois ! par Jean_B

  1. Sonia Kubler dit :

    Quelque soient les imperfections du récit , ce regard emprunt de respect pour le monde de la prostitution mérite notre attention ♥

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