Pour un doigt ! par Verdon…

Pour un doigt ! par Verdon…

Pour un doigt !

J’ai mis la main au cul d’une Dame mondaine
Non pas une ‘demie’, mais plutôt schizophrène
Qui nous montre son cul, mais très sainte nitouche
Pousse des cris d’orfraie du moment qu’on y touche.
Et je fus gratifié d’une grosse calotte.
La main dans le panier c’était donc ma faute.
 » Voilà qui est mérité  » m’a dit Madame la juge
Où l’espiègle furie avait trouvé refuge.
 » Car vous n’auriez pas dû sortir de votre poche
Avec inconvenance, votre sale patoche
Et qui de la plaignante a blessée l’amour propre « .

 » Mais pardon, votre honneur, j’avais la main bien propre
Tandis que cette Dame avec son cul à l’air
Etait certainement un tantinet malpropre
Beaucoup plus que mon doigt qui lui fit la poussière.
Quant à l’avoir blessée, bon sang allez donc voir
Si je lui ai causé quelques vilains déboires « .

Le tribunal a donc demandé qu’à huis-clos
L’outragée fasse voir les ennuis de son dos.
Aussi à quatre pattes et juchée sur une table
La grognasse a montré son cul à des experts
Légaux et patentés et surtout vénérables
Chargés d’examiner le trou de son derrière.
Les trois bons assesseurs se sont mis au travail
Le bout du nez planté au bout de ses entrailles.

Il faut dire que la tâche n’était pas inhumaine
Et que vite tous trois furent payés de leur peine.
Le procureur déjà, joliment se branlait
Il bandait le salaud, raide comme la justice.
Décidé d’aller voir dans le p’tit orifice
Si j’y avais causé un terrible forfait….
Le vieux docteur louchant sur la ronde ventouse
Comme fille que fascine une belle bagouse,
En fervent praticien troussait du bout du doigt
Le charmant petit trou objet de ce pourvoi….
Le curé subjugué par la brèche profane,
Avec solennité dégrafait sa soutane.
S’apprêtant à gracier à coups de goupillon
La diabolique fente de ce divin croupion….

Quant au petit greffier mignon comme un poulbot
Il se grattait fiévreux, le trou du bas du dos,
Pensant que cette fille était vraiment pétasse
Car lui très volontiers aurait bien pris sa place.

La plaignante en sortant me semblait satisfaite
Sans doute que mes lascars à la tâche, appliqués
Ont fait ce qu’il fallait pour bien la requinquer.
Je fus donc accusé des choses qu’ils avaient faites….
Contre ces personnages je n’ai pas eu raison,
Qui voulaient gentiment m’envoyer en prison.

Heureusement la juge, d’un sourire entendu,
M’a dit :  » mon cher Monsieur, vous ne serez pendu
Mais condamné quand même à payer mille écus « .
J’ai trouvé pour un doigt, l’amande un peu sévère.
Et sans doute à ce prix, la Dame aurait bien pu,
S’asseoir sur la justice et sur mon doigt pointu….

Mais j’ai eu l’impression d’avoir été cocu
Par la fille salope et ses autres compères….
Sauf le petit greffier, mignon comme il était
Qui m’attendait courbé au fond du vestibule
Pour m’offrir son cul afin que je l’encule.

30.03.2020

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Une réponse à Pour un doigt ! par Verdon…

  1. Harivel dit :

    Délicieux rigolo et d’une grivoiserie de bon aloi

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