Martinov 26 – Les sculptures incas – 2 – L’atelier du peintre par Maud-Anne Amaro
– Bizarre cette visite, en premier lieu on pourrait penser que la bonne femme était envoyée par un type déçu de ne pas avoir pu acheter la propriété… mais il y a cette affaire de slip, j’avoue ma perplexité ! C’est quelqu’un de connu dans le coin ? Demande Martinov
– On n’a pas trop cherché à savoir et puis vous savez, ça ne fait même pas un mois que nous sommes ici…
– J’ai quand même l’impression que cette visite vous a troublé ?
– On le serait à moins…
– Vous êtes superstitieux, monsieur Chamoulet ?
– Peu importe ! Bon, je vous propose de regarder le puit maintenant, à moins que vous vouliez boire quelque chose avant ?
– Si vous aviez un jus de fruit ? Demande Béatrice.
– Pour moi aussi ! Ajoute le professeur.
On sent Chamoulet agacé par ce petit contretemps. Manifestement il a hâte que ses visiteurs se rendent au puit.
C’est un puit bien banal avec son petit muret de pierre en cercle, il n’y a plus ni treuil ni poulie.
– Il est à sec ! Explique Chamoulet, ça l’agence s’est bien gardée de nous le préciser, mais je vais faire un relevé de tout ce qu’ils ont oublié de nous dire, je ne suis pas du genre à me laisser emmerder.
Béatrice sort de son sac un télémètre laser afin de mesurer la profondeur
– 12,5 mètres ! Annonce-t-elle
– C’est drôlement pratique votre truc, on trouve ça où ?
– Je vous dirais ! Donc en fait ce que vous souhaitez c’est qu’on aille voir au fond du puit ! C’est bien ça ?
– C’est tout à fait ça ! Je suppose que vous avez apporté une caméra !
– Ça ne suffira pas, si vraiment il y a des bas-reliefs en bas, il faut savoir d’où ils sortent et pour cela il faut examiner la matière dont ils sont faits, la caméra ne sait pas faire ça
– Ah ? Mais qui va descendre ? Demande Chamoulet.
– Pourquoi ne pas demander à votre fils !
– Impossible !
– Et pourquoi donc ?
– Il est claustrophobe ! Il va paniquer !
– Ah ! Donc deux solutions, soit on embauche quelqu’un, soit je m’y colle.
– Non, non, pas d’interventions extérieure !
– Mais comme cette prestation est hors devis, je vais vous demander un petit supplément !
– Ce n’est pas un problème ! Il y a une échelle de corde dans la réserve avec un grappin, vous allez pouvoir descendre…
Et le voilà qui s’en va pour aller la chercher !
– Attendez, Monsieur Chamoulet !
– Un problème ?
– Je ne vais pas descendre comme ça, il y a peut-être des bestioles, voire des pièges, je vais faire un saut à Alençon et acheter une tenue adéquate.
– C’est vraiment indispensable ?
– Ben oui !
– Vous y allez maintenant ?
– Dans cinq minutes !
Il bout d’impatience, Chamoulet… et Béatrice s’amuse à le faire lanterner,
– Tu viens avec, moi mon petit professeur ? Lui demande Béatrice.
– Non, je te laisse faire. Moi, je vais faire une balade dans le coin.
La balade s’avère vite décevante, trop de chemins privés et ceux qui ne le sont pas semblent envahis par une inextricable végétation. Il choisit donc de rebrousser chemin et tombe sur Gino.
– Je voulais me balader, mais je n’ai pas dû prendre la bonne direction ! Explique Martinov.
– Faut aller plus loin, le bois est là-bas. Moi je cherche l’inspiration !
– Vous peigniez quoi ? Lui demande Martinov qui s’en fiche complément mais il faut bien alimenter la conversation
– Un peu de tout ! Vous aimeriez voir ?
– Pourquoi pas ?
Et quelques minutes plus tard, Martinov se retrouvait dans l’atelier de Gino. Un joli fouillis avec des toiles partout…
– Oui, il y a pas mal de nus, j’aime bien, D’ailleurs c’est comme ça que j’ai rencontré Fanny, elle était modèle pour peintre… et pas farouche… Vous aimez bien celui-ci ?
– Il est assez joli, j’avoue !
– J’en ai des plus osés, mais je ne voudrais pas vous choquer !
– J’ai passé l’âge de me choquer, voyez-vous ?
Gino ouvre un carton à dessin et en extrait une grande feuille sur laquelle est dessiné au fusain, une femme faisant une fellation du bout de la langue.
C’est très réaliste, très troublant, mais le visage de la femme semble rappeler quelqu’un au professeur mais il ne saurait dire qui ?
– Ce n’est pas évident, il faut que le modèle masculin reste en érection permanente le temps de l’esquisse. Certains travaillent d’après photos, mais moi je n’aime pas ça !
– Intéressant !
– Eh oui, il y a des choses que l’on n’imagine pas, par exemple les annonces de modèles, c’est parfois de la prostitution déguisée, en fin de séance, la fille va se faire aguichante vous demander un supplément… et comme la chair est faible…
– Pareil pour les modèles masculins ?
– Oh là, ne m’en parlez pas ! Mais là je suis moins intéressé… sauf si le mec à vraiment une belle bite… Oh pardonnez-moi, je suis en train de vous dévoiler ma sexualité, passons à autre chose.
– Ne vous excusez pas, je trouve vos propos intéressants.
– Vous trouvez intéressant que je sois un poil bisexuel ? S’amuse Gino.
– Ben oui, peu de gens l’avoue…
– Eh, oui, on vit dans une société de coincés0
– Confidence pour confidence, je le suis aussi un peu moi-même. Précise le professeur.
– Coincé ?
– Non, pas du tout, un peu bi, je voulais dire ?
– Ah, je comprends mieux, Et vous faites quoi ? Vous sucez ? Demande carrément Gino.
– Oui, j’aime bien !
– Vous êtes un coquin, vous !
– Bof, on ne vit qu’une fois.
– Ça vous fait bander que l’on parle de ça ?
– Non quand même pas, et vous ?
– Rendez-vous compte par vous-même !
– C’est vrai je peux ?
– Bien sûr, ce sera un plaisir…
L’engrenage ! C’est un engrenage ! Martinov porte sa main à la braguette de Gino. Il sent la bite demi-molle.
– Attendez je vais la dégager ! Indique le peintre.
Et le voilà, la bite à l’air
– Hum, joli !
– A vous maintenant, il n’y a pas de raison…
Ben oui c’est l’engrenage, Martinov retire son pantalon et son caleçon.
– On se met carrément à poil ? suggère Gino
Et c’est ainsi que deux bonhommes qui ne se connaissaient pas du tout se retrouvent en tenue d’Adam l’un devant l’autre…
– Oh, la belle bite ! S’exclame Martinov.
– Elle te plait !
– Oui, beaucoup !
Les mains ne restent pas inactives, on se touche le zizi, on se palpe les couilles, Gino constatant que les tétons du professeur sont bien développés (dame, à force de se les faire tripoter !) il se met donc à les tournicoter ce qui a pour effet immédiat de rendre la bandaison de Martinov raide comme un piquet.
– T’aime ça, hein mon cochon !
– Hé !
Le lecteur ne sera pas sans remarquer comment le tripotage sexuel facilite le passage au tutoiement !
– Je te suce et après tu me suceras ?
– D’accord.
Flexion du torse, Gino se retrouve bouche contre pine, il l’embouche.
Mouvement de va-et-vient, langue sur le gland… Martinov est bien obligé de constater le savoir-faire de son complice du moment.
Et en même temps qu’il suce, sa main gauche s’égare sur les fesses du professeur, le doigt se rapproche du sillon, file vers l’anus, se fait caressant, puis se retire… mais c’est pour le mouiller de sa salive et revenir.
Petite pression sur la rosette.
– Je peux !
– Bien sûr ! Répond le professeur qui apprécie la correction de son partenaire
– Le doigt pénètre dans le fondement de Martinov et entame une série de va-et-vient.
– T’aimes ça, hein !
– Ouuuuii !
– Tu t’es déjà fait enculer ?
– Oui j’aime bien !
– Tu aimerais que je t’encule !
– Oui ! Si t’as des capotes…
– J’ai tout ce qu’il faut, les capotes, le gel et même une bonne bouteille de Porto pour arroser notre rencontre !
Quand on vous disait que c’était l’engrenage.
Martinov est invité à sucer Gino afin que sa bite soit bien raide. Voilà une tâche qui n’est pas une corvée pour notre bon professeur Martinov qui se régale de cette bonne bite dans sa bouche. Si on ne l’arrêtait pas il serait capable de sucer des bites pendant des heures entières !
– C’est bon, tourne-toi maintenant que je t’encule !
– Euh faudrait peut-être que tu verrouilles la porte ?
– Pourquoi ? Mon père ne vient jamais ici !
– Mais ta mère, ta femme…
– Ce sont deux belles cochonnes, elles en ont vu d’autres. On est tous un peu coquin dans la famille, il n’y a que mon père qui est coincé du cul !
– Eh bin, on ne doit pas s’ennuyer ici !
– Je ne pense pas ! Mais toi, ta collaboratrice…
– Elle sait aussi être coquine, à ses heures !
– Alors tout va bien, tourne-toi que je t’encule !
Gino s’encapote, passe un peu de gel là où il faut, approche son chibre et entre sa bite dans le cul du professeur.
– C’est bon ?
– Oui !
Un coup de rein et cette fois la pine entre complètement, les va-et-vient peuvent commencer et le professeur en miaule de plaisir.
– T’aime ça te faire enculer, on dirait !
– Oh, oui ! Moi aussi j’aime ça, on pourra inverser les rôles ?
– Si tu veux, et si j’arrive à bien bander. Oh c’est bon continue comme ça !
Et tout d’un coup Gino s’énerve. C’est qu’il sent la jouissance proche, alors il augmente la cadence et pilonne Martinov à une vitesse infernale avant d’éjaculer en criant comme un cochon.
– Désolé, je croyais pouvoir tenir plus longtemps ! Dit Gino en déculant.
– Pas grave tu m’as bien enculé !
– T’as pas joui !
– Ben non !
– Je vais te sucer à fond.
En fait Gino alterna sucette et branlette jusqu’à ce que le professeur éjacule dans un râle.
– La prochaine fois, c’est toi qui m’encules, d’accord ?
– Pas de soucis
Et tandis que le professeur se reculottait, un coup de klaxon résonna dans la courette.
C’est Béatrice qui revient d’Alençon, elle se gare et ouvre le coffre récupérant ainsi l’équipement qu’elle y a acheté.
Elle est rejointe par Martinov et Chamoulet
– Vous en avez mis du temps ! Lui fait remarquer ce dernier sur un ton peu amène
– Oh ! Vous me parlez sur un autre ton, s’il vous plait ! Se rebiffe-t-elle
Chamoulet se recule en marmonnant quelque chose d’incompréhensible. Béatrice enfile une combinaison indéchirable, des bottes et un casque intégral équipé d’une lampe frontale.
– Vous aviez vraiment besoin de tout cet attirail ? Persifle Chamoulet.
– Bon, écoutez, vous nous avez demandé un travail, on va le faire, mais si vous continuez à m’emmerder, ça va devenir compliqué.
On accroche le grappin de l’échelle de corde sur le flan extérieur du puit, on lâche l’échelle. Béatrice s’assoit sur le rebord du puit, envoi ses jambes dans le vide afin de trouver le premier barreau, puis place ses mains comme il faut. La descente peut commencer.
Au fond du puit, sur la paroi, Béatrice découvre une sorte de bas-relief. Il représente sept personnages complétement nus à l’exception d’un caleçon de forme étrange. Les visages sont recouverts d’un casque grossier leur enveloppant le visage, un énorme collier (ou un tuyau, une écharpe) entoure le cou… Les traits des visages sont peu parlants, nez épatés, et yeux bridés avec des valises en dessous…
L’artiste ne s’est pas cassé la tête, c’est le même bonhomme reproduit sept fois !
– Bon quelqu’un s’est bien amusé ! Se dit Béatrice qui prend une série de photos. Je vais quand même prélever un échantillon qu’on pourra analyser. Merde j’ai oublié ma trousse à outils. Ola, là-haut ! Crie-t-elle.
– Un problème ? Demande Martinov
– Non, dans le coffre de la bagnole, il y a une trousse à outils que je viens d’acheter, un étui jaune ! Tu la prends et tu me la balances !
– Pourquoi avez-vous besoin d’outils ? Demande Chamoulet.
– Pour faire mon métier !
– Mais précisément ?
– Bon, vous nous laissez travailler ou quoi ?
Chamoulet fait barrage de son corps empêchant Martinov de balancer la trousse.
– Je veux savoir ce qu’elle veut faire ! Hurle-t-il.
– Mais enfin calmez-vous, je suppose qu’elle va effectuer un prélèvement pour l’analyser.
– Il n’en est pas question, on laisse tout en état, Si vous avez pris les photos, vous pouvez remonter.
Martinov profite d’un moment d’inattention de Chamoulet pour envoyer la trousse au fond du puit.
Du coup Chamoulet ne se contient plus.
– Mais ce n’est pas possible, quelle idée j’ai eu de traiter avec deux crétins, vous voulez bricoler au fond du puit, eh bien allez-y bricolez.
Et saisissant l’un des barreaux de l’échelle de corde, il la remonte sous les yeux ébahis du professeur.
– Mais vous êtes complètement fou !
– Parfaitement, et elle n’est pas près de remonter, ta pute !
Chamoulet décroche le grapin et fais tomber l’échelle dans le puit, Béatrice a juste le temps de se pousser pour éviter un accident.
Martinov ne sait que faire, physiquement il ne fait pas le poids face à Chamoulet. Alors il fonce vers la voiture de Béatrice, s’installe à la place du chauffeur et sort son téléphone portable pour appeler la gendarmerie.
Chamoulet s’avance. Subodorant que ses intentions ne sont pas pacifiques, Martinov qui n’a jamais passé son permis, démarre et téléphone un peu plus loin.
Dans la courette, Gino, Hélène et Fanny ont rejoint Chamoulet.
– Mais c’est quoi ce bordel ? Qu’est-ce qui se passe ? demande Gino.
– Il se passe que j’ai engagé deux incapables, la pétasse est descendue dans le puit et a fait tomber l’échelle…
– Et Martinov ?
– Il est parti !
– En abandonnant sa collègue ? Il ne serait pas plutôt parti chercher du secours ? Demande Gino.
– Il faut faire remonter la fille, sinon tu vas avoir des ennuis. Suggère Hélène
– On fait comment ?
– J’en sais rien, je vais aller voir s’il reste de la corde dans la réserve.
Il y en avait une.
– Mademoiselle, on vous lance une corde, vous allez pouvoir remonter avec ? Annonce Gino.
– Bien obligée !
Gino, Fanny et Hélène tiennent fermement l’extrémité de la corde permettant à Béatrice de sortir du puit.
Une fois à l’air libre, Beatrice se dirigea vers Chamoulet et lui balança une paire de gifles, celui-ci fut tellement surpris qu’il ne réagit même pas !
– Il est où Martinov ? La voiture elle est où ?
– Il s’inquiétait, il a dû prévenir les gendarmes ! Répond Gino.
– Bon, je vais l’attendre là-bas, en attendant foutez-moi la paix.
– Je ne peux pas voir les photos ? Demande Chamoulet.
Béatrice sans lui répondre alla s’assoir par terre au fond de la courette.
Le professeur Martinov ne tarda pas à revenir, Béatrice lui fit signe.
– Tu vas bien, t’es remontée comment ? S’inquiéta-t-il.
– On m’a lancé une corde ! Allez, on se barre d’ici, je les ai assez vu tous ces connards !
– C’est-à-dire, j’ai prévenu la gendarmerie, ils devraient être là d’un moment à l’autre.
– Je t’en remercie, mais ça ne sert plus à rien….
Mais justement les voilà qui arrivent.
Le brigadier Michel sort de son véhicule accompagné d’une gendarmette à queue de cheval et d’un type bedonnant en veston-cravate. Du coup tout le monde se retrouve de nouveau dans la courette.
– Bonjour, qui est-ce qui nous a téléphoné ?
– C’est moi ! Répond Martinov.
– Il y a toujours une personne au fond du puit ?
– Non, on m’a lancé une corde ! Intervient Béatrice
– Ben alors il est où le problème ?
– Y’a aucun problème, l’échelle de corde est tombée, elle a paniqué, on lui lancé une corde… Rétorque Chamoulet…
– Et même que j’ai failli recevoir le grappin sur la gueule ! Le coupe Béatrice.
– Et vous faisiez quoi au fond du puit ? Demande la gendarmette.
– J’étais sous contrat avec ce monsieur qui soupçonnait les parois inférieures du puit d’abriter des bas-reliefs étranges.
– Bon, si je comprends bien tout est rentré dans l’ordre ! Quelqu’un veut porter plainte ! Reprend le brigadier.
– Laissez tomber ! Conclut Béatrice.
– Vous êtes nouveaux ici ! Intervient le type en civil.
Ce n’est pas une question, c’est un constat, mais il ne s’adresse pas aux bonnes personnes.
– Le propriétaire c’est ce monsieur ! Rectifie Martinov en désignant Chamoulet du doigt.
– Ah ! Je me présente, Emile Delornière, je suis le maire de cette ville.
– Enchanté ! Répond hypocritement Chamoulet.
– Vous ne vous êtes pas présenté à votre arrivé.
– Pourquoi, c’est obligatoire ?
– Non monsieur, ce n’est pas obligatoire, c’est de la politesse élémentaire.
– J’ignorais ce genre d’usage…
– Nous sommes ici une grande famille, si vous voulez vous faire accepter, il faudra le mériter et éviter de faire appel à la force publique pour des queues de cerises.
– Mais ce n’est pas moi…
– Au revoir, messieurs dames
Et il remonte dans la voiture des gendarmes qui démarre dans la foulée.
Chamoulet est au bord de l’apoplexie
– Bravo, maintenant je vais avoir tout le patelin contre moi à cause de vos conneries !
Martinov et Béatrice se gardent bien de répondre.
– Allez mon petit professeur, on se casse ! Lui dit Béatrice en ouvrant la portière de sa voiture.
Et c’est à ce moment-là que Gino accoure vers la bagnole.
– Accordez-moi cinq minutes, juste cinq minutes.
– Ta gueule ! Lui répond Béatrice très remontée.
– Attends, il ne nous a rien fait ! Intervient le professeur qui n’a rien contre Gino (et pour cause)
– Je vais monter à l’arrière ! Avancez-vous sur 300 mètres, je vous explique ce que j’ai à vous dire, ça ne durera que cinq minutes.
– Bon d’accord, mais vous avez intérêt à être génial. Lui répond Béa.
500 mètres plus loin, Béatrice stoppe le véhicule sur le bas-côté.
– Allez ! Cinq minutes chronos pas une seconde plus.
– Mon père a pété les plombs, mais c’est un problème que je vais régler. Ce que je vous propose c’est de vous racheter le contrat qu’il a passé avec vous. Je vous paie cash et d’avance. Voilà c’est tout !
– Vous rêvez, vous croyez vraiment que l’on va continuer à travailler en ayant votre père sur notre dos ?
– Il ne sera pas sur votre dos, je m’en charge, je vous demande une demi-heure, ensuite vous pourrez revenir en toute tranquillité.
– Bon, sortez de la voiture, on se concerte ! Répond Béatrice.
– On tente le coup ! Propose Martinov.
– Ça me prend le chou !
– Qu’est-ce qu’il nous resterait à faire ?
– Prélever un petit morceau du bas-relief pour l’analyser, c’est tout ce qui reste à faire sur place, pour le reste ça peut se faire à distance.
– A distance ?
– Oui je t’expliquerais.
– Donc si on revient, c’est juste pour que tu puisses redescendre ?
– Oui, mais tu vois, je n’ai pas du tout envie d’y retourner maintenant, alors on peut faire une chose, on va aller faire un tour à Alençon, on se paie un bon restau, on se prend une chambre d’hôtel et on finira le boulot demain !
Ils rappellent Gino qui accepte la solution de Béatrice.
Le Maire aperçoit Simon Lansac dans son champ et demande au gendarme d’arrêter la voiture afin qu’il puisse le saluer.
– Bonjour Simon, tu vas bien !
– Chaudement, mais ça va, qu’est-ce que tu fais avec les gendarmes ?
– C’est le nouveau propriétaire du Clos de Merisiers qui nous a appelé, Il est complètement fou ce mec, il nous a dit qu’une personne était bloquée au fond de son puit, quand on est arrivé, il n’y avait personne dans le puit. D’ailleurs personne n’a porté plainte. Je lui ai dit ma façon de penser ! On ne va pas se laisser emmerder par des parigots débiles.
– Oui il n’a pas l’air net, je l’ai croisé l’autre jour, il n’a même pas répondu à mon bonjour.
– Bon je te laisse bosser, bonne journée.
Le venin était distillé, le bouche à oreille se chargerait de la suite et en un temps record toute la bourgade serait bientôt au courant des « incivilités » de Chamoulet.
En revenant au Clos des Merisiers, Gino aperçut son père qui l’attendait de pied ferme.
– Qu’est-ce que tu es allé discuter avec ces connards ?
– Tu devrais te calmer, tu vas nous faire une crise cardiaque !
– Répond à ma question !
– Tu veux vraiment savoir la vérité au sujet des bas-reliefs ?
– Evidemment, mais ces deux connards…
– Arrête avec ça, ce ne sont pas des connards, ils ont d’excellentes références mais je t’en prie laisse les travailler comme ils l’entendent.
– Mais qu’est-ce tu me racontes, elle allait casser un morceau du bas-relief…
– Elle n’a pas dit qu’elle allait le casser, elle a dit qu’elle voulait en prélever un bout.
– Si, elle allait le casser ! Insiste Chamoulet.
– Mais non !
– Je sais encore ce que je dis, et puis si t’es pas content, t’as qu’à te barrer d’ici avec ta poule, quand je pense que je t’héberge gratuitement et que tu oses me tenir tête.
– Arsène ! Tu exagères, tu es en train de dire n’importe quoi ! Intervient Hélène que l’on n’avait pas entendu jusque-là.
– Tu t’y mets aussi, toi. Tout le monde est contre moi alors !
– Mais non !
– T’as discuté de quoi avec eux, alors ? Reprend Chamoulet
– Je leur ai dit que je rachetais le contrat et que je les paierais cash.
– Avec quoi, t’as pas un rond !
– Oui mais toi, tu en as !
– Ben voyons !
– Bon je monte me reposer, faites ce que vous voulez puisque je n’ai plus droit à la parole ici !
A suivre
Rien de tel pour un artiste peintre que de coucher avec son modèle pour booster l’inspiration… Léonard de Vinci ne s’en privait pas…
Les ateliers de peintre sont toujours été des lieux de débauche décontractée, ne dit-on pas que Rembrandt lui-même, Renoir aussi…
Moi aussi j’adore sucer des bites… J’ai découvert les penchants bisex de mon voisin le jour ou j’ai dépanné son ordinateur. Du coup je l’ai invité chez moi et on s’est sucé bien comme il faut… Maintenant quand se femme s’absente il vient me voir, on se suce et on s’encule, Que c’est bon !
Ah, si les ateliers de peintre pouvaient parler. Nombreux sont les peintres qui baisaient avec leurs modèles. Botticelli, Rembrandt, Renoir… C’était le bon temps !