1 – Le » ramassophile «
Prologue
Vendredi 7 décembre
Ce jour-là, il pleuvait à torrents dans cette petite localité huppée de l’ouest parisien. Garée le long du trottoir d’en face du domicile du professeur Martinov, une jeune femme tout de cuir vêtue, attendait impatiemment sur sa mobylette que le facteur vienne y déposer le courrier.
A 10 heures 15, celui-ci gare son vélo contre le mur en meulière et sonne à la porte. Il est trempé comme une soupe, malgré son ciré jaune.
La jeune femme s’apprête à foncer, mais son élan est aussitôt stoppé par un camion qui a la mauvaise idée de passer par là au même moment ! Pendant ces quelques secondes de perdues la porte s’est ouverte et le facteur s’apprête à remettre son courrier. La jeune femme est furieuse mais, heureusement elle a un plan B.
– J’ai un colis recommandé… indique le facteur.
– Entrez cinq minutes, vous voulez une boisson chaude ? Un café ? Proposa Béatrice, la jeune et blonde assistante du professeur Martinov.
– Ce n’est pas de refus ! Quel temps pourri !
La femme en face fulmine :
« Il rentre ! Mais pourquoi donc ? Et il va rester combien de temps ? »
Pour Béatrice, l’occasion était trop bonne, le professeur Martinov étant allé faire une course à Paris. Depuis le temps qu’elle fantasmait sur ce jeune et charmant antillais, il fallait à présent qu’il soit sensible à ses charmes, ce qui ne lui semblait pas gagné d’avance, ce facteur lui paraissait trop mignon et trop efféminé pour s’intéresser aux femmes. Mais sait-on jamais ? Il n’est jamais défendu d’essayer !
Très vite, le jeune homme se mit à lorgner dans l’échancrure de la blouse de travail de la jeune femme, laquelle avait été volontairement déboutonnée, juste ce qu’il faut dans les secondes précédentes.
– Alors, on se rince l’œil ?
– C’est involontaire ! Veuillez me pardonner. Mais disons que ce n’est pas désagréable à regarder ! Répondit-il, très décontracté.
– Bof, je ne suis pourtant pas terrible.
– Je vous trouve bien difficile ! Moi je vous trouve plutôt canon, pourtant je ne suis pas trop porté sur les femmes.
– Homo ?
– Et oui ! Mais je ne dis pas ça à tout le monde, là ça m’a échappé, c’est dire à quel point vous me troublez.
– Vous n’avez jamais essayé avec les femmes ?
– Disons que je préfère les hommes, et puis je suis plutôt passif, mais je ne suis pas non plus fermé à la discussion.
– Et une discussion avec moi, ça vous dirait ?
– Bien sûr que ça me dirait ! Répond-il en riant.
– Alors ne perdons pas de temps…
– Parce que vous parliez sérieusement ?
– Est-ce que j’ai l’air de rigoler ?
Béatrice s’accroupit devant le facteur.
– Voyons ce qu’il y a dans cette braguette !
– Je vous préviens, vous risquez d’être déçue !
Déçue, elle le fut légèrement, mais non pas à cause de la dimension de sa bite, qui, il est vrai n’avait rien d’exceptionnelle, mais restait néanmoins fort correcte, mais à cause du fait qu’il bandait vraiment mou.
Béatrice prit alors son courage à deux mains et la bite de l’antillais dans sa bouche et se mit à exécuter des mouvements de langue divers et variés afin de donner vigueur à ce membre paresseux.
Il serait faux d’affirmer que les efforts de notre belle blonde furent vains, mais les résultats ne furent cependant pas à la hauteur de son espérance. Le facteur fermait les yeux, invoquant on ne sait quels fantasmes, mais que voulez-vous… quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !
– Peut-être que si vous me montriez vos seins… balbutia-t-il.
Qu’à cela ne tienne, notre jeune chimiste ouvre toute grande sa blouse et envoie valser son soutien-gorge. Sa jolie poitrine piriforme aux tétons arrogants nargue à présent l’antillais. Son sexe frémit, mais ne fait que frémir.
Mais Béatrice a plus d’un tour dans son sac.
– Ne bouge pas, je reviens !
Elle fonce au premier étage dans la chambre à coucher du professeur Martinov, ouvre la table de nuit et s’empare d’un joli godemiché et de deux préservatifs avant de redescendre.
– Regarde ce que j’ai trouvé !
– Humm ! Intéressant ! Vous êtes bien équipée…
– Tourne-toi et montre-moi tes fesses.
Le jeune homme obtempère. Béatrice lui écarte les globes et s’apprête à lui glisser un doigt dans l’œillet, elle réalise à ce moment-là qu’un peu de gel intime eut été sans doute pratique, mais qu’à défaut il faudra faire avec les moyens du bord.
Elle mouille son index et le lui rentre dans le troufignon. Double bonne réaction du jeune homme qui pousse un assez peu discret râle de satisfaction et qui frétille de la queue.
Un deuxième doigt vient à la rescousse afin d’intensifier le plaisir, quelques mouvements de va-et-vient avec pression rotative s’exécutent et notre facteur bande désormais comme un mulet. Le gode n’était donc pas nécessaire, mais bon, il est là, autant qu’il serve !
Béatrice encapote l’objet et le lui enfonce progressivement, l’antillais se pâme.
– Maintiens-le, je te suce un peu et après tu vas me prendre.
Pas d’objection, et Béatrice peut enfin sucer et taquiner de la langue cette bonne bite bien noire et bien raide ! Elle adore ça… Enfin quand ça la prend, et ça ne la prend pas si souvent que ça ! Elle ne se considère pas comme nymphomane et serait d’ordinaire plus attirée par les femmes que par les hommes… Mais que voulez-vous une pulsion, c’est une pulsion !
Elle s’amuse un petit moment avec ce joli cylindre charnu au goût légèrement musqué en tentant de l’engloutir complètement dans sa bouche, puis de le faire ressortir avant de recommencer.
Mais la bouche fatigue et le facteur n’a pas fini sa tournée. Béatrice l’entraîne sur le canapé, lui tend une capote. Et se positionne en levrette.
– Viens m’enculer !
– T’aimes ça ? Salope !
Faut toujours qu’il y en ait qui fassent des commentaires raffinés !
Le jeune homme écarte les fesses de la jeune chimiste et semble estimer que la lubrification de la capote suffira à faciliter l’introduction. Effectivement, après un premier dérapage, le gland pénètre dans l’étroit conduit, le reste aussi. Après ça va, ça vient, il la besogne très vite et plutôt violemment afin de maintenir son érection, à ce point que le canapé finit par avancer de quelques centimètres avant de rester calé contre le mur.
Béatrice est saisie de spasmes, elle hurle ! Encouragé par ses cris, le facteur accélère encore, et jouit avec un grognement peu esthétique.
– Merci Mademoiselle, ça réchauffe mieux que le café !
Le facteur repart rapidement. En face la femme en mobylette pousse un soupir de soulagement :
« Enfin ! Mais qu’est-ce qu’ils ont foutus ? »
Elle s’apprête à traverser la rue, mais préfère attendre que les deux commères qui viennent de se croiser aient terminé leurs échanges de cancans matinaux. De toute façon, il n’est plus nécessaire de courir à présent.
Béatrice après s’être réajustée, déballa le colis recommandé savamment empaqueté. Il contenait un mécanisme en laiton d’environ 60 centimètres de long sur 40 de large et 25 de haut. Un cadran autrefois protégé par une plaque de verre était constitué de sept cercles concentriques. Sept aiguilles analogues à celles d’une horloge et de longueurs différentes rejoignaient chacune leur circonférence respective. Le cadran était vierge de toute indication à l’exception d’un trait vertical marquant la position « midi ». Sur le côté droit étaient placés deux petits cadrans secondaires, l’un étant manifestement une horloge classique dont les deux aiguilles manquaient, le second, également sans aiguille était gradué de 0 à 90 dans le sens anti-horaire. Sur le côté on pouvait apercevoir neuf entrées de clés, creuses et dotées d’un embout mâle en leur centre.
– Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Une lettre succincte est jointe à l’envoi, Béatrice en prend connaissance :
« Suite à notre entretien téléphonique, je vous joins l’objet en question pour expertise. Je suis joignable au numéro suivant… Dans cette attente… Désiré Macherot. »
« C’est donc ça, ce fameux cadran ? Je verrai ça avec Martinov, tout à l’heure » se dit-elle « mais pour l’instant, une bonne douche, et après au boulot ! »
– Dring !
« Ah ! On sonne ! Allons voir ! »
Et alors, les complications commencèrent… Mais pour bien les comprendre, il nous faut revenir un peu en arrière !
Quelques jours auparavant, le lundi 3 décembre
Désiré Macherot est retraité depuis six mois. A quelques mois de la retraite il avait plein de projets : refaire l’appartement, partir en voyage avec son épouse, organiser et classer ses fouillis. Rien ne s’est passé comme prévu, l’appartement n’a pas été refait, il n’a rien classé de ses fouillis et sa femme lui a imposé la présence d’un chien bâtard hargneux mitigé de malinois. Ce quadrupède ne tarda pas à devenir une nouvelle source de discorde puis de violentes disputes avec son épouse, à ce point que Madame finit par quitter le domicile conjugal pour aller vivre avec l’un de ses anciens collègues, mais en lui laissant le chien. Désorienté au début, il s’accommoda assez rapidement à sa nouvelle vie de célibataire, mangeant et dormant à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit et trimbalant son chien en laisse comme un fardeau.
Sa femme avait affublé le quadrupède d’un nom ridicule, il avait décidé qu’il ne l’utiliserait pas. Le nom du chien était alors simplement devenu « le chien ».
Macherot est « ramassophile », c’est à dire qu’il s’amuse à ramasser tout un tas d’objets abandonnés dans la rue, soit parce qu’ils peuvent un jour lui être utiles soit parce qu’il les trouve jolis, insolites ou curieux. Il lui arrive aussi de ramasser pour échanger, et cela le réconforte de savoir que d’autres que lui partagent sa passion, de savoir qu’il fait partie d’une « communauté ». Cette passion n’est pas nouvelle, mais il ne pouvait pas l’exprimer comme il l’aurait souhaité quand il vivait en couple, sa femme jetant à la poubelle les neuf dixièmes de ses trouvailles. Désormais, il amassait.
Il est deux heures du matin. Désiré promène son chien et ses pas l’ont porté par hasard dans une petite rue derrière la place de la République à Paris. Il y découvre à même le trottoir, un amoncellement d’objets destinés au ramassage des « encombrants ». Son cœur palpite de joie, il fait s’asseoir le chien et commence à fouiller…
Il met de côté un porte-vase en cuivre, un couteau de trappeur, un jeu de cartes encore dans sa cellophane d’origine, des cartes postales en pagaille qu’il triera (peut-être) à la maison, deux cendriers publicitaires… Désiré a toujours sur lui plusieurs sacs « réutilisables » en fine matière synthétique dans ses poches. Le premier sac est vite rempli.
Il continue de trier, néglige un missel romain et une boite à bijoux incrustée de coquillages, met de côté pour un échange un réveille-matin à l’effigie de Mickey Mouse, puis découvre sous un abat-jour démantibulé, un étrange mécanisme en cuivre jaune. Il ne voit pas du tout ce que cela peut être mais il s’apprête à l’entreposer dans son deuxième sac…
– Laissez-le-moi ! Vous serez sympa !
Instant de peur, le chien aboie.
– Couché, le chien !
Odeur d’alcool ! Un clochard ?
Désiré se retourne, découvre l’individu, un homme, la trentaine maximum, grand, ectomorphe, plutôt beau gosse, revêtu d’un grand manteau noir qui lui descend presque jusqu’aux chevilles. Une femme est à ses côtés, maquillée en gothique, fond de teint pâleur de mort, et rouge à lèvres noir. Elle est attifée du même genre de manteau que son compagnon.
« Des partouzeurs qui reviennent d’une soirée à thème ? »
– Vous me le laissez ? Réitère l’homme
– Non, désolé !
– Vous ramassez tout ça pour le vendre ?
Désiré choisit de ne pas répondre.
– Vous aller en faire quoi ?
– Ecoutez, j’étais là avant vous, c’est moi qui l’ai trouvé, je le garde.
– Je vous le rachète 20 euros.
– Laissez-moi tranquille !
– 50 euros !
L’inconnu ne pouvait pas savoir que cette proposition était contre-productive. Désiré n’avait pas besoin d’argent, mais sa curiosité s’aiguisait devant la convoitise du mystérieux noctambule.
– Je peux aller jusqu’à 100 euros ! Insista le Dracula d’opérette en réponse au silence de Désiré.
– Je-le-garde ! Martela ce dernier avec détermination.
Sans la présence de chien, l’inconnu se serait probablement emparé de l’objet par la force.
– Mais enfin, soyez raisonnable, cet objet ne vous servira à rien, alors que moi je collectionne ce genre d’instrument.
– Vois devenez pénible ! Et à votre place, je ferais attention, le chien commence à s’énerver, n’est-ce pas, le chien ?
Il n’aboya pas, il grogna.
La compagne de l’inconnu tira celui-ci par la manche.
– Allez, viens Grégorio !
Ils s’éloignèrent tous les deux.
– Quel casse-pieds ! Commenta Désiré, pas fâché de les voir disparaître.
Grégorio se dissimula dans un renfoncement, fit face à sa compagne et la gifla. Deux fois ! Elle ne se rebiffa pas, demandant simplement :
– Pourquoi ?
– Je t’interdis de me tirer par la manche ! Et je t’interdis de m’appeler par mon prénom devant un inconnu ! Ne recommence jamais ça !
– Je voulais te protéger du chien !
Elle ne vit pas arriver la nouvelle gifle qui lui déclencha une crise de larmes.
– Et tu essaies de te justifier à présent, sale pute !
– Ouin ! Snif !
– Ecoute-moi bien pétasse ! Et arrête de chialer !
– Snif !
– Tu vas me suivre ce type jusque chez lui et tu me relèves l’adresse. Je ne veux pas te revoir avant ! Compris, sale chienne ?
– Oui, maître ! Euh, juste l’adresse ?
– Juste l’adresse… pour l’instant.
Grégorio disparut, la laissant seule. Amanda se dissimula derrière une camionnette en attendant que Désiré ait terminé sa récolte d’objets. Elle commençait à en avoir sérieusement marre des accès d’autorité et de brutalité de son compagnon. Bizarrement elle avait accepté la première paire de gifles, estimant qu’elle l’avait méritée non pas parce qu’elle l’avait poussé à s’éloigner mais parce qu’elle avait prononcé son prénom devant un étranger. En revanche la seconde lui paraissait comme une injustice et un abus d’autorité. Un jour, elle quittera ce dingue et sa bande de fêlés. Ce n’était pas la première fois qu’elle se faisait cette réflexion, mais elle n’avait jamais osé franchir le pas. Elle l’avait encore dans la peau son Grégorio, malgré les coups et les humiliations.
Elle dut attendre presque vingt minutes avant que Désiré, deux sacs remplis à la main quitte les lieux avec son chien. Elle le suivit jusqu’en bas de chez lui, Boulevard Voltaire, elle nota l’adresse, puis regagna à pied le domicile de son compagnon.
Grégorio après une nuit trop courte s’était réveillé avec un terrible mal de tête qui le mit de forte méchante humeur. Après avoir avalé un cachet effervescent, il réveilla brutalement Amanda qui ronflait.
– Debout, feignasse, t’as assez dormi.
La jeune femme se leva en baillant, plutôt vaseuse.
– T’as l’adresse ? Demanda Grégorio
– Dans ma poche !
– Ta poche de quoi ?
– Je vais te la donner, dit-elle en s’extirpant du lit.
– Donc, on passe à la phase 2 : récupération.
– On fait comment ?
– C’est toi qui va-t’en occuper, toi toute seule.
Elle n’osa pas protester, mais tenta de temporiser.
– D’accord, je m’en occupe dès demain. Le temps de réfléchir à la façon dont je vais m’y prendre.
– Non tu vas faire ça aujourd’hui. Tu vas lui proposer 1.000 euros. Si ça marche pas tu lui piques ou tu lui fais une opération charme et tu couches avec ! Habilles-toi en pute !
– Oui !
– Tu ne remets pas les pieds ici avant d’avoir récupéré l’objet ! T’as bien compris ? Ajouta-t-il, l’index menaçant. Qu’est-ce qu’on dit ?
– Oui, Maître !
Ici, chez Grégorio, Amanda n’avait pas tout ce qu’il fallait pour se changer, aussi fit-elle un détour jusque chez elle, où elle commença par prendre une douche. Elle avait la manie compulsive de se regarder nue dans tous les miroirs qui encombraient son appartement. Elle traquait les traces de vieillissement et sombrait dans des crises d’angoisse quand elle croyait en découvrir. Le miroir lui renvoya l’image d’une superbe femme de 25 ans, aux formes parfaites, le visage était superbe, de belles lèvres bien ourlées, un joli nez très légèrement retroussé, des pommettes un peu relevées, des yeux verts, bref un canon !
Elle s’habilla non pas de la façon que son compagnon lui avait suggéré, mais en « femme d’affaires », tailleur pied de poule chic, imperméable blanc cassé, faux sac Vuitton, escarpins vernis et chemisier en voile légèrement transparent. Elle imprima ensuite trois feuilles de papier à l’en-tête d’une société Termites-Killer, tout droit sortie de son imagination, puis deux étiquettes en papier glacé, qu’elle colla l’une par-dessus un atomiseur d’insecticide, l’autre sur une mini bombe lacrymogène. Elle emporta aussi les 1.000 euros, mais ce ne serait que son arme ultime, elle pensait bien réussir sans en avoir besoin et ainsi se les garder pour elle. Couverte de dettes, elle en avait bien besoin… Et ainsi préparée, elle prit la direction du Boulevard Voltaire.
En chemin son téléphone portable sonna.
– Bonjour Amanda, c’est Tristan, je ne vous dérange pas ? Vous pouvez parler ?
– Non, non vous ne me dérangez pas du tout, je suis dans la rue, je fais une course.
Tristan ! Le beau Tristan ! Il l’avait draguée l’autre soir à la soirée chez les Van Der Velde. Elle s’était laissé faire mais jusqu’à un certain point seulement, ne souhaitant pas s’attirer les foudres de Grégorio, qui la considérait comme sa chasse gardée.
– Je voulais vous inviter à prendre un verre !
– Je ne suis pas contre le principe, mais en ce moment je suis un peu débordée.
– On ne s’attardera pas, c’était juste pour le plaisir de vous voir cinq minutes.
– Cinq minutes ? On dit ça ! Non, Tristan, téléphonez-moi la semaine prochaine, d’accord ?
– D’accord ! Bisous !
– Bisous !
En raccrochant, elle se traita de conne, Tristan était beau, il était gentil (mais en général les mecs sont toujours gentils au début, s’ils commençaient par nous frapper, ce serait trop simple, se dit-elle), il avait de l’argent (à vérifier quand même). Et surtout il pouvait la sortir des griffes de Grégorio. Et c’est là qu’il y avait problème ! Tristan avait-il juste envie de tirer un coup ou souhaitait-il s’engager dans une liaison plus durable ? Le seul moyen de le savoir était d’accepter cette rencontre autour d’un verre ! Mais pourquoi alors avait-elle temporisé ? Par lâcheté, par bêtise ou tout simplement parce que le cordon qui la reliait à Grégorio n’était pas encore complètement rompu ?
Arrivée Boulevard Voltaire, Amanda attend patiemment qu’une personne daigne se servir du digicode et elle entre à sa suite. Il y a au moins deux escaliers et pas de gardien. Pas bien grave, elle sonne à une porte du rez-de-chaussée, au hasard.
– Ah ! Je me suis peut-être trompée, j’avais rendez-vous avec un monsieur qui a un gros chien, genre malinois…
– Ce doit être Monsieur Macherot au quatrième.
Trop facile !
C’est le chien qui désirant sortir, avait réveillé Macherot en début d’après-midi. Celui-ci s’était habillé à la hâte et s’était contenté de faire le tour du pâté de maison. En fait, Désiré était pressé de déballer ses trouvailles de la nuit, ce qu’il fit aussitôt rentré. La vision de ces objets accumulés au cours de cette cueillette miraculeuse lui provoqua une curieuse excitation. Curieuse et particulièrement incongrue, puisqu’un afflux de sang au niveau de son entrejambe lui fit naître une érection tout à fait inattendue.
Il se dit alors qu’une petite séance de masturbation en solo ne pourrait que lui faire du bien.
Sexologiquement parlant, nous classerions (ah, cette manie de vouloir tout classer et tout étiqueter !) Désiré Macherot dans la catégorie des « pervers polymorphes ». Derrière ce terme à connotation plutôt négative, se cache une personne qui abrite de nombreux et différents fantasmes. Ainsi Macherot est légèrement maso, apprécie les introductions anales, mais surtout les jeux de pipi. Il lui arrive aussi de porter des petites culottes de femmes et des bas autofixants.
Ses fantasmes sont restés des fantasmes jusqu’au départ de son épouse. Bien sûr, comme tout un chacun, il avait trompé sa femme, mais ce ne furent que des expériences fortuites de courte durée, dont les ébats ne sortirent pas des sentiers battus. Il avait aussi dans sa jeunesse rendu visite à une prostituée sans en retirer le résultat escompté.
Alors maintenant, ses fantasmes, il les assumait mais en solitaire.
Il commença par se déshabiller complètement, il enfila une paire de bas et une petite culotte, puis se fixa des pinces aux seins. Il conserva le godemiché près de lui, il s’en servirait plus tard. Il sortit un DVD d’un tiroir et l’inséra dans le lecteur, brancha le téléviseur et fit avancer le film jusqu’au moment où il montrait une superbe blonde au visage de déesse et au corps parfait en train d’uriner sur un homme en position extatique.
Désiré sortit sa bite par le côté droit de la petite culotte et commença à se masturber. Une fois son sexe devenu bien raide, il s’introduisit le gode dans l’anus en le faisant aller et venir. Ces séances étaient toujours trop courtes et il se répétait sans cesse qu’il lui faudrait les rallonger, mais prisonnier de la montée de son désir, il jouissait toujours trop vite. Et là, il savait que le résultat de tous ces méticuleux préparatifs finirait d’une seconde à l’autre dans un malheureux kleenex ! Il accéléra la cadence devant et derrière…
La sonnette d’entrée émit son carillon au pire moment. Prestement, il enfila sa robe de chambre et alla ouvrir.
Amanda s’était auparavant dégrafé stratégiquement les boutons de son chemisier jusqu’à la naissance de ses seins après avoir laissé son imperméable ouvert.
Oups !
Désiré Macherot n’est pas, vous le pensez bien, insensible aux charmes de la demoiselle et reste bouche bée.
– Bonjour Monsieur Macherot. C’est pour les termites !
– Pardon ?
Elle exhibe une lettre à en-tête protégé par une pochette de plastique, que l’homme ne regarde qu’à peine. Le problème c’est qu’il ne peut pas la faire entrer, les traces de ses frasques sont trop visibles.
– C’est possible que vous repassiez dans un quart d’heure ?
Bien sûr que c’était possible, sauf qu’il n’était pas question pour Amanda de sortir de l’immeuble sans en connaître le code, aussi resta-t-elle dans un coin du pallier en faisant semblant de téléphoner.
La voisine d’en face dut s’apercevoir de sa présence car elle ouvrit sa porte et demanda d’un ton très sec :
– Vous cherchez quelque chose ?
– Ben oui, j’ai sonné et ça ne répondait pas, je passe pour les termites ! Répondit-elle sans se démonter le moins du monde et en extirpant ses faux papiers de sa sacoche.
– Les termites ? Mais on n’a pas été prévenus !
– Oui, on m’a dit ça ! Mais rassurez-vous ça ne dure que cinq minutes !
– Ah ben entrez !
Amanda se livra donc à quelques pulvérisations fantaisistes, la voisine ne la quittant pas d’un pouce…
Un quart d’heure plus tard, Désiré rhabillé, et l’appartement présentable, il ouvrit à la belle inconnue avec un grand sourire quand elle sonna à nouveau et la fit entrer.
Il ne pouvait reconnaître la jeune femme qui accompagnait l’hurluberlu qui l’avait dérangé l’autre nuit en pleine rue devant ce fouillis d’objets à l’abandon. Le look était trop différent et puis il ne l’avait pas non plus spécialement dévisagée.
Le chien lui, avait un autre avis, cette odeur lui rappelait quelque chose. Quelque chose qui avait été agressif avec son maître. Quelque chose qui l’avait fait grogner. Alors, il grogna, montra les crocs.
– Couché le chien ! Qu’est-ce qui te prend ? J’ai dit : « couché » !
Le chien obéit de mauvaise grâce mais garda un œil sur l’inconnue, au cas où…
Voilà qui n’arrangeait pas les affaires d’Amanda, qui déjà enterrait l’un de ses plans, celui consistant à neutraliser Désiré soit en le gazant soit en l’assommant.
– Ca va prendre un quart d’heure, prévint-elle. Est-ce que vous avez déjà eu des problèmes de termites ?
– Jamais de la vie.
– On va faire un test sur trois endroits différents de votre appartement, une plinthe, un meuble et une porte, si au bout de dix minutes, aucune termite n’est sortie de son trou, c’est qu’il n’y en a pas.
Elle se débarrassa de son imperméable et se livra ensuite à quelques pulvérisations.
– Y’a plus qu’à attendre, fais pas chaud ce matin, z’auriez pas du café ?
– J’en ai pas de fait, j’ai du thé si vous voulez ?
– Volontiers.
– Asseyez-vous, j’arrive.
Le salon-bibliothèque est un véritable bric-à-brac. Des objets les plus divers sont exposés devant des bouquins de toute taille : voitures miniatures, chopes elle mêmes encombrées de stylos et de coupe-papiers, statuettes à quatre sous, cendriers publicitaires. Des caisses en cartons attendent probablement que l’on daigne trier le fouillis qu’elles contiennent. Elle n’aperçut pas de suite cette planche basse sur laquelle étaient posés des objets un peu plus volumineux ou un peu plus lourds. Le cadran mystérieux y était, la narguant.
– Vous regardez mon bazar ? J’accumule des objets que je trouve à droite et à gauche, ça me passe le temps.
– Je vois, fit-elle !
Elle se lève, et fait semblant de s’intéresser…
– Il est rigolo ce petit robot.
– Oui, c’est Robby, un jouet des années soixante, il se remonte avec une clé, vous voulez voir ?
– Bien sûr, répondit-elle hypocritement.
Elle se retint de pousser un soupir d’exaspération en s’imposant le spectacle de ce robot ridicule avançant d’une démarche chaotique rythmée d’un bruit de vieilles casseroles.
– C’est rigolo ! Et ça c’est quoi ? Demanda-t-elle en désignant le cadran que son compagnon convoitait.
– Ben justement, je n’en sais trop rien, c’est une trouvaille récente et je n’ai pas eu le temps de me pencher dessus.
Amanda n’insista pas, porta le thé à ses lèvres.
– Hum, c’est chaud !
– Voulez-vous un peu d’eau froide ?
« Ras le bol, j’attaque ! » se dit la fille.
– Non, merci ! Mais dites donc vous, soyez un petit peu plus discret ! Enonça-t-elle le sourire aux lèvres.
– Pardon ? S’exclame Désiré, ne comprenant pas.
– Vous croyez que je ne vous vois pas en train de loucher dans mon décolleté ?
Elle prononce ces mots en rigolant à moitié.
– Je suis désolé, je suis un homme…
– Ce n’est pas grave, cela ne me dérange pas quand un homme me regarde. Reprit-elle, toujours souriante.
– Ah ! Répondit Désiré, qui n’avait pas trouvé de réponse plus intelligente.
– Oui, j’ai l’habitude, j’ai travaillé dans un cabaret.
– Ah, oui ?
– Drôle de métier, fallait chauffer les mecs, et parfois conclure. J’ai rencontré des drôles de bonhommes, pas vraiment cool, c’est pour ça que j’ai arrêté. Mais j’ai aussi rencontré des types très sympas, avec eux ce n’était pas une corvée, heureusement qu’ils étaient là ! Bon, je ne suis pas là pour vous raconter ma vie, je vais aller voir si les termites sont sorties du bois.
Désiré qui était loin d’être complètement idiot, se demandait à quel jeu jouait vraiment cette fille. Elle cherchait peut-être à l’allumer ? Pas pour ses beaux yeux, mais sans doute en échange d’argent ? A moins qu’il ne s’agisse d’une arnaque ? N’aurait-il pas dû, d’ailleurs, recevoir un courrier du syndic annonçant cette visite ?
– Bon, apparemment vous n’avez pas de termites, je vais vous demander une petite signature…
Elle sort un papelard et le pose sur la table en se penchant. Désiré a une vue imprenable sur son décolleté. Il signe. Elle récupère le reçu, reprend son imperméable, l’enfile. Désiré est soulagé, il n’y avait donc pas de piège, mais il est un peu contrarié de la voir partir si vite.
– Je vous laisse.
Elle s’en va. Désiré referme la porte derrière elle et décide alors de reprendre sa séance de masturbation solitaire, et retire son pantalon.
Dring
La sonnette de l’entrée.
« Fichtre, qui est-ce encore ? »
– Un instant !
Il remet son pantalon et va ouvrir ! C’est « mademoiselle Termite » qui revient.
– Désolée, j’ai oublié ma bombe anti-termites.
– Ah ? Ne bougez pas, je vais vous la chercher.
– Euh, si vous le permettez, j’ai une envie pressante, je peux utiliser vos toilettes ?
– Ah, oui, au fond du couloir, la porte au fond.
Elle s’y engouffre, mais ne verrouille pas. Désiré poussé par on ne sait quel démon comme on dit dans la littérature classique, ne peut s’empêcher de coller son oreille à la porte. Il entend le clapotis de son pipi, il est comme fou et bande comme un hussard de la garde. Il doit énormément prendre sur lui pour quitter l’endroit et partir à la recherche de la bombe insecticide. Il entend la chasse d’eau, elle sort.
– Pour me laver les mains ?
– Là ! Je vais vous chercher une serviette propre.
– Je suis désolée, mais je ne pouvais plus me retenir.
– Je comprends !
– Mais arrêtez de mater mon décolleté, vous allez faire une attaque ! Plaisante-t-elle.
– Pardonnez-moi, ce n’est pas si souvent qu’une aussi jolie femme vient dans mon appartement.
– Vous me flattez ! Je vais vous dire un truc, j’ai quitté le milieu du sexe, mais il m’arrive de façon très exceptionnelle de faire des extras.
– Des extras ?
– Ça vous intéresse ?
– Non merci !
Désiré a répondu par réflexe de méfiance, le regrettant aussitôt, il se reprend alors.
– Je veux dire, je ne paye pas pour faire l’amour.
– Faire l’amour ? N’allons pas jusque-là, je voulais juste vous proposer un petit strip-tease privé !
Du coup Désiré hésite, ne sait que répondre.
– Ne me dites pas que vous n’aimeriez pas en voir davantage ! Susurre-t-elle en passant sensuellement ses mains sur ses seins.
– J’avoue que c’est tentant !
– Alors ? Oui ? Non ?
– Vous voudriez combien ?
– 40 euros.
– Bon, allez, c’est d’accord !
Amanda attend qu’il lui donne l’argent, mais il ne le fait pas. Elle comprend qu’il ignore que pour ce genre de prestation il est d’usage de payer d’avance. Pas bien grave, et en la circonstance, ça l’arrange.
– Mettez un peu de musique et installez-vous sur la chaise, là !
Désiré choisit au hasard un C.D. de Miles Davis.
– On se donne dix minutes, ça vous va ?
– Oui, oui ! Répond-il en s’essayant
– Ne vous gênez pas, mettez-vous à l’aise :
– A l’aise ?
« Ce n’est pas vrai, il va falloir que je lui fasse un dessin ! » s’exaspéra Amanda.
– Ben oui, si vous voulez vous caresser en me regardant, ça ne me dérange pas du tout.
Désiré répondit par un petit geste du visage accompagné d’une esquisse de sourire, signifiant par-là qu’il avait compris.
L’une des ficelles, pas toujours respectée, du métier d’effeuilleuse est de commercer par se dandiner et se déhancher pendant quelques minutes sans rien montrer. En soi, cela n’a aucun intérêt mais permet aux spectateurs de fantasmer sur ce qu’ils vont voir après.
– Allez caressez-vous ! Ça m’excite de voir les hommes se donner du plaisir.
Désiré se caresse mais par-dessus sa braguette.
– Ouvrez-moi tout ça !
– J’attends un peu !
Il est excité, Désiré, mais il est un peu timide.
Amanda retire sa jupe, puis son chemisier, elle s’approche de son unique spectateur et lui expose l’échancrure de son soutien-gorge sous le nez.
– Rapprochez vos genoux !
Il ne comprend pas.
– C’est pour m’asseoir ! Doit-elle préciser.
Ce « malheureux Désiré », n’a jamais entendu parler de lap-dance de sa vie. Et bien justement, Amanda va lui faire une démonstration. Elle monte sur ses cuisses et se dandine en tous sens, son pubis faisant pression sur l’entrejambe de l’homme. Elle se relève au bout d’une ou deux minutes mais c’est pour s’asseoir de nouveau mais dans l’autre sens cette fois.
– Dégrafe mon soutien-gorge !
Il est obligé de s’y reprendre à plusieurs fois : émotion ou inexpérience ?
Revoilà Amanda debout, sa magnifique poitrine libre que ses déhanchements font sautiller. Elle se rassoit sur lui en face à face et approche l’un de ses seins du visage de Désiré, se débrouille pour placer la pointe de son téton entre ses lèvres. Par réflexe, il avance sa langue et lèche quelques instants l’offrande avant qu’elle ne n’éloigne. Il bande comme un cheval.
Amanda s’est relevée, mais est restée très proche de lui, elle retire promptement sa culotte, puis se penche, pose sa main sur la braguette enflée, en fait coulisser la fermeture éclair.
Désiré prend conscience qu’elle va être sur le point de découvrir qu’il porte une culotte de femme, il panique :
– Non laissez, je vais le faire.
Elle ne cherche pas à comprendre et se recule légèrement pendant que Désiré sort enfin sa bite de sa prison de tissu et se la branle.
La chatte d’Amanda est entièrement épilée, non pas par mode ni par préférence, mais parce que c’était la volonté de Grégorio. Elle écarte ses grandes lèvres laissant apparaître les chairs roses, elle se touche le clitoris semi érigé, Désiré est en train de craquer.
Amanda se demanda s’il était nécessaire qu’elle aille plus loin, mais admit que cela augmenterait ses chances d’arriver à ses fins.
– Je peux vous aider à conclure si vous voulez !
Désiré ne répondit pas de suite, mais en mourrait d’envie.
– C’est plus cher, non ?
– Pas beaucoup, 15 euros avec la main, 30 euros avec la bouche, et si vous souhaitez quelque chose de spécial, on peut en discuter.
« Quelque chose de spécial ! Elle a dit « quelque chose de spécial » ! Va-t-il oser ? Il prend une profonde inspiration ! Après tout qu’a-t-il à perdre ?
– Vous n’avez plus envie de faire pipi ?
– Non, pourquoi ? Ah, oui ! Je peux essayer de faire une petite goutte mais je ne garantis rien.
– Vous me pisseriez dans la bouche ? Demanda-t-il s’étonnant de cette soudaine audace.
– Et bien dis donc, t’es un gros coquin, toi ! Allonge-toi par terre on va essayer.
Désiré excité comme un pou, va pour se déshabiller, mais se souvient de nouveau qu’il a toujours ses sous-vêtements féminins sous son pantalon.
– Euh, je vais chercher un tapis de bain et je reviens ! Indique-il en disparaissant dans sa salle de bain.
Il revient quelques instants plus tard, complètement nu et le sexe toujours dressé tel un étendard, et s’installe sur le tapis de bain posé sur le parquet. Pour lui c’est une première. Son cœur palpite, il est comme un gosse en train de déballer le jouet dont il avait toujours rêvé.
Amanda s’accroupit au-dessus de sa bouche.
– Attends, faut que je me concentre !
Elle a pris un risque, et maintenant elle craint de bloquer. Certes, ce ne sera pas pour elle, la première fois, mais elle n’a pas fait ça très souvent non plus et jamais avec un parfait inconnu ! Si elle rate son coup, cela pourrait être embêtant pour la suite.
Elle ferme les yeux, tente de se concentrer, mais sur quoi ?
« J’ai envie, j’ai envie, il faut que je pisse… » se répète-t-elle.
– Patience, ça va venir !
Le spectacle sublime de cette belle chatte magnifiquement dessinée, à cinquante centimètres de son visage ne peut que le faire patienter.
– Ça vient, mais il y en aura pas beaucoup !
– Ça fait rien.
– Ça y est, ouvre bien la bouche !
Quelques gouttes lui tombent dans le gosier, le gout le surprend un peu, la seule urine qu’il n’ait jamais goûtée étant la sienne, et il y a fort longtemps. Un goût étrange, comme un bouillon d’herbes (mais quand aurait-il déjà bu un bouillon d’herbes ?), pas désagréable en fait, et puis tellement pervers.
Plus rien ? Goût de trop peu ?
– Je crois que je peux encore en faire deux trois gouttes ! Précise Amanda. Fais bien monter ta bite en même temps.
Il se masturbe, tentant de contrôler la montée de son plaisir. Effectivement ce serait génial s’il arrivait à coordonner…
Une goutte arrive, il l’avale, et en même temps accélère le mouvement de sa main, quelques autres suivent, la coordination n’a pas fonctionné. Alors Amanda se baisse légèrement et met en contact son sexe avec la bouche de Désiré.
– Fais-moi ma petite toilette !
Il ne s’attendait pas à cette « prime ». Il lèche le fruit offert avec gourmandise, tandis que sa bite tressaute en déchargeant son sperme trop longtemps contenu.
– Alors ça vous a plu ?
– Oh, oui, je vous dois combien ?
– 60 en tout, ça va ?
– Ça va !
– Ou alors vous me faites cadeau d’une de vos babioles. Ce truc avec les cadrans me plairait bien.
– Ah ! Non, celui-là je le garde, il m’intrigue de trop, je m’en débarrasserai peut-être un jour, mais pas maintenant.
Amanda ne s’attendait pas du tout à ça. Elle a la rage. Tout ce cinéma pour essuyer un refus.
– Oh ! Allez soyez sympa ! Faites-moi plaisir !
– Je veux bien vous faire plaisir, mais ce truc je le garde.
A ce stade Amanda a plusieurs choix : Laisser tomber ? Ce n’est pas son genre. Employer la force ? Impossible à cause du chien. Il y a tellement plus simple.
– D’accord gardez-le, ça fait donc 60 euros.
Désiré sort trois billets de 20 euros qu’elle enfouit dans son sac. A ce moment, il s’en voulait un peu d’avoir visiblement contrarié sa visiteuse, mais qu’y pouvait-il ?
– Vous permettez que je prenne une photo de l’objet ?
Si Désiré trouva la requête étrange, il ne vit aucune raison de s’y opposer.
– Je dois revenir demain dans l’immeuble, si j’arrive à identifier votre truc, je passerai vous le dire. Allez, au revoir Monsieur Macherot.
Ils se serrèrent la main et au dernier moment, elle ajouta :
– Quand je reviendrai, je m’arrangerai pour ne pas avoir fait pipi avant… Juste dans le cas où ça vous intéresserait.
Et elle le laissa là, perplexe !
Désiré n’avait, nous l’avions dit, rien d’un idiot, cette nana, pour une raison qu’il ne comprenait pas, convoitait absolument cet objet. Elle était pour cela prête à l’échanger contre une séance de sexe agrémentée d’une vraie douche dorée. Le plan était tentant, mais il ne l’accepterait pas, c’est du moins ce qu’il se disait à ce moment-là.
Amanda ne rentrerait pas chez Grégorio. Elle était bredouille et n’avait nulle envie de se faire engueuler et encore moins celle de se faire tabasser. Grégorio, comme tous les machos ignorait complètement comment les autres hommes fonctionnaient. Ce Désiré avait mordu à l’hameçon, mais ne s’était pas laissé abuser. Mais ce n’était qu’un premier round, au second, c’est elle qui gagnerait. Elle décida de le laisser mijoter de façon à faire monter le désir à son paroxysme. Aussi décida-t-elle de ne pas revenir le lendemain, mais le surlendemain.
(à suivre)
Encore un très bon texte, bien travaillé et très excitant
C’est super les lap dance, ça met le poireau en émoi
J’ai donc appris ce qu’était un ramssophile et j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce tecte dont les passages érotiques m’ont bien plu
Une « saine » lecture pour bien occuper une journée en solitaire
Joli moment de lecture avec cette séance d’exib à domicile très chaude, je vais vite lire la suite
Tout est en place, ça commence très fort avec des scènes très hot et une intrigue à suspense
J’ai dévoré ce récit.
Un ramassophile très sympathique !