Gourmandises 7 – Immersion dans un passé inoubliable par Jerema

Ce devait être une belle journée, exaltante et inoubliable, il n’en fut rien. Marie m’a délaissé, au tout dernier moment, arguant un inattendu problème familial; elle ment si mal que je me sens à nouveau blessé, moi qui osais croire à un irrésistible penchant charnel, à défaut de tout autre sentiment. Elle me plante, là, à l’heure du déjeuner, faisant s’envoler la joie profonde, dûment maintenue toute cette matinée, du possible accomplissement de mon fantasme le plus lubrique. Et bien non ! elle en a décidé autrement. Marie, l’énigmatique, passionnée et souvent prête à tout, se dérobe, s’éloigne de moi et redevient insaisissable.

Ce soir-là, ma femme et moi avons fait l’amour, sans grand enthousiasme avec des préliminaires bâclés comme si nous jugions ceux-ci inconvenants : un acte sexuel banal, sorte d’exutoire convenu par les liens du mariage.

Je n’arrive pas à m’endormir. Mon esprit chemine, remonte le temps et retrace avec embrasement les souvenirs troublants d’une adolescence heureuse. Les clichés intacts d’un curieux matin défilent, celui où, réveillé plus tôt que d’habitude, je fus le témoin involontaire d’une scène peu ordinaire qui façonna mon attirance pour des plaisirs plus singuliers.

C’était il y a bien longtemps. Mes parents, mon frère, ma sœur et moi habitions à l’époque dans un vieil appartement campé sur le toit d’une usine de mécanique générale. Il était composé de deux grandes pièces, dont l’une avait été coupée en deux par une frêle cloison délimitant ainsi la chambre de nos parents de celle de mes ainés. Nous avions tous trois un petit lit douillet ; le mien, dernier de la fratrie, avait pris place par manque d’espace dans la grande pièce de vie.

Le « petit coin » se trouvait à l’extérieur, en bas d’un escalier sombre, près des toilettes à la turque glauques, sans autre lumière que celle diffuse de l’ampoule du couloir. Filtrant par l’interstice supérieur de la porte une auréole jaunâtre brisait la noirceur de ce lieu sinistre peuplé d’inquiétantes toiles d’araignées. L’hiver il y régnait un froid glacial. Le papier toilette n’existait pas, on s’essuyait avec des vieux journaux découpés en petits carrés accrochés à un clou planté dans le mur.

Nous avions en corollaire un pot de chambre en émail blanc orné d’un liseré de fleurs bleues. Il attendait, à l’intérieur d’un profond placard encastré dans le mur opposé à celui où était adossé mon lit. Tel un clandestin, il se dissimulait sous les trois étagères sur lesquelles cohabitaient casseroles, assiettes et autres ustensiles de cuisine ; il n’était là que pour les petites envies nocturnes mais, à vrai dire, seule maman l’utilisait lorsque, plus matinale que nous autres, elle faisait discrètement pipi et refermait ce vase de nuit de son couvercle blanc. A droite de cet espace de rangement que maman tenait toujours fermé siégeait le fourneau à charbon et, mitoyenne de celui-ci, la charbonnière débordante de boulets noirs qui l’alimentait avec constance. Les soirs d’hiver gavé de grosses pelletées de coke, il réchauffait les longues nuits froides. Une bouilloire remplie d’eau y bivouaquait en permanence, puis à l’heure des repas les casseroles et autres faitouts embrassaient les plaques en fonte et distillaient en mijotant les bonnes odeurs des petits plats que maman nous concoctait. Juste à côté, scellé dans l’angle du mur suspendait un évier en céramique dans lequel maman lavait la vaisselle, le linge sale et où, tous les matins, on se débarbouillait avant de partir à l’école.

Mon lit se trouvait à droite de la porte d’entrée, accolé dans l’angle du mur, face à la fenêtre jouxtant l’évier, à deux pas de la rustique et imposante table de campagne.
Un matin, réveillé plus tôt qu’à l’accoutumé, je surpris maman. Elle ouvrit la porte du placard, sans faire de bruit, et s’accroupit. Mon regard, flânant par-dessous la table, capta l’image fugace de ses fesses qui se posaient sur le pot de chambre. Le bruissement de sa miction résonnait dans le silence feutré de l’aube naissante me charma tel le gazouillement matinal d’un petit oiseau. Libérée de ce pressant besoin, elle se releva légèrement, remisa le récipient qui crissa sur la carpette. La pointe de son derrière émergea à nouveau dans l’embrasure de la porte. Soudain je vis glisser entre ses fesses un bout de tissu coloré, il allait et venait, léchait âprement le sillon de ses fesses. Maman s’essuyait méticuleusement avec l’essuie-mains fixé à l’intérieur de la porte. Figé dans un immobilisme total, une sensation troublante m’envahit.

Dès lors, je ne cessais d’épier maman lorsqu’elle faisait pipi. Tous les matins, les paupières closes, les sens en éveil, je suivais l’ombre de son corps se faufilant avec souplesse et légèreté ; elle jetait un coup d’œil maternel à mon égard et, rassérénée, ouvrait lentement la porte du placard derrière laquelle elle disparaissait. Elle halait doucement le pot de chambre, enlevait le couvercle, relevait sa chemise de nuit, roulait sa culotte jusqu’à la pliure de ses genoux tout en s’accroupissant. Ses fesses s’ancraient au cœur du petit pot émaillé et maman s’épanchait paisiblement, réfrénant parfois un flot tumultueux et assourdissant.

Il était des matins plus agréables, ceux où, parfois, la porte indisciplinée s’entrebâillait plus que de coutume et que maman, bien malgré elle, me dévoilait l’inoubliable panorama de la cambrure d’une chute de reins se fondant sur sa croupe ronde et laiteuse. Je me blottissais contre le mur, m’ouvrant au mieux le plus large champ de vision. Ses fesses majestueuses, rompues à ce rite quotidien, trônaient avec irrévérence au cœur du réceptacle assujetti. Spectateur privilégié, attentif, tout ouï, je buvais des yeux cette scène et écoutais s’égrener la sourde mélodie qui pétillait avec allégresse sous ses fesses. S’ensuivait le brin de toilette obligé durant lequel je restais médusé, le regard rivé à cette vivante cicatrice ourlée d’une plantureuse toison brune. Le petit sèche-mains bariolé, préposé obéissant, glissait avec grâce, remontait jusqu’à la naissance de la raie de ses fesses, virevoltait, tamponnait et s’affairait à nouveau en allers retours appuyés. Puis maman se redressait et disparaissait de ma vision. Je discernais le frôlement de sa culotte glissant sur la peau de ses jambes et le bruit mât du couvercle du pot de chambre qui sonnait la fin de cette fascinante chorégraphie.

Je n’avais à l’époque que huit ans et déjà ce rituel matinal éveillait au fond de mon corps d’étranges sensations et me laissait dans un désarroi total.

Quelques années plus tard, nous emménagions dans une H.L.M. neuve avec tout le confort, un chauffage central collectif et une vraie salle de bains, adjacente à des WC séparés. Le papier toilette avait fait une timide apparition et chérissait depuis notre intimité avec plus de mansuétude que le rugueux papier journal.

J’étais malheureux, j’avais perdu mes petits copains et me trouvais, en plus, privé de mon réveil enchanteur, celui où maman se découvrait et irradiait la pièce de l’éclatante beauté de son si provocant derrière.

Le temps fuyait, les saisons s’enchainaient et cette vision me hantait toujours. J’étais comme envoûté, harcelé par le défilement du spectacle de ce désormais lointain évènement. Certains jours, lorsque maman allait aux toilettes il m’arrivait de l’épier. Me remémorant les images du passé je fermais les yeux et regardais danser ces icones enchanteresses. Passant d’une porte à l’autre, elle quittait les WC et s’enfermait un court instant dans la salle de bains. La récurrence de ce fait ne faisait qu’accroître ma curiosité.

Un jour, aux aguets, la priant de se dépêcher, je pris place sur la lunette encore tiède, à l’écoute des moindres bruits. Maman s’isola dans la salle de bains, condamna la porte. Quelques secondes plus tard le cliquetis du verrou me fit sursauter, maman libérait l’endroit. Je m’y faufilais à mon tour et prenant l’essuie-mains avec fébrilité je le parcourais et flairais la moindre humidité, cherchant les signes manifestes d’un rituel que, depuis peu de temps, j’espérais s’être perpétré.

Une poussée d’adrénaline me submergea. Mon nez se figea sur une zone humide, tiède et parfumée : je découvrais, pour la première fois, l’odeur capiteuse de son pipi.

Les narines collées au tissu je humais lentement, gonflais mes poumons d’un air lourd et moite. J’inspirais profondément, m’étourdissais de cette fragrance si envoûtante. Un plaisir bestial m’étreignît, je me découvrais « homme », mon sexe était dur et gonflé.

Épris d’un besoin viscéral je voulus goûter, je léchais précautionneusement d’abord, puis ma bouche aspira l’étoffe imbibée avec avidité, la mâcha avec gourmandise.

Dès lors, à chaque fois que je le pouvais, je m’adonnais avec émoi au dépistage de la balade indue de la « main gantée » de maman embrassant avec soin sa chatte trempée par les méfaits d’une averse chaude et dissipée.

Maman, bien que le papier toilette eut remplacé les rêches carrés de journaux, s’essuyait obstinément de cette façon et cela m’excitait au plus haut point.

J’imaginais qu’elle devait trouver le coton ouaté plus complaisant, plus zélé et que l’usage de cette douce étoffe, s’aventurant avec constance entre ses cuisses, lui laissait l’agréable perception de se sentir bien sèche et toute propre.

Il était vrai aussi que le prix du papier toilette était encore assez élevé et que maman nous sommait sans cesse de l’économiser. Peut-être, pensais-je, ne le réservait-elle, en conséquence, qu’à toiletter son somptueux derrière.

Ah celui-là !… Que n’eut-il à maintes reprises profité des largesses d’un passage intempestif des fibres soyeux du tissu, s’attardant avec complaisance sur son joyau quelque peu négligé, essuyé sans doute trop précipitamment ; il laissait parfois l’empreinte suspecte de son sillon. Maman, malavisée, avait troqué depuis peu les serviettes défraichies et bariolées par des carrés de cotonnades aux teintes pastelles. Il y en avait de différentes couleurs : rose, beige, jaune paille et même une blanche immaculée sur lesquelles rayonnaient avec effronterie les empreintes blondies et celles, parfois, plus sombres, plus ambigües de leur passage abusif entre ses fesses. Elles libéraient un parfum musqué que mon nez taquin ne voulait ignorer ; pire, une insidieuse curiosité s’installait et je me mis à lécher ces témoignages avec une avidité toute aussi intense. J’en étais même à espérer à ce que se soit une habitude, que maman purifie avec insistance ce lieu si ténébreux qui m’apparaissait tout aussi affriolant que sa belle cicatrice.

Elle changeait le linge de toilette une fois par semaine, les lundis. La veille je m’attardais longuement, le nez enfoui dans les replis fripés et odorants de cette étoffe précieuse et me masturbais jusqu’au plaisir libérateur.

Puis vint un moment où, avide de plus de complicité avec ce sexe que je vénérais et dont le souvenir m’était présent comme au premier jour, je me mis à fouiller la balle à linge à la recherche des petites culottes de maman. Je me souviens encore de l’extraordinaire émoi lorsque mes mains se saisirent pour la première fois de ce frêle bout de tissu. C’était une culotte blanche, je la défripais, la retournais et la manipulais avec appréhension. Elle m’intimidait, semblait me reprocher cette indécente curiosité. Mon regard se figea sur le fond souillé de l’étoffe intime. En ombres légères et blondes, une tache diffuse calomniait la candide bande de coton côtoyant l’adorable blessure. Défiant les interdits, poussé par je ne sais quelle force obscure, mon visage se rapprocha, mon nez effleura craintivement ces troublantes secrétions puis j’inspirai lentement ces senteurs secrètes qui déclenchèrent l’enfièvrement de tout mon corps. Il n’était pas rare, non plus, que ces petits dessous, mariant des traces dorées à d’autres plus obscures, plus graveleuses dévoilent à mon indiscrétion un camaïeu chargé de senteurs fanées et bouleversantes. Je les captais, les gravais dans mon subconscient avant de les lécher d’une langue gourmande qui, avec acharnement, s’évertuait à gommer leur existence. Le tissu se détrempait, ranimait des parfums plus musqués et libérait une saveur que mes papilles se mirent à adorer.

Dès lors, je me mis dès lors à lécher longuement les salissures de ses petites culottes. Je fermais les yeux et me repaissais avec le vertigineux sentiment d’embrasser, de goûter, de mordre la cicatrice maternelle avec gratitude. Un infini plaisir embrasait mon corps et me laissait hébété et honteux.

Ma fascination pour les fesses de maman dura plusieurs années puis s’estompa à l’adolescence affirmée, à l’âge où le regard que l’on porte sur les jeunes filles s’enflamme. Subitement maman perdit tout son charme, devint moins jolie, moins excitante et l’idée d’aller flirter avec ses petites culottes sales me devint absolument inconcevable.

Le coup de coude reçu en bas du dos me sort mes rêveries :

– Tu ronfles, tu m’empêches de dormir ! « Me souffle, exaspérée, ma tendre épouse ».
Je maugrée, irrité d’être descendu de mon nuage enchanteur, me tourne sur le coté et replonge dans un coma artificiel et onirique.

« Soudain, suppléant maman, l’image de Brigitte s’extirpe de mes pensées enchevêtrées. Une grande et belle brune au regard mélancolique se dessine et dévoile sa silhouette élégante et distinguée. Elle me sourit, ses yeux noisette me considèrent avec tristesse, comme jadis. »

Elle avait un regard détaché, fataliste. Était-ce de la timidité ou l’art dissimulé de s’isoler d’un genre d’individus trop entreprenants et souvent si obséquieux ? Nous nous étions rencontrés chez une amie commune, entremetteuse de circonstance qui ne supportait pas nos célibats respectifs. Elle avait fini par nous pousser dans les bras l’un de l’autre.

Mon esprit chemine et me transporte jusqu’au jour de cette fameuse et première nuit.

« Nous sommes nus à présent, Brigitte allongée sur le dos, en travers du lit ; mes doigts roulent les tétons meurtris de ses petits seins gonflés, trop agacés par ma bouche vorace. Mes lèvres, à la lisière d’une toison fleurissant avec pudeur un pubis gonflé, embrassent tendrement la peau fragile de son ventre quand soudain elle se retourne, love sa tête entre ses bras repliés, se cambre avec impertinence et magnifie une croupe parfaite. Ses fesses se trémoussent lascivement à hauteur de ma bouche, elles semblent voguer dans une houle légère et courtisent mes lèvres avec nonchalance. Déconcerté par cette offrande inattendue je les flatte de petits bisous sonores, m’attarde aux commissures faites par les rondeurs qui se brisent sur des jambes longues et fuselées. Brigitte frissonne, ses bras glissent le long de son corps, ses mains ouvrent ses globes charnus lancés à la conquête de ma bouche. Ses doigts se nouent dans mes cheveux et m’étreignent fermement en quête d’un baiser plus sensuel.

Je n’ai jamais embrassé une fille à cet endroit. Anxieux, d’une langue timide et maladroite je goûte avec appréhension les saveurs pâteuses de cette chair savoureuse.

Sans doute confuse de cet abandon prématuré, elle se retourne, les jambes ouvertes et repliées sur sa poitrine. Elle m’emprisonne toujours et se meut entre mes lèvres au gré de son plaisir. Je lèche avec ferveur son sexe trempé, glisse au fond de son vagin, l’inspecte amoureusement, guettant les signes de son bien-être. Puis son clitoris sollicite les caresses de ma bouche qui l’aspire, le mord, le triture. Mes lèvres enrobent, sucent avec tendresse ce gros pépin sensible jusqu’à l’explosion de son plaisir ».

Elève appliqué, mon apprentissage ne dura que peu de temps, je devins un amant attentif dans sa quête d’exigence. Brigitte, si réservée en apparence, si prude se révéla être une amante initiée, exigeante et toujours souveraine dans la quête de son plaisir. Elle m’offrait ses fesses pour de longs et profonds baisers, à chacune de nos relations amoureuses. Dans ces baisers étranges et incongrus ma langue se débattait, livrait une lutte solitaire à l’intérieur de son étroit goulet qui m’aspirait avec force et détermination.

La sodomie ne la transcendait pas, elle l’acceptait avec apathie, loin de l’impétueuse exaltation lors de mes hommages buccaux. Elle disait que cet endroit n’était pas fait pour ça, que son petit trou n’aimait que les bisous. Ressentait-elle un si doucereux plaisir à se faire lécher à cet endroit ? Était-ce l’ivresse de m’assujettir, de me soumettre à la seule volonté de ses pulsions scabreuses ? Je n’ai jamais voulu savoir, trop heureux de mon sort, me complaisant dans cette tacite relation où les mots pour l’exprimer n’auraient pu que briser cette connivence respective. Victime de son addiction je vouais une dévotion totale à cette partie de son anatomie. Elle ne s’en lassait jamais et m’offrait son cul avec une obligeance familière, s’osant parfois à d’extravagants et passionnés face-à-fesses quand, assise sur mon visage, elle se trémoussait avec langueur, m’irradiant de la douce tiédeur de sa ténébreuse vallée. J’étais devenu fou de ses fesses, les dévorais, léchais avec passion son anus détendu qui engluait puis avalait ma langue avec autorité.

J’étais amoureux mais je savais que cette relation ne pourrait durer, nos différences sociales ne le permettraient pas, du moins le ressentais-je ainsi. Brigitte était la fille d’un gros commerçant de la région et moi le fils d’un petit artisan peu argenté. Une duperie dès le début de notre aventure à laquelle je mis fin avec un goût d’amertume.

Brigitte disparaît, peu à peu, noyée dans une brume dense et fuyante.

Je m’agite, balaie les visions de ce passé si lointain, cherche le sommeil. En vain ! Pris dans une spirale à remonter le temps, je me heurte à la silhouette d’une jeune femme que je crois reconnaître : oui, c’est bien elle… Joëlle ! Jolie blonde naturelle à l’allure angélique et distinguée, Joëlle la libertine se rappelle à mes bons souvenirs.

« Ses cheveux mi-longs, tirés en arrière et noués en une courte queue de cheval, dégagent un visage à la peau claire, aux traits doux. Ses grands yeux bleus, au-dessus d’un petit nez pincé sur des lèvres charnues et peu fardées, reflètent une sensualité animale. Ses seins, petits et hauts placés, s’affichent discrètement et que dire, mon Dieu, de la démarche lascive de son corps à la croupe de rêve, magnifiée par une cambrure provocante ».

Divorcée depuis peu elle papillonnait et consommait les hommes sans états d’âme, jamais rassasiée. Notre liaison ne fut qu’une suite de rencontres éphémères où je goutai avec acharnement aux plaisirs de Sodome.

« Joëlle s’est agenouillée au bord du lit, la croupe tendue et arrogante, l’œillet luisant de salive. Je frémis de bonheur ; mon gland congestionné se positionne et franchit en autorité l’étroit passage avec cette sensation unique de me sentir aspiré. Joëlle s’agrippe à mes fesses et m’absorbe d’un coup de reins résolu ; mes mains délaissent ses hanches et s’accrochent à ses seins. Lentement ses chairs me happent complètement. Nous restons rivés ainsi, sans bouger, prisant les spasmes de nos organes naturels. Nous nous calquons l’un sur l’autre et, lorsque Joëlle se resserre avec vigueur sur ma verge prisonnière, je fais de même, me contracte pour bien durcir, mieux gonfler et transformer mon fier appendice en objet masturbatoire anal. De concert nos sphincters œuvrent à ce jouissif massage. Encastrés l’un dans l’autre seul le murmure de nos souffles courts laisse augurer ce bien-être de débauche. Nous ne disons mot, goûtant pleinement les délices de cet acte délictueux. Puis, sentant monter le plaisir je la fouille avec brutalité, et explose dans un délire lyrique en hommage à son derrière si complaisant ; flattant à satiété les vertus de son petit trou dans un déluge de mots grivois, elle crie son propre plaisir :

– oh oui, c’est trop bon… encore, continue ! Je la martèle encore, de longues minutes, jusqu’au moment où ma queue trop flasque s’échappe de son délicieux fourreau ».

Nos rencontres n’étaient qu’une suite de débauches, où seul le plaisir charnel primait. Mes sentiments pour Joëlle étaient confus. Elle était peu disponible, disant vouloir priser cette liberté retrouvée. En vérité, je découvris qu’elle jonglait en permanence avec ses nombreux amants, et la bestialité de nos rapports me faisait craindre de ne pouvoir la satisfaire pleinement. J’en pris mon parti, acceptai ce temps partiel avec philosophie et une stimulation extrême. Je n’avais qu’une obsession : la faire jouir, plusieurs fois, à chacune de nos rencontres. C’était ma façon de me rendre inoubliable et Joëlle me remerciait en m’offrant ses fesses dans lesquelles je me vidais avec sauvagerie.

C’est aussi avec Joëlle que ressurgit l’envie de sentir et lécher sa petite culotte. J’aurais voulu qu’elle urine sur mon corps et mon visage et que je goûte son pipi. Un jour, le visage enfoui au creux de ses cuisses, en communion, savourant les délices de sa fleur détrempée, je ne pus contenir mon obsédante envie :

– oh comme j’aimerais boire à ta source, lécher les dernières gouttes de ton pipi !…J’aimerais tant que tu me fasses cela !

Surprise et hébétée elle marqua une pause puis un sourire éclaircit son visage :

– tu es complètement fou ! Faire pipi dans ta bouche, quelle étrange envie !…Tu voudrais vraiment que je te fasse cette chose abominable ? Finit-elle par bredouiller.

« Je voudrais répondre, crier ma soif d’elle mais les mots s’entrechoquent, se délitent et se perdent au fond de ma gorge. Mon esprit se voile, s’évapore, s’engouffre dans un tourbillon dans lequel Marie, Brigitte, Joëlle s’éloignent et disparaissent… »

Je chancelle et plonge enfin dans un sommeil profond.

A suivre.

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5 réponses à Gourmandises 7 – Immersion dans un passé inoubliable par Jerema

  1. Tricia dit :

    Un texte magnifique que je vous recommande chaudement

  2. Claire dit :

    Quel texte magnifique ! J’en suis toute retournée.

  3. ichi4mu dit :

    En effet c’est très bon.

  4. Dudule dit :

    Très bien écrit. Décidément un de mes auteurs préférés.

  5. Galileo dit :

    Formidable récit, délicatement écrit, plein de nostalgie.
    Même si je n’ai jamais considéré ma mère du point de vue érotique, je me trouve beaucoup de points communs avec cet auteur. J’ai connu aussi la feuille de papier journal coupée en 8 en guise de papier hygiénique, du lavabo en émail accroché au mur….
    Je me reconnais aussi dans l’adorateur de croupes délicieusement rebondies et, encore et surtout, je me reconnais dans celui troublé par le pipi féminin.

    A lire et à relire

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