Abigaelle par Anne-Abigail Lemeunier du Chesne – 2 – Capturées

Abigaelle par Anne-Abigail Lemeunier du Chesne – 2 – Capturées

Sur le chemin du couvent, Sœur Jeanne avait arraché une poignée de fines branches qu’elle utilisait pour cingler les postérieurs de Mina et d’Abigaelle, tout en les traitant de tous les noms d’oiseaux que la nonne pouvait connaître… et elle en connaissait beaucoup. Les filles avaient bien tenté de faire du chantage en disant qu’elle dirait à tout le monde ce que faisait Sœur Jeanne dans la grange. Mais la nonne avait une réponse toute faite… C’était les filles qui étaient sous l’emprise du démon, c’était elles qui imaginaient des choses, peut être étaient-elles possédées… peut-être qu’il faudrait les brûler… Même si de nos jours cela ne se faisait plus guère que dans les coins reculés des pays les moins éclairés. Mais en l’an de grâce 1782 c’était quand même du passé. C’est donc les fesses rougies par les badines de la sœur que le duo arriva à la porte du couvent.

La bâtisse était immense, ceinte de hauts murs. Sur la droite se dressait la chapelle qui jouxtait le bâtiment où se tenaient les cellules des nonnes et le dispensaire. De l’autre côté les communs, le réfectoire et de grandes salles qui étaient utilisées pour stocker ce que les nonnes récoltaient dans les jardins qui se tenaient derrière le bâtiment.

A l’entrée la petite maison du concierge, qui faisait office de gardien et de protecteur du couvent. Augustin avait été dans sa jeunesse au service du roi. Malgré son âge il ne fallait pas lui chercher noise car il avait la cane aussi leste qu’une rapière. Il avait lancé un regard noir à la sœur qui menait les filles à la baguette. Augustin s’était pris d’amitié pour les deux filles depuis leur enfance, et ils ne manquait pas une occasion d’en faire des garçons manqués en leur initiant moult pratiques réservées aux hommes.

Les sœurs travaillaient et priaient le plus clair de leur temps. Mais la chair est faible et beaucoup n’avaient pas la vocation mais avaient été expédiée au couvent pour arranger les affaires de la famille. Nos chères sœurs avaient une vision de l’abstinence assez particulière. Du moins certaines sœurs concevaient le célibat et le mariage avec dieu comme une idée bien fumeuse. N’oublions pas le chapelain qui était un fieffé coquin, porté sur la bouteille et la chair aussi bien avec les nonnes qu’avec quelques gitons de passage.

Sœur Jeanne, poussait sans ménagement les deux mignonnes, elle devait déjà les isoler le temps qu’elle puisse compter sur le soutien d’autres nonnes aussi dévergondées qu’elle et cacher tout ça à la mère supérieure qui n’entendait rien à rien, croyant à l’intégrité de ses condisciples. Cette pauvre femme dévote, sénile mais sincère aurait fait une crise d’apoplexie si elle avait appris les agissements de tout le couvent, qui était plus considéré comme un lieu de débauche et de plaisir par une partie des nobliaux et bourgeois de la région, que comme un lieu dédié au seigneur.

– Ouste ! Allez descendez à la cave !

La porte voûtée, basse et vermoulue, donnait sur un escalier étroit et glissant aux marches usées et creusées par des années de montées et de descente. Une odeur d’humidité montait de ce boyau chichement éclairé, mais elle était atténuée par la senteur des fut de chêne et l’odeur du vin qui se languissait dans la cave. Abigaelle et Mina étaient inquiètes, jamais elles n’avaient eu le droit de descendre dans ce lieu. Il se murmurait des choses, qu’il y avait des visites à la nuit tombée. Les deux filles avaient bien aperçu parfois des lueurs furtives qui disparaissaient dans l’ombre. Elles n’avaient jamais été assez effrontées et hardies pour aller mettre leur jolis minois dans cette noirceur. Marches et dalles étaient froides à leurs pieds nus, même leur corps était glacé par le froid qui montait des dalles, les filles n’ayant que leurs chemises pour unique vêtement.

En bas, le couloir de pierre ouvrait sur deux grandes salles où dormaient les fûts. Après un coude, il s’ouvrait sur une porte cadenassée. Sœur Jeanne tira une clef de sous sa robe, ouvrit le cadenas.

Là, plus de pierres nues, des tapis au sol, des candélabres dorés. Le couloir ouvrait sur six portes aux serrures et aux ferrures luisantes dans la pénombre. La sœur les poussa vers la deuxième porte à droite, extirpa une autre clef et ouvrit la porte. Sans ménagement elle poussa Abi et Mina dans la pièce sombre.

– Restez là sales catins ! On s’occupera de vous demain soir !
– Mais ma sœur… tenta Abigaelle
– Silence, effrontée ! cria Sœur Jeanne en giflant la jeune fille.

Puis tournant les talons elle sortit et verrouilla la lourde porte, laissant les filles dans le noir. Elles restèrent un moment immobiles, haletantes, apeurées, se demandant ce qui allait leur arriver maintenant.

Il n’y avait aucun bruit, leurs yeux s’accoutumèrent à l’ombre et elles commencèrent à explorer le lieu se cognant dans tous les meubles de la pièce. Mina trouva une cheminée sur l’un des murs, et à tâtons finit par trouver un briquet et une chandelle. Elle battit le briquet, la mèche rougeoya et enfin la chandelle diffusa une lueur jaune et tremblotante. Mina alluma ensuite les candélabres qui étaient fixés aux murs de la pièce.

La pièce était confortable, de bons sièges tendus de velours rouge offrait le repos, divans et fauteuils faisaient assaut de moelleux pour accueillir les séants des visiteurs. Maintenant que la lumière brillait, la pièce était moins inquiétante, enfin moins sombre certes mais peut-être pas si inoffensive que cela. Le long d’un mur des cages d’acier, mimant la forme humaine, étaient suspendues. Mina et Abi se jetaient des regard interrogateurs. Cédant à la curiosité, Abi ouvrit les portes d’un haut meuble, elle poussa un cri de surprise.

– Mina ! Mon dieu ! Viens voir vite ! s’exclama Abi.

Mina mit son doigt sur ses lèvres pour inviter son amie à plus de modération dans ses exclamations. Mais quand elle vit le contenu de l’armoire elle frissonna et poussa un petit cri. Rangées sagement dans le meuble, pendus comme les outils d’un artisan, il y avait moult fouets, badines, cravaches, chaînes diverses des pinces, bracelets et colliers, quelques pots de chambre et un nombre faramineux d’olisbos de toutes matières, en bois, en os, en verre…

Les deux filles étaient serrées l’une contre l’autre… La vision de ces instruments leur provoquant un mélange de crainte et d’excitation.

Elles virent alors que derrière une tenture murale se trouvait une autre porte dans cette salle. Avec précaution elles tentèrent d’écouter, mais ne perçurent aucun bruit… un œil à la serrure ne leur fit découvrir que de l’ombre… Mina posa la man sur la poignée de la porte qui céda dans un léger grincement. Elle ouvrait sur une sorte de couloir assez large, silencieux et désert.

Elles allumèrent les chandelles dans cet endroit. Une fois la lumière suffisante, elles examinèrent les lieux. Sur un mur une longue tenture ou plutôt un rideau… Sur le mur lui faisant face un long sofa moelleux. Abi tira sur le cordon qui pendait et le rideau s’ouvrit sur une surface lisse brillante… Un miroir ? Une vitre ? C’était un peu étrange. Soudain Mina remarqua qu’on apercevait comme un rai de lumière dans cette immense miroir.

C’était sans doute une vitre, et la lumière filtrait sous la porte de la pièce de l’autre côté. Elles refermèrent le rideau bien vite.

Les deux amies se réfugièrent dans l’autre pièce. Elles s’installèrent le plus confortablement possible en attendant. Quoi ? Elles n’en savaient rien. Les deux amies s’assoupirent. Soudain elle furent tirées de leur torpeur par des bruits.de voix. Mina toujours vive fut sur pied la première. Elle ouvrit le fameux corridor au sofa. La lumière filtrait de derrière le grand rideau. Abi moins prudente tira le cordon et le rideau coulissa. Mina se cacha rapidement tandis qu’Abigaelle restait subjuguée par le spectacle. La pièce était brillamment éclairée par des douzaines de chandelles. Elles étaient derrière une vitre… mais de l’autre pièce on ne les voyait pas sinon l’alarme aurait été donnée.

Le spectacle que donnait l’autre pièce était incroyable. Cette pièce elle aussi tendue de lourds rideaux rouges était encombrée de chaînes… de râteliers ou pendaient moult instruments de sévices. Des sofas entouraient la salle sur trois cotés, sur le velours rouge des corps nus ou demis nus étaient enchevêtrés. Une jeune fille nue, était comme écartelée par des chaînes venant du plafond et du sol, pieds et poignets liés… elle était suspendue au milieu de la pièce. Deux grands chiens étaient également dans la salle. Sœur Jeanne était là… nue… ses gros seins pendant, elle était penchée en avant tandis que deux hommes nus, la flamberge dressée. l’enfilaient hardiment avec un cierge d’au moins quatre pieds de long, un de ces gros cierges qui encadre l’autel. Comme Sœur Jeanne était de dos, nos deux amies voyaient le con béant de la religieuse qui baillait alors que les servants le retiraient avant le replonger dans la caverne spongieuse avec un grand « han » de bûcherons.

Sur le sofa près du miroir sans tain qui les masquait à la vue des orgiaques, un homme… la perruque de guingois, lutinait un mignon aux fesses joufflues, page ou petit écuyer dont la queue dressée crachait des gouttelettes de foutre, tandis que l’homme lui prenait le fondement avec son énorme vit noueux. De l’autre côté, la fille des cuisines, une grosse rougeaude s’empalait le cul sur le chibre d’un moustachu, mousquetaire ou garde d’un noble quelconque.

La porte de la salle s’ouvrit sur deux dames en manteau, capuche rabattue sur le visage. Une fois la porte fermée elles laissent leur manteau tomber. Belles robes, décolleté provocant, perruque et mouches au coin des lèvres, éventail à la main, les dames font le tour de la salle, saluant, touchant parfois les corps nus qui s’enchevêtrent. Elles s’arrêtent, se regardent et se donnent un baiser lascif… tout en se dégrafant mutuellement. Les robes tombent, les deux femmes sont nues, l’une d’elle porte une chaîne dorée autour de la taille. Toutes deux n’ont plus que leur bas. Leurs mains parcourent leurs corps, puis se tenant par la taille elles approchent de la jeune fille enchaînée…

Abi et Mina ne perdent pas une miette du spectacle malgré leur situation de prisonnières leurs sens s’échauffent. Mina qui a le plus de tempérament a glissé sa main sous la chemise d’Abi et doucement lui caresse les fesses. Abi tente mollement de repousser les avances de Mina, mais elle aussi a le feu au sang, ses joues sont rouges, ses lèvres humides, ses yeux subjugués par cette orgie qui se déroule sous son nez.

Mina s’est débarrassée de sa chemise. Nue debout derrière son amie, elle fait glisser la chemise qui l’empêche de profiter du corps d’Abi.

Mina se presse contre son amie… frottant ses seins contre son dos, sa motte contre les fesses douces d’Abi.

– Abi, regarde comme c’est excitant de les voir… regarde la sœur comment elle est grande ouverte, on n’entend mal mais elle doit crier !

Les mains de Mina parcourait le corps d’Abi,. remontant vers les seins généreux et leur pointes sensibles. Abigaelle commençait à être aussi brûlante que Mina et elle frottait sa croupe sans vergogne contre le sexe de son amie…

– Ah ! Si tu étais un homme… Mina… je brûle… de voir ce spectacle… Je brûle d’être prise ! dit Abi essoufflée.
– Oh… ma douce amie, je suis si excitée, dit Mina

Elle quitta un instant Abi plongée dans la contemplation de ce spectacle. Elle passa dans la pièce à côté de leur réduit et fouillant les armoires fini par mettre la main sur un olisbos d’ivoire monté sur un harnachement de cuir. Mina ajusta prestement ce substitut de verge et rejoignit Abi…

Elle posa l’olisbos sur les fesses d’Abi… qui frissonna mais se cambrait s’appuyant sur le rebord de la vitre. Mina promenait la tête de ce sexe inerte contre la fente de son amie, fente rose et déjà brillante de rosée. Humidifiant l’engin dans la crevasse rose, Mina le promena plus haut, vers l’étroit pertuis, le mouillant au passage, puis revint à la blessure d’amour, posant l’extrémité arrondie prête à pourfendre son amie…

– Non… pas là… il faut me préserver… dit Abi plus haut… oui… remonte… là… passe la petite porte !
– C’est vrai tu es une catin… comme moi… mais pure avec une fleur… se gaussa Mina.

Abigaelle était capable de toutes les turpides mais refusait obstinément de donner sa fleur, la préservant sans doute pour un prince charmant. Mina elle, dont le sang chaud l’avait toujours entraîné à des joutes d’amour avait pris sa fleur elle-même en se découvrant et ne rechignait pas à se faire prendre au cul, au con et à la bouche…

Abigaelle se tendait, attendant la pénétration avec impatientante. Mina d’un coup de rein fit entrer l’olisbos par l’étroite porte. Mina avait passé ses bras autour de la taille d’Abi. Et ses doigts avaient investi la fente humide de son amie.

– Oh… c’est bon je te sens bien mon amie… bouge en moi… ouvre-moi le ventre ! Gémissait Abi
– Méchante fille… petite catin… ton con pleure sur mes doigts… ton cul est à moi. Dit Mina très excitée.

De l’autre côté de la vitre le giton semblait crier sous les coups de boutoir de son amant. Il avait une verge énorme qu’il poussait loin dans le cul du jeune homme.

– Oui, oui. va mon amie ! Oh tu me brises, tu me remplis. Oh, tes doigts dans ma chatte c’est bon ! gémissait Abi

Mina donnait des coups de reins enfonçant l’engin au plus profond du cul de son amie pour le ressortir et recommencer. Mina avait placé les lanières de telle façon qu’elle s’enfonçait dons son con, et ses mouvements lui sciait le baveux. Elle était ainsi à l’unisson de son amie, le con de Mina ruisselait, un fourmillement intense lui mangeait le ventre. Mina sentait des explosions de plaisir lui tordre tout son être. En un mot Mina jouissait en continu, tandis qu’Abi le cul béant, lui mouillait les doigts.

De l’autre côté du miroir, les deux femmes tournaient autour de la jeune fille écartelée… Elles la fouettaient alternativement, et on commençait à voir les trainées rosâtres que les deux belles laissaient derrière le ballet de leur cravaches…

Sœur Jeanne couchée sur le dos, continuait à se faire défoncer le con avec le cierge. Les hommes le sortait totalement avant de pousser pour l’enfouir dans la crevasse ruisselante de la nonne qui se donnait de grands coups sur les mamelles, se prenait les bouts les étirant avant de les lâcher et de redonner des coups…

Abigaelle poussa un cri tandis qu’elle jouissait sur les doigts de Mina… qui suivit dans le plaisir sa meilleure amie…

Elle se laissèrent tomber sur le sofa…

C’est à ce moment que s’ouvrit violemment la porte

– Ah ! catins ! venez avec nous ! vous êtes chaudes !

à suivre

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4 réponses à Abigaelle par Anne-Abigail Lemeunier du Chesne – 2 – Capturées

  1. Bernardin dit :

    L’auteur sait nous projeter dans une ambiance qui nous rend spectateur de toutes ces joyeuses perversions

  2. Brunet dit :

    Je n’avais pas apprécié le premier chapitre, j’ai donc été surpris par la bonne teneur érotique de ce texte

  3. Martini dit :

    Effectivement l’auteur s’est ressaisi et cette histoire de donjon transposé au 18ème siècle est excitante à souhait

  4. Harivel dit :

    Ben voilà, il suffisait d’attendre, le personnage de la bonne sœur a quasiment disparu et laissé place à un bon spectacle de domination comme on les aime.

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