Que tu rampes !
par Pascal Pacaly
Tu les voulais ? Parfait !
Eux !
Tu les as eu !
Perverse, marquise
Tes chaînes, exquises
S’enchaînent
A ta botte tu les trompes
A tes pieds ils te pompent
Relève-les
Ces infidèles !
Traîtres !
Ordures et criminels
Mais ce n’est pas moi
Non tu ne m’auras pas
Attache-les, détache-là, car
La fièvre de ton trépas
C’est moi !
Tu as mâle ?
Console-les, consume-les !
Cigare au bec, la bouffée au bout
Je ne sens plus rien.
Agenouille-les, agenouille-toi
Et si tu mouilles, un peu, alors tais-toi !
Laisse faire
Laisse les passer
Les vauriens !
J’ai trouvé les clefs
Je suis allé si profond
C’était bon !
Et avec eux,
Tu aimes ça ?
Dis-moi, est-ce que ça coule
Est-ce que ça s’écoule ?
Dans ta bouche !
Ils t’acculent, t’accumulent, ces
Ruines, hélas, sont
Ta seule récolte !
Mais tu rôdes,
Je te sens animale,
Bestiale
Chienne, ta truffe me renifle
Oui, chienne solitude !
Absence d’interludes !
Je te manque, t’es en manque, t’as la gorge
Nouée
Serrée
Attachée à tes délices,
Supplices
O marionnette, ô pantomime !
Change de sens, de
Position
Car, sans te méprendre
Sans te faire offense
Si tu veux que je rentre
Il va falloir que tu rampes !