Bérénice – Chapitre 31 et 32 par mlle_helened

 

 

 

 

 

31.

Les plans de Bérénice se déroulaient bien mieux qu’elle ne l’aurait espéré. Certes, elle avait souffert dans ses chairs, mais finalement, la sentence était plutôt clémente.

Comme chaque semaine, elle retrouve Damien, ou plutôt Alice, vêtue de sa robe d’été.

– Bonjour ma chérie, commença Bérénice.
– Bonjour mon amour.
– Bon, j’ai une mauvaise et une mauvaise nouvelle. Ou bonne, c’est toi qui verra.
– Oh oh …
– Je commence par la mauvaise : on ne fera pas l’amour aujourd’hui, ma foufoune me fait mal.
– Ce n’est pas grave j’espère, s’inquiéta Alice.
– Non, c’est l’affaire de quelques jours. L’autre mauvaise nouvelle, c’est que mon mari est au courant pour nous deux
– Comment c’est possible ? Qui le lui a dit ? demanda Alice, effrayée par les conséquences possibles, surtout celles qui pourraient viser son intégrité physique.
– C’est moi.
– Mais pourquoi tu as fait ça ? C’est fini entre nous ?
– Non, ça continue. Mais mon mari veut te connaitre. Il a accepté, bien malgré lui, notre relation et mon infidélité. Donc tu es invitée dimanche à venir manger à la maison. Tu viens en garçon, bien sûr.

Elles passèrent un moment à papoter puis avant de partir, Bérénice gratifia Alice d’une fellation à l’issue de laquelle elle avala la semence. Enfin pas tout car elle donna le reste à Alice dans un baiser fougueux.

– Beurk, fit-elle par réflexe.
– Oh la chochotte ! Est-ce que je dis beurk moi ?
– C’est pas pareil.
– Ah bon ? En quoi ce n’est pas pareil ?

Alice ouvrit la bouche pour répondre, mais rien ne sortit. Bérénice avait raison. Pourquoi trouvait-elle normal que Bérénice apprécie d’avaler le sperme ?

– C’est bien ce qui me semblait. Bon, on se voit dimanche ? Mais ce n’est pas parce que tu viens en garçon, qu’il faut te laisser aller. Tu n’es pas dispensée d’épilation et de vernis sur les pieds. A propos, qu’a dit Joëlle en voyant ton bronzage ?
– Que c’était mignon, mais que ce serait mieux si je venais en fille.
– Ah ! Parce que tu y vas en garçon ?
– Ben oui.
– Ok. Je vais lui demander de te faire payer un supplément à chaque fois que tu iras en garçon.
– Non, ne fais pas ça. S’il te plait.
– On verra. A dimanche, vers midi.

Damien fut ponctuel. Il était à peine midi passé lorsqu’il sonna au portail de Patrice et Bérénice. Ce fut elle qui l’accueillit, dans une jolie robe blanche quasi transparente. Damien constata qu’elle n’avait pas de soutien-gorge et que le string était minimaliste. Il suivit ses talons aiguille jusqu’à la piscine où les attendait Patrice, devant le barbecue en train de prendre.

– Patrice, je te présente Damien, mon amant. Damien, Patrice, mon mari.

La scène était surréaliste.

Patrice se retourna et présenta sa tête des mauvais jours. Puis broya la main de Damien.

– Bienvenue dans la famille, dit-il en éclatant de rire devant la tête de l’amant. Bon, je t’avoue que je me serais bien passé de toi. Mais maintenant que tu existes, il faut que je fasse avec. Alors autant mettre les choses au point de suite. Bérénice m’a dit que tu la traitais comme une princesse. Fais juste en sorte que ça ne change pas. Sinon …

Pas besoin d’un dessin pour comprendre le sinon.

– Bien, j’espère que tu aimes les brochettes ? Qu’est-ce que tu prends pour l’apéro ?

L’apéritif et le repas se déroulèrent dans une bonne ambiance. Patrice fit connaissance de son rival et comprit rapidement qu’il n’avait pas à s’inquiéter. Bien que le mois d’octobre venait de commencer, le soleil restait chaud et on se croyait encore en plein été.

– Bon, c’est l’heure de ma sieste, annonça Patrice.
– Oui, tous les jours, monsieur fait sa sieste, expliqua Bérénice. Et pas dix minutes. Môssieur a besoin de son heure. Rien que ça ! Bon allez, bonne nuit, termina Bérénice en congédiant son mari d’un geste de la main. Nous on va se baigner.
– C’est ça. Amusez-vous bien, mais soyez sages, dit Patrice en entrant dans la maison.
– Mais je n’ai pas de maillot de bain, se plaignit Damien
– Chéri, tu m’envoies un de tes maillots ? cria Bérénice

Quelques instants plus tard, un maillot tomba du premier étage et Patrice ferma les volets.

– On en a pour une heure de tranquillité, dit Bérénice en s’approchant de Damien. Tu as déjà fait l’amour dans une piscine ?
– Mais ça ne va pas ? Si ton mari nous surprenait.
– Pas de risque ! dit Bérénice en éclatant de rire. Quand Patrice dort, le monde peut s’écrouler, il ne se réveille pas. Je n’ai jamais vu ça ! Donc on peut y aller.
– Tu es sûre ?
– Eh, oh, ça fait vingt-cinq ans qu’on est mariés, alors je peux dire que je commence à connaitre mon mari. Bon, tu viens me faire l’amour ? Ou on joue au Monopoly ?
– J’avoue que c’est tentant, mais …
– De quoi ? Le Monopoly ? Eh ! Arrête de flipper. Moi j’ai envie.

Bérénice se leva, fit glisser les bretelles de sa robe, qui tomba lentement à ses pieds. Vêtue, si l’on pouvait dire, de son string minimaliste, elle entra dans l’eau.

Damien fixa les volets fermés, guettant le moindre signe d’activité. Finalement, comme rien ne bougeait, il se décida et quitta ses vêtements, passa le maillot un peu trop grand de Patrice et rejoignit son amante.

– On n’est pas bien ? dit-elle en passant les bras autour de Damien. Embrasse-moi.

Damien jeta un énième coup d’œil aux volets.

– Il ne te voit pas et il ne t’entend pas non plus. Il a fermé la fenêtre. C’est mieux pour la clim’. Laisse-toi aller. Et ça va être le dernier jour où l’on peut profiter de la piscine. Je n’ai pas envie d’attendre l’an prochain pour faire l’amour avec toi ici.

Bérénice prit les devants et posa ses lèvres sur celles de Damien. Vaincu, il se lâcha. Il rendit la fougue du baiser tout en cherchant à se débarrasser de son maillot empêtré sur son sexe tendu de désir.

– Oh Bérénice, comme je t’aime, dit-il.
– Je t’aime aussi, encore plus maintenant que Patrice t’accepte. Hum j’ai envie, dit-elle.

A son tour, elle se débarrassa de son maillot, se retourna et plaqua Damien contre le mur. Elle s’agrippa à son cou et jeta ses jambes autour de sa taille. Bougeant son bassin, elle réussit à placer le membre dur à l’entrée de sa grotte. Tout doucement, elle se laissa tomber sur la queue de son amant en regardant les fenêtres du premier.

 

32.

Pour une fois, Patrice avait dérogé à sa sacro-sainte sieste et il avait fermé les volets de sa chambre, il était allé s’installer dans la chambre voisine et observait sa femme et son amant en pleine action. Si les craintes de Damien et les arguments de Bérénice pour le rassurer l’avaient bien amusé, son ventre s’était noué lorsque le couple s’était embrassé et un sentiment de rage était monté en lui lorsque Bérénice s’était empalée sur Damien. Mais le regard qu’elle lança vers le premier étage lui fit comprendre qu’elle ne pensait qu’à lui en cet instant. La colère retomba aussi vite qu’elle était montée et fit place à l’excitation. Bérénice avait une façon de bouger aussi sensuelle que provocatrice. Son sexe durcit et une fois sorti de son short de bain, Patrice se masturba lentement, suivant le rythme de sa femme.

Bérénice ondulait de plus en plus, ses gémissements à l’unisson. Coincé entre le mur et son amante, Damien ne pouvait que subir. Ses mains posées sur les fesses, il profita de cette passivité relative pour sentir le contact du fourreau sur son sexe, les seins sur son corps, les cheveux de Bérénice sur son visage.

Le plaisir montait doucement. Bérénice accélérait. Patrice suivait la cadence. Puis l’orgasme arriva, puissant. Damien se laissa aller dans le vagin. Patrice macula le parquet.

Les deux amants restèrent immobiles un moment. Le sexe de Damien retrouva sa position de repos et sortit tout seul du doux fourreau.

– Alors mon chéri, ça valait pas le coup ? demanda Bérénice.
– Si c’était très excitant. Faire l’amour sous le nez de ton mari…
– J’ai trouvé aussi.

Ils passèrent de longues minutes à s’embrasser, jouant dans l’eau pour le seul prétexte de se caresser.

Bérénice jeta un coup d’œil à sa montre.

– Oh je crois que l’ours des montagnes va sortir de sa caverne.
– Je vais me rhabiller, dit Damien. Je n’ai pas trop envie qu’il me voit avec ces marques de bronzage.

Un quart d’heure plus tard, Patrice fit son apparition.

– Alors, elle est bonne ? demanda-t-il.

L’espace d’un instant, Damien se demanda de qui ou de quoi il parlait. De l’eau ? Ou de Bérénice ? Les avait-il vus refaire la scène de Loft Story ?

– Oui, très bonne dit Bérénice, toujours dans l’eau.
– Je vais devoir y aller, dit Damien. J’ai du travail en retard.
– Bon d’accord, je ne te retiens pas, répondit Patrice
– Sois gentil avec lui, rouspéta Bérénice.

Elle sortit de l’eau, noua une serviette au niveau de sa poitrine.

– Merci pour cette invitation, dit Damien en serrant la main de Patrice, qui, en retour, la broya une nouvelle fois.

Il précéda Bérénice vers l’allée où était garée sa voiture.

– Merci mon amour. J’ai passé un très bon moment.
– Moi aussi, dit-elle en déposant un léger baiser sur ses lèvres. A demain ?
– A demain
– Mais je veux voir Alice.

– Alors ? demanda Bérénice en revenant auprès de son mari.

– J’ai eu un peu mal au cœur quand tu l’as embrassé et qu’il t’a prise, mais c’était si érotique que ça m’a beaucoup excité
– Et tu n’es plus excité ?
– Euh si. Mais je ne vais pas passer derrière lui.
– Ben pourquoi pas. Ce ne sera pas la première fois. Allez viens, dit Bérénice en tombant le string.

Patrice resta bouche bée. Mais il la rejoignit très vite dans l’eau. Elle plaça Patrice dans la même position que Damien et vint s’empaler sur le sexe bien plus imposant et qui remplissait complètement, voire un peu plus son vagin.

– Dis-moi, demanda doucement, Patrice. C’est quoi ces marques de bronzage qu’il a sur les épaules ?
– Bah, c’est quoi d’après toi ? répondit Bérénice en ondulant du bassin
– Un soutif ?
– Exact. Oh oui c’est bon. Oh comme tu me remplis
– C’est un travelo ?
– Pas vraiment, mais il ne peut rien me refuser. Oh oui, oh oui, je viens …

Ils arrêtèrent de bavarder, se concentrant sur l’acte.

– Oui mon amour, continue comme ça, j’aime quand tu me fais l’amour.

Bérénice se cramponna à son mari, planta ses ongles dans son dos. Patrice l’aida à monter et descendre sur son mat. Toute proportion gardée bien sûr.

Elle haletait et Patrice comprit qu’elle voulait retarder la jouissance le plus longtemps possible, qu’elle voulait que l’acte ne s’arrête pas. Il redécouvrait sa femme sous un nouveau jour, une femme qui, à l’aube de la cinquantaine, était devenue plus belle, plus sexy, plus désirable, plus coquine. Et même si ça lui faisait mal de l’admettre, c’était grâce à Damien.

– Oh oui, j’en peux plus, lâcha Bérénice. Ouiiiiiii ….

Elle se cambra en arrière, emportée par la jouissance. Patrice la suivit et éjacula à son tour.

– Comme je t’aime mon amour. Je t’aime, je t’aime, je t’aime.
– Et Damien ?
– Pas pareil. C’est toi mon homme. Damien, c’est mon jouet. Et …

Elle s’arrêta.

– Et ? demanda Patrice

– Comme tu fantasmes sur les travestis et que tu m’as dit que tu aimerais essayer, je me suis dit que mon amant pourrait devenir ta maitresse
– Tu es sérieuse ? C’est pour ça qu’il se travestit ?
– Oui, je suis sérieuse. Au début, je ne pensais pas à ce que tu le rencontres et j’ai commencé à le travestir pour qu’il se rende compte de ce que c’est que d’être une femme. Puis quand j’ai découvert ton fantasme, je me suis dit pourquoi pas. Mais ça Damien ne le sait pas et ne s’y attend pas du tout. En fait, il s’habille en femme, juste pour me faire plaisir dans le seul espoir de me faire l’amour.
– Tu as du plaisir avec lui ?
– Bien sûr ! Et heureusement d’ailleurs. Sinon, quel intérêt d’avoir un amant ?
– Mouais, pas faux. Et tu n’as pas envie d’avoir d’autres amants ?
– Ah non ! Damien me suffit amplement.
– Et les femmes ?
– Quoi les femmes ?
– Tu n’as pas envie d’essayer ?
– Emilie a bien essayé de me convaincre, mais ça ne me dit rien. Je préfère une vraie queue en moi plutôt qu’un gode. Mais j’essaierai quand même au moins une fois, histoire de ne pas mourir idiote.
– Tu me diras ?
– Oui, une fois que je l’aurais fait.
– Mais j’aimerai te voir.
– Non mon chéri. Ça ne peut se faire qu’entre filles. Si tu es là, ça va fausser la donne. Mais ne t’inquiète pas. La prochaine fois qu’on invite Damien, je lui demanderai d’amener ce qu’il faut pour se changer en fille. Et tu nous regarderas faire l’amour.
– Tu es vraiment une …
– Salope ?
– Je n’osais pas le dire.
– Oui, j’en suis une et j’assume. Je te raconterai ce que j’ai fait avec Alice.
– Alice ?
– C’est Damien en fille.
– Ah. Allez, raconte.
– Tss, tss, tss. Bon j’ai encore envie. On remet le couvert ?
– Bonjour la poésie.

 

A suivre

 

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *