Les mésaventures de Jehan Fillette par lapindeslandes – 1 – Apprentissage de la vie maritime

 

 

 

12 mars 1725

Bonjour. Avant de vous narrer les péripéties de mon existence, permettez que je me présente.

Je m’appelle Jehan et, parce que je suis de taille moyenne, les cheveux très blonds, les yeux bleus et les traits délicats, on me surnomme  » Fillette « . Jusqu’à ce que j’atteigne mes 17 ans, cela me gênait peu mais à présent, je me sers parfois de mes poings pour faire cesser ce surnom qui, je le sais bien, me dessert lorsque je veux avoir autre chose que des relations amicales avec les filles. D’ailleurs, celles-ci m’adorent comme si la délicatesse de mon apparence me rendait pareil à elles.

Assez parlé de moi à présent, il est temps de vous placer le cadre de mon histoire : j’embarque aujourd’hui comme mousse sur la goélette  » La Véloce  » qui, sous la conduite de Monsieur Pierre de Mortagne et un équipage composé d’un second officier et de trois matelots, part de Brest pour rallier Saint-Domingue et s’y approvisionner en rhum et sucre.

Je passerai, dans ce récit, sur les aspects maritimes de notre voyage pour me concentrer sur l’évolution de ma situation personnelle, avec ses hauts et ses bas.

 

15 mars

Les premiers jours se sont bien passés et j’ai appris à connaitre les autres membres de l’équipage : Monsieur Bernard, second du capitaine, avec sa grosse moustache, Augustin et Antoine, les deux matelots qui n’ont que quelques années de plus que moi et s’entendent comme larrons en foire et enfin Monfort, notre intendant, cuisinier, infirmier et bien d’autres rôles encore, qui est d’un physique impressionnant et semble bien à l’étroit dans la petite cambuse où il cuisine.

Je fais avec conscience toutes les tâches que l’on me confie et mes rapports avec chacun sont, à cette heure, faits de respect et de distance. J’ai posé mes quelques affaires et mon galetas dans une partie non affectée du pont inférieur et la distance qui me sépare des cabines des autres me procure une certaine intimité qui me convient.

 

16 mars

Le premier incident s’est passé hier alors que, à l’heure de la sieste, je sommeillai à moitié nu sur ma couchette.

Je fus réveillé par un contact sur ma peau. Le capitaine se tenait assis à côté de moi et me caressait le torse, découvert par l’ouverture de ma chemise. Les deux mains sur moi, il massait doucement ma poitrine glabre, de ma gorge à la ficelle qui tenait mon pantalon, puis remontait.

Quand il vit que j’étais réveillé, il cessa de me toucher puis me dit, comme s’il ne s’était rien passé :

 » Il faudrait que tu te laves parfois. Tu peux profiter du bac de ma cabine si tu le souhaites. Je te chaufferai de l’eau et tu y seras mieux qu’avec un baquet d’eau froide sur le pont « .

Quoi faire ? D’une part il est vrai que j’étais tenté par une bonne toilette chaude et, de l’autre, qui étais-je pour refuser une offre de mon capitaine ? J’acceptai donc avec reconnaissance et il fut convenu que j’irai dans sa cabine ce soir.

A l’heure dite, je m’y présentai et fus introduit dans sa cabine par ces mots :

 » Tu trouveras de quoi te laver à côté du bac. Mets-toi à ton aise et ne fais pas attention à moi. Je reste à côté car j’ai des choses à faire « .

Me mettre nu devant mon capitaine ne me fut pas facile mais, élevé à la campagne, j’étais très habitué à la promiscuité et ne fis bientôt plus attention à lui tandis que, à genoux dans le bac empli d’eau chaude, je lavais longuement mon corps fatigué.

Sentant une main sur mon épaule, je me tournai pour découvrir le capitaine tout près de moi, le pantalon tombé sur les chausses et le sexe porté en main dans ma direction.

 » Jehan, puisque tu fais toilette, sois assez aimable pour laver cet engin.  »

D’abord interloqué, je décidai d’obéir et, la main pleine de savon, entrepris de laver le sexe bandé qui m’était proposé. Ensuite, je le rinçai à l’eau chaude et pensais en avoir fini lorsque j’entendis :

 » Maintenant qu’il est propre, prends-le en bouche.  » Devant mon geste de retrait à cette demande incongrue, il ajouta :  » C’est un ordre de ton capitaine.  »

Je fermai les yeux et ouvris la bouche. Il posa les mains sur ma tête et engagea sa queue entre mes lèvres. Comme il l’aurait fait avec un sexe de femme, il commença des mouvements de va et vient, sortant et entrant dans ma bouche et poussant dans ma gorge comme s’il avait voulu m’étouffer.

La bouche distendue pour ce membre, je contribuai à lubrifier ses mouvements par la salive que, sans pouvoir contenir, je laissai couler sur mon visage.

Son plaisir arriva vite et je sentis sa semence inonder ma langue puis, satisfait, il se retira et rangea son engin tandis que je me rinçai la bouche avec l’eau du bain.

Sans un mot de part et d’autre, je me séchai, réintégrai mes habits et sortis de la cabine.

 

17 mars

Je passai la nuit à repenser à cet épisode en me demandant ce qu’il me fallait faire à présent. Continuer à accepter cet abus de mon capitaine m’était difficile mais, d’un autre côté, entrer en conflit avec lui alors que nous en étions au début du voyage dans cet espace limité et aucune escale prévue avant des semaines, tout cela risquait de me rendre la vie plus difficile encore. Je me résignai donc à cette attitude de soumission.

Le lendemain, lorsqu’il me convia dans sa cabine, j’avais déjà une idée précise de ce qui m’attendait et pourtant, en poussant sa porte, je réalisai que je m’étais trompé.

Il n’était en effet pas seul mais en compagnie du second, Monsieur Bernard et, de toute évidence, ils m’attendaient. J’eus à peine le temps de fermer la porte que le capitaine m’ordonna, d’un ton sans réplique :

 » Jehan, je veux que tu exécutes à nouveau la toilette dont tu m’as gratifiée hier. Monsieur Bernard est également désireux d’user de tes services aussi, ne perdons pas de temps, ôtes-moi ces habits, tu trouveras le savon et l’eau sur la cuvette. Nous attendons.  »

Comment raconter ce qui suivit ? Après avoir enlevé tous mes vêtements, j’entrepris, comme hier, la toilette – à la main d’abord puis à la bouche – du membre du capitaine. Je le besognai avec énergie mais il se retira avant de jouir et, s’écartant, me dit :  » Occupes toi de Monsieur Bernard  » puis sortit de mon champ de vision.

Résigné, j’entrepris de recommencer l’opération avec le membre fin et très dur que celui-ci avait extrait de ses linges et qu’il présentait à ma vue. Alors que j’effectuai des allers-retours dans ma bouche, je sentis des mains se poser sur mes hanches. Surpris, je levai la tête pour voir le capitaine se placer contre mes arrières. Je n’eus pas le temps d’objecter quoi que ce soit qu’il avait déjà placé son gland à l’entrée de mon petit trou et commençait à pousser du bassin pour s’introduire.

Une main sur ma tête me força à reprendre les affaires de Monsieur Bernard à l’endroit où je les avais laissées et, tout occupé que je fus, je pensai que nous devions faire un plaisant tableau : ces deux messieurs en habit, debout et en vis-à-vis, juste séparés par un jeune homme nu qui était enculé par l’un tandis qu’il suçait l’autre.

Durant ces instants qui me semblèrent fort longs, je me soumis à la cadence de celui qui était dans mes arrières pour accompagner la jouissance de celui que j’avais en bouche.

La liqueur sur ma langue arriva en même temps que le plaisir du capitaine, qui m’inonda les intestins de sa chaleur.

La douleur légère que m’avait causée la queue pénétrante lors de son introduction avait fini par disparaître pour laisser place à une chaleur en mon ventre qui se révélait plutôt agréable. Mon état mental était d’une sorte de passivité fataliste issue de la conviction que, en cette situation, je n’avais guère le choix. Autant laisser ces messieurs prendre leur plaisir, cela ne me coûtait pas tant que cela et garantissait que, le reste du temps, ils soient à mon égard, d’une certaine complaisance.

Je les laissai donc user et abuser de mes ouvertures sans rien faire qui les contrarie dans le crescendo vers le plaisir et, quand il arriva, cela m’emplit, qui la bouche, qui le cul, de chaude semence salée.

L’affaire terminée, je réintégrai mes habits et sortis doucement de la cabine pour prendre un peu de repos sur mon galetas.

 

A suivre

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Une réponse à Les mésaventures de Jehan Fillette par lapindeslandes – 1 – Apprentissage de la vie maritime

  1. Enzo Cagliari dit :

    Une bonne ambiance, mais j’aurais aimé en savoir plus sur ce que pense réellement Johan, a-t-il des tendances gay ? Cela à l’air d’être implicite puisqu’il semble accepter son sort avec une certaine philosophie… Mais qu’avait-il dans la tête avant de s’embarquer sur ce bateau ? Des idées un peu gay ou « une fille dans chaque port » ? Mais sans doute en sauront nous plus en lisant la suite. Encouragements

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