Chanette 27 – L’affaire Manet-Carrier – 1 – Louise
Coucou, chers lecteurs, c’est moi Chanette, la petite dominatrice professionnelle, fausse blonde et pas trop mal foutue, aujourd’hui en retraite, qui va vous narrer l’une de ses palpitantes aventures.
Les personnages
Charles-Paul Manet Carrier : secrétaire d’état
Louise Manet Carrier : femme de Charles-Paul
Fiona Martini : secrétaire de Manet Carrier
Hubert Charpin : compagnon de Fiona
Ergan Ivascu : barbouze au service de Manet Carrier
Didier Remiremont : Détective privée
Tanya Carnot et Karine Levillain; collaboratrices de Remiremont
Adam-Claude alias Gilles Brunet : Gigolo
Eliette Barbanchon : galeriste
Et aussi Nœud-Pap et Marguerite, clients de mon studio
Et bien sûr, Anna-Gaëlle, ma copine de toujours
Mardi 2 mars
Il est très rare que j’ai des femmes seules comme clientes, mais parfois ça arrive.
Et justement en voilà une, et même que ce sera le sujet de cette histoire !
Très classe la nana : fausse blonde, sans doute la cinquantaine, tailleur pied de poule de chez un grand couturier, chapeau « soucoupe volante », gants noirs démesurés en soie, boucles d’oreilles de luxe, collier et bracelet itou, parfum envahissant. Madame pue le fric ! Mais ça ne l’empêche pas d’avoir un charmant sourire.
– Bien, dites-moi ce que vous souhaitez et on verra ce qu’on peut faire ?
– Je veux être humiliée, juste humiliée, je ne veux pas de trucs qui me fasse souffrir.
– C’est possible, bien sûr, mais humiliée de quelle façon ?
– Je vous laisse improviser, je vous paie une heure, si ça ne me convient pas je partirais avant mais si ça me convient, je reviendrais et on pourra affiner la chose.
J’aime bien l’expression « affiner la chose » !
– Bon, eh bien on va essayer ! Y’a des choses que vous ne souhaitez pas que je vous fasse ?
– Je n’ai aucun tabou.
– Je peux vous attacher ?
– Si vous me promettez de me détacher sur simple demande, oui !
– Pas de problème ! Vous êtes consciente que ça risque de vous faire bizarre ?
– Je sais parfaitement ce que je suis venue chercher ! On y va ?
Elle est pressée en plus !
– Bon, mets-toi à poil, grosse pouffe !
La nana se dessape sans broncher.
– Tu m’enlèves tes boucles, ton collier et toute ta quincaillerie de merde, tu poses ça sur le guéridon. O.K !. Maintenant tu te mets à genoux devant moi, chienne lubrique !
La voilà dans la position demandée, les outrages de l’âge ne l’ont pratiquement pas marquée, elle doit fréquenter les salles de fitness et les cabinets d’esthéticienne. Les seins sont modestes mais les tétons sont beaux. Je les lui pincerais volontiers mais comme madame ne veut pas de violence, je vais jouer à autre chose.
– Ouvre ta bouche ! Non pas comme ça ! Quand on a une bouche à sucer des bites, on l’ouvre en grand, t’as compris pétasse ?
– Oui !
– On dit « oui, maîtresse » !
– Oui, maîtresse !.
– On t’as déjà dit que tu avais une bouche à sucer des bites ?
– Non. Euh, non maîtresse !
– Et bien maintenant tu le sauras. Dommage que je n’aie pas un petit esclave d’attaché ,je t’aurais demandé de le sucer.
Ses yeux s’illuminent, elle doit s’imaginer en situation.
– T’aime ça sucer des bites, hein ?
– Oui, maîtresse !
– T’es vraiment une salope !
– Oui, maîtresse !
– Bon, revenons aux exercices pratiques, ouvre la bouche et laisse-la ouverte, chiennasse !
Je me marre parce qu’à l’évidence, elle n’a aucune idée de ce que je vais lui faire. Elle me regarde avec des yeux perplexes.
– Tu gardes la bouche bien ouverte et maintenant tu relèves bien ta tête d’abrutie vers l’arrière ! Mieux que ça sinon je vais être obligée de te tirer les cheveux et tu ne vas pas aimer ça.
Elle ne comprend toujours pas, mais elle obtempère.
Et quand elle me voit faire un mouvement de bouche, elle comprend. Fallait voir sa tête, dans son catalogue de fantasmes humiliants, elle n’avait pas ça en rayon.
Elle ne se rebelle pas, mais elle ferme les yeux.
– Laisse tes yeux ouverts ! Morue !
Je lui ai craché plusieurs fois dans la bouche, elle a avalé sans broncher. Et quand j’eu fini, madame reste la bouche ouverte comme si elle en voulait encore.
Un cas, celle-ci !
Je vais chercher un collier de chien que je lui attache autour du cou avant d’y accrocher une laisse, je lui fais faire plusieurs fois le tour de la pièce à quatre pattes, en la traitant de tous les noms d’oiseaux qui me viennent en tête.
J’ai un petit os en plastique dans mes affaires, je le nettoie devant elle avec du gal hydroalcoolique pour lui montrer que la maison ne lésine pas sur l’hygiène, puis je le balance à l’autre bout de la pièce.
– Va, ma chienne, va chercher la baballe, rapporte la baballe à ta maitresse !
Elle n’y va pas, elle y court, arrivé devant la balle, elle se demande comment la rapporter.
– Avec ta gueule, ta belle gueule de salope.
Je lui fais répéter, plusieurs fois le même manège, mais ça commence à devenir lassant.
Je retire ma culotte et lui fait renifler ma chatte.
– Tu renifles uniquement je ne veux pas de ta langue de bourgeoise sur ma petite chatte. Ta langue se sera pour mon trou du cul !
Je me retourne et m’écarte les globes fessiers, lui facilitant ainsi l’accès à mon anus.
– Lèche mon trou du cul, lèche mon trou à merde, Dis-moi qu’il pue et que tu aimes ça !
– J’aime bien le goût de votre cul, maîtresse.
– Super, la prochaine fois, j’oublierais de m’essuyer, ça sera encore meilleur.
– Avec plaisir, maîtresse ! Ça m’excitera de lécher votre merde !
Au moins, elle n’est pas contrariante, la bourgeoise ! Faut voir les yeux qu’elle fait, elle est saoule d’excitation !
Je m’harnache d’un joli gode ceinture et le lui fait lécher, ce qu’elle fait avec décontraction étonnante, et même qu’elle en bave ! Une vraie salope, je vous dis !
Du coup je décide de corser un peu la chose, je la fais se retourner et après avoir lubrifié le machin, je l’encule.
– Doucement, doucement ! Minaude-t-elle.
– T’aimes pas ?
– Peu importe ! Continuez maîtresse !
Bon, je crois comprendre, elle la déjà fait mais n’est pas trop habituée, j’y avais donc modérément, mon intention n’étant pas de lui faire une longue sodomie, mais de la surprendre autrement.
Après quelques allers et retour qui la font miauler, je me retire en espérant que le gode va ressortir moins net que quand il est entré. Et c’est exactement ce qui se passe ! Oh, rien de « dramatique », mais il est néanmoins légèrement pollué.
– T’as vu ce que tu as fait, morue, tu as tout dégueulassé mon joli gode !
– Pardon, maîtresse !
– Nettoie !
– Je… je … comment ?
– Avec ta langue, débile profonde !
Est-ce qu’elle va le faire ? Ben oui, elle voulait simplement au préalable s’assurer que c’était bien cela que je souhaitais, alors elle y va carrément et me nettoie tout ça bien comme il faut.
– Humm, j’adore ! Vous êtes une bonne maîtresse !
Ben oui, c’est un métier !
Le temps passe vite, la prestation est censée durer une heure mais il faut soustraire le déshabillage et le rhabillage… Je décide de finir par une petite douche dorée puisque j’ai justement comme une bonne envie de pipi. J’enlève ma combinaison de vinyle, ce qui lui permet au passage de découvrir ma poitrine. Et apparemment elle a l’air de l’apprécier, ma bourgeoise aurait donc des tendances goudous, si elle revient me voir, il faudra que j’en tienne compte.
– Ouvre bien la bouche, je vais te pisser dedans.
– Non, peut-être pas ! Me dit-elle
– Dis donc, qui c’est qui commande ici ?
Si elle n’apprécie pas, je n’insisterais pas, mais ça m’étonne un peu quand même !
– C’est pour mon maquillage, je n’ai rien emporté…
– D’accord, on va faire autrement !
Je vais chercher un verre à pied dans ma kitchenette et je le remplis de ma pisse devant elle,
– Et maintenant glouglou !
Elle a tout bu et m’a rendu le verre avec un air de défi ! Drôle de bonne femme.
– Voilà la séance est terminée ! Ça va ?
– Oui, ça m’a formidablement déstressée. Je peux revenir mardi prochain ?
– Mais avec grand plaisir !
– Je m’appelle Louise.
Mardi 9 mars
Quand Louise est revenue, elle m’informa qu’elle voulait juste causer, mais qu’elle n’était pas contre une petite humiliation simultanée.
Qu’à cela ne tienne !
Après lui avoir demandé de se déshabiller, je lui est passé le collier de chien et je l’ai conduit à quatre pattes jusqu’au donjon. Là je me suis mise à pisser dans une gamelle de chien, puis j’ai trempé mes petits pieds dedans.
– Et maintenant viens lécher !
Elle n’hésite pas une seconde et commence par les doigts de pieds, insistant lourdement sur le gros orteil qu’elle sue comme elle ferait d’une petite bite, néanmoins je suis obligé de la corriger quand elle veut me lécher la plante des pieds. Hé, c’est que je suis chatouilleuse, moi ! Alors elle passe à l’autre pied, le gauche, du coup je retrempe le droit dans mon urine, le jeu peut ainsi durer quelque temps.
Je passe ensuite à une autre sorte d’amusement, je m’empare d’un tube de rouge à lèvres et je lui écris quelques gentillesses sur le cops comme « Salope », « garage à bites ». Ça l’a fait rigoler !
– Et sinon, tu voudrais causer de quoi ?
– J’aimerais qu’une prochaine fois on puisse aller plus loin dans l’humiliation.
– Et tu penses à quoi au juste ?
– Vous ne voyez pas ?
– Ecoute, morue, on ne va pas jouer au devinettes, alors tu me dis ce que tu aimerais, je n’ai pas les oreilles chastes.
– L’argent n’est pas un problème, j’en ai beaucoup, je vous paierai bien, très bien même.
– C’est gentil mais tu ne m’as toujours pas dit ce que tu souhaitais.
– Vous pourriez me chier dessus ?
J’aurais parié un truc dans le genre..
– Ça peut se faire en effet.
Son visage s’éclaire de ravissement. Elle est trop belle quand elle sourit.
– Dans la bouche ?
– Pourquoi pas ? Mais je ne peux pas faire ça n’importe quand, mais on pourrait faire ça le matin de bonne heure, j’essaierai de me retenir et on fera.
– Super, on va prendra rendez-vous pour ça. Euh une question, juste comme ça, j’ai vu un petit film sur internet avec un chien, vous ne faites pas ce genre de choses ?
– Faut avoir un chien…
– Oui, évidemment… mais si vous en aviez un à votre disposition…
– Humm… Avec des si, on peut imaginer ce qu’on veut…
– Vous savez, dans le film que j’ai vu, le chien n’avait pas du tout l’air traumatisé…
– Vous m’embarrassez, nous en reparlerons si vous voulez.
– Mais vous n’êtes pas contre ?
– Mais non, ma biche !
Mardi 6 avril
Tout s’est bien passé pendant environ un mois je m’étais dégoté une vraie mine d’or avec cette cliente. Nous n’avons pas encore fait de scato, madame rechignant à venir de bonne heure. Quelque part, elle m’excitait, en fait j’avais une envie folle de me l’envoyer mais les rapports étaient faussés. Certes je trichais je me régalais de ses tétons et de sa chatte en accompagnant ma besogne de conneries du genre :
– Tiens ma grosse poufiasse, t’es bonne qu’à te faire lécher la chatte par une pute !
J’aurais préféré des rapports plus tendres, plus intimes, quelque chose dépassant les rapports prostituée/cliente, mais je ne désespérais pas de les faire évoluer.
Je ne sus que beaucoup plus tard la gaffe de Louise…
Ce jour-là, avant de quitter mon studio, je lui avais proposé de prendre une douche, elle m’avait répondu qu’elle préférait rester souillée jusqu’à ce qu’elle rentre chez elle. C’est ainsi que revenue dans son bel appartement et sachant la bonne occupée en cuisine, elle se débarrassa de ses vêtements dans le salon avant de se diriger, nue, vers la salle de bain.
Une voix masculine :
– C’est quoi ces trucs ?
Charles-Paul, son mari qui n’aurait pas dû être là, y était bel et bien. Elle ne l’avait pas entendu rentrer. Celui-ci découvrit avec stupéfaction les inscriptions au rouge à lèvres sur ses seins et ses fesses, des petits mots plein de poésie comme « Salope, grosse truie, suceuse de bites »…
– Ben quoi, j’ai bien le droit de m’amuser ?
– Quel est le salaud qui t’as fait ça ?
– Personne, je me suis amusée toute seule !
– Tu t’écris toute seule sur les fesses ? T’a été à l’école de cirque ?
– C’est ça, je suis allé à l’école de cirque !
– J’aimerais quand même savoir…
– Si on te demandes ?
– Non, c’est moi qui te demande…
– Je n’ai pas de compte à te rendre, tu baises qui tu veux, moi aussi. Et si ça ne convient plus à monsieur, le divorce ce n’est pas fait pour les chiens.
– Va te laver, morue !
– La morue, elle t’emmerde !
L’incident aurait pu se terminer ainsi, si une horrible pensée n’était pas venue titiller le cerveau compliqué de Charles-Paul…
« Et si son abruti d’amant l’a prise en photo avec ces horreurs et qu’il diffuse ça sur Internet… »
Un premier détective privé ne mit pas trop de temps à découvrir que l’amant en question était une « escort professionnelle »…
– Il y a indiqué MC sur la porte, si vous le souhaitez je peux rechercher son identité.
– On verra éventuellement plus tard. Mais comment avez-vous appris que c’était une pute ?
– C’est mon métier, monsieur.
– Bon, je vous dois combien ?
Mardi 13 avril
Et voici qu’aujourd’hui, alors que Louise venait juste de prendre congé, un mec se pointe au studio, le genre garde du corps de base, costume trop sombre, chemise trop blanche, cravate trop moche, boule à zéro, lunettes noires et air con, mais con…
– Vous avez rendez-vous ?
– Non mais faut que je vous cause.
– Eh bien vous me causerez plus tard, j’attends quelqu’un, là.
– C’est grave et urgent madame !
J’ai la faiblesse de faire entrer le bonhomme.
– Juste cinq minutes, lui précisais-je tout en m’emparant discrètement d’une mini bombe de lacrymo.
Et là le mec sort un flingue et me braque.
Moment de panique, j’ignore à qui j’ai affaire, je ne peux prendre le risque de me servir de ma mini bombe et je n’en mène pas large, j’espère qu’il n’en veut qu’à mon fric et que ce n’est pas le frère de Jack l’éventreur !
– File-moi ton portable !
– ?
– Grouille
Je vais le chercher sur la table et lui tend, il fouille dans la galerie de photos, ne semble pas trouver ce qu’il cherche.
– L’autre !
– Pardon ?
– L’autre portable ! Les putes ont toujours deux portables.
– Si vous me disiez ce que vous cherchez ?
– Il vient ce portable ?
Il me fait le même cirque qu’avec le premier, me le rend avec un soupir de bœuf.
– Elles sont où les photos ?
– Quelles photos ?
– Bon, arrête de jouer à la conasse, elles sont où ?
– Ecoutez, je ne comprends rien, vous êtes sûr de ne pas vous tromper d’adresse. ?
– Bien sûr que non, tu prends bien des photos de tes clients connus pour les faire chanter. Toutes les putes font ça, c’est bien connu !
– N’importe quoi !
– Bon, on va procéder autrement, si jamais ces photos étaient publiées, on te troue la peau, la tienne et celle de ton mac.
Mais, il est complètement taré, ce mec !
Et sur ces menaces débiles, le cinglé s’en va, me laissant néanmoins dans un drôle d’état.
Mon client arrive, je lui raconte n’importe quoi et lui propose de revenir le lendemain. Il a l’air un peu déçu mais il accepte et s’en va. Et voilà qu’on sonne de nouveau.
C’est le garde du corps débile qui revient, l’esprit d’escalier sans doute,
– Quoi encore ?
– Juste pour vous dire que s’il vous prenait l’envie de négocier vos photos, nous pourrions surenchérir sans problème
– Foutez-moi le camp !
– Si notre proposition ne vous intéresse pas, c’est grave.
– Bon, ça suffit maintenant, disparaissez ou je fais un scandale !
– Réfléchissez quand même.
– C’est ça, dehors les mouches !
– Mon numéro de portable est là-dessus.
C’est un carton de restaurant, il a griffonné un numéro au dos, je le ramasse à tout hasard.
Je prends une douche et décide de clôturer ma journée. Je ne pris pas le métro de suite estimant qu’un peu de marche à pied ne pourrait que me faire du bien. Je tentais de me rassurer toute seule. Étant donné que ces mystérieuses photos n’existent pas, il est impossible qu’elles soient publiées, donc je ne risque rien. Mais tout cela ne me dis pas le fond de l’histoire, ce type est peut-être un mytho, mais dans le cas contraire, il est au service de qui ?
– Je ne peux même pas me faire aider pour y voir plus clair, je n’ai aucun indice, aucune piste. Son téléphone a dû être acheté avec une fausse identité et ne me mènera nulle part.
Ergan se rendit au ministère et montra son laissez-passer.
Le ministre lui avait ordonné de proscrire tout échange téléphonique, il demanda donc à le rencontrer d’urgence. L’huissier hésita.
– Il va vous falloir patienter, monsieur le ministre est en entretien…
– Dites-lui que c’est de la part d’Ergan et soyez discret
L’huissier entra et chuchota à l’oreille du ministre.
– Je vous laisse cinq petites minutes… Dit ce dernier à son interlocuteur, une urgence…
– On va aller dans le bureau de ma secrétaire… indiqua le ministre en retrouvant Ergan dans l’antichambre
Et il demande à Fiona, sa secrétaire de sortir cinq minutes dans le couloir.
Elle le fait, et gagne un petit local d’archives contiguë à son bureau dans lequel elle a justement un document à rechercher. La cloison séparant les deux locaux est fine comme du papier à cigarettes, ce qui fait qu’on entend tout.
Fiona est en froid avec son patron, celui-ci lui a promis une augmentation substantielle contre une folle nuit d’amour. L’augmentation, elle l’a eue sauf qu’elle n’avait rien de substantielle. Et quand elle se mit à protester il eut des paroles blessantes. Elle chercha donc un moyen de se venger, elle aurait pu porter plainte pour viol puisque ce genre d’accusation est à la mode, mais sa réputation de « miss saute au paf » ne pourrait que la desservir.
Alors aujourd’hui à tout hasard elle va écouter ce que le ministre a de si secret à écouter :
– Alors ?
– La pute dit qu’elle n’a pas de photos.
– Vous l’avez cru ?
– Je ne sais pas, elle a eu l’air de tomber du placard.
– Et puis ?
– Il n’y a rien sur ses portables, j’ai vérifié. Je lui ai fait le grand jeu, menaces de mort, proposition de rachat, ça ne l’a pas ébranlé.
– Dans le doute il faudrait peut-être envisager de s’en débarrasser, vous sauriez faire ?
– Sauf que ce n’est pas forcément une bonne idée, imaginez qu’elle ait confié les photos à quelqu’un avec instruction de les publier s’il lui arrivait quelque chose ? C’est un truc classique.
– Une bonne correction alors ?
– Pareil, ça peut être contreproductif.
– Donc à part la croire, on ne peut rien faire ?
– Je ne vois pas.
– Bon, je vais réfléchir, vous feriez quoi à ma place ?
– Je divorcerai.
– Hors de question, Louise a une fortune colossale, je serais trop perdant.
Fiona comprit alors qu’il était question de la femme du ministre mais que faisait-elle donc de si compromettant ?
Elle se dit qu’il y avait sans doute là quelque chose à creuser.
Récupérer le numéro de portable de Louise Manet-Carrier fût pour Fiona un jeu d’enfant, restait à la contacter, mais pour lui dire quoi ?
Elle en parla à Hubert son nouveau compagnon, s’abstint de parler de vengeance et lui indiqua qu’il y avait éventuellement du fric à se faire, mais qu’il fallait pour cela en apprendre plus et que pour se faire il faudrait filocher la femme du ministre.
Hubert était au chômage, il avait donc le temps de faire ça et en plus ça l’amusait.
Hubert sans être un playboy est assez joli garçon, brun, les cheveux plats, visage en lame de couteau, il porte une moustache très dessinée qui lui donne des faux airs de Clark Gable. Taille et corpulence moyenne.
Il ne nota rien de particulier la première semaine, beaucoup de shopping, une heure dans un club de fitness, une autre chez le coiffeur et encore une autre chez l’esthéticienne, un rendez-vous chez le kinésithérapeute… et un autre chez une personne non identifiée rue des Saulniers mais aucun rendez-vous à connotation sexuelle évidente.
– Tu la filoches encore une semaine et si ça ne donne rien on changera de tactique, essaie tout de même de savoir pour la rue des Saulniers si elle y retourne. Lui explique le ministre.
A suivre
Les vieilles bourgeoises salopes, j’adore !
Chic, une bourgeoise qui va subit les derniers outrages !
Trés bon récit, très émoustillant
Chic, Chanette va dominer une vieille bourgeoise ! Je sens qu’on va se régaler !
Ce qu’écrit Chanette est fascinant !
Chic, un nouveau Chanette avec un titre bizarre et un début insolite, mais très excitant