Matelot par Honoré Letellier
Matelot
C’était le beau printemps, c’était matin
Baluchon sur l’épaule, me voici marin
Le navire a à peine quitté le quai
Que le quartier-maître veut m’enculer
Je me faufile, je courre partout
Car on en veut à mon petit trou
Quelques solides gaillards me maîtrisent
Et veulent me faire la chose promise
Mais le capitaine survient inopinément
Fier et droit sur le gaillard d’avant
– » Par le sabre de feu mon père
Je ne puis tolérer ces villes manières
Viens donc dans ma cabine
Que je te montre ma pine »
Elle se tient droite comme un mât
Et moi, j’en deviens béat
« -La veux-tu dans ton derrière ?
Je peux éteindre la lumière »
– Puisque demandé aimablement
Je la veux bien assurément ! »
Depuis à bord, je suis aux hommes
Mon cul n’est point économe
Mais au port je suis aux dames
A qui je me donne corps et âmes.
Honoré Letellier dit Telius (1733-1793)
Cet horloger et astrologue fut un précurseur puisque 237 ans avant l’affaire du calendrier maya, il associait déjà l’alignement des planètes à la fin du monde. Réalisant ses démonstrations à l’aide d’un automate truqué, il tenait baraque sur le Pont Neuf à Paris et vendait fort chers des réservations d’abris qu’il était impossible de visiter puisque prétendument situés dans le domaine royal de Satory. Il fut aussi chansonnier et auteur de quelques poésies grivoises
Joli poème qui réussit en quelques vers à être très évocateur. J’ai bandé en me remémorant ma première sodomie, c’était si délicieux.
Y’a jamais de mal à se faire du bien
Ça me rappeler quelques souvenirs de jeunesse