It’s the game time ! Que commence le jeu…
Chapitres 7 à 10 par Patrik
VII – Gage 1 : Charlène –
– Berceau de judas + diverses tortures.
– Tu sais où tout se trouve, n’est-ce pas ?
– Oui, Maître Hermann.
Elle quitte alors le salon, Shana la regarde, admirative et un peu inquiète. Elle l’est encore un peu plus quand Hermann se tourne vers elle et lui ordonne :
– Dans le jardin, à gauche, sur le petit banc devant le petit chalet en bois, l’abri de jardin, vous trouverez une paire de gants. Ils sont verts.
– Euh, oui… et ?
– Derrière le chalet, il y a des orties, cueillez-en trois tiges.
– Trois tiges d’orties !
Enrick intervient :
– Fais ce que te dis Maître Hermann.
– Oui, oui, Maître.
Et elle obéit. Quand elle revient, orties en main, Charlène est déjà revenue avec tout ce qu’il faut. Quand elle voit Shana la rejoindre, elle sourit étrangement. Shana en a un frisson dans le dos. Elle interroge du regard les deux Maîtres.
– Gardez-les en main, pour l’instant.
– Oui, Maître Hermann.
Au milieu de la pièce trône à présent un tréteau, du moins, ça lui ressemble beaucoup en tout cas, sauf que celui-ci est très haut et que la partie supérieure est plutôt légèrement arrondie. Charlène se déchausse. Puis peu après, elle est à califourchon sur le chevalet de bois, debout sur la pointe des pieds nus. Son Maître lui lie les mains derrière son dos, puis la laisse mijoter sur place durant quelques minutes, invitant ses hôtes à s’asseoir et contempler le spectacle. Enrick, appareil photo en main, mitraille la torturée en devenir.
Au bout d’un certain temps, Charlène commence à avoir des problèmes d’immobilité, ses pieds et ses jambes tendus dans l’effort fatiguent. À ses moments de relâchement, on peut nettement voir la barre écarter ses lèvres intimes et s’immiscer dans la fente lisse et humide. Elle grimace alors furtivement, cherchant une autre position.
C’est alors qu’Hermann se lève, s’empare d’un petit fouet et commence une pénitence en règle. La lanière cingle les fesses offertes, le corps de la soumise tressaille, la barre de bois s’incrustant plus loin encore dans l’intimité douillette.
Puis changeant de côté, le Maître fouetteur s’occupe des seins offerts de sa soumise. À présent, c’est entre la raie des fesses que la barre inquisitrice s’introduit sans vergogne. Charlène se crispe, ses fesses cuisantes, ses seins maltraités, sa vulve en feu, son sillon agressé, ses pieds douloureux, ses jambes tétanisées…
– Shana ! Fouettez-la avec les orties !
– Mais… je…
– Obéissez, c’est un ordre !
Du regard, Enrick lui intime effectivement d’obéir. Lèvres crispées, elle s’approche de la suppliciée, lève timidement le bras et caresse le corps de Charlène avec les hautes herbes urticantes.
Pour toute récompense, elle reçoit un petit coup de fouet sur les fesses, ainsi qu’une remontrance :
– Shana, j’ai dit : » fouettez « , pas » caressez » !
– Oui, oui, Maître Hermann…
Alors les orties s’abattent plus forts sur les seins et le ventre de la suppliciée. Déjà quelques rougeurs apparaissent sur la peau malmenée. Sous la direction d’Hermann, Shana fouette le ventre, les cuisses, les fesses et le dos de la soumise qui gémit, essayant de libérer ses mains afin de se défendre et surtout d’apaiser la cruelle démangeaison. Enrick, de son côté, ne perd aucune image de la séance.
– Stop, c’est bon. Mais la prochaine fois, je veux que vous soyez plus incisive, Shana !
– Euh oui, Maître Hermann…
Pantelante sur son instrument de torture, Charlène récupère petit à petit. Non loin d’elle, Shana se mord les lèvres, culpabilisée. Hermann lui demande de poser les orties dans un coin de la pièce, arguant qu’ils auront sans doute à resservir.
Puis, il libère sa soumise et l’enduit de pommade, Charlène frémit longuement sous l’application du baume sous la large paume de son Maître. Puis, elle se relâche complètement, profitant à plein de toutes ces sensations licencieuses…
VIII – Gage 2 : Shana –
– Fessée cul rouge… oui, c’est simple et concis !
– Euh… rouge comment ? demande Shana.
– Rouge rouge, pourquoi ?
Peu après, Charlène, remise de ses émotions, lui apporte littéralement sur un plateau ce qu’il faut pour exécuter la sentence. Dubitatif sur certains objets, Enrick choisit le martinet, car la cravache ou le paddle ne sont pas usuels pour lui et il craint de faire des grosses bêtises avec. Sans compter d’autres instruments dont il ignore le fonctionnement.
– Vous faites simple… lui dit simplement Hermann, un sourcil levé.
– Je commence simple, lui répond Enrick, avec un large sourire.
Puis il se tourne vers sa soumise et lui ordonne :
– Tourne-toi, mets tes mains sur le mur et présente-moi au mieux ton cul.
– Pas… pas trop fort… Maître !
– Il en sera comme j’en ai envie. Point.
Pas très rassurée, Shana s’exécute quand même. Tournant le dos à son Maître, elle pose ses mains sur le mur, écarte les jambes, tend les fesses, et les dents serrées, elle attend.
Elle n’attend pas trop longtemps, les lanières du martinet zèbrent ses fesses par deux fois. Elle pousse un petit cri. Enrick dit alors :
– Non seulement, tu n’as pas le droit de crier, mais à chaque coup, tu devras me remercier !
– Ah ! Mais… Oui, Maître.
Elle se repositionne au mieux et attend la suite. Suite qui ne se fait pas attendre, le martinet s’abat sur la douce peau de ses fesses, elle trésaille, réprimant son cri.
– Tu as encore oublié quelque chose, il me semble !
– M-merci, M-maître !
– Tu oublies tout de tout ! Faudra que tu fasses une cure de poisson pour le phosphore, même si je sais que tu n’aimes pas ça.
Enrick contemple le postérieur de sa soumise, de fines zébrures rouges surgissent peu à peu. Un nouveau coup de martinet cingle le cul offert.
– Merci… Maître…
– Très bien ! Tu vois, quand tu veux…
Puis les lanières s’abattent impitoyablement sur les fesses qui frissonnent, qui tressautent sur chaque coup, chaque coup ponctué d’un » Merci, Maître « . Voilà une soumise obéissante, songe Enrick, qui se surprend à aimer voir le martinet cingler ainsi le cul de sa femme. Un dernier coup, plus fort que les autres, frappe les douces chairs qui vibrent sous l’impact.
Tête baissée, Shana souffle, mains crispées, cul brûlant, une étrange chaleur dans le bas de son ventre. Elle se demande si c’est enfin fini, si son premier gage est achevé, mais elle comprend bien vite que ce ne semble pas être le cas.
– Ton cul n’est pas encore tout à fait comme souhaité.
– Oui, Maître…
– N’oublie pas de me remercier.
– Oui, Maître !
Une douleur fulgurante la frappe en bas de ses reins, ses fesses en rebondissent comme deux outres d’eau, la souffrance irradie, vague brûlante. Elle halète, poings crispés.
– Alors ?
Quelque chose tapote son séant en feu. Elle déglutit :
– M-merci… Merci, Maître.
– Bien.
Un sourire crispé, Enrick contemple la cravache, il a été pourtant modéré, mais il se doute bien que ce fut malgré tout une expérience cuisante pour sa soumise, d’ailleurs un trait rouge se dessine distinctement sur ses fesses. Perplexe, il regarde Hermann. Celui-ci lui montre un geste latéral, geste qu’il répète. Enrick croit comprendre comment il convient d’utiliser cet instrument de torture. Il réitère donc dans le vide le mouvement indiqué par l’autre Maître. Celui approuve du chef. Alors, se positionnant au mieux, il refait une dernière fois le geste.
Puis, il se lance !
– Ah… M-merci, Maître !
Il ne répond rien ; instinctivement, il comprend que c’est nettement mieux. Charlène lui sourit, inclinant la tête. Alors, il poursuit.
– Me-Merci, Maître !
Les deux derniers impacts ont été plus acceptables que le premier. Ils cuisent, ils brûlent, mais malgré tout, c’en est presque… plaisant… Si on peut le dire ainsi. Oui, douleur et une étrange satisfaction se mélangent, comme si…
– Merci, merci Maître !
Ce nouveau coup le confirme, la douleur et un plaisir curieux se mélangent tout à fait harmonieusement, comme une vague qui rayonne et qui l’éclaire intérieurement. Est-ce donc ça, le plaisir masochiste ?
– Merci Maître !
D’autres coups, d’autres mercis, d’autres vagues, d’autres chaleurs au ventre, et toujours ce plaisir étrange et baroque qui la satisfait lentement mais sûrement. Elle tend les fesses, comme pour être plus près, comme un appel, une demande, une supplique…
» Merci, Maître ! » est à présent la prière qu’elle aime prononcer, répéter, incanter…
Puis…
Quelque chose explose en elle… Un regard d’Hermann à Enrick qui cesse alors toute flagellation. Elle est à présent à genoux, comme noyée dans la félicité, dans de longs frissons qui l’enveloppent, ces vagues qui tournoient en elle, chaleureuses, vibrantes, jouissives.
Elle réalise alors qu’elle vient d’avoir une sorte d’orgasme, cette constatation la sidère. Cette soirée sera définitivement une révélation !
IX – Gage 3 : Commun –
– C’est quoi, cette chose ?
– Un baume à l’arnica, c’est très efficace.
– Oui, en effet, je sens ça ! Faudra que vous m’indiquiez où on peut l’acheter !
– Promis !
Peu après, Shana est debout, Hermann s’empare du troisième post-it posé sur la table basse et lit à haute voix :
– Travail des seins, yeux bandés, mains attachées. C’est le gage commun, je le signale.
Puis, il s’empare d’une chaise, et sous les yeux étonnés de ses hôtes, il décroche un lustre qu’il pose au sol dans un coin de la pièce. C’est alors que ses visiteurs découvrent à la place du luminaire un énorme crochet solidement rivé au plafond. Entre-temps, Charlène revient avec une mallette noire ; dedans, tout un attirail très proche de celui d’un alpiniste. Admiratif, Enrick exprime son sentiment :
– Décidément, vous êtes très bien équipés !
– Merci. Ceci dit, ça va faire quand même plus de dix ans que nous sommes dans la domination/soumission. Nous avons eu le temps !
Enrick note pour lui-même l’idée du gros crochet camouflé par un lustre. Il se demande quelle autre surprise de ce genre recèle le salon.
Hermann, lui, n’attend pas et entrave en un rien de temps les deux soumises, les cordes serrant les chairs, les mettant plus encore en valeur, des cuisses enserrées, aux ventres compressés, aux seins entravés, jusqu’aux bras tendus vers le plafond que les liens étirent. Une fois de plus, Enrick est admiratif.
Mains liées par-dessus la tête, dos à dos, les deux soumises attendent la suite des événements qui ne tarderont pas à venir. Le contact de leurs peaux fait frissonner Shana qui se dit en elle-même que ce dîner est celui des découvertes !
Hermann prend la parole :
– Travail des seins, les yeux bandés. Donc acte.
Et il tend un foulard à Enrick. Peu après, il couvre les yeux de Shana avec celui-ci. Plongée à présent dans l’obscurité, elle ne peut s’empêcher de frissonner à nouveau. Elle se demande bien quel sera ce travail des seins, d’autant qu’elle a constaté que son mari franchissait lui-aussi les étapes à sa manière. De plus, elle n’est même pas assurée que ce soit bien lui qui s’occupe d’elle. Néanmoins pour l’instant, elle sent sa présence à ses côtés, et ça la rassure.
Soudain, elle distingue, malgré le bandeau, l’éclair d’un flash. Elle songe alors qu’elle découvrira assez tôt ce qui s’est réellement passé lors de cette nouvelle séance ! Illico, ça l’excite ! Décidément, elle s’étonne elle-même ! Elle ne se savait pas si cochonne ! Ou si, mais elle ne voulait pas le reconnaître…
Soudain, un de ses seins est pris en main et malaxé, tandis qu’une bouche avide s’occupe de l’autre. Le suçon dure un certain temps. Dans son dos, Charlène tressaille et étouffe un petit cri. Il est vrai que ces deux là vont beaucoup plus loin…
Subitement, elle se raidit : quelque chose de mordant vient d’emprisonner son téton, quelque chose de froid, de métallique. Tout de suite après, son autre téton subit la même chose ; elle se cabre. Dos contre dos, les deux soumises entravées subissent la même chose. Shana sent comme une chaînette entre ses seins, elle identifie alors l’instrument qui la torture. Soudain, cette même chaînette est tractée à l’horizontale, les mâchoires serrant plus encore, les tétons étirés, les seins suspendus. Elle sent derrière elle que Charlène endure le même traitement puisqu’elle s’éloigne d’elle.
Elle sursaute, la chaînette monte à présent à la verticale, tractant ses seins douloureux vers le haut, ses pointes percées d’une douleur lancinantes ! C’est quoi déjà ce fichu safeword ? Un maillon d’acier cogne sur ses dents, des doigts exigent qu’elle ouvre la bouche, elle obéit.
C’est chaîne en bouche qu’elle soutient à présent ses seins torturés, tandis que divers flashes immortalisent le moment. Ses tétons tourmentés tirent tellement qu’elle pense qu’ils sont se déchirer sous la traction. Elle n’a qu’à ouvrir la bouche, et ce sera fini. Pourtant, elle serre les dents, s’infligeant cette douleur cuisante.
Puis un doigt maintient la chaîne entre ses dents. Pourquoi ? Elle obtient la réponse la seconde suivante lorsqu’une tige d’orties cingle ses seins. Elle serre les dents sur la chaîne baveuse, un fin filet de salive glisse sur son menton puis explose plus bas sur son sein, comme une oasis dans la tourmente de sa peau à vif.
D’autres salves surviennent, ses seins sursautent, agressés, assaillis. La plante urticante souligne ses courbes, s’insinuant sous ses plis, c’est atroce !
Soudain une main se plaque sur son bas-ventre. Sans retenue, elle s’insinue dans sa fente moite, cherchant son clitoris déjà érigé. Elle soupire d’aise. Le son de sa voix la surprend : est-ce bien elle qui vient de gémir ainsi ? Une autre voix répond en écho, un même gémissement langoureux, une même torture, un même supplice, une même satisfaction !
Deux corps suppliciés qui se répondent l’un l’autre, deux chairs collées l’une à l’autre, les mêmes frissons, les mêmes soubresauts, les mêmes gémissements !
Là-haut, la torture des orties et de la chaîne ; plus bas, le ravissement de son sexe. Une dualité étrange, mais terriblement excitante, douleur et plaisir se mêlent, intimement. Ses tétons martyrisés par les mâchoires infernales sont à présent caressés odieusement par les orties, elle se cabre, les doigts s’activent plus encore en elle, insidieux, impudiques.
C’est trop bon ! Elle en jette la tête en arrière, oubliant la chaîne mordue ; ses seins s’étirent encore plus, une explosion de douleur irradie en elle ! Elle vibre, elle tremble, elle frémit, elle se tend un maximum. Au même moment, une vague chaude envahit son sexe, déferle, noyant tout sous son passage. Sans retenue, sans aucune honte, elle jouit, perdue entre plaisir et douleur, entre jouissance et torture.
Les seins lourds à vif, les tétons mordus, étirés, étrillés, le ventre brûlant, elle explose en un plaisir bestial.
X – Gage 4 : Charlène –
Les minutes passent, ils boivent un peu, croquent dans quelques fruits, puis les regards se portent à nouveau sur la table basse, là où il reste quelques post-it non lus.
Charlène se penche, s’empare du papier suivant et lit à haute voix :
– Mobilier humain.
Puis elle attend. Du doigt, son Maître lui désigne alors la table du salon et dessine dans l’espace un U inversé.
Aussitôt dit, aussitôt fait : la voici à présent à quatre pattes sur le tapis en train de servir de table basse. Son Maître en profite pour utiliser ses nouvelles aptitudes en posant délibérément sur son dos un verre plein, ainsi que divers autres accessoires. Sans broncher, sans bouger, la soumise assume parfaitement son rôle. Shana se dit qu’elle ne saurait jamais être aussi immobile et docile que Charlène ; elle se dit qu’elle a alors encore un long chemin à parcourir avant d’égaler sa consœur ! Puis il pose d’autres verres et d’autres bouteilles sur le dos plat.
Hermann les invite alors à se servir et à utiliser sa soumise comme une table basse normale. Ce qu’ils font, constatant au passage la grande stabilité de cette table humaine. Quelques instant plus tard, Hermann pose délibérément sa chaussure sous le nez de sa soumise, et sans avoir ordonné quoi que ce fut, celle-ci commence à embrasser la pointe de cuir, sans que les objets posés sur son dos ne vibrent. Impressionnée, Shana se dit qu’elle a décidément un très long parcours devant elle avant d’équivaloir sa consœur. Très long !
Quelques minutes plus tard, après avoir retiré verres et bouteilles, Hermann ordonne à sa soumise :
– Relève-toi !
– Oui, Maître
– Maintenant, fais la chandelle !
– Oui, Maître.
Charlène s’exécute, nuque au sol, les pieds pointés vers le plafond, mains bloquant ses hanches.
– Replie tes jambes afin de dégager ton cul !
– Comme… comme ça, Maître ?
– Parfait ! Shana, venez ici !
– Euh, oui… Maître Hermann…
– Vous voyez le bouquet de fleurs artificielles sur la commode, là-bas ?
– Les grands lys, Maître ?
– Oui, prenez-les et faites-nous donc une belle composition florale avec Charlène comme vase.
– Co-comment ça ? Euh, Maître ?
– Il faut tout vous expliquer : entre les jambes, n’y a-t-il pas deux vases disponibles ?
– Ah… euh, oui Maître… Les deux ?
– Oui, les deux.
Shana s’éloigne pour revenir aussitôt avec les faux lys en main. Après avoir essuyé consciencieusement les extrémités, Shana, agenouillée auprès de Charlène, commence à planter les différentes tiges dans le vase naturel, comme le disaient justement les anciens. Avec application, elle introduit les fleurs entre les lèvres glabres, veillant à ne pas blesser sa consœur dans cet étrange exercice. Peu à peu, la soumise se transforme en un beau et insolite bouquet.
– N’oubliez pas l’autre vase ! décrète Hermann.
– Oui, Maître… tout de suite !
Et l’autre vase se remplit lui-aussi de fleurs artificielles, Shana veillant avec encore plus de soins à l’introduction des tiges dans l’étroit conduit…
Le dernier lys artificiel placé, elle se relève pour venir se placer auprès de son Maître, tandis que les deux hommes admirent les vases ainsi décorés. Comme de coutume, ils prennent des photos, Charlène prenant littéralement la pose, malgré sa position incongrue.
– Très bien. Shana, défaites votre composition florale.
– Oui, Maître Hermann.
– Et n’oubliez pas d’essuyer les tiges avant de les remettre dans leur vase d’origine.
– Oui, Maître Hermann.
Elle ôte une à une les tiges, libérant sa consœur. Avec un kleenex, elle essuie le bout luisant. Ça lui fait curieux de constater qu’il s’agit de cyprine ! Puis, elle marque un temps d’arrêt : au bout de la tige, ce n’est pas de la cyprine, c’est nettement plus sombre. Un peu décontenancée, elle essuie néanmoins la chose avec application. Elle se surprend même à songer d’y goûter pour voir. Elle secoue la tête, effrayée de ses propres pensés. Les bouts propres, elle replace les lys sur la commode.
D’autres ordres surviennent, d’autres meubles, d’autres exercices parfois curieux ; Charlène s’y conforme à chaque fois, docile, souriante.
Shana en est étrangement émoustillée, une soumise transformée en simple meuble, une soumise vraiment objet. Elle range alors ce gage et ce qu’elle voit dans un coin de sa tête, avec pour mission de l’accomplir à son tour.
A suivre
Tout cela est tristement mécanique