Une pratique particulière par Patrik
Accroupie dans mon coin, j’attends…
J’attends, je ne sais pas combien de temps je devrai attendre ainsi, mais je sais que quelqu’un finira par venir. En me voyant accroupie comme je le suis, cette personne sera sans doute étonnée, comme dans l’écrasante majorité des cas. Parfois même, elle fera demi-tour, parfois elle m’ignorera. Mais certaines d’entre elles, une fois la surprise passée, se prêtent de bonne grâce à ma singulière demande. En général, elles seront un peu gauches, timides, gênées, mais ça ne durera pas bien longtemps. Il arrive même qu’elles me donnent leur carte de visite, c’est dire !
Comment en suis-je arrivée là ? Je peux remercier Internet. C’est par ce biais que j’ai pu vraiment découvrir ce qui m’excite actuellement. Ce fut surtout avec des vidéos que j’ai appris, et aussi quelques images. Il y avait bien divers textes, mais ce n’est pas la même chose, ça ne me titillait pas de la même façon. Je me souviens d’une vidéo qui m’avait complètement retournée ! La Révélation avec un grand R ! Tout y était de À à Z ! Qu’est-ce que j’ai pu la voir, la revoir, me faire des films dans la tête avec cette vidéo ! Et en plus, la fille qui était dessus avait quelques points communs avec moi. Un appel du destin ?
Aujourd’hui, ça va, il fait assez bon, là où je suis. C’est recommandé, car je n’ai pas grand-chose sur moi ! J’ai mon grand gilet, car on ne sait jamais, mais rien en dessous, sauf mes talons-aiguilles et des bas-autofixants. En général, les hommes sont à moitié fous de me découvrir ainsi ! Quand ça me prend l’envie, j’ajoute même un porte-jarretelles. Alors là, ils ne sont plus à moitié fous, mais complètement foufous. Et ça m’amuse beaucoup !
J’entends du bruit, on dirait que quelqu’un vient. Les pas s’approchent, de plus en plus près, puis s’éloignent. Raté ! Ce ne sera pas pour cette fois-ci ! Je soupire, je me relève un peu, histoire de me dégourdir un peu les jambes, car être accroupie sur des talons-aiguilles, c’est amusant cinq minutes, mais c’est pénible ensuite !
J’entends à nouveau du bruit, quelqu’un vient. Je m’accroupis, entendant les pas qui s’approchent, de plus en plus près. Puis la porte s’ouvre sur un homme pas trop mal de sa personne. Interloqué, il s’arrête aussitôt sur le pas de la porte, me dévisage, puis regarde la plaque fixée sur la porte, histoire de vérifier s’il ne s’est pas trompé d’endroit.
Mi-amusé, mi-gêné, il me demande :
– Excusez-moi, mais il me semble que le mot anglais » Men » signifie bien » Hommes » dans notre belle langue ?
– Je vous le confirme.
– Ah, je me disais aussi… Et, sauf grossière erreur de ma part, vous êtes incontestablement une femme…
– Je vous le confirme aussi…
Pour lui certifier la chose, j’écarte un peu mon gilet afin de mieux découvrir mes seins et le reste de mon corps bien peu vêtu. Toujours immobile, il regarde attentivement le spectacle que je lui offre gratuitement. Après un furtif coup d’œil derrière lui, il entre et referme soigneusement la porte derrière lui et s’adosse dessus comme pour la bloquer. Il croise les bras pour se donner une contenance :
– Je suppose que vous ne serez pas étonnée si je vous demande ce que vous faites là, dans les toilettes des hommes…
– Pas du tout, j’ai l’habitude qu’on me pose la question, vous savez…
– Ah ! ? Vous avez l’habitude ! ? L’habitude de répondre quoi, chère Madame ?
C’est vrai qu’on peut difficilement me donner du » Mademoiselle » avec mes quarante années déjà assez dépassées. Avec un petit sourire, je lui réponds :
– Annie…
– Annie ? Comme les sucettes ?
– Pas tout à fait, pas tout à fait… Monsieur ?
– Serge…
Cette réponse m’étonne :
– Serge ? C’est votre vrai prénom ?
– Peut-être que oui, peut-être que non. À moins que vous ne préfériez Lucien.
– Je vois que vous connaissez vos classiques.
Toujours accroupie, me tenant bien droite, je fais glisser petit à petit mon gilet de mes épaules, révélant un peu plus de moi-même. Il s’approche lentement, appréciant visiblement le spectacle que je lui offre. Arrivé à moins de deux mètres de moi, il demande :
– Donc, si ce ne sont point les sucettes, c’est du voyeurisme ? Avec visiblement un peu d’exhib… Oui, en effet, vous auriez tort de cacher de telles belles courbes !
– Merci d’apprécier mes courbes… Il y a un peu d’exhib, je vous le confirme…
– Vous aimez bien confirmer, on dirait…
– Je vous le confirme !
Et nous rions tous les deux. C’est bien la première fois que ça se passe ainsi ! Ce qui n’est pas pour me déplaire. Se grattant la tête, il reprend :
– Bon, je récapitule : vous êtes une femme, dans les toilettes des hommes, vous vous prénommez Annie, mais pas de sucette, pas vraiment du voyeurisme, et un chouia d’exhib. Ai-je bien récapitulé ?
– Je vous le confirme…
– Décidément, c’est votre expression favorite !
– Je vous le confirme !
Et nous éclatons de rire tous les deux. Drôle de situation !
– Il y a bien une idée qui me trottait dans la tête, mais comme vous dites que ce n’est pas relié aux sucettes…
– Dites toujours, Serge… ou Lucien…
– Serge, s’il vous plaît.
Toujours accroupie, la tête levée vers lui, je questionne :
– Alors, c’est quoi votre idée qui vous trotte…
– Je me posais la question si vous… nettoyez ensuite…
– Ça peut arriver, question de feeling…
– Vous… vous avez le feeling ?
Mon gilet choit sur le carrelage. Avec un grand sourire, je réponds :
– Je vous le confirme…
Il hausse des sourcils :
– Ah bon ? Je suis dans vos goûts ?
– Ah ça, je ne le sais pas encore…
Il fronce des sourcils :
– Je ne comprends pas… ou bien si, j’ai peur de comprendre…
Je désigne de mes mains l’endroit où nous nous trouvons :
– Où sommes-nous ?
– Dans les toilettes des hommes…
– Où précisément ?
– Ou ? Eh bien, côté urinoirs…
Il marque un temps d’arrêt, me regarde intensément, perplexe :
– Attendez, attendez… vous voulez dire que vous servez… enfin… de…
– Je vous le confirme. Pour faire simple et cru : je suis une pissotière pour hommes…
– Ah bon ! ? Dit comme ça, c’est… limpide !
– Et liquide ! Très liquide !
Un sourire un peu crispé se dessine sur ses lèvres :
– Je vois que vous avez un certain sens de l’humour, Annie… Et ne me sortez pas votre fameuse petite phrase !
– Dans la vie, il vaut mieux ! Surtout avec ce genre de… pratique…
– Et vous prenez votre pied quand on vous pi… euh, quand on vous urine dessus ?
– Vous pouvez dire pisser, Serge, ça ne me gêne pas… Oui, j’adore ça.
– C’est peu commun, votre truc ! Donc, pour reprendre vos mots, vous servez de pissotière vivante.
– Exactement. Vous aurez remarqué que j’ai évité ma petite phrase !
Avec un sourire carnassier, une lueur amusée dans les yeux, il rétorque :
– Je vous le confirme !
– Pfff, vous n’êtes pas mieux, Serge !
– Donc vous adorez qu’on vous pisse dessus… Sur les seins, je suppose…
– Pas exactement, Serge… dans la bouche…
– Ah oui ! ? Carrément !
– Et aussi sur les seins quand ça déborde…
Il soupire un bon coup puis il regarde dans toutes les directions :
– Eh ben ! Si je m’attendais à ça en venant ici ! Il n’y a pas une caméra cachée dans ces toilettes ? Non ?
– Aucune… Que vous et moi…
– Sûre ?
– Je vous le confirme !
Déridé, il se calme un peu :
– Vous n’avez pas pu vous en empêcher…
– Vous m’avez tendu la perche…
– Et moi, je vous tends mon arrosoir, c’est ça ?
– Vous êtes partant ?
Une petite pause, il tergiverse, se tâte, puis se lâche :
– Je reconnais que ça me tenterait, mais j’ai quand même du mal à y croire… Vous êtes vraiment sûre qu’il n’y a pas une caméra cachée quelque part ici ? Ou bien que c’est une blague des collègues ?
– Je ne vous force pas, mais si je suis ici, c’est justement pour servir de pissotière, parce que, moi j’aime ça, tout simplement…
– J’avais compris, mais… comment dire… j’imagine mal l’intérêt pour vous… c’est dégradant tout de même…
– Les goûts et les couleurs… Vous avez des personnes qui sont sado-masos, moi, c’est juste de l’uro…
– Peut-être, mais ce n’est pas courant, avouez-le !
– C’est ça qui fait le charme…
Il ne répond pas, il se passe la main sur le front, sa langue sur les lèvres, pesant manifestement le pour et le contre. Moi, je me redresse un peu plus, soupesant mes seins à pleines mains comme pour les lui présenter. En même temps, j’écarte un peu plus mes jambes, dévoilant mon pubis. Il ne me quitte pas des yeux, scrutant tout ce que je lui dévoile. Puis il s’approche un peu, timidement. Ce Serge est un hétéro-vanille dans toute sa splendeur, à prime vue, je commence à savoir les repérer facilement. Quelque chose semble le tarabuster, c’est flagrant. Il me questionne pour avoir les idées nettes :
– Et… et il n’y a pas danger pour vous ? Je veux dire maladies, infections ?
– En général, l’urine est stérile, donc il est rare qu’on attrape une maladie de cette façon. Contrairement à une fellation…
– Ah ok…
Soudain, ayant visiblement pris sa décision, il desserre lentement son ceinturon, il défait sa braguette et en extirpe une belle verge déjà bien en forme qu’il dirige posément vers mon visage. Il demande :
– Ça ira comme ça, ou bien je me rapproche ?
– Oui, rapprochez-vous pour la mettre presque à mes lèvres.
Il se rapproche comme demandé. Je vois distinctement son gland qui tressaille un peu. Peut-être aura-t-il un dilemme entre uriner et éjaculer. Il faut que je précise diverses choses avant que tout ceci entre en action :
– Serge, c’est pisser sur moi qu’il faut faire, pas autre chose.
– Nous sommes d’accord. Bien que ça ne me dérangerait pas qu’on aille plus loin un beau jour. Quitte à vous fournir un test de détection de MST.
– Ah, ça va ! Vous n’êtes pas trop gourmand… Vous parlez bien d’une autre fois et non de tout de suite après.
– Je suis réaliste… J’espère pouvoir vous revoir ensuite, Annie… C’est possible ?
Je ne réponds pas tout de suite, je me positionne au mieux :
– Une chose à la fois… Bon que je vous explique : au fur et à mesure que vous pissez, reculez lentement, tout en dirigeant bien le jet dans ma bouche. Quand vous verrez que ça déborde, allez carrément sur mes seins.
– Comme vous voulez, c’est vous la pissotière ! Je vais essayer de bien viser. Excusez-moi d’avance si je vous en mets sur le visage.
– Ce n’est pas grave, vous pouvez me pisser un peu sur la figure, je ne déteste pas. Mais ce que je préfère, c’est dans la bouche puis sur les seins.
– Euh… vous faites ça en silence ou bien il faut vous dire des trucs ?
Devant son air sérieux, je souris :
– Vu l’endroit, évitez de crier ! Sinon on aura du monde !
– C’est vrai… Vous avez une préférence ?
– Je ne déteste pas qu’on alterne les mots très crus et les mots plus civilisés.
– Je vais faire mon possible…
Alors qu’il se met visiblement en condition, soudain il demande :
– Au fait, et après, vous faites comment pour vous essuyer ?
– Pas de soucis, j’ai ce qu’il faut dans une cabine, la première à côté de vous.
– Je suis idiot ! Vous avez en effet pensé à tout…
– En tout cas, vous êtes l’un des rares à se préoccuper de ce genre de détail…
– Ah bon ?
– Je vous le confirme !
Il rigole doucement puis il se concentre à nouveau, je vois bien qu’il est un peu bloqué, ce n’est pas tous les jours qu’on urine sur une illustre inconnue rencontrée dans les toilettes pour hommes ! Néanmoins, je vois bien que ça vient et que j’aurais ma petite douche dorée dans très peu de temps.
– Oh oui !
Le premier jet acide plonge directement dans ma bouche, s’écrasant sur ma langue. C’est divin, cette eau chaude ! Ça rend aussitôt toute chose !
Je ne saurais dire pourquoi, mais la pisse des hommes dans ma bouche, sur mon corps, me fait un effet fou ! Le premier jeu est comme une décharge électrique qui me secoue au plus profond de mon être ! Rien que ce premier jaillissement me fait mouiller comme pas possible, je me sens totalement détrempée de la chatte !
Tandis que ma bouche se remplit impitoyablement, j’essaye de suivre le rythme, laissant couler ce doux liquide au fond de ma gorge, vers mon ventre qui se noue de plaisir. Je vois distinctement le jet jaune sortir d’un gland écarlate pour aller mourir sur ma langue, y laissant sa saveur acre avant de disparaître dans mes profondeurs. Accroupie à ses pieds, je vois cet homme me surplomber, me dominer, m’imposant sa mâle assurance, m’avilissant de sa pisse, et j’adore ça !
Puis ça déborde, ça coule hors de ma bouche, ça ruisselle sur mon cou, ça dégouline sur mes seins, mon ventre pour se perdre sur mon pubis. C’est le moment que je choisis pour me masturber, mes doigts plongent dans une chatte doublement détrempée, c’est si bon, c’est si chaud ! Je me laisse doucher sous l’ondée jaune, sa chaleur me fait un bien fou, tout comme mes doigts qui agacent mon clitoris en feu !
La bouche toujours tendue vers la source de mon plaisir, le plaisir envahit mon ventre ! Je jouis, lèvres ouvertes, toujours arrosée par cette douche dorée qui souille mon visage, mon cou, ma poitrine, mon corps, cette douche divine que j’aime tant ! Des rigoles se forment sur mes cuisses, mouillant mes bas, mes chaussures avant d’élargir petit à petit la mare qui se forme à mes pieds. Dieu que c’est bon, mon paradis sur terre à moi !
Même si je sais que ça ne dure pas bien longtemps, la vessie de ces messieurs n’étant pas bien grande, j’ai toujours l’impression que ce moment dure une éternité, une éternité de plaisir, de chaleur, d’avilissement, d’humiliation qui me tient chaud, qui me transporte, moi, la chienne souillée qui plane, heureuse, comblée, au-delà de toute morale.
Mon rêve serait plusieurs hommes en même temps, ou plutôt les uns après les autres, pour que ça dure longtemps ! J’ai néanmoins vécu cela avec deux hommes qui se sont relayés et j’y ai pris un pied extraordinaire ! Pourquoi les choses les meilleures sont-elles les plus courtes ? Alors je profite encore et encore de cette divine pisse qui s’abat sur moi, chaude, suave, délicieuse…
La dernière goutte s’échappe de son méat, je la cueille aussitôt du bout de ma langue. Je me sens bien, très bien, couverte de pisse chaude, flottante. Serge est face à moi, il semble lui aussi être très satisfait et heureux de cette petite séance. Bite avachie hors du pantalon, il semble attendre quelque chose, vouloir demander quelque chose puis il se décide :
– Tout va bien, Annie ?
– Oui, tout va très bien, Serge.
– Comme dire… c’est étonnant de vous voir si radieuse alors que je viens de…
– De me pisser dessus ?
– Oui…
Je m’adosse au mur :
– J’aime ça, c’est tout…
– Je vois ça ! C’est quand même étonnant. Mais…
– Mais quoi, Serge ?
– Mais je dois avouer que ça m’a bien plu ! Et ça m’étonne aussi de moi ! Je n’y aurais pas cru, mais pas du tout !
– Comme quoi…
Il s’accroupit pour se mettre à ma hauteur :
– Oui, mais voilà, comme un sale gosse que je suis, je vais vouloir recommencer…
– Ah bon ?
– Oui, maintenant que vous avez ouvert la boîte, il va falloir que vous assumiez !
– Oh oh ! Quelle exigence !
Il approche sa tête très près de la mienne :
– Pourquoi je vous ai rencontrée, Annie ? Comment je vais faire pour revenir à ma petite vie bien tranquille ?
– Dites-vous que c’était une parenthèse…
– On n’est pas toujours obligé de refermer la parenthèse.
– En mathématiques, c’est vivement conseillé !
Il baisse un peu la tête, il soupire :
– Vous êtes infernale !
– Je sais ! Comme la plupart des femmes…
– Moins que ma femme, nettement moins, je vous l’assure ! Si je m’écoutais, je ferais volontiers un échange entre elle et vous, même s’il faut vous partager avec la moitié de la ville !
– Merci, Serge, mais vous dites ça dans l’enthousiasme…
– Peut-être que oui, peut-être que non…
Toujours accroupie et dégoulinante, je le regarde avec amusement comme si j’avais un grand gamin face à moi :
– Halala ! Vous les hommes, dès qu’on vous offre un doigt, vous voulez tout le bras !
– Non, non, Annie ! Moi, c’est vous toute entière que je veux !
– C’est bien ce que je disais.
Je tends la main pour caresser son visage, il s’approche un peu plus pour se laisser faire. Promenant mes ongles rouges sur sa joue, je continue :
– Vous venez simplement de vivre une chose à laquelle vous n’êtes pas habitué, un peu de piment. Et excusez-moi de parler ainsi, mais les hommes adorent les salopes, les femmes qui sortent du train-train quotidien, des femmes avec lesquelles ils imaginent faire toutes les choses qu’ils ne peuvent pas ou qu’ils n’osent pas faire d’habitude…
– Vous êtes psy ? C’est vrai, vous avez raison. Je préfère nettement une vie agitée avec une femme comme vous que ma vie actuelle qui est trop plan-plan.
Cessant ma caresse sur sa joue, je me relève lentement, j’ouvre la première cabine, je m’essuie sous le regard très intéressé de Serge qui n’en perd pas une miette, comme s’il gravait ces images dans son cerveau. Je me contente de lui dire :
– Vous n’en perdez pas une, n’est-ce pas ?
– Je ne suis qu’un homme, rien qu’un homme…
– Certains hommes sont gays…
– Pas mon cas !
– J’avais cru deviner…
Toujours couverte par son regard, j’enlève bas et chaussures que je mets dans un plastique. Bien que je sois totalement nue à présent et que visiblement il y ait une grosse bosse dans son pantalon, il se contente que de me mater, bien qu’il meure d’envie d’avoir plus. Un bon point pour lui.
Je m’habille sans hâte, l’attisant volontairement, car ça me plaît beaucoup d’agir ainsi. Une fois que tout est fini, je m’approche de lui pour lui souffler :
– C’est fini…
– Hélas… Hélas… puis-je formuler une petite requête ?
– Dites toujours…
Il se plante devant moi et m’annonce :
– Je voudrais un petit baiser d’au revoir, pas d’adieu… sur les lèvres…
– Ah bon ? En quel honneur, Serge ?
– Parce que j’en ai franchement envie… surtout de vous…
– Vous avez envie d’un baiser de moi ou plus simplement envie de moi ?
– Les deux, Annie, les deux.
Je pose mon doigt sur ses lèvres, il l’embrasse aussitôt. Tiens, c’est différent, je ne saurais bien dire pourquoi, ni comment :
– Comme vous avez été sage, Serge, je veux bien vous accorder un petit baiser. Mais… restez sage !
– À condition de me promettre de nous revoir.
Je réfléchis un peu. Ce n’est pas trop dans mes habitudes. Je lui explique :
– Écoutez, Serge, en général, je revois rarement mes participants. D’ailleurs, je n’habite pas ici, mais plus loin pour des raisons évidentes.
– Vous avez dit » rarement « , ce qui ne veut pas dire » jamais « .
Pour toute réponse, je dépose un doux baiser sur ses lèvres. C’est électrique, il sursaute, moi aussi. Reprenant mes esprits, je pose à nouveau un doigt sur ses lèvres pour éviter un dérapage :
– Je crois que je vais faire une exception pour vous, Serge… Si vous savez vous libérer après-demain, quatorze heures, dans le hall de la gare…
– Et que ferons-nous ensuite ?
– Soyez déjà là, et nous verrons. Je dois vous quitter à présent et n’essayez pas de suivre, attendez jusqu’à après-demain. Bye bye !
Je n’attends pas sa réponse, je me sauve aussitôt. Pourquoi ai-je dit ça ? Qu’ai-je à attendre de cet homme ? J’ai simplement eu envie de le revoir et de recommencer, parce que, avec lui, c’était comme évident, parce qu’il y avait un petit truc en plus.
Irai-je à la gare après-demain ? Au fond de moi, je ne le sais pas encore. Me retrouverait-il si j’oubliais de venir ? Serais-je sa récompense en pareil cas ?
Peu importe, l’avenir me dira quoi, l’avenir nous dira quoi…
« Dilemme entre éjaculer et pisser » – mais comme il va éjaculer ensuite, une fois tout seul, et plusieurs fois – ce détour est une vraie aubaine
Les choix ne sont pas forcément à faire en même temps. On peut les accomplir sucessivement 🙂