Un lit pour deux par Nicolas Solovionni


Un lit pour deux

De gros problèmes de train pour rentrer, me voici bloqué dans cette petite et inintéressante ville de province que je ne nommerais pas par respect pour ses habitants.

Pas envie d’attendre le dernier moment pour me réfugier à l’hôtel. J’aurais même dû y penser avant. Le premier est complet, le second itou, et dans le troisième il ne reste qu’une chambre pour deux personnes, je la prends !

– Si je comprends bien, il ne reste plus rien pour moi ! Dit alors une énergique voix féminine juste derrière moi.

Je dévisage l’apparition, une sorte de caricature de la voyageuse de commerce typique, fausse blonde à la coiffure apprêtée, lunettes bordées de noir, maquillage abusif, sourire carnassier, tailleur pied de poule, talons vertigineux, sans doute proche de la quarantaine. Belle prestance.

– Désolé, c’était à une minute près ! Confirme le réceptionniste, à moins que monsieur accepte de vous céder sa place ?
– Votre galanterie irait-elle jusque là ? Ose ajouter la blondasse.

Non mais c’est quoi ce cirque ? Je suis arrivé avant elle, cette chambre est pour moi et point barre !

– Je suis désolé… balbutiais-je
– Et qu’une femme soit sans doute obligée de passer la nuit dehors, ça ne vous gêne pas un peu, quelque part ? Me dit la voyageuse.
– Il y a des tas de gens qui risquent de passer la nuit dehors…
– Et bien, justement, faite une bonne action, permettez à l’une de ces personnes de dormir à l’abri !

Elle m’énerve ! Et ce con de réceptionniste qui ne se décide pas à me filer la clé !

– Bon, écoutez, j’étais là le premier, tout ce que je peux vous offrir c’est de partager ma chambre !

J’ai lancé ça comme une boutade, mais l’autre prend ça au premier degré.

– A la limite, pourquoi pas ? Ce sont des lits jumeaux ?
– Non c’est un grand lit !
– J’espère que vous ne ronflez pas et que vous ne gigotez pas de trop ?

L’homme doit être faible, j’aurais pu effectivement lui répondre que je ronflais comme un moteur, qu’il était dans mes habitudes de me retourner en faisant des bons tous les quarts d’heures, et ajouter quelques horreurs comme par exemple m’inventer une maladie de peau très contagieuse, et j’aurais peut-être été débarrassé de cette emmerdeuse ! Mais non, la perspective de partager mon lit avec cette belle blonde fut plus forte que le reste.

Et cinq minutes plus tard, nous étions ensemble dans la chambre que j’avais loué.

– Voilà, je vous rembourse la moitié de la location… Me dit-elle en me tendant la somme… Demain matin, je vous demanderais une photocopie de la note, pour que je me fasse rembourser.
– Pas de problème !
– Je tiens à vous remercier d’avoir accepté cette solution, mais je voudrais que les choses soient bien claires : j’ai toujours été fidèle à mon mari, je suis catholique pratiquante et je suis ceinture noire de karaté.

Je n’en croyais pas un mot, mais ce genre de réflexion qui voit chez chaque homme un violeur en puissance a le don de m’agacer sérieusement.

– Rassurez vous, en ce qui me concerne, je n’aime pas les femmes, les hommes non plus d’ailleurs, je suis monosexuel contemplatif !

Elle se contenta pour toute réponse d’hausser ostensiblement les épaules. Puis elle farfouilla dans ses bagages, rangea quelques affaires dans la penderie puis disparut dans la salle de bain d’où elle ne ressortit qu’après une demie heure.

Elle était à présent vêtue d’une chemise de nuit assez vaporeuse, mais le haut était recouvert d’un insolite gilet noir, et en bas, elle avait visiblement passé une culotte. D’un geste nerveux, elle retira le couvre-lit :

– Vous préférez dormir à gauche ou à droite ? Demanda-t-elle. Moi je préfère à droite !
– Alors je me mettrais à gauche !

Elle s’empara alors du traversin qu’elle installa en plein milieu du lit dans le sens de la longueur.

– Voilà, ça fera une séparation, on ne sait jamais, si vous êtes somnambule !

Elle m’énerve, elle m’énerve !

– Je vais lire un peu au lit, j’espère que ça ne vous dérange pas ? Ajouta-t-elle en s’y installant.
– Du tout ! Faites comme chez vous !

Raz le bol de cette bonne femme, je me déshabille, pose mes affaires sur une chaise, mais je garde mon slip. Et l’autre qui me regarde bizarrement, très bizarrement. C’est vrai aussi que je n’ai rien d’un play boy, mais quelle importance en ces circonstances !

– Au cas où il vous resterait des illusions, je tiens à vous dire que vous n’êtes pas du tout mon genre d’homme !

De la méchanceté gratuite ! Pourquoi ? Je cherche une vacherie à répondre, mais préfère me taire, et me couche à mon tour.

– Vous ne faites pas un brin de toilette avant de vous coucher, vous ? M’apostrophe-t-elle.
– Foutez moi la paix, je vais essayer de dormir !

Je me tourne vers l’extérieur du lit, ferme les yeux et appelle le sommeil, évidemment ça ne vient pas, je ne sais pas dormir la lumière allumée, et puis la situation m’énerve, au bout de quelques instants je me surprend à fantasmer sur ma voisine de lit, et du coup me voici en train de bander, il ne manquait plus que ça ! J’essaie de penser à autre chose, je ne vais quand même pas me masturber à côté d’elle ! Une demi-heure après j’ai réussi à chasser mes pensées coquines, mais n’en dort pas plus ! Elle va lire jusqu’à qu’elle heure cette pétasse ? Et puis je décide d’aller pisser…

Quand je reviens, elle y va à son tour ! Chic cela veut sans doute dire qu’après, elle va se décider à éteindre.

– Dites donc espèce de dégueulasse, quand vous pissez sur le rebord de la cuvette, vous pourriez au moins essuyer !

Hein ? Qu’est-ce qu’elle raconte cette furie ? Et puis quand même ça m’étonne !

– Je commence à vraiment regretter d’avoir partagé cette chambre, s’il y a une malheureuse goutte de pipi, vous l’essuyez et vous me foutez la paix !
– Vous allez me faire le plaisir de vous bouger et d’essuyer ça, sinon je fais un scandale, ce n’est quand même pas moi qui vais nettoyer vos saletés !
– Et bien allez y, faites un scandale ! Et puis informez vous au lieu de dire n’importe quoi, l’urine n’est pas sale !
– Comment ça ? C’est propre peut-être ?
– Non seulement c’est propre, mais c’est stérile !
– Ah ! Vous aussi, vous défendez cette théorie, c’est la théorie des urophiles, ça ! Ca doit être un de vos trucs, je vous vois bien faire ça !
– Ce n’est pas une théorie, c’est une vérité scientifique !
– Peut être mais il n’y a que les urophiles pour en parler comme ça !
– Qu’est ce que vous en savez, vous en avez côtoyé beaucoup ?
– Non, mais j’ai eu le malheur de lire Françoise Rey ! Vous connaissez ? Reprend-elle soudain plus calme.
– Oui, et je trouve ça très bien !
– Ah oui ! Pratiquant ?
– Pratiquant de quoi ?
– Uro
– Ça ne vous regarde pas !

Quand même, c’est surréaliste, cette nana qui a lu Françoise Rey au point de se souvenir de son nom et qui cherche à savoir… À savoir quoi d’abord ?

– Bon écoutez, je regrette sincèrement le ton que j’ai employé, mais je vous en prie soyez gentil d’essuyer ça, ça me gène !

Je me suis alors levé, pas tellement parce que la chose était demandée différemment, mais parce que d’un geste mécanique, elle venait de se débarrasser de son gilet…. la semi transparence de sa chemise de nuit me faisait apercevoir à présent le galbe de ses seins dont les tétons dardaient derrière le tissu. En me levant je passerais ainsi près d’elle et aurait la possibilité m’en mettre plein la vue…

Je me dirige vers la salle de bain. Mon inconnue reste sur le pas de la porte, elle ne se pousse pas.

– Pardon !
– Vous avez vraiment des gros tétons, vous ! Me fait-elle alors remarquer !

Que voulez-vous que je réponde ? Je fais un sourire amusé !

– Ils ont toujours été comme ça ?
– J’en sais rien, mais je suppose que c’est à force de me les faire tripoter !
– C’est impressionnant !
– Bon, je vais aller faire ce que vous m’avez demandé !
– J’aimerais bien vous poser une question ?
– Posez toujours…
– Ce n’est qu’un caprice, je ne voudrais surtout pas que vous vous mépreniez…

Qu’est ce qu’elle va encore me sortir comme bêtise ?

– Je vous écoute !

Je me force à ne pas regarder sa chemise de nuit en laissant mon regard à la hauteur de son visage, mais c’est dur !

– Je pourrais les toucher ! Demande-t-elle alors

Elle montre du doigt ce qu’elle désire toucher, afin que se soit bien explicite.

– Me toucher mes tétons ?
– Oui, juste un peu, je n’en ai rarement vu d’aussi gros chez un homme !
– Vous êtes consciente au moins de ce que vous allez déclancher ?
– Mettez vos mains derrière le dos, s’il vous plait ! Je vous dis, c’est juste un caprice !

J’obéis, bêtement !

– Je m’appelle Sonia, c’est comment votre petit nom ?
– Euh, on m’appelle Sylvain !

Ça y est, ses doigts enserrent mes tétons, je pousse un râle, elle accentue sa pression, ma bite dans mon slip se met à bander comme une folle, et je n’hésite plus à regarder l’arrondi de ses seins mal dissimulés derrière son vêtement de nuit.

– Vous bandez, Sylvain ! Constate-t-elle sans relâcher son emprise !
– Vous jouer à quoi en ce moment ?
– Vous allez le savoir dans un instant ! Enlevez moi ce slip, il est affreux, vous devriez vous achetez des caleçons c’est bien plus joli !
– Je l’enlève si vous retirez votre chemise de nuit !
– Tss Tss, si vous ne l’enlevez pas, j’arrête tout…

Elle retire ses mains.

– Et à mon avis, dans ce cas, vous allez avoir de sacrés regrets !

Que faire ? Cette garce est en train de me dominer, je retire mon slip.

– Pas mal, j’en ai vu des plus belles, mais pour ce que je veux faire ça conviendra très bien !
– Et vous voulez faire quoi ?
– Ha ! Ha ! Et bien depuis que j’ai lu Françoise Rey, je me suis découvert quelques fantasmes, je crois que vous allez pouvoir m’aider à en réaliser un ! Est-ce que ça vous plairait de me regarder uriner ?

Je rêve !

– Bien sûr !
– Alors on va le faire, je vais pisser, et vous vous aller vous masturber, vous masturber à fond, quand ça va venir je veux que vous m’aspergiez le corps, le corps, hein, pas le visage, de votre sperme et après vous me nettoierez avec un gant et du savon ! Ça vous va ?
– C’est dingue !
– Qu’est ce qui est dingue ?
– La situation !
– Ne vous en plaignez pas ! Alors d’accord ?
– Oui, mais on pourrait peut-être améliorer le scénario !
– Non, c’est mon fantasme, il est comme ça ! Et on ne fera rien d’autre ! On y va ?

Elle retire sa chemise de nuit, elle est magnifique, ses seins sont ronds à souhait et la rotondité de leur chair reflète divinement la lumière sur leur peau laiteuse. Elle s’installe sur la cuvette, très en arrière, sa chatte brune et modérément poilue s’ouvre !

– Allez branle-toi, ma salope ! Viens plus près !

Comment qu’elle me cause ! Les premières gouttes tombent dans la cuvette, suivi bientôt d’un flot ininterrompu, quel dommage qu’elle n’ai pas écouté mon propre scénario, ce pipi, comme je l’aurais reçu volontiers dans la bouche.

– Allez dépêche toi, je veux te voir gicler !

Je me branle comme un malade, tandis qu’elle termine de pisser ! Comme j’aurais aimé lui nettoyer la chatte avec la langue ! Elle se passe la main sur le corps, se tripote les seins, se tortille les tétons. Je n’en peux plus, je jouis, mon sperme atterrit sur sa poitrine et sur son ventre !

– Aucun contact avec tes mains, juste le gant !

Cruelle, mais l’excitation est quand même pas mal retombée ! Je mouille un gant, l’ensavonne, et lui passe sur les endroits pollués, une première fois, puis une deuxième fois pour rincer. Elle ne fait aucun commentaire, elle a la main droite enfouie dans sa chatte, en train de se frotter le clitoris de façon frénétique, ses yeux sont clos, je ne sais pas à quoi elle pense, sa main s’agite de plus en plus vite puis elle finit par étouffer un râle avant de retomber affalée sur la cuvette, de grosses gouttes de sueur sur le front !

– Je suis bien contente, depuis le temps que je trimbalais ce fantasme ! Bon maintenant dodo !

Je me nettoie la bite au lavabo, pendant que madame vérifie si je l’ai bien dépolluée…

– Tu fais beaucoup de déplacements ? Demande-t-elle !
– Oui pas mal depuis mon divorce !
– Tu as du en avoir des aventures ?
– Pas tant que ça, mais c’est vrai que j’en ai eu !
– Des femmes, des hommes ?
– Des femmes !
– Tu es hétéro exclusif ?
– Exclusif, c’est un grand mot, mais j’aime tellement les femmes ! Mais je n’ai rien contre les homos.
– Un mec à poil, ça ne te fait rien ?
– Rien du tout !
– Et une belle bite !
– Ben, on en voit pas souvent se balader dans la rue… Répondais-je
– Je vais te dire un truc, quand tu t’es déshabillé j’ai flashé sur tes tétons, mais ce n’était pas parce que je les trouvais jolis, bien qu’ils aient leur charme…
– Merci…
– Non ! En fait, je me suis dis : un mec qui se les fait tripoter à ce point c’est forcément un soumis, c’est une copine qui m’avait appris ce truc, et ce qu’il y a de bien avec les soumis c’est qu’ils aiment un tas de choses. Je t’ai provoqué sur l’uro pour savoir si ça te branchait, en principe il suffit de dire que le pipi c’est sale, si le mec est urophile, il va sortir sa science… Je suppose que tu n’aimes pas que ça, un petit gode dans le cul, ça ne te déplait pas, je suppose ?

– Je ne suis pas contre, mais…
– Pourquoi faut-il que les mecs s’en défendent toujours, tu l’a fais oui ou non ?
– Oui !
– Et ça t’a plu ?
– Ça ne m’a pas déplu !
– Bon, on va se coucher, si demain matin, je suis en forme, je t’encule.
– Demain, je pars de bonne heure ! Concluais-je. Allez, bonne nuit.

Cette fois, je trouve le sommeil rapidement…

Le lendemain matin, je suis réveillé le premier, je lambine un peu au lit, repensant à sa « promesse » d’hier soir ! Pour un peu je me demanderais si je n’ai pas rêvé, tellement le comportement de cette femme avait été étrange. Je décide au bout d’un moment de me lever, l’envie d’uriner me montant à la gorge.

– Stop !

Ce n’est pas vrai, elle est réveillée !

– Vous êtes réveillé ? Demandais-je stupidement.
– Non, vous voyez bien que je dors encore, je suis somnambule ! Plaisante-t-elle.

Tiens, elle me vouvoie de nouveau…

– J’espère que ce n’est pas moi qui vous ai réveillé.
– Non ! Mais n’allez pas dans la salle de bain, s’il vous plait.
– Pourquoi ? Il y a un cadavre !

Elle se lève, elle a des petits yeux cernés, mais ce ne sont pas ses yeux que je regarde, mais les seins dont les pointes dardent comme la veille, en dessous du déshabillé.

– Dites donc vous assez une de ses triques ce matin !
– Oui, et une grosse envie de faire pipi aussi…
– Il n’en est pas question !
– Pardon ?
– Vous allez m’aider à accomplir un autre fantasme, j’y ai pensé hier soir…
– Oui, ben on verra ça plus tard, là je ne tiens plus…
– Je vous demande juste trente secondes…
– Mais…
– Mais tu vas m’obéir, oui ! Rouspète-t-elle.

Ce brusque changement de ton a pour effet de me figer sur place. Sonia balance alors son vêtement de nuit et se dirige toute nue vers la salle de bain en me demandant de la suivre… Je lui emboîte le pas et voilà qu’elle s’accroupit dans le carré à douche, les jambes très légèrement écartées, les bras détachés du corps, le visage redressé.

– Pisse moi dessus !
– Hein ?
C’est un ordre !
– Vous alors…
– Ben qu’est ce que t’attends, je croyais que tu avais une envie pressante ?
– Je bloque un peu… ce doit être psychologique !
– T’as plus envie !
– Si mais je n’y arrive pas !
– Attends je vais t’arranger ça…

Elle se relève, va chercher son sac, fouille à l’intérieur, en sort une espèce de stick de déodorant, le truc doit faire deux centimètres de diamètre 25 centimètres de long, elle farfouille encore et sort cette fois un préservatif dans lequel elle enferme le machin ! Elle est complètement folle ! Elle n’a pas tout de même l’intention de me foutre ça dans le cul ! Pour désamorcer, j’essaie de me concentrer sur mon envie de pisser bloquée. Je sens que ça va venir. Je le lui dis.

– Non, c’est trop tard, tu te retiens ! Mets toi sur le lit, à quatre pattes et le cul tendu !
– C’est que je n’ai pas trop envie de faire ça !
– OK ! dit-elle.

Ouf ! Mais son acquiescement n’était qu’un leurre, voici qu’elle se dirige vers la chaise où j’ai laissé mon pantalon, d’un geste rapide elle en défait la ceinture ! Je la regarde ébahi alors qu’elle en fait claquer le cuir !

– Tu es mon esclave ! Tu as compris ? Pas pour très longtemps, parce qu’il va falloir que je reparte, mais même si ça ne dure que dix minutes, je suis ta maîtresse ! D’accord ?
– D’accord ! M’entendis-je prononcer
– Tourne-toi !

Et voila qu’elle me cingle les fesses ! Je ne me rebelle même pas, j’encaisse en silence tandis qu’un deuxième coup tombe… Heureusement cela reste mesuré… et après une dizaine de coups, elle m’indique de nouveau le lit en m’intimant l’ordre de m’y rendre dans la position demandée plus avant… Je ne proteste plus, j’y avais et j’attends, j’ai envie qu’elle me rentre son tube de machin dans le troufignon, la seule chose que je craigne c’est que je me mette à pisser et que j’arrose le plumard à tout va…

Le truc rentre, elle l’agite, mais tout mon être est dominé par cette envie d’uriner qui refuse de passer au second plan. Autrement dit son introduction anale ne me fait ni chaud ni froid… à ce point que je me vois obligé de lui dire… Elle n’est heureusement pas idiote et se doute bien que si elle ne cesse pas elle-même, je ne vais pas m’éterniser sur ce lit dans ces conditions.

– T’es prêt ? Me demande-t-elle de confirmer.
– Je pense, oui !

On se précipite dans la salle de bain où elle reprend sa position, assise dans le carré de douche… Je vise et ça part tout de suite ! Je lui arrose les seins, le ventre, les cuisses…

– C’est bon c’est chaud…. Je suis une vraie cochonne ! Commente-t-elle

Je continue, j’ai l’impression de ne jamais avoir pissé autant de ma vie, je fais des petits mouvements pour asperger toutes les parties de son corps, j’évite simplement le visage, espérant jusqu’au dernier moment quelle me demande de le viser, mais elle ne fera pas….

J’espérais qu’à la fin nous nous orienterions vers des plaisirs plus classiques, mais non, mademoiselle me déclare qu’elle va maintenant prendre une vraie douche, et elle ferme le rideau.

Me voilà comme un con, elle me parle, mais le bruit de l’eau fait que je ne comprends rien à ces paroles. Tant pis, j’attends négligemment que Sonia ai terminé ses ablutions…. Mais elle est longue, trop longue, je ne bande même plus. Je finis par entendre un curieux petit cri qui couvre le bruit de l’eau qui coule… Mademoiselle vient de se donner un petit plaisir solitaire…

Enfin la voici qui sort, elle s’entoure le corps d’une large serviette…

– Allez retourne sur le lit, je vais te finir le cul ! Déclare-t-elle
– C’est que…
– C’est que quoi ? Tu ne veux plus jouer avec ta maîtresse ?

Ben si je veux bien jouer, mais j’aurais tellement préféré autre chose… Et voilà qu’elle me ramone le cul, et voilà que je me pâme, et voila qu’au bout de quelques minutes, je mets à jouir de façon bizarre, sans saccades, et que je m’affale épuisé sur la literie.

Elle ne fait aucun commentaire, déjà elle commence à se rhabiller… Je vais prendre à mon tour une douche…. Quand j’en sors à poil, Sonia est rhabillée, prête à partir.

– Voilà, je vous attendais pour vous dire au revoir ! Merci pour tout, me dit-elle avec un joli sourire.

Mais pas de bisous, même pas une poignée de main, rien…

– C’est moi qui vous remercie ! Balbutiais-je, me demandant si je n’avais pas rêvé cette rencontre insolite….

Et puis une idée, le petit déjeuner est compris, si je me dépêche je peux la rejoindre dans la salle à manger. On ne va pas se quitter comme ça ! J’ai un prétexte pour la rejoindre puisqu’elle a oublié de me reparler de la photocopie de la note d’hôtel… Je m’habille à grande vitesse, descend, la cherche… elle n’y est pas… Sonia a déjà disparu de ma vie…voilà qui me fera un souvenir, une belle anecdote que je ne raconterais à personne… qui me croirait ? Même pas vous je suis sûr !

Nicolas Solovionni Octobre 2006

Ce récit à eu l’honneur d’être nommé 3ème meilleure nouvelle pour 2006

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5 réponses à Un lit pour deux par Nicolas Solovionni

  1. Liloustar dit :

    C’est bien écrit et délicieusement pervers

  2. Darrigade dit :

    Joli fantasme talentueusement raconté

  3. Claire dit :

    Cet auteur est vraiment très doué, J’ai adoré

  4. Muller dit :

    Délicieusement pervers et bien dosé, l’auteur ne se livre à aucune surenchère restant dans on fantasme et le maîtrisant parfaitement

  5. sapristi dit :

    Un petit délire comme je les adore, bien raconté, léger et très coquin

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