Un 5 à 7 chez Ellen par Marie-France Vivier

Un 5 à 7 chez Ellen par Marie-France

Je me prénomme Angéla et je suis afro-américaine. Mes parents m’ont laissé orpheline alors que j’étais toute petite, et je n’en ai aucun souvenir. J’ai été élevé par ma tante et je crois bien qu’elle ne m’a jamais aimé, mais j’ai mis du temps avant de m’en rendre compte. Dès que j’ai eu ma majorité, je suis parti voir ailleurs, sans diplômes, sans expériences. Une amie m’avait généreusement prêté son petit studio qui serait libre quelques mois, le temps d’une mission au Mexique. J’avais également déniché un poste de serveuse dans un fast food, mais cet emploi à mi-temps et mal rémunéré ne pouvait me suffire.

Ne sachant pas faire grand-chose, je consultais les petites annonces et fus attiré par l’une d’entre-elles au titre curieux : 5 à 7 !

On demandait une femme de compagnie durant cette tranche horaire. Il fallait simplement avoir des compétences en tâches ménagères et aimer la lecture, précisait-on !

C’est ainsi que je me suis retrouvée employée chez Ellen Earl, une femme d’environ 40 ans. C’est une grande blonde décolorée, genre plutôt chic avec coiffure apprêtée, maquillage savant, lunettes fantaisies, et toute une collection de bagues, de bracelets et de collier. Quand elle m’a reçue dans son immense maison de la banlieue de Richmond, elle était en tailleur et chemisier blanc.

Ellen vit seule, manifestement elle ne travaille pas et j’ignore quelles sont ses sources de revenus. Elle passe son temps à faire du ménage, où alors elle s’enferme des heures entières dans sa grande chambre où est entreposée une partie de sa bibliothèque ainsi que son ordinateur, ses vidéos et sa chaîne hi-fi.

Mes activités ne sont pas très cadrées. Et en arrivant tous les jours à 17 heures, j’ignore comment vont se passer les deux heures que nous allons passer ensemble. Parfois je l’aide à faire son ménage, c’est une obsession chez elle, soit elle m’envoie faire des courses, soit je lui fais de la lecture ou même parfois, nous parlons simplement de tout et de rien.

Les rapports avec mon employeuse étaient au début très distants, mais ils se sont compliqués avec le temps. D’un côté, elle me faisait une confiance absolue, notamment en m’ayant attribué un jeu de clé, ce qui me permettait d’entrer sans sonner. Mais aussi elle est devenue plus exigeante sur ma façon de m’habiller. Elle tient à ce que je vienne en robe ou jupe et m’interdit le port du pantalon. Elle me dit de rester féminine et il y a quelque temps, elle est intervenue en me demandant ce que je portais comme dessous. La question aurait été embarrassante, mais elle me demandait cela avec un tel naturel que je lui avouais ne pas porter de soutien-gorge.

– C’est malin, c’est comme cela qu’on se déforme la poitrine ! Et je suppose que tu n’as pas de culotte non plus ?
– De culotte, si bien sûr ! Répondis-je, gênée.
– Le lendemain, je mettais donc un soutien-gorge, estimant que s’il n’y avait que cela pour la contenter, ça ne me coûtait pas trop. En arrivant chez elle, Ellen elle me tendit un sac venant du magasin de lingerie.

Je déballais le petit paquet, et en sortit, très étonnée un joli soutien-gorge jaune en fine dentelle !

– Euh ! Vous m’avez acheté un soutien-gorge, il ne fallait pas, j’en ai acheté un de mon côté. Euh ! Je vous dois combien ?
– Rien du tout, c’est un cadeau !
– Un cadeau ? Mais pourquoi, je n’ai rien fait pour mériter un cadeau !
– Si ! Tu me plais bien ! Considère que c’est une sorte de prime ! D’ailleurs ce n’est pas grand-chose. En fait, je n’ai pas trouvé ce que je cherchais. Demain tu auras peut-être une surprise !

Voici une attitude qui m’étonnait un peu, mais cette personne se révélait comme très originale sur beaucoup d’aspect. Après tout, si cela lui faisait plaisir !

Le lendemain, je trouvais un cadeau sur la table de sa chambre. Je ne pensais pas qu’elle mettrait sa promesse à exécution et déballais, fébrile pour y découvrir un ensemble très joli bas noirs, culotte, porte-jarretelles et soutien-gorge en dentelles mauves. Avant d’avoir pu me remettre de mon émotion, elle m’a demandée si cela me plaisait.

– Tu vas l’essayer et me montrer, je suis sûre que ça devrait t’aller parfaitement, mais on ne sait jamais, je tiens à vérifier !

Me pliant à ses désirs, je suis allée dans la salle de bain afin de m’y changer. Je me regardais dans les miroirs, me disant que tout cela ne m’allait pas si mal que ça. Bizarrement ce que préférais c’était sans doute la culotte, dont la forme laissait échapper en le mettant en valeur le galbe de mes petites fesses. Puis, je suis réapparue devant elle en petite tenue afin qu’elle puisse juger du résultat. Elle m’a fait d’abord pivoter afin de m’observer sous tous les angles, puis s’est reculé un petit peu afin d’avoir une vue d’ensemble, reviens vers moi, et sans me demander mon avis elle se met soudain à me réajuster le soutien-gorge en remettant mes seins en place, à rectifier la place de la culotte sur mes fesses, et du porte-jarretelles, puis des bas légèrement torsadés au niveau des cuisses. Finalement, elle se déclare satisfaite et me demande de remettre ma robe. Nous avons passé le reste de la soirée à faire du rangement et à discuter de choses et d’autres. Curieuse bonne femme !

Le lendemain, elle m’attendait avec encore un cadeau. C’était une merveilleuse petite robe, toute simple et très légère. Elle l’avait choisie un peu trop courte, sans doute, le manque de coup d’œil sur ma taille car pour le reste, elle m’allait comme un gant. A l’essayage, elle n’a pas fait de commentaire sur la longueur, pourtant elle était si courte que je voyais l’extrémité de mes bas et les crochets du porte-jarretelles. Et le décolleté en carré découvrait mes seins, heureusement pris dans le soutien-gorge à balconnet, de sorte que cela pouvait aller.

Elle m’a déclarée que cela l’amusait de m’habiller, qu’elle jouait comme pour habiller une poupée. Et qu’il ne fallait pas que j’offusque de ses cadeaux. Par contre, elle exigeait que je garde les habits qu’elle m’offrait pendant tout le temps du service que je faisais chez elle.

J’ai accepté, ça faisait un peu pute, ces trucs, ou tout du moins soubrette d’opérette, mais qu’importe, j’avais l’impression qu’Ellen ne recevait personne (du moins pas en ma présence), donc elle serait la seule à me voir ainsi !

Le dernier cadeau fut un ensemble jupe noire et chemisier blanc. Ce dernier très classique, n’avait que très peu de boutons et laissait un décolleté très sexy. La jupette était ultra courte, du genre portefeuille, sauf que le recouvrement du tissu était minime, voire inexistant, et chaque mouvement laissait voir mes dessous.

Cette fois-ci, je n’étais plus dupe, Ellen à l’évidence ne se contentait pas de jouer avec moi à la poupée Barbie, mais m’entraînait lentement mais sûrement dans un jeu de rôle où elle serait la voyeuse et moi l’exhibitionniste de service.

Du coup, je me rebellais, et lui indiquai qu’il était hors de question que je porte des vêtements comme ceux-ci :

– C’est à prendre ou à laisser, Angéla, mais si tu laisses, tu perds ta place !

Puis elle tourna les talons et parti vers la cuisine. Bizarrement, je ne tenais pas à partir, je n’étais pourtant pas aux abois, j’aurais pu trouver facilement un petit job de remplacement, mais quelque chose d’indéfinissable m’attirait ici. Je lui courais après !

– Pardon, pardon ! Je m’habillerais comme vous voulez ! Je ne sais pas ce qui m’a pris !
– OK, ce sera 10 coups de martinet !
– Quoi ?
– 11 coups !
– Mais, enfin…
– 12 coups !

Je me tus, consciente d’être dans une impasse ! J’hésitais à présent, envisageant cette fois de partir pour de bon, mais attendant sa réaction. Elle se voulut rassurante :

– N’ai pas peur, je ne suis pas une brute, je ne vais pas te frapper fort, c’est juste pour le principe !

Elle me proposait une « sortie de crise » honorable, je m’empressais de l’accepter.

– Va me chercher le martinet dans le petit placard sous l’escalier, reviens avec, puis enlève ta culotte et soulève ta jupe !

Un peu fébrile, je trouvais rapidement l’instrument, m’étonnant qu’il soit si directement accessible, je le lui apportai et comme demandé, je me mis les fesses à nu !

– Il est joli ton petit cul de « blackette » ! Ce serait dommage de l’abîmer. Mais si tu recommence à me désobéir, la prochaine fois je frapperais plus fort.

Le premier coup atterrit, je poussais un petit cri, mais encaissais, c’était heureusement très supportable. Après le douzième, elle me fit remettre ma culotte et m’ordonna de nettoyer à fond la salle de bain et la toilette, et je ne la revis plus de la soirée.

J’étais assez circonspecte en rentrant chez moi. Mon trouble était certain. Non seulement Ellen se révélait voyeuse, mais elle voulait jouer à la dominatrice. J’avais eu l’occasion de voir sur Internet des images de domination avec des gens enchaînés dans toutes les positions, des pinces partout et des traces de flagellation sur toutes les parties du corps. Cela ne me disait rien que vaille ! Par contre une domination légère psychologique accompagnée de châtiments plus symboliques que brutaux. Hum… Pourquoi pas ?

J’avais donc pris l’habitude de me changer chaque fois en arrivant chez Ellen, soit avec l’ensemble jupe, chemisier, soit avec la robe qui entre-temps avait été transformé. Les échancrures ouvertes, elle était devenue une robe-chasuble, jusqu’au niveau de la poitrine, et chaque mouvement découvrait mon corps. Sinon mes occupations restaient les mêmes. Quant à Ellen si l’on excepte son regard appuyé, je ne sentis pas de changement dans son attitude avec moi. Mon travail terminé, je me changeais et quittais son domicile. Je m’habituais à travailler comme cela et ne faisait plus attention à ses regards.

Jusqu’au jour où en arrivant, je ne trouvais pas ma petite culotte. J’allais dans sa chambre où je pensais la trouver. Elle y était effectivement…

…Allongée sur son lit, les cuisses grandes ouvertes, Ellen se masturbait avec frénésie, ma culotte sur son visage. Elle ne m’a pas vue et je me suis retirée discrètement. J’ai attendu de ne plus entendre ses gémissements pour frapper cette fois et entrer comme si de rien n’était…

Ellen avait repris une attitude normale et m’accueilli comme à son habitude. J’ai fait exprès de ne pas mettre de culotte et elle a dû tout de suite le voir avec ma robe chasuble qui ne cachait pas grand-chose de mon anatomie. Je faisais des mouvements amples et augmentais le déplacement du tissu, me tenais en face d’elle en travaillant, en évitant de joindre les jambes, bref je l’allumais.

Elle me demanda alors de m’asseoir en face d’elle et de lui lire un bouquin que nous avions commencé depuis deux ou trois jours. Il s’agissait du dernier Patricia Cromwell. Elle m’interrompit un moment après que j’ai lu un passage :

– Ca ne m’étonne pas qu’elle écrive ça ! Tu savais que Patricia Cromwell était lesbienne ?
– Euh, non !
– Mais c’est ce qui lui donne cette sensibilité si particulière. De toute façon j’adore les lesbiennes.

Au moins le message était clair. Je ne relevais pas et continuais ma lecture. Ellen comme à son habitude s’était allongée sur une liseuse et fermait les yeux. En fait, je sentais son regard sous ses paupières mi closes. Au fur et à mesure de ma lecture, j’écartais doucement mes jambes et elle pouvait profiter de la vue de mon intimité. Elle ne m’a interrompue à aucun moment. J’avais les cuisses ouvertes et je passais ma main sur mon pubis et sur ma vulve, sans la regarder. J’étais comme nue devant elle. Je me suis arrêtée de lire, et je l’ai entendu me dire :

– Continue !

Ça voulait dire quoi ? Continuer de lire ou continuer de l’allumer ? Les deux sans doute ! Je décidais de n’en faire qu’à ma tête et tant pis (ou tant mieux) pour la punition, martinet ou autre qui risquait de me tomber dessus. J’abandonnais ma lecture, la regardais, ouvrais mes jambes en ramenant mes pieds sous mes fesses, et j’entrepris une véritable masturbation devant elle. Elle m’a regardé faire, sans commentaire et après que j’ai jouie, elle s’est levée, s’est approchée de moi et a passé sa main entre mes cuisses, sur mon minou et a senti ses doigts. Elle m’a fait lever, m’a caressé mes fesses, repassée sa main entre mes cuisses par derrière et toujours sans commentaire, m’a envoyé une énorme claque sur le cul, puis m’a ordonnée de partir sur le champ.

– A demain, petite garce !

Le lendemain, je me suis présentée chez elle comme d’habitude, je me suis changée, ma culotte avait retrouvé sa place et suis allée à la rencontre d’Ellen, qui comme souvent devait se tenir dans sa chambre.

Elle y était bien, mais pour la première fois depuis que j’étais à son service, elle n’était pas seule, une de ses amies lui tenait compagnie et semblait m’attendre.

– Angéla, je te présente Ashlyn !

Ashlyn était une petite brune frisée toute en rondeurs

– Ellen m’a parlé de toi, elle m’en a dit beaucoup de bien !

J’étais très gênée à cause de ma tenue, j’avais mis ma jupe et le chemisier. Heureusement que j’avais récupéré ma petite culotte !

– Approche, Angéla !

Je me suis approchée un peu craintive, Ashlyn me dévisageait. Tranquillement, elle entreprit d’ouvrir mon chemisier et de dégager ma poitrine. Je la laissais faire sans réagir, les bras le long du corps.

– Ellen ne m’a pas racontée d’histoire, tu es très docile !

Je ne suis pas docile, je suis tétanisée, ce n’est pas pareil ! Mais le jeu ne me déplait pas J’avais le chemisier ouvert et elle me pelotait les seins complètement sortis de mon soutien-gorge. Des attouchements savants, parfois du bout des doigts, parfois à pleines mains. J’étais debout devant elle, qui était à moitié assise sur un fauteuil. Ellen en retrait regardait sans rien dire, semblant attendre l’appréciation de sa copine.

– Elle est pas mal, tu as fait du bon travail, Ellen ! Voyons la suite !

Elle m’a fait tourner, et passa sa main sur mes jambes très haut, puis sur mes hanches, et a fini par dégringoler ma culotte et me la retirer complètement. Elle me touchait, me tripotait, m’auscultait, me flattait comme elle l’aurait fait d’un petit animal et moi, je me laissais faire sans réaction, subjuguée.

Je me suis retrouvée nue devant les deux femmes. Ellen me regardait avec des yeux bizarres et son amie continuait son inspection qui devenait très intime, presque médicale. Sauf que de temps en temps elle venait carrément m’agacer le clitoris !

Elle m’a ainsi fait mettre sur le dos pour une inspection vaginale complète, puis à quatre pattes pour un toucher rectal qu’elle aurait aussi bien pu faire lorsque j’étais sur le dos. Moi docile, j’ai tout accepté de cette femme, je ne me reconnaissais plus.

Je suis restée nue devant elles un long moment avant qu’Ellen ne me dise de m’étendre sur la liseuse et de refaire comme la veille.

Je me suis allongée, un pied par terre, l’autre sur le dossier et j’ai commencé à me toucher, mais ce n’était pas facile, comme ça, à froid.

En me voyant dans cette position, Ashlyn s’est approchée et a commencé à me caresser les cuisses, à l’intérieur, tout en découvrant ses seins qu’elle frottait un moment sur mon ventre.

J’ai commencé à me doigter doucement, alors les deux amies ont relevé leurs jupes, quitté leur culotte et devant moi, jambes ouvertes, cuisses écartées, m’ont imitée en me regardant.

Nous avons jouie chacune de notre côté puis chacune d’entre elle est venue entre mes cuisses et m’a goûtée en posant directement sa langue sur mon sexe ouvert et humide de cyprine. Elles m’ont fait jouir chacune leur tour, sans pudeur et ont profitées de mon corps abandonné à leurs désirs les plus inavoués et les plus érotiques. Je suis devenue leur chose où elles exultaient leurs fantasmes les plus fous, les plus odieux aussi.

Lorsqu’elles ont eu assez de mon corps, elles se sont rhabillées et m’ont ordonné de rester nue et ouverte devant elle, avec un sexe en plastique planté en moi et immobile. Je suis restée ainsi je ne sais combien de temps et par moment elles s’intéressaient à moi pour le remuer et essayer de me faire pousser des cris de jouissance.

L’heure de mon départ est arrivée, mais elles m’ont demandé de rester à leur disposition pour la nuit. Je fus invité à me mettre dans le lit. Elles se sont déshabillées chacune de leur côté et sont venues me rejoindre, j’étais au milieu et sentais leur corps chaud contre moi pour la première fois.

© 2000 – Adaptée de l’anglais par Maîtresse Marie-France
maitresse_marie_france@hotmail.com
Première publication sur Vassilia, le 14/10/2001

Note : Ce texte est une traduction-adaptation d’un texte anglais anonyme. Une version non corrigée de ses fautes avait été publié il y a quelque temps sur Sophiexxx. (J’en ai repris certains passages en y apportant les corrections nécessaires)

Ce contenu a été publié dans Histoires, Récits, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à Un 5 à 7 chez Ellen par Marie-France Vivier

  1. Lise du Sud dit :

    Un récit qui « prend son temps » mais il est beau !

  2. Mary_Belle dit :

    on voit que c’est traduit de l’anglais, c’est « so british », mais c’est bien

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *